Plus de 11.500 arrestations dans le cadre de l’état d’urgence en Ethiopie
Les autorités éthiopiennes ont arrêté plus de 11.500 personnes depuis l’instauration de l’état d’urgence début octobre, à la suite de plusieurs mois de violents troubles, selon des chiffres officiels cités samedi par la télévision d’Etat EBC. « 11.607 personnes ont jusqu’ici été détenues dans six prisons, parmi lesquelles 347 femmes, en lien avec l’état d’urgence », a précisé le président du « comité de contrôle » de l’état d’urgence, Taddesse Hordofa, dans un communiqué publié par EBC. Une longue liste de motifs d’arrestation inclut « l’incitation à la violence », « la destruction de biens publics et privés » ou le fait de « perturber la circulation des véhicules » en érigeant des barrages sur les routes. VOA
AMISOM: l’UA s’oppose à l’UE sur le paiement des salaires des soldats burundais
L’Union africaine n’a pas accédé à la requête de l’Union européenne concernant le Burundi. L’enjeu, c’est le salaire des soldats burundais engagés dans l’Amisom, la force de maintien de la paix déployée par l’UA en Somalie. Et payés par l’Union européenne, mais plus depuis plusieurs mois. En conflit avec Bujumbura, Bruxelles voulait payer les soldats burundais en passant par l’UA et non par le pouvoir burundais. Mais l’Union africaine a dit non. RFI
Burundi : l’enfer, c’est les autres
Bujumbura paraît plus isolé que jamais. Pourtant, sa rhétorique anti-occidentale lui vaut encore quelques amitiés à Moscou, à Pékin et jusqu’au sein de l’Union africaine. Tout est allé très vite, le 12 octobre. Les députés puis les sénateurs ont massivement voté en faveur du retrait de la Cour pénale internationale (CPI). En quelques heures, le Burundi, plongé dans une violente crise politique depuis un an et demi, venait de franchir le Rubicon : si le président, Pierre Nkurunziza, notifie ce choix à l’ONU – ce qu’il ne devrait pas manquer de faire –, le Burundi sera le premier pays à quitter la CPI. « On est au fond de la piscine, et on ne sait pas si on va remonter ou si on va sortir la pelle et creuser un peu plus encore », ironise un diplomate européen chargé du dossier burundais. Jeune Afrique
Soudan du Sud : l’ONU craint une flambée de violences ethniques
Le conseiller spécial de l’ONU sur la prévention du génocide, Adama Dieng, a affirmé vendredi craindre une flambée de violences ethniques au Soudan du Sud, et appelé à la réconciliation pour éviter un génocide. « Une polarisation extrême au sein de groupes tribaux a augmenté à certains endroits » dans la foulée de combats ayant opposé début juillet à Juba les forces fidèles au président Salva Kiir, de l’ethnie dinka, et celles fidèles au chef rebelle Riek Machar, un Nuer, a déclaré M. Dieng lors d’une conférence de presse dans la capitale sud-soudanaise. « Une rhétorique inflammatoire, ciblée et pleine de stéréotypes s’est accompagnée de meurtres et viols ciblés de membres de certains groupes, ainsi que d’attaques violentes contre des individus ou communautés sur la base de leur affiliation politique supposée », a ajouté le conseiller spécial, au terme d’une visite d’une semaine. Jeune Afrique
Présidentielle ghanéenne : Mme Rawlings en lice
La commission électorale ghanéenne a déclaré recevables les dossiers de trois prétendants à la présidence ghanéenne, dont Nana Konadu Agyeman, l’épouse de l’ancien président Jerry Rawlings. Huit candidats avaient introduit des recours auprès de la Cour suprême, après que la commission électorale a rejeté leur dossier de candidature. Cette juridiction a ensuite autorisé certains d’entre eux à corriger des erreurs contenus dans leur dossier et à faire de nouveau acte de candidature. C’est ainsi que trois candidatures ont été jugées recevables, en plus des quatre reçues dès le début : John Mahama, le président sortant et candidat à un second mandat, Nana Akufo-Addo, son principal adversaire, Ivor Kobina Greenstreet et Jacob Osei Yeboah, un candidat indépendant. BBC
Quel avenir pour la coopération économique afro-américaine?
