Revue de Presse du 14 août 2017

Burkina: « attaque terroriste » à Ouagadougou, 20 morts dont les 2 assaillants
Dix-huit personnes, dont plusieurs étrangers, ont été tuées dans la nuit de dimanche à lundi lors de l’attaque par des jihadistes présumés d’un café-restaurant de la capitale burkinabè Ouagadougou. L’attaque a été lancée dans la soirée par deux hommes armés qui ont ouvert le feu sur les clients du restaurant Istanbul, sur la grande avenue Kwame Nkrumah de Ouagadougou, particulièrement fréquenté par des expatriés à ce moment de la retransmission d’un grand match de football. Les opérations des forces de l’ordre contre les auteurs de l’attaque retranchés dans le café, situé à quelques dizaines de mètres d’autres établissements attaqués de la même manière en janvier 2016, ont duré toute la nuit. L’attaque « terroriste » a pris fin, a annoncé en début de matinée le ministre burkinabè de la Communication Remis Dandjinou en avançant un bilan de 18 morts et de deux assaillants « neutralisés ». RTBF

Egypte: au moins 40 morts dans une collision entre deux trains
En Egypte, 40 personnes au moins sont décédées et plus de 130 ont été blessées suite à un accident ferroviaire à la sortie d’Alexandrie. C’est une des pires catastrophes ferroviaires des deux dernières décennies pour le pays. L’accident de train qu’a connu Alexandrie le vendredi 11 août 2017 est dû à une erreur d’aiguillage. Le train venant de Port-Saïd a été placé à l’arrêt sur la ligne que devait emprunter le train Alexandrie-Le Caire. Résultat, la locomotive a heurté de plein fouet le train à l’arrêt, renversant ou détruisant une dizaine de wagons. Les Chemins de fer d’Egypte, qui étaient le fleuron d’Afrique et Moyen-Orient, ont commencé à péricliter depuis les années 1960, du fait du manque de moyens et d’une gestion étatique calamiteuse. La structure est endettée de près d’un milliard d’euros, notamment à cause des prix très bas imposés par le gouvernement. Un voyage Le Caire-Alexandrie coûte, par exemple, cinq euros en première classe. RFI

Kenya : plusieurs morts après la réélection du président Kenyatta
Trois jours après l’élection présidentielle et la réélection du président Kenyatta, les violences persistaient dans les grands bidonvilles de la capitale Nairobi. Au moins vingt-quatre personnes ont été tuées par la police au Kenya depuis les élections du 8 août, a annoncé, samedi 12 août, la Kenya National Commission on Human Rights (KNCHR), un organe de protection des droits de l’homme. Dès l’annonce des résultats du scrutin présidentiel par la commission électorale (IEBC) vendredi soir, des émeutes ont, en effet, éclaté dans les fiefs de l’opposition au chef de l’Etat réélu, Uhuru Kenyatta. Samedi, en milieu de journée, les violences persistaient dans les grands bidonvilles de la capitale Nairobi. A Kibera, les hélicoptères sont omniprésents dans le ciel et les tirs de gaz lacrymogène incessants. Des journalistes ont été agressés par des policiers antiémeutes, selon un reporter du Monde sur place. Le Monde

Kenya: Odinga appelle ses partisans à rester chez eux, avant un mardi décisif
Les sympathisants de l’opposition kényane étaient priés de rester lundi chez eux par leur leader Raila Odinga, en signe de deuil pour les victimes des violences ayant suivi la réélection du président Uhuru Kenyatta, en attendant qu’il explicite sa stratégie mardi. Le reste de la population de Nairobi, capitale de l’économie la plus dynamique d’Afrique de l’est qui a des allures de ville morte depuis le scrutin du 8 août, pourrait mettre à profit ce répit pour reprendre une activité à peu près normale. Ses habitants, comme tous les Kényans, ont suivi à la maison, heure par heure, l’évolution de la situation et notamment des violences qui ont fait au moins 16 morts – dont une fille de neuf ans – dans le pays entre l’annonce vendredi soir de la victoire de M. Kenyatta et samedi soir. Après l’appel aux Kényans à reprendre le travail lancé par le ministre de l’Intérieur Fred Matiangi, qui avait assuré que la situation était sous contrôle, la vie avait déjà lentement repris un cours à peu près normal dimanche, la tension ayant baissé d’un cran. RTBF

