Six morts au Soudan malgré un premier accord sur la transition politique
Quelques heures après l’annonce d’un accord sur la transition politique entre les représentants de la contestation populaire et les généraux au pouvoir, un militaire et cinq manifestants ont été tués, lundi soir à Khartoum. Un militaire et cinq manifestants ont trouvé la mort dans la soirée du lundi 13 mai à Khartoum, quelques heures seulement après l’annonce d’un premier accord sur la transition politique entre les généraux au pouvoir et les leaders de la contestation populaire pour gouverner le Soudan. « Des éléments non identifiés qui voulaient saboter les négociations entre les deux parties » ont ouvert le feu devant le quartier général de l’armée soudanaise, où se tient depuis plus d’un mois un « sit-in » organisé par les contestataires, tuant un commandant de la police militaire et blessant trois soldats, ainsi que plusieurs manifestants et des civils, a indiqué le Conseil militaire. France 24
Au Soudan, Omar el-Béchir inculpé pour meurtre
L’ancien président soudanais Omar el-Béchir et d’autres personnes du pays sont mis en cause dans la mort de plusieurs manifestants tués lors des protestations contre son régime. Des dizaines de personnes avaient été tuées par balle par les forces de sécurité, lors des manifestations antigouvernementales qui ont commencé en décembre. Omar el-Béchir, destitué et arrêté par l’armée en avril, est incarcéré dans une prison de Khartoum, la capitale, selon les dirigeants du Conseil militaire de transition (CMT). Agé de 75 ans, il a dirigé le Soudan pendant 30 ans avant d’être destitué par l’armée. BBC
Amnesty appelle Tshisekedi à se montrer « plus ambitieux » en matière de droit de l’Homme
Amnesty International (AI) a appelé mardi le président congolais Félix Tshisekedi, investi voici près de trois mois à la tête de la République démocratique du Congo (RDC), à se montrer « plus ambitieux » et à exiger de toute personne qu’il nomme dans la fonction publique que celle-ci s’engage au préalable à faire respecter et à protéger les droits humains, indique l’organisation de défense des droits de l’Homme dans un communiqué. « Le nouveau président a été l’instigateur de changements positifs depuis son arrivée au pouvoir en janvier, notamment la libération de détenus, la fin de l’interdiction des manifestations et des rassemblements politiques, et l’autorisation de retour accordée aux dirigeant·e·s de l’opposition en exil », reconnaît Amnesty International. La Libre
RDC : le bilan des 100 jours de présidence Tshisekedi se fait attendre
L’opinion congolaise est toute ouïe quant au rapport des 100 premiers jours de gouvernance du chef de l’Etat Félix Tshisekedi. Mais il va falloir attendre encore quelques jours pour espérer en connaître les détails. Attendue ce lundi, puis reprogrammée le mardi, la visite de presse prévue par la présidence de la République démocratique du Congo a finalement été reportée à une date ultérieure, a-t-elle annoncée sur son compte Twitter. Il était pourtant question de faire l’inventaire de l‘état d’avancement des travaux lancés par le président Tshisekedi depuis son installation au pouvoir. Le premier report de cette visite a été justifié par l’ouverture du 1er séminaire des gouverneurs des provinces présidé par le chef de l’Etat ce lundi 13 mai, informe le site Actualité.cd. Quant au second report, il n’a fait l’objet d’aucune justification de la part des autorités congolaises. Africa News
La crise anglophone au Cameroun devant le Conseil de sécurité
La consultation est informelle et ne donnera lieu à aucune résolution, communiqué ou déclaration officielle. Cependant, pour la première fois depuis son éclatement en octobre 2016, la crise qui sévit dans régions anglophones du Cameroun sort de son huis clos domestique pour être abordée dans une enceinte internationale. L’initiative de la réunion sur « la crise humanitaire au Cameroun », qui doit se tenir lundi 13 mai devant le Conseil de sécurité des Nations unies, a été portée par les Etats-Unis avec l’appui du Royaume-Uni, de l’Allemagne et de la République dominicaine. Comme Paris, Washington est un allié stratégique de Yaoundé, notamment dans la lutte contre les djihadistes de Boko Haram, mais, depuis près d’un an, la diplomatie américaine exprime à voix haute son inquiétude sur le conflit qui prévaut entre des groupes sécessionnistes et les autorités camerounaises dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le Monde
Au Cameroun, le président prêt au dialogue avec les séparatistes anglophones
Au Cameroun, le président Biya dit être prêt au dialogue, selon son Premier ministre Joseph Dion Nguté qui sillonne depuis plusieurs jours la région du nord-ouest anglophone. Sa motivation principale est de résoudre le conflit séparatiste qui sévit depuis bientôt 3 ans dans cette partie du pays: « Le président de la République m’a instruit de venir dans la région du Nord-Ouest pour porter un message de réconciliation », a-t-il déclaré. Les seuls points à ne pas discuter sont la séparation et la sécession, a ajouté le chef du gouvernement. BBC
