Assaut contre l’EI à Syrte : La bataille est en passe d’être gagnée mais la guerre n’est pas terminée
Aujourd’hui, l’heure est à la traque des principaux bastions de l’Etat islamique (EI). En Syrie et en Irak, les armées de ces pays, fortement appuyées par la communauté internationale, ne lui accordent le moindre répit. Cette détermination à casser du djihadiste est observable également en Libye. En effet, les forces fidèles au gouvernement d’union nationale piloté par Fayez el-Sarraj, ont lancé un assaut le samedi 11 juin dernier contre la ville de Syrte, réputée être le principal fief de l’EI hors zone irako-syrienne. L’objectif de cette opération est d’en déloger les barbus et de ramener la ville dans le giron des autorités légales. Cette bataille valait donc la peine d’être menée dans la perspective de positionner la Libye comme un Etat normal dans le concert des nations civilisées. Au moment où nous tracions ces lignes, la bataille de Syrte n’était pas totalement gagnée, puisque le groupe Etat islamique n’avait pas encore agité le drapeau blanc en guise de reddition. Mais la dernière poche de résistance des barbus, se réduit désormais à une zone de 3 km2 au cœur de la ville.
Libye: Syrte bientôt débarrassée des jihadistes du groupe Etat islamique?
La Libye sera-t-elle bientôt débarrassée de l’organisation Etat islamique ? Des groupes armés soutenant le gouvernement de Tripoli, reconnu par la communauté internationale, sont en passe de chasser les jihadistes de leur fief de Syrte après un mois de combats. L’offensive des troupes du gouvernement d’union nationale, basé à Tripoli, dure depuis le 12 mai dernier. Plus nombreux et mieux armés, plusieurs groupes loyalistes ont rapidement reconquis les villes, ports et installations pétrolières pris par l’organisation Etat islamique dans un rayon de 200 kilomètres autour de Syrte. Chassés du port et des quartiers résidentiels, les jihadistes seraient encerclés dans un secteur de 5 kilomètres carrés.
Mali: une dizaine de morts dans des affrontements entre groupes rivaux
Huit à dix personnes ont été tuées samedi au Mali, lors d’affrontements entre groupes armés, a-t-on appris dimanche de sources proches des protagonistes et des services de sécurité. Des heurts meurtriers avaient déjà opposé en mai le groupe d’autodéfense sédentaire Ganda Izo au Groupe d’auto-défense touareg Imghad et alliés (Gatia, pro-gouvernemental) dans le nord du pays, alors que ces formations font partie des signataires de l’accord de paix au Mali. « Une milice peule voulait installer une base militaire dans la commune de Gandamia, non loin de la ville de Douentza » (centre nord), a déclaré à l’AFP Ali Ag Bako, un combattant du Gatia joint par téléphone dans la région. « Nous avons été obligés d’intervenir militairement. Au cours des affrontements, nous avons tué une dizaine d’ennemis et nous avons aussi des prisonniers », a-t-il affirmé. Démentant « catégoriquement » cette version des faits, le président du Ganda Izo, Mohamed Attaib Sidibé, a affirmé à l’AFP, que le Gatia avait tendu une embuscade à des combattants de son groupe. RTBF
Mali : Les forces de l’ONU de plus en plus exposées
La Mission de l’ONU au Mali se retrouve de plus en plus exposée face à la recrudescence des attaques jihadistes dans le pays. À cela s’ajoute le manque d’effectifs et de matériels adaptés mais surtout de renseignement. Au mois de mai dernier, la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) a perdu 12 casques bleus en l’espace de deux semaines, dans trois attaques jihadistes. Face à la recrudescence de ces incidents, les forces de l’ONU se retrouvent de plus en plus exposées. En cause : le manque d’effectifs et de matériels adaptés, mais surtout de renseignement, faute de coopération de la population, selon des responsables des Nations unies et des experts. France24
Au Niger, après l’attaque de Boko Haram, l’urgence humanitaire
Le coordinateur humanitaire des Nations Unies au Niger, Fodé Ndiaye, appelle la communauté internationale à mobiliser ses ressources pour la crise humanitaire née après l’attaque massive de Boko Haram à Bosso, dans le sud-est du Niger. « Des milliers de familles ont dû fuir les localités affectées par les récentes attaques vers d’autres endroits de la région qu’elles estiment plus sûrs », a-t-il expliqué de retour d’une mission dans la région de Diffa, à l’est du pays. Cet exode massif est dû à un mouvement de panique après de nouvelles attaques de Boko Haram.
