Gambie : la commission électorale encerclée
Les forces de sécurité gambiennes ont saisi mardi le siège de la commission électorale. Ils ont également empêché les employés d’y entrer, a déclaré le président de la commission électorale, Alieu Momarr Njai, à la BBC. Le même jour, quatre chefs d’État africains sont arrivés en Gambie pour une médiation en vue de convaincre Yahya Jammeh de céder le pouvoir dans la paix. La délégation conduite par Ellen Jonhson Sirleaf, présidente en exercice de la CEDEAO, est composée de plusieurs chefs d’Etat dont le Ghanéen John Dramani Mahama, le Nigerian Muhammadu Buhari et le Sierra Léonais Ernest Bai Koroma. Elle tentera de convaincre Yahya Jammeh de remettre le pouvoir à Adama Barro, le vainqueur de la présidentielle du 1er Décembre. BBC
Pas encore d’accord avec Yahya Jammeh pour son départ du pouvoir
Les dirigeants ouest-africains dépêchés à Banjul pour tenter de convaincre Yahya Jammeh de reconnaître sa défaite à l’élection présidentielle et céder le pouvoir ne sont pas encore parvenus à un accord en ce sens, a déclaré mardi soir la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf. « Nous ne sommes pas venus pour un accord, nous venons aider les Gambiens à organiser la transition. Ce n’est pas quelque chose qui peut aboutir en un seul jour, il faut y travailler », a déclaré à la presse Mme Sirleaf, présidente en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et chef de la délégation. Les dirigeants ouest-africains, comprenant le Nigérian Muhammadu Buhari, le Ghanéen John Dramani Mahama et le Sierra-Léonais Ernest Bai Koroma, ont rencontré Yahya Jammeh qui, selon Mme Sirleaf, leur a « exprimé certaines préoccupations », qui n’ont pas été précisées. VOA
Le bloc autour du parti de Jean-Pierre Bemba se retire du dialogue en RDC
Le Front pour le respect de la Constitution constitué autour du Mouvement pour la libération du Congo (MLC), parti de l’ancien rebelle et ancien vice-président de la RDC, Jean-Pierre Bemba, déclare avoir quitté le dialogue en cours destiné à éviter un chaos au 19 décembre, date de la fin du dernier mandat du président Joseph Kabila. Le maigre quota attribué à cette plateforme est à la base de la décision. Le Front pour le respect de la Constitution n’a en fait que deux délégués en comparaison aux autres composantes politiques qui en ont chacune cinq. « Pour le Front pour le respect de la Constitution, c’est plus une question du principe de considération, du respect des engagements et de l’exigence d’égalité de traitement, fondement même du principe inclusif tant prôné par la Cenco (Conférence épiscopale nationale du Congo) que celle du nombre ou du quotas », s’est justifié Mme Eve Bazaiba, secrétaire général du MLC. VOA
RDC : « les sanctions sont illégales »
Les sanctions américaines et européennes contre plusieurs hauts fonctionnaires de la République démocratique du Congo sont « illégales » d’après le droit international, selon Lambert Mende, le ministre de la communication du pays. Il a ajouté que le gouvernement de la RDC va faire appel contre ses sanctions au Conseil de sécurité de l’ONU et « dans plusieurs tribunaux européens ». Pourtant, les sanctions ont été accueillies favorablement par Human Rights Watch. « Le plus important est que Kabila s’engage publiquement à respecter la Constitution et à quitter son poste », a déclaré l’organisation de défense des droits de l’homme. BBC
Un roi ougandais accusé de terrorisme
Un roi ougandais a été accusé de terrorisme, de vol aggravé et de tentative de meurtre. Il est également accusé d’avoir assassiné un policier. Le roi de Rwenzururu, Charles Wesley Mumbere, a comparu aujourd’hui devant le tribunal de Jinja, dans l’est de l’Ouganda. La cour était remplie de partisans du roi, ainsi que de députés de sa région d’origine. Charles Wesley Mumbere a été arrêté le 27 novembre suite à une opération de la police et de l’armée dans son palais de Kasese, dans l’ouest de l’Ouganda. Des affrontements entre les gardiens de l’ethnie Bakonzo et l’armée ont fait plus de 80 morts et plus de 100 arrestations. BBC
Libye: une rébellion tchadienne accuse le général Haftar de l’avoir bombardée
