Centrafrique: au moins 25 morts dans de nouveaux affrontements
Au moins 25 personnes ont été tuées en Centrafrique ces derniers jours dans des heurts entre groupes armés, selon le dernier bilan humanitaire mardi des Nations unies qui enregistre une nouvelle vague de milliers de déplacés. A Bria (centre), « les premières estimations font état d’au moins une dizaine de corps et d’une cinquantaine de blessés », après des combats entre deux factions rivales d’un groupe armé du 7 au 8 septembre, a indiqué le bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) dans son bilan hebdomadaire reçu par l’AFP. A l’est, environ 15 personnes sont mortes et 80 maisons incendiées dans « un violent affrontement qui a eu lieu entre deux communautés vivant dans le village Yakapi sur l’axe Bouar-Bocaranga » (est), ajoute OCHA. TV5
Décès en France du chef de l’opposition djiboutienne
Le chef de l’opposition djiboutienne, Ahmed Youssouf Houmed, est mort dimanche à Quimper dans l’ouest de la France, à l’âge de 79 ans. Selon le représentant en France de l’Union pour le salut national (USN), que dirigeait M. Youssouf était arrivé en France début août pour des soins médicaux. Il a succombé dimanche matin à une hémorragie cérébrale. Il a été inhumé mardi matin dans le carré musulman du cimetière de Quimper, d’où est originaire sa femme. BBC
Togo: le Parlement interrompt sa séance extraordinaire
Le président de l’Assemblée nationale togolaise a approuvé la suspension de séance parlementaire mardi sur la demande de l’opposition qui protestait contre l’ordre du jour qui n’abordait pas le projet de loi de réforme constitutionelle. Le texte sera présenté mercredi, première étape d’une longue longue procédure avant une éventuelle adoption par le Parlement. Dama Dramani, président de l’Assemblée Nationale togolaise, a donné raison à l’opposition mardi, affirmant que les députés n’avaient pas eu « la maîtrise de l’ordre du jour », et annonçant que la « séance d’aujourd’hui est suspendue. » La séance reprendre « demain après la conférence des présidents » de l’Assemblée Nationale, des groupes parlementaires et des commissions, a-t-il ajouté. Slate
Kenya: ouverture de la nouvelle législature, l’opposition boycotte
Le président kényan Uhuru Kenyatta a officiellement ouvert mardi la nouvelle législature, en s’exprimant devant le Parlement issu des élections du 8 août, en l’absence de l’opposition qui a boycotté la séance après l’invalidation par la justice du scrutin présidentiel. « Peu importe que le bruit politique soit plus fort pendant les élections, je veux assurer chaque Kényan, et le monde, que chaque branche de ce gouvernement est en place et opérationnelle. Il n’y a pas de vide, pas de lacune », a déclaré M. Kenyatta. Le président kényan, chef de l’exécutif, prononce traditionnellement à cette occasion, devant les deux chambres du Parlement, son discours de politique générale qui lui permet de fixer le programme législatif de son gouvernement. TV5
Kenya: depuis le verdict de la Cour suprême, les discours haineux se multiplient
Depuis l’annulation de la victoire d’Uhuru Kenyatta par la Cour suprême au début du mois, le Kenya enregistre une montée inquiétante de propos haineux. Peu après le verdict, le président sortant n’avait pas hésité à traiter les juges d’escrocs, tandis que Raila Odinga, son opposant, qualifiait les agents de la commission électorale de hyènes. Au niveau local, et sur les réseaux sociaux, la tendance est la même. Lundi 11 septembre, un député et un ancien sénateur, soupçonnés d’incitation à la haine, ont été arrêtés. RFI
Burundi : Léopold Habarugira, cadre de l’opposition, enlevé en plein jour à Bujumbura
Alors qu’il se déplaçait à pied avec son épouse dans la capitale burundaise, un cadre du parti d’opposition Union pour la paix et le développement (UPD) a été enlevé par plusieurs hommes non identifiés. Âgé de 54 ans, Léopold Habarugira est le trésorier de l’UPD et l’un des rares responsables de l’opposition à ne pas s’être exilés après le déclenchement en avril 2015 de la crise politique provoquée par la décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat. Il a été enlevé mardi vers 07H30 locales (05H30 GMT) dans l’est de la capitale burundaise, a expliqué à l’AFP son épouse Libérate Nzitonda, jointe par téléphone. « Je faisais de la marche avec mon mari quand une voiture de couleur noire, aux vitres teintées et sans plaques (d’immatriculation) s’est arrêtée devant nous », a raconté son épouse. Quatre hommes, dont un « en tenue de police et armé d’un fusil » sont sortis de ce véhicule et ont emmenés Léopold Habarugira sous le regard de plusieurs passants, a-t-elle poursuivi. Jeune Afrique
Polémique au Sénégal : le président Macky Sall nomme son frère Aliou à la tête de la Caisse des dépôts
La nomination du frère du président à ce poste stratégique provoque une polémique au Sénégal, où le nom d’Aliou Sall a déjà fait les choux gras de la presse lors de l’affaire Pétro-Tim. Un problème « éthique », selon l’opposition, qui accuse le président de « népotisme ». « Macky franchit le Rubicon », titrait le journal L’Enquête de ce mardi 12 septembre. Macky Sall, le président de la République du Sénégal, a nommé la veille Aliou Sall, son propre frère, au poste de Directeur de la Caisse des dépôts et consignations. La nouvelle a d’abord couru sur les réseaux sociaux, lundi, et donné lieu à une étonnante succession de quiproquos. Jeune Afrique
