Revue de Presse du 14 février 2019

Aperçu des élections africaines de 2019
Vingt-quatre élections nationales doivent se dérouler en Afrique au cours de l’année 2019. Cela reflète une norme établie qui veut que les élections soient désormais la méthode reconnue pour la sélection des dirigeants africains. La qualité de ces élections continue à varier largement, certaines étant de simples rituels de routine permettant aux dirigeants de se maintenir au pouvoir. Néanmoins, toute une série d’élections compétitives auront lieu en Afrique en 2019, notamment dans trois des plus importantes expériences démocratiques en cours sur le continent : le Nigéria, l’Afrique du Sud et la Tunisie. La différence de calibre des élections africaines s’inscrit dans un processus à plus long terme entamé dans les années 1990 pour bâtir des institutions démocratiques et consolider des systèmes politiques véritablement démocratiques. Cette lutte pour établir des normes de gouvernance a des implications directes en Afrique dans le domaine de la sécurité, où pratiquement tous les conflits sont internes. Plus de la moitié des conflits africains actuels est la conséquence directe d’un contentieux sur la légitimité, notamment des dirigeants qui restent au pouvoir après la limite de deux mandats prévue par la loi. Centre d’études stratégiques de l’Afrique

Frappe américaine contre Al-Qaïda dans le sud de la Libye, selon le GNA
Les Etats-Unis ont mené mercredi soir une frappe contre Al-Qaïda dans le sud de la Libye, a annoncé le Gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale. Le raid a visé « un certain nombre de membres de l’organisation terroriste Al-Qaïda » près de la ville d’Oubari, à 900 km au sud de Tripoli, a annoncé dans un bref communiqué, Mohamad al-Sallak, le porte-parole du président du GNA, Fayez al-Sarraj. L’opération « coordonnée » avec le GNA, s’inscrit dans le cadre « de la coopération continue et le lien stratégique entre la Libye et les Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme », a ajouté M. Sallak. Le porte-parole n’a pas donné plus de détails sur les cibles visées ou sur le résultat de la frappe. VOA

Opposition au Cameroun: plus de 150 inculpations pour « hostilité contre la patrie »
Cent cinquante et une personnes ont été inculpées depuis mercredi au Cameroun pour « hostilité contre la patrie » et « insurrection », dont le principal opposant Maurice Kamto, a déclaré jeudi le vice-président de son parti, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). La plupart des inculpés « a été placée sous mandat de dépôt (à la prison principale de Yaoundé). Il y a eu une vingtaine de libérations provisoires de personnes qui ont présenté des garants et payé (une caution) pour comparaître libres », a déclaré à l’AFP Emmanuel Simh, vice-président du MRC et avocat. Mardi soir, Maurice Kamto et environ 150 de ses partisans, arrêtés fin janvier et en garde à vue depuis, avaient été amenés au tribunal militaire de Yaoundé.  TV5

Quinze morts dans une bousculade au Nigeria
Douze femmes et trois hommes ont péri dans une bousculade survenue dans un stade de la ville de Port Harcourt, où le président Muhammadu Buhari tenait un meeting mardi. Selon certains témoins, une partie de la foule se serait précipitée vers une porte que la police n’avait que partiellement ouverte. La plupart des victimes seraient tombées et auraient été piétinées alors que la foule tentait de forcer le passage pour suivre M. Buhari alors qu’il quittait le stade. Les corps des victimes ont été emmenés à la morgue d’un hôpital universitaire de Port Harcourt, selon Ken Daniel Elebiga, porte-parole de l’établissement de santé. Douze blessés ont été hospitalisés, mais trois d’entre eux ont regagné leur domicile car étant légèrement blessés, ajoute-t-il.Muhammadu Buhari et son principal rival, l’ancien vice-président Atiku Abubakar, ont signé un accord en s’engageant à promouvoir la paix pendant la campagne électorale. BBC

Soudan: les protestataires déterminés à continuer jusqu’à la chute du régime
Les organisateurs des manifestations antigouvernementales au Soudan ont annoncé mercredi être déterminés à poursuivre la mobilisation jusqu’au renversement du régime, excluant tout dialogue avec le président Omar el-Béchir. Miné par une profonde crise économique, le Soudan est secoué depuis le 19 décembre par des manifestations quasi quotidiennes déclenchées par la décision du gouvernement de tripler le prix du pain. Ces rassemblements se sont transformés en un vaste mouvement de contestation d’Omar el-Béchir, au pouvoir depuis un coup d’Etat mené en 1989. « Le régime doit tomber, c’est notre objectif », a déclaré lors d’une conférence de presse Mohamed Youssef, un porte-parole de l’Association des professionnels soudanais qui est à la pointe de la mobilisation.  TV5