La Guinée-Bissau dans une profonde crise parlementaire
Deux mois après les élections législatives, le président de la Guinée-Bissau ne parvient toujours pas à nommer un Premier ministre et à former un gouvernement légitime. La pomme de discorde, c’est la désignation de Braima Camará pour le poste de second vice-président du bureau de l’Assemblée nationale . Le poste revient de droit à son parti, le Mouvement pour l’alternance démocratique (MADEM G15). Mais le parti au pouvoir, le PAIGC, s’y oppose farouchement. Depuis le 18 avril dernier, l’Assemblée nationale de la Guinée-Bissau est confrontée à une profonde crise. BBC
Après une victoire terne de l’ANC, Ramaphosa promet d’éradiquer la corruption
L’ANC et le président Cyril Ramaphosa ont célébré leur victoire dans les rues de Johannesburg ce dimanche 12 mai. Le parti, au pouvoir depuis 1994, remporte le scrutin avec 57,5% des voix au niveau national. Devant une foule de militants, au pied de la « Luthuli House », le siège du parti, le président a remercié les électeurs qui lui ont fait confiance. Mais il s’est dit conscient de la perte de vitesse du parti, qui passe pour la première fois sous la barre des 60% lors d’une élection générale. Et il a, à plusieurs reprises, affiché sa volonté d’écrire une nouvelle page avec l’ANC. RFI
Face aux attaques terroristes, le Burkina Faso doit préserver le vivre-ensemble
Depuis des mois, les attentats se multiplient dans le pays. Après les soldats et les enseignants, c’est au tour des religieux d’être attaqués par les terroristes, déplore ce journal burkinabé. Il ne faut pas tomber dans le jeu de l’ennemi, prévient-il. Le Burkina Faso, littéralement “Pays des hommes intègres”, est en train de toucher le fond. C’est le moins que l’on puisse dire après l’attaque du 12 mai à Dablo, dans le nord du pays, au cours de laquelle un prêtre et cinq de ses fidèles catholiques ont été froidement assassinés, après que des hommes armés, venus d’on ne sait où, se sont frauduleusement introduits dans leur église au moment de la messe. C’est la deuxième attaque du genre au Burkina Faso. Et en l’espace de deux semaines seulement. La première avait été perpétrée [le 2 avril] à proximité, à Silgadji. Un pasteur et cinq de ses fidèles protestants avaient aussi été abattus par des marchands de la mort, alors même qu’ils étaient en pleine prière. Le Pays
Dernier hommage aux deux militaires français tombés « en héros » au Burkina
La France a rendu un hommage national mardi aux deux membres des forces spéciales tués en libérant des otages au Burkina Faso, le président Emmanuel Macron saluant le sacrifice de deux « héros » lors d’une cérémonie empreinte d’émotion aux Invalides. Recouverts du drapeau bleu-blanc-rouge, les cercueils des commandos marine Cédric de Pierrepont, 33 ans, et Alain Bertoncello, 28 ans, sont entrés dans la cour d’honneur des Invalides, portés par leurs frères d’armes au visage masqué pour préserver leur anonymat. Une « sangle de vie », identique à celle des nageurs de combat en opérations, était tendue entre les deux cercueils, symbole de destins liés dans l’action comme dans la mort. « Ces officiers mariniers étaient des soldats hors norme, comme peu d’armées dans le monde ont la chance d’en compter », a déclaré le chef de l’Etat dans une allocution très solennelle, sous un soleil de printemps éclatant. TV5
Mali : accusé du pire, le chef de milice Youssouf Toloba ne désarme pas
C’est une histoire banale mais emblématique des maux qui rongent le pays. L’histoire d’un homme et de son groupe armé qui, accusés des pires exactions, disent ne vouloir que défendre les Dogons. La réponse – furieuse – de Youssouf Toloba ne s’est pas faite attendre. Au gouvernement malien qui avait prononcé la dissolution de la milice Dan Na Ambassagou, soupçonnée d’avoir tué 157 civils dans le village d’Ogossagou, le 23 mars dernier, son « chef d’état-major » a opposé une fin de non recevoir. « La faim est pire que les balles ! L’an dernier, nous n’avons pas cultivé à cause de l’insécurité. Celle d’avant non plus. Nous nous acheminons encore vers cette situation. Mais que fait l’État ? s’est-il insurgé en langue bambara dans un message sur les réseaux sociaux. Tant que je suis en vie, le pays dogon ne sera pas réduit en esclavage ! » Jeune Afrique
Le Ghana s’attaque au rêve séparatiste du « Togoland occidental »
Cheveux blancs et canne blanche, Charles Kormi Kudzordzi ne ressemble pas à l’idée qu’on se fait du leader combatif d’un mouvement séparatiste révolutionnaire cherchant à fonder une nouvelle nation en Afrique de l’Ouest. Même ses partisans appellent « Papavi », grand-père, cet homme frêle de 85 ans. Mais les forces de sécurité ghanéennes, elles, n’ont voulu prendre aucun risque. La police et l’armée ont lancé, mercredi 8 mai, une opération contre un groupe qu’ils soupçonnaient de s’apprêter à proclamer une nouvelle nation dans la région orientale de la Volta. Les soldats ont bloqué des routes et pris d’assaut des maisons, arrêtant 89 personnes au total, en majorité autour de la ville de Ho, à quelque 150 km au nord-est de la capitale Accra. Le Monde