Revue de Presse du 13 mai 2019

L’ANC remporte les législatives en Afrique du Sud
Le Congrès national africain (ANC) a remporté les élections législatives, selon les résultats provisoires publiés après le dépouillement de plus de 95 % des bureaux de vote. Selon les résultats provisoires, l’ANC a remporté 9,1 millions de votes, soit 57,7 % des suffrages. Le score obtenu par le parti est en baisse de près de cinq points par rapport à ses résultats aux législatives de 2014. Elu par les députés, le chef de l’Etat, Cyril Ramaphosa, devrait être investi pour un nouveau mandat dès le 25 mai. BBC

Après une victoire terne de l’ANC, Ramaphosa promet d’éradiquer la corruption
L’ANC et le président Cyril Ramaphosa ont célébré leur victoire dans les rues de Johannesburg ce dimanche 12 mai. Le parti, au pouvoir depuis 1994, remporte le scrutin avec 57,5% des voix au niveau national. Devant une foule de militants, au pied de la « Luthuli House », le siège du parti, le président a remercié les électeurs qui lui ont fait confiance. Mais il s’est dit conscient de la perte de vitesse du parti, qui passe pour la première fois sous la barre des 60% lors d’une élection générale. Et il a, à plusieurs reprises, affiché sa volonté d’écrire une nouvelle page avec l’ANC.  RFI

Une attaque contre une église fait six morts dans le nord du Burkina Faso
Au Burkina Faso, une église catholique a été la cible d’hommes armés, ce dimanche 12 mai, à Dablo, un village situé à 90 km de Kaya dans le centre nord du pays. Six personnes dont le prêtre ont été tuées. Les assaillants sont arrivés alors que débutait la messe et ont fait feu sur les fidèles. C’est la première fois dans le pays qu’une église catholique subit une attaque terroriste. Il était 9h00 et les fidèles chrétiens étaient à l’intérieur de l’église. La messe venait juste de commencer lorsque des hommes armés sont arrivés sur près de 17 motos, selon le maire Zango Ousmane, qui raconte : « Ils sont venus à une vitesse infernale et quand ils sont arrivés, ils ont laissé tomber les motos et ils ont commencé à tirer. Ils ont brûlé une boutique et un restaurant puis sont revenus pour brûler l’église. C’était la débandade pour ceux qui étaient dehors » et « vers les différentes sorties de l’église ». RFI

Français libérés au Burkina: la prise de risques en question
Les deux otages français libérés par les forces spéciales au Burkina Faso, dans une opération qui a coûté la vie à deux militaires, effectuaient un safari au Bénin avant de se faire enlever, posant des questions sur la prise de risques de touristes. Voici ce que l’on sait: A quel endroit se trouvaient-ils? Patrick Picque et Laurent Lassimouillas effectuaient une séjour touristique au Bénin, dans le parc de la Pendjari, l’un des derniers sanctuaires de la vie sauvage en Afrique de l’Ouest, qui s’étend dans le nord du Bénin sur 5.000 km/2 le long de la frontière avec le Burkina Faso. Attendus dans la soirée du 1er mai au lodge où ils séjournaient, ils ne sont jamais revenus. Le cadavre de leur guide béninois, Fiacre Gbédji, très abîmé, a été retrouvé le 4 mai dans le parc, laissant de plus en plus craindre un enlèvement. TV5

Une opération de sauvetage complexe, deux militaires français tués : le récit de la libération des otages au Burkina Faso
Quatre otages retenus au Sahel, dont deux Français enlevés le 1er mai au Bénin, ont été libérés dans la nuit de jeudi à vendredi, a annoncé l’Elysée dans un communiqué, vendredi 10 mai. Outre les Français, Laurent Lassimouillas et Patrick Picque, une citoyenne américaine et une ressortissante sud-coréenne ont été libérées lors d’une opération militaire menée dans le nord du Burkina Faso par l’armée française. Au cours de cette opération, deux officiers mariniers français, relevant du commandement des opérations spéciales, ont été tués. Les deux militaires, les maîtres Cédric de Pierrepont, 33 ans, et Alain Bertoncello, 28 ans, étaient respectivement chef de groupe et membre du commando Hubert, l’unité d’assaut de Saint-Mandrier (Var) composée de nageurs de combat.  Le Monde

Soudan: le dialogue entre l’armée et le mouvement de contestation reprend lundi
Le dialogue entre les militaires au pouvoir au Soudan et le mouvement de contestation reprend lundi dans l’espoir d’aboutir à une transition politique dans ce pays africain, sous la pression des milliers de manifestants qui campent devant le siège de l’armée pour exiger une administration civile. Les discussions sur le transfert du pouvoir à une autorité civile, au point mort jusqu’ici, auraient initialement dû reprendre dimanche à l’initiative de l’armée, avait annoncé la veille l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC), qui réunit les meneurs de la contestation. « La réunion prévue pour aujourd’hui (dimanche) aura lieu lundi », a d’abord déclaré à l’AFP l’un des porte-parole de l’ALC, Rachid Al-Sayed. Le porte-parole n’a pas précisé les raisons de ce report. Mais selon des sources au sein de l’ALC, il a été demandé par les composantes de la coordination afin d’achever des consultations internes avant la rencontre avec le Conseil militaire de transition.  VOA

