Revue de Presse du 13 octobre 2016

Des filles otages de Boko Haram libérées
Un officiel nigérian a annoncé à la BBC la libération de 21 des lycéennes enlevées par Boko Haram en avril 2014 à Chibok, dans le nord du Nigeria. Les filles libérées sont entre les mains de responsables des services de sécurité de la ville de Maiduguri, dans le nord-est du pays. On ignore dans quelles circonstances elles ont été libérées. L’armée nigériane mène une vaste opération de sécurisation dans le nord-est du pays, dans la forêt de Sambisa surtout, un repaire des combattants de Boko Haram. Ce groupe djihadiste a enlevé plus de 250 lycéennes dans le dortoir d’un lycée de Chibok, il y a deux ans et demi. BBC

Burundi : les députés votent le retrait de la CPI
Les députés burundais ont approuvé le projet de loi en faveur du retrait de leur pays de la Cour pénale internationale du pays (CPI). Ils ont pris cette décision quelques jours après l’annonce, par le gouvernement, que le Burundi allait se retirer du Traité de Rome, l’acte fondateur de la CPI. Le vote a eu lieu six mois après que la procureure de cette juridiction, Fatou Bensouda, a déclaré qu’elle allait enquêter sur les violences au Burundi. Une grave crise politique a éclaté en avril 2015 après la décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat. BBC

Burkina Faso : trois militaires tués
Trois soldats de l’armée burkinabè ont été tués dans l’attaque d’une position militaire à Intangom, une localité située dans la région du Sahel, dans le nord du Burkina Faso, a appris le correspondant de BBC Afrique à Ouagadougou. Des habitants de la région disent avoir entendu des tirs, tôt ce matin, entre 4h et 8h GMT, dans cette région située à la frontière avec le Mali. Les assaillants n’ont pas été identifiés. Certains d’entre eux ont réussi à prendre la fuite vers le Mali. BBC

RDC : reddition d’un chef rebelle
En République démocratique du Congo (RDC), un chef de guerre introuvable depuis son évasion de prison en 2011 s’est rendu mardi aux autorités de Lubumbashi, dans le sud du pays. Gédéon Kyungu dirigeait le « Bakata Katanga », une milice dont le nom en swahili signifie « Couper le Katanga », une province située dans le sud de la RDC. Avec ses hommes, il opérait dans le sud-est du pays, où groupes des miliciens ont attaqué des civils et pillé des ressources minières. Gedeon Kyungu avait été arrêté et jugé en 2009, à Lubumbashi, la deuxième ville du pays, à la suite d’une condamnation pour crimes contre l’humanité. BBC

En Ethiopie, Angela Merkel décline l’invitation au Parlement
Angela Merkel a achevé, ce mardi 11 octobre 2016, une tournée africaine de trois jours par une étape en Ethiopie. La chancelière allemande est venue parler sécurité en Afrique, mais aussi des moyens de freiner le flux de migrants vers l’Europe. L’Allemagne a accueilli l’an dernier un million de réfugiés, des Syriens, des Afghans, mais aussi des Africains. Une visite de la chancelière dans un contexte tendu. L’état d’urgence a été décrété pour six mois en Ethiopie le pays est secoué depuis un an par une vague de contestation sans précédent depuis la chute du régime de Mengistu. RFI

Soudan du Sud: le gouvernement dément des rumeurs sur la mort du président Kiir
Le gouvernement sud-soudanais a qualifié mercredi de « purs mensonges » des rumeurs circulant sur la mort du président Salva Kiir, qui suscitent une vive inquiétude parmi la population à Juba. « Tout ceci n’est que pur mensonge, il n’y a rien de tel, Salva Kiir n’est même pas tombé malade », a déclaré à la presse le ministre de l’Information Michael Makuei. « Le président était au travail hier (mardi) matin jusque dans l’après-midi », a encore dit M. Makuei, ajoutant que mercredi il se trouvait toujours à Juba. « Il s’agit de rumeurs qui sont habituellement disséminées pour causer le chaos et instiller la peur chez les gens », a-t-il accusé. TV5

Soudan du Sud : Riek Machar quitte Khartoum pour des « examens médicaux » en Afrique du Sud
L’ex-chef des rebelles et vice-président du Soudan du Sud, Riek Machar, a quitté, mercredi 12 octobre, Khartoum où il vit en exil depuis qu’il a fui Juba après de violents combats en juillet, disant se rendre en Afrique du Sud pour des « examens médicaux », ont constaté des journalistes. C’est la première apparition devant la presse de Riek Machar depuis juillet. Selon les journalistes, l’ex-dirigeant rebelle paraissait en bonne santé. « Je me rends à présent en Afrique du Sud pour des examens médicaux supplémentaires (…), après cela je quitterai l’Afrique du Sud », a-t-il déclaré aux journalistes à l’aéroport de Khartoum, sans préciser où il se rendrait par la suite. Le Monde

