Présidentielle en RDC : la SADC préconise un « recomptage des voix » et appelle à un « gouvernement d’union nationale »
Face à la forte contestation qui entoure les résultats provisoires de la présidentielle congolaise, la SADC a estimé nécessaire, dimanche, un « recomptage des voix ». L’organisation appelle en outre à la formation d’un « gouvernement d’union nationale ». L’initiative vient d’Edgar Lungu. À la tête de l’organe chargé de la politique, de la défense et de la sécurité au sein de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), le président zambien encourage les acteurs politiques de la RDC à « envisager un règlement politique négocié » après la publication par la Ceni des résultats provisoires – contestés – de la présidentielle du 30 décembre. « Ayant pris note des doutes sérieux émis par l’Église catholique romaine – qui avait déployé plus de 40 000 observateurs – mais aussi par la coalition Lamuka et par d’autres observateurs concernant les résultats du scrutin [présidentiel] en RDC, la SADC estime qu’un recomptage [des voix] permettrait de rassurer les gagnants et les perdants », peut-on lire dans un communiqué de l’organisation sous-régionale daté de ce dimanche 13 janvier. Jeune Afrique
RDC: les politiques réagissent à l’appel de la SADC pour un gouvernement d’union
C’est un communiqué qui a surpris plus d’un observateur, à la tonalité très différente de ceux auxquels la SADC nous avait habitués. Le président de la Communauté de développement d’Afrique australe appelle à un gouvernement d’union nationale en RDC pour restaurer la confiance. Comment réagit-on à Kinshasa ? Du côté de la coalition du président Kabila, on accueille ce communiqué avec scepticisme. « Nous sommes toujours en train de vérifier » son « authenticité », expliquait dimanche soir Kodjo Ndukuma, l’un des porte-parole du FCC. Notant que le document était signé par le conseiller aux relations publiques du président zambien plutôt que par la Namibie, actuellement à la tête de la SADC. RFI
Elections en RDC: les grandes lignes des résultats provisoires
En RDC, le processus électoral est toujours aussi contesté. La coalition Lamuka qui a soutenu l’opposant Martin Fayulu à la présidentielle, a déposé ses recours dans la matinée de ce samedi 12 janvier, pour la présidentielle. Martin Fayulu, arrivé deuxième, revendique 61% des voix. La Commission électorale (Céni) a fini, dans la nuit de vendredi à ce samedi, par donner les résultats des élections législatives. Le président proclamé, Felix Tshisekedi, aurait moins d’une cinquantaine de sièges, Lamuka aurait moins d’une centaine sièges et le Front commun pour le Congo (FCC), coalition au pouvoir, revendique, elle, une majorité absolue. Le Front commun pour le Congo, coalition qui rassemble les partis pro-Kabila, a revendiqué entre 250 et 300 députés. RFI
RDC: les pro-Kabila gardent la mainmise sur l’appareil législatif
Avec près de 350 députés, le Front commun pour le Congo (FCC), qui rassemble les partis pro-Joseph Kabila, revendique la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Elu président, mais minoritaire au Parlement, comment Félix Tshisekedi pourra-t-il gouverner ? Avec 49 sièges au Parlement, sauf nouvelles alliances, Felix Tshisekedi aura le soutien de 10% à peine des députés à l’Assemblée nationale. Pas de groupe significatif donc sur lequel s’appuyer et imposer son agenda. Idem du côté des gouverneurs de provinces, la coalition au pouvoir ayant raflé le plus grand nombre de sièges au niveau des 26 assemblées provinciales, elle pourra élire les gouverneurs de son choix. Là encore le président risque de subir un verrouillage du pouvoir actuel, notamment sur l’accès aux ressources financières. RFI
Nigéria : Le président de la Cour suprême accusé d’infraction à la déclaration des avoirs
Le président de la Cour suprême du Nigeria face à la justice. Walter Onnoghen doit comparaître lundi devant un tribunal spécial. Le plus haut magistrat du pays est accusé d’avoir dissimulé une partie de ses avoirs bancaires. Il posséderait plusieurs comptes bancaires en dollars et livres sterling. Au Nigéria, tous les responsables officiels doivent déclarer leurs avoirs et ne sont pas autorisés à détenir des comptes en devises. Walter Onnoghen en tant que haut magistrat veillait jusqu’alors à la conformité des lois avec la constitution du pays. Il a plusieurs fois joué un rôle clé dans les questions électorales et a aidé à résoudre des différentes élections antérieures. Africa News