Cameroun : nouveau raid de Boko Haram dans l’Extrême-Nord
Des membres présumés du groupe jihadiste nigérian Boko Haram ont attaqué la ville de Goshi, dans l’Extrême-Nord du Cameroun, incendiant des dizaines de maisons et une église, a-t-on appris lundi de sources sécuritaires et locales. L’attaque s’est déroulée dans la nuit de samedi à dimanche dans cette ville de l’Extrême-Nord, où le groupe multiplie ses opérations depuis le début de l’année. Un des assaillants a été tué, d’après ces sources. Les hommes armés ont incendié soixante maisons et onze commerces, ainsi qu’une église, selon un décompte des autorités locales.  Africa News

Museveni appelle les Africains à supprimer la limite d’âge des candidats à la présidentielle
Pour le président ougandais, les Africains gagneraient à effacer de leurs constitutions toute disposition limitant l‘âge d’accès à la magistrature suprême. Yoweri Museveni estime en effet, que l’Afrique a besoin d’hommes bons et expérimentés pour se développer. Yoweri Museveni a livré cette position à la rédaction swahili de RFI. Dans cet entretien, le chef de l‘État ougandais s’est montré foncièrement opposé à la limite d‘âge « imposée” par des constitutions africaines aux candidats à l‘élection présidentielle. « À 75 ans, peut-on être incapable de travailler pour son pays ? Il y a un pays appelé la Tunisie, qui a élu un homme très âgé. Et ce dernier les aide maintenant », a déclaré Museveni, faisant allusion au président Beji Caid el Sebsi âgé de 92 ans. Africa News

Un général algérien sous mandat de dépôt
C’est le général à la retraite Hocine Benhadid qui a été placé sous mandat de dépôt ce dimanche par un juge d’instruction à Alger. Le général Benhadid a déjà été emprisonné fin septembre 2015 pour « entreprise de démoralisation de l’armée ». Il a bénéficié d’une liberté provisoire en juillet 2016 pour raison de santé. Le 22 mars 2018, il a été condamné pour « outrage à corps constitué » à une année de prison avec sursis et à 20 000 dinars d’amende par le même tribunal d’Alger. Aucune précision n’a été fournie sur les raisons de son incarcération. BBC

Naufrage en Tunisie: une majorité de Bangladais étaient à bord
Plus de la moitié de la soixantaine de morts dans un naufrage au large de la Tunisie venaient du Bangladesh, ont indiqué les autorités et les humanitaires. Comment expliquer cette présence de Bangladais sur cette route méditerranéenne des migrants ? Des seize rescapés ramenés sur la terre ferme par les autorités, quatorze viennent du Bangladesh, pays qu’ils ont quitté entre juillet et octobre 2018. Les heures passées dans une eau à 16 degrés après leur naufrage n’ont pas entamé la détermination de ces jeunes hommes à rejoindre l’Europe, objectif final de leur périple. RFI

Trabelsi, beau-frère de Ben Ali, a été libéré mais doit rester en France
Belhassen Trabelsi, beau-frère de l’ancien dictateur Zine el Abidine Ben Ali, a obtenu sa libération devant la justice française, sans pouvoir quitter la France avant l’examen d’une demande d’extradition de la Tunisie, a-t-on appris dimanche de sources concordantes. « En application du droit, nous avons fait annuler le verrou extraditionnel » en vertu duquel M. Trabelsi était incarcéré, « en raison d’un problème de procédure », ont annoncé à l’AFP ses avocats Xavier Nogueras et Marcel Ceccaldi, confirmant la libération de l’homme de 56 ans, annoncée dimanche par le ministère tunisien de la Justice. C’est la deuxième fois que la cour d’appel d’Aix-en-Provence ordonne la remise en liberté du beau-frère de l’ancien dictateur tunisien, mis en examen en France notamment pour « blanchiment en bande organisée ».  Slate

Guinée-Bissau : cette impasse qui dure
Août 2015. Le président José Mário Vaz limoge son Premier ministre Domingos Simões Pereira. Quatre ans plus tard, le chef du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), formation historique qui a conduit le pays à l’indépendance, n’a toujours pas de remplaçant. C’est pour mettre un terme à la crise politique que les chefs des missions de maintien de la paix de l’ONU en Afrique de l’Ouest se sont réunis il y a quelques jours à Bissau en session annuelle. « La nomination rapide d’un nouveau Premier ministre par le président de la République est cruciale », ont-ils fait savoir. Autre point : la collaboration « constructive » de « tous les partis politiques représentés à l’Assemblée populaire nationale » pour « se concentrer sur les priorités postélectorales » et la tenue « avant la fin 2019 » de l’élection présidentielle.  Le Point

Mauritanie: 6 candidats à l’élection présidentielle du 22 juin
Le Conseil constitutionnel mauritanien a adopté dimanche la liste définitive des six candidats à l’élection présidentielle du 22 juin, dont celui du parti au pouvoir, Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed, compagnon de toujours du président Mohamed Ould Abdel Aziz. Ce scrutin devrait marquer la première passation de pouvoirs entre un président sortant et son successeur élu dans ce pays désertique d’Afrique de l’Ouest, qui a connu de nombreux coups d’Etat de 1978 à 2008. Ancien général arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en 2008, élu en 2009 puis réélu en 2014, Mohamed Ould Abdel Aziz ne peut se représenter au terme de son second mandat qui s’achève en août.  TV5