Soudan du Sud : la crainte du « carnage génocidaire »
Au Soudan du Sud, un groupe politique dirigé par un ancien ministre des Finances a estimé mercredi que le pays se trouvait « au bord du précipice » et craint un carnage génocidaire. Les troubles qui agitent actuellement le Soudan du Sud inquiètent une partie de la classe politique du pays. Mercredi, les membres du groupe « Les anciens prisonniers politiques » s’est exprimé sur la situation actuelle, s’alarmant de « développements inquiétants, incluant des villages détruits et incendiés », « la destruction délibérée de récoltes et de réserves de nourriture », « les meurtres de civils dans des villes, des villages et plus particulièrement sur les routes ». Jeune Afrique

Sankara : la justice française saisie
Les avocats de la famille de Thomas Sankara cherchent à savoir si Paris a joué un quelconque rôle dans l’assassinat de l’ancien président, le 15 octobre 1987. « Le juge burkinabè a des pistes, des indices, parce qu’à un certain moment donné, il y a des informations qui circulaient disant que la France serait impliquée », a affirmé Bénéwendé Stanislas Sankara, membre du collectif d’avocats de la famille de Thomas Sankara. Me Sankara révèle que la justice militaire du Burkina Faso a demandé à la justice française la levée du secret défense pour déterminer le rôle que la France aurait joué dans l’assassinat de l’ancien chef d’Etat. BBC

Le projet de nouvelle Constitution ivoirienne approuvé par les députés
L’Assemblée nationale ivoirienne a adopté, mardi 11 octobre, le projet de nouvelle Constitution voulue par le président Alassane Ouattara, la quasi-totalité des votants se prononçant en faveur du texte qui doit être soumis à un référendum fin octobre. Avec 239 voix « pour » sur un total de 249 votants, 8 « contre », 2 abstentions et un absent, le vote a, sans surprise dans une Assemblée presque monochrome (l’opposition avait boycotté les législatives de 2011 et 90 % des 250 députés sont dans la mouvance présidentielle), largement dépassé les deux tiers des voix (167) nécessaires à l’adoption de « l’avant-projet de Constitution ». Le Monde

Tshibala, proche de Tshisekedi, inculpé pour complot des pillages et de dévastation
Bruno Tshibala, secrétaire général adjoint de l’Udps (Union pour la démocratie et le progrès social), parti d’Etienne Tshisekedi, arrêté trois jours plus tôt, a été inculpé et transféré à la prison centrale de Makala, à Kinshasa, dans le nuit de mardi à mercredi, indique son avocat, Me Peter Kazadi à VOA Afrique. « Nous venons d’apprendre que les infractions de complot tendant à perpétrer les pillages et la dévastation ont été retenues contre lui. Il s’agit là d’une infraction dont l’auteur en cours la peine de mort », signale Me Kazadi. Aucune date n’a été fixée pour le procès. VOA

Au Gabon, Jean Ping n’a pas abandonné son combat contre le régime
En sortant les biceps, Ali Bongo a remporté le bras de fer qui l’opposait à l’opposant Jean Ping dans l’élection présidentielle gabonaise aux résultats très contestés. Pour mater l’ancien ministre de son père, Ali Bongo a tout simplement triché dans les grandes largeurs dans son fief du Haut-Ogooué, avant de mettre l’armée dans les rues de Libreville et de Pointe-Noire pour décourager toute manifestation populaire contre son coup de force. Pour enfoncer le clou, il a enfin lancé les forces de l’ordre contre le QG de l’opposition pour faire peur à ses rivaux et les obliger au silence. Depuis, en dépit des condamnations de la communauté internationale, Ali Bongo s’est réinstallé au pouvoir pour un nouveau septennat, obligeant l’opposition au silence. Mais Jean Ping n’a pas baissé la garde et poursuit à dénoncer la fraude qui a offert la victoire à son rival. Slate

Comment endiguer les milices qui ont débordé les armées africaines ?
Au barrage, un homme à l’uniforme méconnaissable, tenant une kalachnikov, arrête les voitures et procède avec autorité à la fouille. Les autres soldats portent tous des uniformes différents et aucun insigne lisible. En repartant, le chauffeur souffle discrètement à son passager, sans plus de détails : « Les milices. » Un sentiment de déjà-vu domine la scène. En Afrique, les milices sont-elles devenues l’avers des forces armées régulières, traditionnellement détentrices du monopole de la force ? C’est du moins sur cette hypothèse que travaillent les réformes des armées, d’Abidjan à Bangui en passant par Kinshasa, sous l’égide des organisations internationales et de leurs bailleurs de fonds. A l’image de leurs sœurs aînées qui ont défrayé la chronique depuis des décennies, les milices ne seraient que des bandes armées au service d’un candidat lancé à la conquête du pouvoir par la force. Le Monde

L’affaire Pravin Gordhan fait peser un gros risque sur l’économie d’Afrique du Sud
En Afrique du Sud, c’est l’inquiétude après l’annonce de poursuites judiciaires contre le ministre des Finances. Mardi 11 octobre, le procureur général du pays a annoncé l’inculpation de Pravin Gordhan pour fraude. Il lui est reproché d’avoir autorisé, lorsqu’il était directeur des services fiscaux, le départ à la retraite de l’un de ses collègues dans des conditions avantageuses. Même si pour de nombreux observateurs, ces accusations ne tiennent pas, elles risquent d’avoir des répercussions importantes sur l’économie du pays. RFI