L’attaque d’un village du nord-ouest du Burundi soulève beaucoup de questions
Au Burundi, après le choc, c’est l’heure des questionnements. 26 personnes ont été tuées et sept autres blessées dans l’attaque d’une colline de la commune de Buganda, au nord-ouest du pays, par un groupe armé non identifié qui se serait replié ensuite vers la République démocratique du Congo voisine. Samedi 12 mai, le ministre de la Sécurité et numéro deux du pouvoir burundais, le général Alain-Guillaume Bunyoni s’est rendu sur place en compagnie des principaux responsables de l’armée et de la police où il a promis que le gouvernement allait collaborer avec celui de RDC pour anéantir ceux qu’ils qualifient de « terroristes ». Mais il y a des questions encore sans réponse après cette attaque qui a visé la province de Cibitoke, province d’origine de plusieurs chefs militaires et policiers à la tête de l’appareil sécuritaire au Burundi et cela à quatre jours d’un référendum constitutionnel contesté. … Les habitants de ce village se sentaient protégés puisque des militaires burundais ont une position à moins 200 mètres des maisons attaquées et ils ne comprennent pas pourquoi ces soldats ne sont jamais intervenus durant la quinzaine de minutes qu’aurait duré cette attaque. RFI
Quelle est la situation au Burundi à l’approche d’un référendum constitutionnel crucial?
Il y a trois ans débutait une crise politique, sociale et économique importante au Burundi. L’annonce de la candidature de Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat provoquait la colère d’une partie de la population. Fin avril 2015, des milliers de personnes, toutes ethnies confondues, sortaient dans les rues pour exprimer leur refus d’un troisième mandat. Trois ans plus tard, le pays ne semble pas être sorti de cette crise : des centaines de journalistes et opposants sont partis en exil (dont certains en Belgique) et les réfugiés dans les pays voisins se comptent toujours par centaines de milliers. C’est dans ce contexte volatile que se prépare un référendum constitutionnel crucial pour l’avenir du pays. … Plusieurs points suscitent le débat dans cette proposition de réforme. Jusqu’à présent, la Constitution burundaise (datant de 2005) reposait sur l’Accord d’Arusha (datant de 2000) censé mettre un terme à plusieurs années de guerre civile. Cet Accord de paix mettait en valeur des équilibres ethniques (entre hutus, tutsis et twas) et politiques (pour éviter un retour vers un parti unique au pouvoir). Voici les 4 éléments à retenir dans la réforme proposée … RTBF
Libye : huit morts dans des heurts tribaux
Au moins huit personnes ont été tuées en 48 heures lors de combats entre tribus rivales dans une ville du sud de Libye, portant le bilan de ces heurts à 31 morts depuis début mai, selon une source hospitalière. ituée à plus de 600 km au sud de Tripoli, Sebha est régulièrement le théâtre de violences entre groupes rivaux qui se livrent une bataille acharnée pour le contrôle de cette ville, carrefour de tous les trafics. Les combats ont gagné en intensité hier, notamment pour le contrôle de la citadelle historique surplombant la ville. Une source hospitalière locale a indiqué à l’AFP que les combats ont fait au moins huit morts et 18 blessés entre hier et aujourd’hui. Ainsi, depuis début mai, au moins 31 personnes sont mortes et 121 ont été blessées, dont des civils. Le Figaro
L’UE prolonge de 2 ans sa mission EUTM Mali et élargit son mandat au profit du G5 Sahel
L’Union européenne a prolongé de deux ans, jusqu’au 18 mai 2020, sa mission de formation de l’armée malienne (EUTM Mali) en élargissant son mandat au profit de la force antidjihadiste du G5 Sahel et en dopant son budget, a annoncé lundi le Conseil européen. L’EUTM-Mali, forte de quelque 580 personnes de près d’une trentaine de nationalités, sera désormais aussi chargée de fournir des conseils et un appui à la formation à la force conjointe du G5 Sahel, qui réunit le Mali, le Burkina Faso, le Niger le Tchad et la Mauritanie, dans le cadre des efforts actuellement déployés par l’UE pour soutenir le processus du G5 Sahel. Le Conseil a également décidé d’allouer à la mission un budget nettement supérieur, d’un montant de 59,7 millions d’euros, pour la période allant du 19 mai 2018 au 18 mai 2020, contre 33,4 millions d’euros pour la période de deux ans en cours, a-t-il précisé dans un communiqué. RTBF
Malnutrition : plus de sept cent mille enfants atteints en RDC
Dans un nouveau rapport qu’il vient de publier, l’Unicef tire la sonnette d’alarme sur la situation humanitaire préoccupante des enfants vivant dans la région du grand Kasaï. L’une des conséquences des conflits des milices Kamuina Nsapu qui ont causé d’énormes pertes en vies humaines et matérielles est la malnutrition qui se vit au quotidien dans la province du Kasaï. Selon l’Unicef, au moins sept cent soixante-dix mille enfants vivant dans cette partie du pays souffrent de malnutrition aiguë, dont quatre cent mille gravement dénutris et menacés de mort. L’agence onusienne insiste sur le fait que si « des mesures urgentes ne sont pas prises pour renforcer la réponse humanitaire, le nombre de décès d’enfants pourrait monter en flèche ». Adiac-Congo
L’attaque d’une mosquée inquiète les communautés religieuses en Afrique du Sud