Cameroun : la France « très préoccupée » par l’inculpation de Maurice Kamto
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, s’est dit “très préoccupé” mercredi par la situation des droits humains et les “risques de conflit” au Cameroun où le principal opposant au président Paul Biya, Maurice Kamto, a été inculpé “d’hostilité contre la patrie”. “Nous sommes très préoccupés du respect de l’Etat de droit, des risques de conflit civil et nous avons mené des interventions auprès du président Biya”, a déclaré le ministre lors d’une audition devant la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale. “Le président de la République (Emmanuel Macron) lui-même l’a appelé au téléphone pour l’inciter à un dialogue politique inclusif, à mettre en œuvre des mesures de détente et approfondir la décentralisation”, a ajouté M. Le Drian sans autre précision, rappelant que 6.500 ressortissants français résidaient au Cameroun. Africa News

Nigeria : l’Etat islamique revendique l’attaque contre le convoi d’un gouverneur
Le groupe Etat islamique a revendiqué mercredi la responsabilité de l’attaque du convoi d’un gouverneur d’Etat alors que ce dernier se rendait à un meeting dans le nord-est du Nigeria, à quatre jours des élections générales prévues ce samedi. L’Amaq, l’agence de propagande du groupe extrémiste a évoqué un bilan de 42 morts dans l’attaque perpétrée mardi contre Kashim Shettima, le gouverneur de l’Etat de Borno, alors qu’il quittait la capitale Maiduguri pour la localité de Gamboru où il devait prendre part à un rassemblement. Un bilan largement au-dessus de celui reporté par des sources officielles à l’agence de presse Reuters, compris entre trois et dix morts, dont certains décapités. En effet, des autorités sécuritaires faisaient état mercredi de trois personnes tuées, tandis qu’une source gouvernementale parlait elle d’une dizaine de personnes tuées, dont certaines décapitées. Aucune mention n’a cependant été faite sur l‘état du gouverneur, notamment si son intégrité physique a été atteinte. Africa News

Zimbabwe : un an après la mort de son leader, le principal parti d’opposition demeure intact
Le Mouvement pour le changement démocratique (MDC) joue son rôle de principal parti d’opposition au Zimbabwe. Dans l’opiniâtreté et l’unité, comme au temps de son leader Morgan Tsvangirai décédé il y a un an. Chaque jour, il écrit un mot sur quelque réseau social. Nelson Chamisa s’adresse souvent aux membres du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), principal parti de l’opposition au Zimbabwe. Et ce ne sont pas les sujets qui manquent. Mais, en ce 14 février, Chamisa voudrait inviter ses camarades du parti ainsi que tous ses compatriotes à avoir une pensée pieuse pour Morgan Tsvangirai, décédé le 14 février 2018 en Afrique du Sud des suites d’un cancer du côlon.  Africa News

Déby dénonce un « grave problème » intercommunautaire dans l’est
Le président tchadien Idriss Déby Itno a dénoncé mercredi « un grave problème » intercommunautaire dans l’est du Tchad lors d’une visite à Abéché, capitale régionale du Ouaddaï, selon des propos rapportés par la radio nationale tchadienne. « Je suis là, parce qu’il y a un grave problème qui touche la vie de la population », a déclaré le chef de l’Etat dans un discours dont la radio d’Etat a fait un compte-rendu mercredi après-midi. Depuis plusieurs dizaines d’années, l’est tchadien est en proie à des conflits entre différentes communautés: d’un côté, les autochtones ouaddaïens, agriculteurs, et de l’autre, des tribus arabes, éleveurs. VOA

Situation sécuritaire préoccupante dans le Nord du Tchad
La situation sécuritaire dans le Nord-est du Tchad divise les acteurs politiques et la représentation nationale. Le parti au pouvoir multiplie des rencontres pour demander de sanctionner les partis politiques jugés sympathiques vis-à-vis la rébellion, faisant recours à un article de la loi sur les partis politiques. « Tout parti politique qui contreviendrait aux dispositions de l’ordonnance 20 portant charte des partis politiques devrait répondre de tous ses actes et agissement », lance Mahamat Zen Bada, secrétaire général du Mouvement Patriotique du Salut (MPS), parti au pouvoir. M. Bada fustige le comportement des partis politiques et organisations de la société civile qui, selon lui, tentent d’utiliser l’incursion rebelle dans la partie nord-est du Tchad pour se lancer dans un calcul politicien. VOA