Un mouvement rebelle tchadien basé en Libye affirme avoir été attaqué par Khalifa Haftar. Le FACT, le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad, soutient que sa base arrière située dans le sud de la Libye a été frappée samedi dernier par l’aviation du général Haftar, responsable des forces de l’est liées au Parlement de Tobrouk, non reconnu par la communauté internationale. RFI
Afrique du Sud: les témoignages accablent le patron de la chaîne nationale
La radio-télévision nationale est dans la tourmente en Afrique du Sud. Depuis des mois, le patron de la SABC est accusé de népotisme, de censure et d’intimidation. Lundi, la justice a jugé Hlaudi Motsoeneng inapte à diriger le groupe public. Parallèlement, une commission parlementaire a commencé à entendre les témoignages de journalistes et employés sur les dérives au sein du groupe. Et les témoignages sont alarmants. Depuis le début de la semaine, c’est révélation sur révélation. On savait les méthodes de Hlaudi Motsoeneng brutales : à la veille des élections locales, il avait interdit la couverture de manifestations violentes, interdit les informations jugées trop critiques envers le chef de l’Etat, refusé de diffuser les spots publicitaires de l’opposition et suspendu les journalistes en désaccord avec sa ligne éditoriale. Dans les mois qui ont suivi, quasiment tous les membres du conseil d’administration ont démissionné pour protester. RFI
Gabon: une dérobade bien de chez nous
La mission d’observation de l’Union européenne rend public ce lundi à Libreville la version définitive du rapport consacré au scrutin présidentiel du 27 août. Le document, qui devrait mettre en évidence l’ampleur et l’amateurisme de la fraude à laquelle le sortant Ali Bongo doit son salut électoral, risque de placer une fois de plus Paris en porte-à-faux. Un froncement de sourcil, quelques griefs mezza voce, et l’on tourne la page. Plus de trois mois après la mascarade électorale gabonaise, Paris semble adouber à reculons le sortant Ali Bongo Ondimba, vaincu le 27 août dans les urnes puis sauvé par la fraude. Un quitus piteux, pour solde de tout mécompte. Piteux et prématuré: dès le lendemain du scrutin, la mission d’observation de l’Union européenne (UE) dénonçait des « anomalies évidentes »; avant que, dans une note d’étape, deux éminents juristes africains jugent « invraisemblables » les procès-verbaux des bureaux de vote de la province du Haut-Ogooué, fief de la dynastie Bongo et épicentre de la triche. Et pour cause : une dizaine de ces PV, trop clean pour être honnêtes, portent la même signature… L’Express
Guinée-Bissau: le Premier ministre Embalo présente son nouveau gouvernement
On l’attendait depuis plusieurs semaines, suite à la dissolution du gouvernement de Baciro Dja le 15 novembre. Le Premier ministre Umaro Sissoco Embaló a rendu publique ce lundi 12 décembre dans la soirée la liste des membres de sa nouvelle équipe. Le nouveau gouvernement se compose de 37 membres, dont seulement quatre femmes. La plupart sont des dissidents du PAIGC, du parti de la Rénovation sociale, la première force de l’opposition qui se taille la part du lion et de deux autres petites formations, le parti de la Convergence démocratique et l’Union patriotique guinéenne. Au total, on compte 24 ministres et 13 secrétaires d’Etat. Une équipe jugée pléthorique par plusieurs observateurs. La Guinée-Bissau, en crise politique profonde, vit sous perfusion de l’aide financière internationale. RFI
Nigeria : une « dette cachée » de 7 milliards de dollars découverte dans les comptes publics
Le gouvernement nigérian a annoncé la découverte de l’équivalent de 6,9 milliards de dollars de créances supplémentaires dans les comptes publics. Selon Abuja, cette dette a été accumulée sous l’administration précédente. Deux mille deux cent milliards de nairas. C’est le montant des créances « cachées » dans les comptes publics que l’administration du président Muhammadu Buhari a découvertes et dévoilées en fin de semaine dernière dans la presse nationale et sur les réseaux sociaux. Selon le gouvernement nigérian, ces créances dues à des prestataires de services de l’État et au secteur privé ont été accumulées sous la précédente administration, menée par l’ex-président Goodluck Jonathan entre 2010 et 2015. Jeune Afrique