Une nouvelle attaque jihadiste fait 12 morts dans un village du Nord du Burkina Faso
Le gouvernement du Burkina Faso a annoncé vendredi la mort de douze civils dans une attaque terroriste ayant frappé un village du nord du pays. L’état d’urgence a été prolongé de six mois. Douze civils burkinabè ont été tués le 10 janvier à Gasseliki, village de la région du Sahel (nord), dans une « attaque terroriste » perpétrée par « une trentaine d’individus armés », a annoncé, vendredi 11 janvier, le ministère de la Sécurité dans un communiqué. « Le groupe de terroristes a saccagé des boutiques de commerçants et a tiré sur les gens qui s’étaient réunis pour le marché hebdomadaire », a déclaré à l’AFP une source locale. France 24
L’armée éthiopienne exécute des frappes aériennes contre l’OLF dans l’ouest de l’Oromia
L’armée éthiopienne a lancé dimanche 13 janvier une offensive aérienne ciblant des zones de l’ouest de l’Oromia détenues par un ancien groupe rebelle, le Front de libération des Oromo, OLF. Le site web de l’Addis Standard cite une source militaire anonyme qui confirme les frappes aériennes à Qellem Wellega et dans les environs. Selon la même source, les frappes visaient des “ camps militaires gérés par l’OLA ”, en référence à l’Armée de libération des Oromos, la branche armée de l’OLF. L’action est liée à deux attaques de banque qui auraient été commis par des membres armés de l’OLF. La Commercial Bank of Ethiopia et la Cooperative Bank of Oromia ont été attaqué samedi. Les médias locaux rapportent que des otages ont été pris durant le hold-up. Africa News
RCA: pression de la Minusca sur les rebelles du FPRC à Bakouma
En République centrafricaine (RCA), la situation est toujours aussi difficile à Bakouma, ville minière du sud-est du pays. La quasi-totalité des habitants ont fui, suite à des affrontements, fin décembre, entre groupes rebelles et militaires. La localité est aujourd’hui livrée aux miliciens du FPRC. Au total, entre 12 000 et 15 000 personnes dont plus de 5 600 sont arrivées à Bangassou, plus à l’Est. Ocha a commencé à apporter une première aide humanitaire à ceux qui sont parvenus à rejoindre Bangassou. De son côté, la Minusca travaille avec les humanitaires et tente de faire pression sur les rebelles du FPRC afin que ces derniers quittent la ville. RFI
Cameroun: Sept séparatistes tués par l’armée au Nord-Ouest anglophone
L’armée camerounaise a neutralisé sept assaillants au cours d’une « opération de reconnaissance offensive » samedi à Alabukam, près de Bamenda, chef-lieu de la région anglophone du Nord-Ouest, a-t-on appris de sources proches des forces de défense. L’opération a permis la destruction d’un camp de combattants sécessionnistes et la récupération d’armes légères, de munitions, d’uniformes militaires et de moyens de transport comme des motocyclettes, ont indiqué les mêmes sources à l’AFP. Cette offensive survient après des appels au cessez-le-feu lancés par le président Paul Biya en novembre et décembre derniers. Début décembre, Yaoundé a mis en place un programme de désarmement dans toutes ses zones en conflit avec un comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration (CNDDR) pour les combattants. VOA
Le nouveau gouvernement gabonais annoncé depuis le Maroc
Un nouveau gouvernement et un nouveau cabinet présidentiel gabonais ont été annoncés samedi soir depuis le Maroc, pays où le président Ali Bongo est en convalescence. Le premier ministre récemment nommé, Julien Nkoghe Bekale, a détaillé samedi soir la composition du nouveau gouvernement, sans changement majeur, dans une vidéo enregistrée au Maroc et diffusée sur la télévision nationale gabonaise vers 22hTU. Les ministres devront prêter serment devant le président de la République, comme le prévoit la nouvelle Constitution. VOA
Afrique du Sud. En vue des élections, “le président Ramaphosa doit briller”