Au Kenya, une répression outrancière pourrait coûter cher au président réélu Uhuru Kenyatta
Dimanche, plusieurs quartiers conservaient la trace des violents affrontements entre les partisans de l’opposition et les forces de l’ordre. Une odeur de « lacrymo » qui pique les yeux. Des gravats. Des voitures calcinées. Des douilles refroidies dispersées sur le bas-côté. Kibera, comme les autres bidonvilles de Nairobi et de Kisumu (Ouest), conservait, dimanche 13 août, les cicatrices des violents affrontements de ces derniers jours. Mais pour le moment, difficile d’évaluer le nombre exact de victimes des combats de rue chez les manifestants. Six selon la police, et pour l’essentiel des « criminels ». Au moins « 100, dont dix enfants », selon l’opposition, qui parle d’une véritable « terreur d’Etat » orchestrée par le pouvoir et qui évoque les cas de dizaines de cadavres transportés dans des sacs et enterrés discrètement pour dissimuler les preuves de la répression. Le Monde

Tanzanie: 13 meurtriers présumés de policiers tués (officiel)
La police tanzanienne a annoncé vendredi avoir tué 13 « criminels » impliqués, selon elle, dans une série d’attaques meurtrières contre des élus locaux et des éléments des forces de l’ordre dans l’est du pays. « Les 13 criminels ont été tués lors d’échanges de feu avec des éléments de la police (dans la nuit de mercredi à jeudi) à Tangibovu, dans le district de Kibiti », déclare la police tanzanienne dans un tweet en swahili. La police ajoute avoir saisi lors de cette opération huit pistolets mitrailleurs SMG, 158 cartouches, deux motocyclettes et des sacs de vêtements qui étaient utilisés par ces « criminels ». Lors d’une conférence de presse jeudi après-midi à Dar es Salaam, la capitale économique, le chef de la police tanzanienne, Simon Sirro, avait affirmé disposer de preuves de l’implication des 13 « criminels » dans les meurtres d’une dizaine de policiers dans la région de Kibiti et ses environs. AFP

Nigeria: au moins 4 tués dans une attaque attribuée à Boko Haram
Au moins quatre personnes ont été tuées ce week-end dans une attaque de combattants de Boko Haram contre un village près de Maiduguri, la capitale de l’Etat du Borno (nord-est du Nigeria), a-t-on appris dimanche de sources locales. Des hommes armés ont envahi le village d’Amarwa, à vingt km de Maiduguri, dans la nuit de samedi à dimanche, tirant au hasard sur les villageois, et mettant le feu à toutes les habitations, ont rapporté un chef coutumier et un membre des milices civiles. « Les +terroristes+ de Boko Haram ont tué quatre personnes dans cette attaque », a raconté Ibrahim Liman, chef des milices civiles engagées dans le combat contre les jihadistes. « Deux sont morts par des tirs, et deux ont succombé dans le feu de leur maison », a-t-il expliqué à l’AFP, ajoutant que de nombreuses personnes étaient également blessées. AFP

Terrorisme: Boko Haram utilise une majorité de femmes pour les attentats-suicide
Des chercheurs ont analysé l’ensemble des attaques-suicides menées par Boko Haram d’avril 2011 à juin 2017. Dans un rapport publié le 9 août 2017, ils montrent que, pour la première fois de l’histoire, un groupe terroriste utilise majoritairement des femmes dans ce type d’attaques. Ils affirment aussi que, contrairement à certaines idées reçues, le groupe vise plus majoritairement des cibles musulmanes. 434. C’est le nombre d’attentats suicides commis par Boko Haram entre avril 2011 et juin 2017. Autant d’attaques étudiées par les chercheurs du Combating Terrorism Center (Centre de lutte contre le terrorisme) de l’académie militaire de West Point aux Etats-Unis. Le plus frappant dans le rapport que ces chercheurs ont publié, c’est que parmi les 338 kamikazes dont le genre a pu être identifié, au moins 244 sont des femmes. RFI

Mali: tirs contre un camp de l’ONU, deux militaires blessés, deux assaillants tués
Un Casque bleu et un soldat malien ont été blessés et deux assaillants tués lundi lors d’une attaque contre un camp de la mission de l’ONU au Mali (Minusma), a-t-on appris auprès d’élus locaux et de source militaire. « De présumés djihadistes ont tiré sur le camp de la mission de l’ONU à Douentza (centre) depuis une colline. Un soldat malien a été blessé, ainsi qu’un Casque bleu. Mais deux assaillants ont été tués », a déclaré à l’AFP un élu de la localité.