Le groupe jihadiste État islamique (EI) a revendiqué mardi l’attentat contre une église copte de la capitale égyptienne. Dimanche, au moins 25 personnes ont été tuées lors de l’explosion d’une bombe en pleine célébration religieuse. L’attentat perpétré dimanche dans l’église Saint-Pierre et Saint-Paul contiguë à la cathédrale copte Saint-Marc, au Caire en Égypte, a été revendiqué mardi 13 décembre par le groupe jihadiste État islamique (EI). Vingt-cinq personnes sont mortes dans cet attentat survenu dimanche. France 24
Attentat en Egypte: le pouvoir accuse les Frères musulmans
Le ministère de l’Intérieur égyptien a accusé lundi les dirigeants des Frères musulmans établis au Qatar d’avoir entraîné et financé les auteurs de l’attentat qui a fait 25 morts dans une église du Caire dimanche. Les Frères musulmans ont nié toute implication dans cette attaque perpétrée dans l’église Saint-Pierre et Saint-Paul contiguë à la cathédrale copte Saint-Marc, siège du pape Tawadros II. Cet attentat, qui n’a toujours pas été revendiqué, est celui qui a fait le plus grand nombre de morts au sein de la communauté copte égyptienne. « Son auteur est Mahmoud Chafiq Mohamed Mostafa, 22 ans, qui s’est fait exploser avec une ceinture explosive », a affirmé lundi le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Le kamizaze avait été arrêté en 2014 alors qu’il assurait la sécurité des convois des Frères musulmans. Il avait été remis en liberté la même année, selon le communiqué du ministère de l’Intérieur. La Depeche
Mali-UE : un accord crée la polémique
La société civile malienne et une partie de la presse dénonce un accord que le Mali a signé avec l’Union Européenne estimant qu’il s’agit d’un accord pour le rapatriement de migrants maliens irréguliers en Europe. La visite du ministre des affaires étrangères des Pays-Bas, Bert Koenders au Mali samedi a ravivé la polémique. Dans un communiqué diffusé lundi, le ministère des affaires étrangères du Mali a démenti cette version. Le ministère a cependant indiqué la visite du Ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas s’inscrit »dans le cadre du dialogue de Haut niveau sur toutes les questions de coopération notamment la migration ». BBC
Infographie : quels sont les chefs d’État africains qui ont le plus voyagé en 2016 ?
Lorsque vous vous présentez à la magistrature suprême de votre pays, vérifiez bien que vous ne souffrez pas du mal de l’air. D’Idriss Déby Itno à Paul Biya en passant par Mohammed VI et Ali Bongo Ondimba, Jeune Afrique a analysé les déplacements des principaux chefs d’État africains à l’étranger depuis le 1er janvier 2016. Si vous suivez de près la politique africaine et internationale et que vous avez pu assister à quelques-uns des grands rendez-vous de l’année 2016, il est sans doute un chef d’État, le Tchadien Idriss Déby Itno, que vous n’avez pas pu rater. De Paris à Pretoria et de Pékin à New-York, en passant par Addis-Abeba ou Abuja, sa grande silhouette a été aperçue partout. Jeune Afrique
Après les stades et les palais présidentiels, la Chine construit les HLM africains
A une trentaine de kilomètres de Luanda, Kilamba Kiaxi est l’une des cinq villes nouvelles construites par la Chine en Angola. Entre 2011 et 2013, des dizaines d’immeubles de plusieurs étages, sur le plan des bâtiments construits en Chine, sont sortis de terre. Pour Pékin, c’est un modèle de la coopération Chine-Afrique. Les autorités angolaises affirment que 95 % des logements sont occupés. Kilamba serait devenue une oasis pour les classes moyennes avec 20 000 appartements, 85 000 habitants, un maire fraîchement élu et un reportage enthousiaste de la télévision chinoise CCTV. Quand l’actuel président chinois Xi Jinping, alors vice-président, se rendit en Angola en novembre 2010, il a d’abord visité le site et confirmé un investissement de 3,5 milliards de dollars (3,25 milliards d’euros) sous la forme d’un troc pétrole contre logements. Le Monde