C’est “le moment de Cyril [Ramaphosa] pour briller”, juge à sa une The Citizen. Le président sud-africain donne, ce samedi 12 janvier, à Durban, le coup d’envoi de la campagne électorale de son parti, le Congrès national africain (ANC), en prévision des législatives de mai. “C’est maintenant l’heure pour Ramaphosa de montrer sa force”, insiste le quotidien de Johannesburg. Devant des dizaines de milliers de personnes, l’ex-syndicaliste devenu millionnaire, présente le programme du parti, au pouvoir sans discontinuer en Afrique du Sud depuis les premières élections démocratiques en 1994. “L’occasion est idéale pour Ramaphosa de consolider sa stature de leader crédible, accepté et légitime du parti au pouvoir…mais Jacob Zuma rôde dans l’ombre”, prévient le journal. Le chef d’État est arrivé à la tête du pays il y a presque un an après avoir poussé à la démission Jacob Zuma, englué dans plusieurs scandales de corruption qui ont considérablement terni l’image du parti historique de Nelson Mandela. Courrier International
Soudan: tirs de gaz lacrymogènes sur les manifestants à Khartoum et au Darfour
Les forces anti-émeute soudanaises ont tiré des gaz lacrymogènes dimanche pour disperser des manifestations antigouvernementales à Khartoum et au Darfour (ouest), région où des rassemblements ont eu lieu pour la première fois depuis le début de ce mouvement de contestation du pouvoir. Les organisateurs ont appelé à de nouvelles manifestations pour « une semaine du soulèvement ». « La révolution est le choix du peuple », ont scandé les protestataires dans les rues du quartier de Bahari, dans la capitale soudanaise, avant que la police n’intervienne pour réprimer la manifestation, ont indiqué des témoins à l’AFP. Beaucoup de femmes étaient descendues dans la rue pour protester en sifflant et tapant dans leurs mains. Elles s’étaient munies de masques pour se protéger des gaz lacrymogènes, selon des témoins. TV5
La France se déclare disposée à accorder un soutien logistique pour la sécurité libyenne
La France est prête à fournir un soutien logistique au ministère libyen de l’Intérieur, a annoncé dimanche l’ambassadrice de France en Libye, Béatrice du Hellen. Cette diplomate française a tenu ces propos lors d’une rencontre avec le ministre libyen de l’Intérieur Fathi Bashagha, au cours de leurs discussions sur le renforcement de la coopération bilatérale. « L’ambassadrice française a réaffirmé la volonté de la France d’accorder un soutien logistique au ministère de l’Intérieur en signant des accords et des mémorandums d’entente dans le domaine de la formation », a précisé le ministère libyen de l’Intérieur dans un communiqué. La libye est en proie à la violence et à l’insécurité persistantes depuis la chute du régime de l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011. Xinhua
Tollé au Zimbabwe après le doublement des prix des carburants
Le gouvernement du Zimbabwe a décidé de doubler dimanche le prix des carburants pour tenter d’enrayer sa plus grave pénurie de pétrole depuis dix ans, suscitant aussitôt une vague d’indignation dans un pays au bord de l’effondrement financier. Depuis près de vingt ans, l’économie zimbabwéenne est engluée dans une inextricable crise, victime de l’absence de liquidités, de l’inflation et d’un chômage de masse. Son effondrement s’est encore accéléré ces derniers mois, caractérisé par une pénurie de denrées de base comme le pétrole. Pour briser les kilomètres de queue qui se sont formés devant les stations-service du pays, le président Emmerson Mnangagwa a annoncé une forte hausse des prix. Depuis minuit samedi, le litre de diesel est passé de 1,36 à 3,11 dollars américains, celui de l’essence de 1,24 à 3,31 dollars. TV5
Tunisie: 8 ans après la «révolution», l’amertume éteint progressivement l’espoir
Ce lundi est férié en Tunisie en mémoire de la chute de Zine el-Abidine Ben Ali, le 14 janvier 2011. Quatre semaines auparavant, Mohamed Bouazizi, marchand ambulant, s’immolait par le feu. S’en suivaient des émeutes violemment réprimées puis une contestation qui a forcé le dictateur à quitter le pays pour se réfugier en Arabie saoudite. Huit ans après ce soulèvement qui fit 340 morts et plus de 2 000 blessés, les promesses de la révolution ont-elles été tenues ? Le mot même de révolution est aujourd’hui contesté en Tunisie, tant les lendemains prometteurs se font attendre. Inflation à 8%, chute continue du dinar, chômage à 15%, un coût de la vie qui ne cesse de peser sur une population en manque d’avenir. En huit ans, la révolution n’est pas parvenue à répondre à la crise économique qui avait poussé sa jeunesse dans la rue fin 2010. RFI