Le lieu de culte visé était d’obédience chiite, alors que la majorité des musulmans du pays sont sunnites. Rien n’a été volé lors de l’attaque de la mosquée Imam-Hussein de Verulam, dans la province du Kwazulu-Natal, à 27 km au nord du port de Durban. Les trois hommes qui ont pénétré dans l’édifice religieux, jeudi 10 mai dans l’après-midi, portaient des cagoules noires. Ils avaient des couteaux de chasse et de quoi mettre le feu. Ils s’en sont pris d’abord à la bibliothèque, dans laquelle ils ont réussi à déclencher un incendie, puis ont attaqué l’imam, qui se trouvait à l’étage, seul avec un fidèle. Le responsable religieux a déclaré, vendredi, à sa sortie de l’hôpital, avoir survécu grâce à sa maîtrise des arts martiaux et en particulier du nunchaku qu’il dit avoir utilisé pour se défendre. Le Monde
Ethiopie: Dans le bercail d’«Abiy», la fierté oromo retrouvée
Après trois ans de crise sociale et politique, Abiy Ahmed a été nommé chef du gouvernement. L’arrivée au pouvoir d’un membre de l’ethnie majoritaire est une première historique. A Beshasha, le village de sa famille, cette ascension suscite beaucoup d’espoir. «Il était tard, nous attendions tous la nouvelle. Quand elle est tombée, mon grand-père a bondi tout nu de son lit !» Idiam Dafis en sourit encore en racontant l’anecdote dans la cour de la maison familiale. A quelques mètres, son grand-père boit le café traditionnel, bien entouré. Ahmed Ali, 92 ans, a une progéniture nombreuse. Et l’un de ses enfants, Abiy, est devenu le nouveau patron du pays. La Libération
L’opposition mauritanienne contre un éventuel troisième mandat du président Aziz
Des milliers de personnes ont marché dimanche à Nouakchott pour répondre à l’appel de l’opposition. Un évènement qui s’est déroulé alors que des chefs religieux demandent au président Aziz de se représenter. « Ensemble pour imposer une alternance démocratique » : c’était le mot d’ordre lancé par les manifestants. Le Front national pour la démocratie et l’unité (FNDU) a décidé de participer aux élections législatives, municipales et régionales de 2018, ainsi qu’a la présidentielle de 2019. « Nous travaillons sur le terrain pour exiger la transparence des futures élections, pour un vrai changement démocratique qui mettra fin aux souffrances des mauritaniens à cause de ce régime, de la dictature, du racisme », explique Ahmed Ould Wedia, membre du parti islamiste Tawassoul. DW
Congo-Brazzaville : le général Mokoko condamné à 20 ans de prison
Le général Jean-Marie Michel Mokoko, opposant au président congolais Denis Sassou-Nguesso, a été condamné, vendredi, à vingt ans de « détention criminelle » pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État ». « Un règlement de comptes politiques. » C’est ainsi que le général Jean-Marie Michel Mokoko a qualifié son procès, vendredi 11 mai, à l’issue duquel il a été condamné à vingt ans de « détention criminelle » pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État » par la Cour criminelle du Congo-Brazzaville. Cet opposant du président Denis Sassou-Nguesso et ex-candidat à l’élection présidentielle a trois jours pour se pourvoir en cassation. France24
Grogne contre la précarité des journalistes de la presse privée au Bénin
Les journalistes béninois dénoncent une situation précaire sur fond d’exploitation intense par certains patrons de presse : des journalistes sans contrat de travail, sans salaires, sans protection sociale. … La libéralisation de l’espace médiatique béninois a permis l’éclosion d’une multitude d’organes de presse. De deux radios à peine à la fin des années 80 on en compte aujourd’hui plus de 73, 15 chaînes de télévision et 63 journaux ayant une base légale à côté de plusieurs autres dizaines naviguant dans l’illégalité. VOA
Egypte: 278 personnes renvoyées devant une cour militaire pour « terrorisme »
Le procureur général d’Egypte a renvoyé dimanche 278 membres présumés de la confrérie des Frères musulmans devant une cour militaire où ils seront jugés pour des accusations de « terrorisme », a indiqué un responsable judiciaire. Ces personnes sont notamment accusées d’avoir rejoint les groupes Liwa al-Thawra, responsable de l’assassinat d’un général de l’armée en 2016, et Hasm. Ils devront également répondre de 12 « opérations terroristes » ayant entre autres abouti à la mort de policiers, a précisé ce responsable. Sur les 278 personnes renvoyées devant le tribunal militaire, 141 sont déjà en détention préventive. RTBF
Mali : lancement d’une zone économique spéciale
Le Mali, la Côte d’ivoire et le Burkina Faso doivent lancer lundi, à Sikasso dans le sud du Mali, un projet inédit de zone économique spéciale. Cette zone économique spéciale est conçue pour être un projet intégrateur qui va accélérer le développement socio-économique des 3 pays, surtout au niveau des régions concernées. Les régions transfrontalières en question ce sont Sikasso au Mali, Bobo Dioulasso au Burkina et Korhogo en Côte d’Ivoire. Selon le gouvernement malien le projet permettra de doter la zone économique spéciale d’infrastructures adéquates. BBC
Une femme élue maire de Banjul, une première dans l’histoire de la Gambie
Une femme d’affaires de 46 ans, Rohey Malick Lowe, a été élue samedi maire de la capitale gambienne, Banjul, devenant la première femme portée à la tête d’une municipalité dans l’histoire politique de ce petit pays d’Afrique de l’Ouest, a annoncé dimanche la Commission électorale nationale. Lors de ce scrutin, le Parti démocratique unifié (UDP), dont est issu l’actuel président Adama Barrow et pour lequel Mme Malick Lowe était candidate, a renforcé son assise sur le pouvoir, un peu plus d’un an après le départ de l’ex-homme fort du pays, Yahya Jammeh. VOA