Au Kasaï comme ailleurs en RDC, « le désordre comme art de gouverner » de Joseph Kabila
Pistes désertes, maisons détruites, enclos incendiés : ce sont les rares images des massacres perpétrés au Kasaï, région au centre de la République démocratique du Congo (RDC). Elles ont été tournées par le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) à Kamonia, près de la frontière avec l’Angola, où 33 000 réfugiés ont fui les violences. En visite sur place le 10 septembre, le nonce apostolique, Mgr Montemayor, représentant du pape François, a rappelé le nombre de victimes établi par l’Eglise catholique : 3 383 « décès signalés ». Ce bilan provisoire s’ajoute à celui des Nations unies, qui a recensé au moins 87 fosses communes. Elles auraient été principalement creusées par les forces armées congolaises au cours de la répression de l’insurrection lancée par le chef coutumier Kamwina Nsapu, tué dans un assaut en août 2016. Le Monde
Experts de l’ONU tués en RDC: un enregistrement suggère la piste d’un guet-apens
C’était il y a six mois, deux experts de l’ONU étaient portés disparus au Kasaï Central. Les corps de Michael Sharp et Zaida Catalan étaient retrouvés deux semaines plus tard. On est toujours sans nouvelles de leurs quatre accompagnateurs congolais. Un procès est en cours à Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï. Dans le box des accusés, des miliciens Kamuina Nsapu que la justice militaire pense responsables de ce double meurtre. Des enquêteurs mandatés par l’ONU ont conclu à une version similaire de celle de la justice militaire congolaise en charge du dossier. Mais six mois après cette exécution, un crime inédit au Congo, RFI publie une enquête exclusive qui met en doute la version officielle et suggère la piste d’un guet-apens. RFI est entrée en possession d’un enregistrement d’une conversation entre les experts et des membres de la cour royale de Kamuina Nsapu. Une réunion infiltrée par des agents des services de sécurité de l’Etat qui ont induit en erreur les deux experts. RFI
L’ambassadeur du Vatican au chevet du Kasaï
Le nonce apostolique en République démocratique du Congo, Luis Mariano Montemayor, s’est rendu lundi et mardi au chevet des déplacés du Kasaï (centre) en proie depuis un an à des violences qui retardent d’après les autorités le processus électora. « Ne rendez pas le mal par le mal », a déclaré le représentant du pape lors d’une messe à Luiza (Kasaï-central) où les violences ont aussi touché des lieux de culte. « Je demande à tous les hommes de bonne volonté de mobiliser les moyens pour une assistance humanitaurgente », a ajouté le nonce apostolique en rendant visite à des déplacés, avant de rencontrer mardi plusieurs ONGs pour évaluer la situation humanitaire et des droits de l’homme. VOA
Les méthodes très spéciales des traders suisses et russes pour obtenir le pétrole des Sassou-Nguesso
Que la mère du labrador de Guennadi Timtchenko soit la chienne de Vladimir Poutine ne suffit pas à démontrer la proximité entre les deux hommes. L’oligarque russo-finlandais établi entre Genève et Moscou s’est d’ailleurs longtemps évertué à nier sa proximité avec le chef de l’Etat russe. Washington l’a contredit en l’inscrivant, dès 2014, sur la liste de sanctions américaines visant les proches de Poutine. Mais, avant cela, le richissime et discret cofondateur de Gunvor, la quatrième plus grande société au monde de négoce de matières premières qui a fait fortune avec le pétrole russe tout en cherchant de nouvelles opportunités en Afrique subsaharienne, a peut-être donné lui-même le meilleur indice de ses liens avec le président russe. A défaut de parvenir à ses fins en Angola, en Côte d’Ivoire ou au Nigeria, Guennadi Timtchenko a jeté son dévolu sur le Congo-Brazzaville. Comment a-t-il convaincu Denis Sassou-Nguesso et son clan visé par plusieurs enquêtes anti-corruption de lui confier des cargaisons de brut ? En leur faisant justement miroiter de leur ouvrir les portes du Kremlin. Le Monde
Qui ne veut pas de l’État hébreu en Afrique ?
Prévu du 23 au 27 octobre au Togo, le premier sommet Israël-Afrique a été reporté, a annoncé le gouvernement israélien, le 11 septembre. Pour ce quotidien burkinabé, qui regrette cette décision, des pays arabes et africains ont fait pression sur le président Gnassingbé. La capitale togolaise, Lomé, aurait été l’espace de 96 heures le centre névralgique du partenariat entre Israël et l’Afrique. Le président togolais, Faure Gnassingbé, avait réussi à camper ce sommet [premier du genre] qui allait raffermir les rapports entre le continent et l’État hébreu. Courrier International
Côte d’Ivoire: du cacao illégal fourni aux grands noms du chocolat
C’est une information exclusive. Radio France Internationale (RFI), The Guardian et Der Spiegel ont pu obtenir avant sa publication un rapport de l’organisation de défense de l’environnement Mighty Earth. Cette enquête de terrain montre qu’une partie du chocolat consommé dans le monde proviendrait de forêts et de parcs protégés en Côte d’Ivoire. L’ONG affirme avoir mis à jour une longue chaîne d’exploitation illégale du cacao dans les zones forestières où toute plantation est interdite. L’ONG a remonté le fil jusqu’à la vente de cette production aux grands industriels des secteurs cacao-chocolat. RFI