RDC: deux officiers tués dans des combats contre des rebelles ougandais
Au moins deux officiers de l’armée congolaise ont été tués dans de violents affrontements avec des présumés rebelles ougandais musulmans près de Beni dans l’est de la République démocratique du Congo, a indiqué lundi l’armée. Les attaques de trois positions des Forces armées de la RDC (FARDC) par des rebelles ougandais musulmans de l’Alliance des forces démocratiques alliées (ADF) dans la région de Beni ont commencé samedi suivies de la riposte des forces gouvernementales dimanche, selon l’armée. « Nous déplorons la mort de deux colonels tombés lors de ces attaques surprises des ADF. Leurs dépouilles viennent d’arriver ici à Beni ce matin », a déclaré à l’AFP le capitaine Mak Hazukay, porte-parole de l’armée dans la région, qui dressait le bilan provisoire de combats du week-end. « Nous avons récupéré entièrement les trois positions qui étaient passées sous le contrôle des ADF samedi. Nous poursuivons encore des opérations dans les profondeurs de la forêt », a-t-il ajouté. AFP

Les conflits accroissent la famine en RDC selon la FAO
Près de 7,7 millions de personnes sont désormais menacées de famine en République démocratique du Congo, soit 30% de plus que l’an dernier, notamment en raison des conflits, s’est alarmée lundi l’agence des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). « Les souffrances liées à la faim sont en hausse en raison de l’escalade des conflits, de sa persistance dans le temps et des déplacements de population dans le centre et l’est de la RDC, principalement dans les régions du Kasaï et du Tanganyika, où les actes de violences se sont généralisés », explique la FAO dans un communiqué. VOA

Somalie : défection d’un chef des combattants shebab
L’un des chefs des combattants islamistes somaliens shebab, Muktar Robow, a fait défection et s’est entretenu dimanche avec des responsables gouvernementaux, selon un responsable local. “Muktar Robow a quitté les shebab et est actuellement en réunion à Hudur avec des responsables gouvernementaux”, a annoncé à la presse Mohamed Moalim, chef du district de Bakool dont Hudur est la capitale dans le sud-ouest du pays. Un temps l’objet d’une récompense de 5 millions de dollars offerte pour sa capture par le gouvernement américain, l’ex porte-parole des islamistes Muktar Robow avait rompu il y a quatre ans avec le chef des shebab Ahmed Abdi Godane et s‘était ensuite réfugié dans la région de Bakool, sans rompre cependant avec les insurgés islamistes. AfricaNews

Violences en Centrafrique : « justice implacable », prévient Touadéra
Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a affirmé dimanche que la justice sera « implacable » envers les groupes armés qui ravagent le pays en toute impunité, à l’occasion de la fête de l’indépendance du 13 août. « Je demande aux groupes armés d’arrêter toutes les hostilités, conformément à leurs engagements », a déclaré le président Faustin-Archange Touadéra dans un discours aux Centrafricains à Bangui, fêtant sans fastes le 57ème anniversaire de l’indépendance du pays qui peine à sortir du conflit provoqué en 2013 par la prise de pouvoir par la rébellion de la Séléka. « Je demande au commanditaires des crimes d’arrêter leurs machinations et artifices coupables, car la justice sera implacable », a-t-il martelé, renouvelant des appels déjà exprimés depuis plusieurs mois à « zéro impunité » envers les groupes armés. AFP

Règlement politique en Libye: Moscou « soutient » les efforts d’Haftar
La Russie « soutient » les efforts de l’homme fort de l’Est libyen, Khalifa Haftar, pour trouver un accord avec son rival Fayez al-Sarraj, chef du gouvernement d’entente nationale, a indiqué le chef de la diplomatie russe en recevant lundi le maréchal Haftar à Moscou. « Nous savons que vous participez, avec Sarraj, aux efforts qui visent à trouver des accords satisfaisants pour les deux parties », a déclaré Sergueï Lavrov, selon l’agence de presse RIA-Novosti. « Nous soutenons votre démarche en vue de la conclusion de ces accords », a-t-il affirmé. Le haut responsable russe a réitéré son soutien aux efforts « visant à intensifier le processus politique pour parvenir à une solution politique et au rétablissement total de la souveraineté de votre pays », tout en notant que « malheureusement la situation en Libye reste compliquée, la menace terroriste n’a pas été vaincue. » AFP

Migrants: plusieurs ONG suspendent leurs activités en Méditerranée
Les principales Organisations humanitaires non gouvernementales suspendent leurs opérations de sauvetage de migrants en Méditerranée. La marine libyenne a annoncé jeudi 10 août la création d’une zone de recherche et de sauvetage au large de ses côtes, interdite sauf autorisation aux navires étrangers et en particulier aux ONG qui patrouillent pour secourir les migrants. Après Médecins sans frontières et Save the Children, l’organisation humanitaire allemande Sea Eye a également décidé ce dimanche 13 août de garder ses navires au port, la sécurité de ses équipes n’étant plus garantie. Ce dimanche 13 août, l’ONG allemande Sea Eye a annoncé la suspension de ses opérations de secours pour les réfugiés qui tentent de traverser en Méditerranée, après l’interdiction de navigation mise en place par la marine libyenne à l’encontre des navires étrangers sur une partie de ses côtes. RFI