Le programme économique de Donald Trump est opaque et certains craignent qu’il ne mette en place une politique économique protectionniste et que l’Afrique soit indirectement affectée. Youssouf Carius, économiste, nous livre son analyse. BBC
Kabila évoque une possible modification de la Constitution
Le président de la République démocratique du Congo a, selon des diplomates, indiqué qu’il ne pourrait pas briguer un troisième mandat mais que la Constitution congolaise pourrait être révisée. Il l’a mentionné pendant qu’il discutait avec les membres du Conseil de sécurité des Nations unies « Le Conseil de sécurité des Nations Unies a demandé au président Kabila de confirmer qu’il ne se présentera pas à l’élection. Il a dit que la Constitution était claire sur le troisième mandat mais elle (Ndlr, la Consitution) pourrait être amendée », indique dans un message posté sur Twitter le Conseiller politique à la Maison du Royaume-Uni auprès de l’ONU, M. Stephen Hickey qui a pris part aux discussions entre le Chef de l’Etat congolais et la délégation des Nations unies. VOA
L’ONU « préoccupée » par un décret sur les médias audiovisuels en RDC
Les Nations unies sont « préoccupées » par un nouveau décret du gouvernement congolais sur les médias audiovisuels étrangers, a déclaré dimanche un représentant du Conseil de sécurité de l’ONU lors d’une visite en République démocratique du Congo. « Nous sommes préoccupés par certaines informations relatives à (ce) décret », pris samedi, jour de l’arrivée d’une délégation du Conseil de sécurité en RDC, a déclaré Alexis Lamek, représentant permanent adjoint de la France au siège des Nations unies à New York lors d’un point de presse à Beni, dans l’est du Congo. A Kinshasa, samedi, « nous avons évoqué nos préoccupations à l’égard du processus politique en cours et discuté avec les autorités congolaises des mesures de confiance qui nous semblent nécessaires à ce stade », a dit M. Lamek, co-président de la délégation onusienne en visite en RDC. VOA
Des frondeurs de la majorité réclament un nouveau gouvernement au Lesotho
Le leader d’une frange de frondeurs au sein de la majorité parlementaire au Lesotho a appelé dimanche à la formation d’une nouvelle coalition au pouvoir, faisant planer une forte incertitude sur l’avenir de l’actuel gouvernement dans ce petit royaume en crise politique depuis deux ans. « J’invite tous les partis représentés à l’Assemblée nationale, y compris l’opposition,à venir parler avec nous pour faire avancer ce pays », a déclaré Monyane Moleleki qui a quitté le gouvernement plus tôt cette semaine. Jeudi, quatre ministres avaient été démis de leurs fonctions par le chef du gouvernement, Pakalitha Mosisili. En réaction immédiate, quatre autres, dont M. Moleleki ont remis leur démission et vingt députés de la majorité ont décidé de quitter la fragile majorité parlementaire. VOA
Cinq personnes tuées lors d’une embuscade visant le ministre de l’Intérieur provincial du Sud-Kivu
Au Sud-Kivu en République démocratique du Congo, le ministre de l’Intérieur provincial Eciba Mboko est sorti sain et sauf d’une embuscade entre Fizi et Uvira qui a tué au moins quatre personnes. Un convoi du ministre de l’intérieur au Sud-Kivu a essuyé des balles dans une embuscade entre Fizi et Uvira, dans le village de Pemba, près de Makobola en RDC. Eciba mboko revenait de l’enterrement de son frère à Fizi. Deux gardes du corps, un agent du service de renseignement, un homme et une femme ont été tués lors de l’attaque. Le ministre n’a pas été blessé mais est encore sonné. VOA
Après Trump et le Brexit, le message aux Africains est clair: restez chez vous
Aux Etats-Unis, le nombre d’immigrés originaires du continent africain a explosé ces dernières décennies. Selon une étude du Pew Research Center: «Il y avait 1,8 million d’immigrés africains qui vivaient aux USA en 2013, soit 881.000 de plus qu’en 2000 et une hausse encore plus substantielle depuis les années 1970 où seulement 80.000 immigrés nés en Afrique étaient installés dans le pays». L’une des causes de cette tendance a été l’adoption de nouvelles lois américaines dans les années 1980 et 1990 qui ont facilité les obtentions de demandes d’asile pour les réfugiés issus de zones de conflits. Avant le Refugee Act de 1980, les réfugiés ne représentaient que 1% des immigrants africains aux Etats-Unis, contre 32% aujourd’hui, note le Pew Research Center. Slate
Trump: entre incrédulité et espoir, l’Afrique partagée
L’onde de choc causée par l’élection à la Maison Blanche de Donald Trump n’a pas épargné l’Afrique, déçue par Barack Obama et aujourd’hui partagée entre incrédulité et espoir devant un nouveau président qui a rarement évoqué le continent pendant sa campagne. C’est Pierre Nkurunziza qui a ouvert le bal des félicitations africaines. « Votre victoire est la victoire de tous les Américains », s’est enthousiasmé le chef de l’Etat du Burundi, dont les relations avec l’administration Obama n’étaient pas au beau fixe. Il a rapidement été suivi par d’autres présidents en délicatesse avec Washington, comme le Congolais Joseph Kabila. TV5