Cinq militaires maliens tués dans le centre du pays
Cinq militaires maliens ont été tués mardi dans deux attaques distinctes dans le centre du Mali, a-t-on appris mercredi de source militaire et auprès des autorités locales. « Des éléments de la gendarmerie de Dialloubé quittant Mopti pour Dialloubé ont fait l’objet d’une attaque à l’engin explosif improvisé suivie de tirs nourris », a affirmé à l’AFP une source militaire à Mopti, siège du gouvernorat. « Le bilan est de trois morts », a-t-on indiqué, en précisant que ces gendarmes avaient escorté vers Mopti leurs camarades en route pour une formation militaire à Bamako.  VOA

Côte d’Ivoire: Ouattara et Ocampo, une histoire de rencontres
Alassane Ouattara a-t-il seulement parlé « une ou deux fois » à l’ancien procureur de la Coup pénale internationale (CPI) Luis Moreno Ocampo, comme il l’a indiqué lundi matin sur RFI ? En Côte d’Ivoire, cette déclaration suscite la polémique. Car les deux hommes se sont en réalité rencontrés plusieurs fois, notamment à propos du dossier Laurent Gbagbo, et les échanges entre les autorités ivoiriennes et la CPI ont été nombreux. Eclairage. Dans un entretien à RFI, le président ivoirien Alassane Ouattara, a assuré, lundi 11 février au matin, qu’il ne connaissait « pratiquement pas » l’ancien procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno Ocampo. Il précisait l’avoir « eu au téléphone une ou deux fois ». RFI

Elections au Sénégal: Abdoulaye Wade persiste dans sa stratégie
Lors du comité directeur du Parti démocratique sénégalais mercredi 13 février au soir, l’ex-président Abdoulaye Wade a de nouveau appelé à empêcher le scrutin, en brûlant notamment le matériel du vote. Une posture radicale qui divise au sein du parti. Devant les militants, Abdoulaye Wade s’est donc expliqué. Célébré à son arrivée, Abdoulaye Wade ne s’est pas fait prier pour attaquer une fois de plus Macky Sall : « Faire des élections honnêtes, cela suppose une condition, c’est que le président soit un démocrate et ne soit pas tenté par la fraude. »  RFI

Tunisie : l’ambitieux M. Chahed
Les avions sont pleins. Outre le chef du gouvernement, neuf ministres, une palanquée de conseillers et de journalistes accompagnent Youssef Chahed en visite officielle à Paris. Durant trois jours, son carnet de bal sera fourni : Emmanuel Macron, Édouard Philippe, Gérard Larcher, Laurent Fabius en sa qualité de président du Conseil constitutionnel… Pour celui qui occupe la Kasbah depuis trente mois, un record de longévité depuis la révolution, ce voyage est l’occasion de réaffirmer la qualité des relations bilatérales et de parfaire son image d’homme d’État, futur candidat aux plus hautes fonctions. En Tunisie, dans neuf mois, ce sera l’heure de la bataille des législatives puis de la présidentielle.  Le Point

Algérie : le patron de la police nationale limogé
Nouvelle valse à la tête de la police algérienne. Le président Bouteflika a procédé ce mercredi 13 février à la nomination de Abdelkader Kara Bouhadba comme directeur général de la Sûreté nationale (DGSN) en remplacement de Lakhdar el-Habiri, selon un communiqué de la présidence rendu public dans la soirée. En poste depuis le 26 juin, Lahbiri a été appelé à d’autres fonctions, selon la terminologie officielle. Aucune explication n’a été fournie pour justifier le limogeage de M. Lahbiri. Commissaire divisionnaire, directeur de la police judiciaire, directeur de l’enseignement et des écoles à la DGSN, Abdelkader Kara Bouhadba, son successeur, est un enfant du sérail. Jeune Afrique

En plus d’Ebola, la RDC touchée par des épidémies de choléra et rougeole
La République démocratique du Congo est touchée par des épidémies de choléra et rougeole, en plus d’Ebola qui a déjà fait plus de 500 morts en six mois, a annoncé mercredi l’équipe des Nations unies dans le pays. En l’espace d’un mois, plus de 50 personnes sont mortes de choléra dans trois provinces du sud-est du pays et la rougeole a fait au moins 137 morts dans le seul mois de janvier dans deux provincs. Ces « deux épidémies dont on parle un peu moins » sont « aussi très préoccupantes et meurtrières », note la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) dans son compte rendu de l’actualité.  TV5

Une barque a chaviré sur le fleuve Niger avec une centaine de passagers. Il y a eu 62 rescapés.
Une barque transportant une centaine de personnes a chaviré mercredi sur le fleuve Niger. Selon les sources, entre 62 et 64 d’entre elles ont pu être sauvées. Ces personnes ont embarqué depuis un village de Karimama au Bénin pour le marché de Ouna au Niger. Selon les informations recueillies par la BBC , c’est non loin de leur destination, que la barque s’est renversée dans les eaux nigériennes. BBC