Maroc: Un sommet des chefs d’Etat africains annoncé à Marrakech
En marge de la Conférence de l’Onu sur le climat prévue pour se clôturer, le 18 novembre, le roi Mohamed VI compte réunir ses homologues chefs d’Etat africains, le 16 novembre, à Marrakech, ville hôte de la COP22. Mohammed VI aurait chargé son conseiller diplomatique, Taëib Fassi-Fihri, de prendre des contacts nécessaires au succès de ce sommet consacré, de source proche du palais royal : « aux négociations sur le climat, l’Afrique étant aujourd’hui le continent le plus exposé au changement climatique ». Plusieurs chefs d’Etat auraient déjà confirmé leur participation à cette rencontre. Le Maroc a décidé depuis quelques années d’intensifier ses relations économiques sur le continent où le roi a multiplié des tournées ces derniers mois dans les pays comme le Sénégal, le Gabon, le Rwanda, la Zambie. allAfrica
Afrique du Sud : le Parlement rejette une motion de défiance contre le président Zuma
Le Parlement sud-africain a rejeté jeudi une motion de défiance visant le président Jacob Zuma. Le texte avait été déposé par le principal parti d’opposition, qui accuse le président de corruption. Le Parlement sud-africain a rejeté jeudi une motion de défiance visant le président Jacob Zuma, déposée par le principal parti d’opposition, qui l’accuse de corruption. Les députés ont massivement voté jeudi 10 novembre contre une motion de censure déposée à l’encontre du président Jacob Zuma par l’Alliance démocratique. France 24
Le FMI a lancé vendredi une bouée de sauvetage à l’Egypte en lui accordant une ligne de crédit de 12 milliards de dollars pour l’aider à surmonter une profonde crise économique doublée de troubles sociaux. Les autorités du Caire vont recevoir dès maintenant un premier prêt de 2,7 milliards de dollars du Fonds monétaire international et devront mettre en oeuvre une série de difficiles réformes pour percevoir les tranches restantes dans les trois prochaines années. Selon le Fonds, ces mesures permettront de « rétablir la compétitivité », « doper la croissance et créer des emplois tout en protégeant les plus vulnérables », assure un bref communiqué de l’institution. France 24
Mali: le chef de l’ex-junte Amadou Sanogo jugé à partir du 30 novembre
Le chef de l’ex-junte malienne, le général Amadou Sanogo, sera jugé devant les assises à partir du 30 novembre pour « assassinat et complicité » d’assassinat de militaires dont les corps ont été découverts dans un charnier en 2013, a-t-on appris vendredi de sources judiciaires. « Le procureur général près la Cour d’appel de Bamako informe l’opinion de l’ouverture le 30 novembre 2016 d’une session d’assises au cours de laquelle sera évoquée l’affaire Amadou Sanogo et plusieurs autres accusés d’enlèvement de personnes, assassinat et complicité », selon un communiqué officiel. Le procès est prévu à Sikasso, une ville du sud du pays, a précisé à l’AFP une source au parquet de Bamako. Les procès d’assises sont souvent délocalisés au Mali, notamment pour des motifs de sécurité. TV5
Gambie : Yahya Jammeh présente sa candidature pour un cinquième mandat présidentiel
Le chef de l’Etat gambien Yahya Jammeh, en lice pour un cinquième mandat, a déposé, jeudi 10 novembre, son dossier de candidature auprès de la Commission électorale indépendante (CEI), assurant qu’il n’était nullement affecté par les critiques à son encontre. « Peu importe ce que les gens disent de moi, je n’en suis pas touché », a déclaré M. Jammeh, 51 ans, après avoir remis son dossier au dernier jour du délai prévu pour formaliser les candidatures. Le Monde
Etranglée par la chute de ses revenus, l’Algérie se prépare à l’austérité et s’endette
Plus de deux ans après l’effondrement des cours du pétrole, les autorités algériennes sont sorties du déni. Le projet de loi de finances pour 2017, en cours d’adoption, prévoit de nouvelles mesures d’austérité pour réduire un déficit public attendu à 15 % du produit intérieur brut (PIB), au risque de creuser davantage le pouvoir d’achat des Algériens. La baisse du prix du baril, ramené de plus de 100 dollars à moins de 50 depuis juin 2014, a gravement affecté les équilibres financiers de l’Etat algérien, qui tire 95 % de ses recettes d’exportation et 60 % de son budget des hydrocarbures. Le déficit public a doublé en un an, passant de 8 % du PIB à 16 % en 2015, selon le Fonds monétaire international (FMI). En février 2016, le président Abdelaziz Bouteflika avait reconnu une baisse de 70 % des revenus pétroliers en moins de deux ans, estimant toutefois que l’Algérie est « en mesure de faire face ». La situation a continué de se détériorer : les recettes tirées des exportations d’hydrocarbures sont tombées à 11,52 milliards d’euros au premier semestre, contre 17,20 milliards sur la même période en 2015. Le Monde