Bénin: la diffusion d’un message d’alerte terroriste sème la confusion
Ce week-end, plusieurs sites internet ont annoncé que les forces de sécurité béninoises craignaient une attaque terroriste, publiant même un message du chef d’état-major général des armées. Il s’agit en fait d’une alerte interne régulière, qui n’aurait jamais dû être diffusée. Ce message radio-téléphone porté signé du chef d’état-major général des armées a été envoyé samedi 11 juin à toutes les forces de défense et de sécurité : armée de terre, de l’air, forces navales, gendarmerie, police, douanes, eaux et forêts. Il leur demande de renforcer la sécurité et d’être plus vigilant dans les contrôles aux frontières. En fait, il n’y a pas d’alerte particulière en ce moment. Ce message est régulièrement adressé à toutes ces unités, elles doivent rester sur leurs gardes compte tenu du risque terroriste dans la sous-région. Sauf que cette fois-ci, cette correspondance interne a été rendue publique. C’est ce qu’a expliqué à RFI le général Awal Nagnimi, chef d’état-major général de l’armée. Il a ajouté que dès ce lundi, il allait chercher à savoir qui est à l’origine de cette fuite et que ses auteurs seront sanctionnés. RFI
Rapatriement de victimes de Boko Haram
Les autorités camerounaises et leurs homologues du Nigeria préparent le retour au bercail de quelque 80.000 Nigérians réfugiés au Cameroun à cause des attaques du groupe islamiste Boko Haram. Les gouvernements des deux pays ont signé un accord en faveur du rapatriement des Nigérians, sous la direction du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Sani Datti, un officiel nigérian, a qualifié de « volontaire » le retour des citoyens nigérians. Le Cameroun avait opté, dans un premier temps, pour un rapatriement forcé, selon des sources officielles. BBC
Les avocats commis d’office de l’ex-président tchadien Habré font appel
Les avocats commis d’office pour défendre l’ex-président tchadien Hissène Habré devant un tribunal spécial africain à Dakar ont fait appel de sa condamnation à perpétuité pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre, a-t-on appris samedi de sources concordantes. L’accusé, qui récuse la juridiction devant laquelle il a refusé de se défendre ou de s’exprimer, n’a pas été consulté mais cela n’empêchera pas la tenue d’un procès en appel, ont assuré un des avocats commis d’office, Me Mbaye Sène, et le porte-parole du tribunal, Marcel Mendy. « Une décision défavorable a été rendue, il était de notre devoir d’interjeter appel », a affirmé Me Sène, interrogé sur l’éventuel consentement de l’accusé à cette démarche. « Nous n’avons pas essayé de le contacter », a-t-il ajouté. RTBF
Combats à la frontière Ethiopie-Erythrée
Depuis deux ans et demi, la frontière entre l’Éthiopie et l’Érythrée est le théâtre d’affrontements ayant causé la mort de milliers de personnes. Malgré la signature en 2000 d’un accord qui a mis fin aux combats, le climat reste tendu dans la région. Dimanche, les populations de la région de Tserona, dans le nord de l’Éthiopie, ont également indiqué avoir vu un mouvement de masse de troupes éthiopiennes et de l’artillerie se dirigeant à la frontière avec l’Erythrée. Mais une source gouvernementale a déclaré à la BBC ne pas être au courant des déplacements en question. Un différend frontalier oppose depuis de longue date l’Éthiopie à l’Érythrée, concernant une zone attribuée à l’Erythrée, selon un jugement rendu par une commission spécialisée des Nations unies. Mais l’Ethiopie a contesté la décision. BBC
Gabon: l’opposant Oyé Mba appelle à faire bloc contre la candidature d’Ali Bongo
Au Gabon, à deux mois de la prochaine élection présidentielle, tous les principaux candidats déclarés de l’opposition exigent que le président sortant, Ali Bongo Ondimba, ne soit pas candidat à sa propre succession. L’opposition gabonaise continue de douter des origines d’Ali Bongo qui serait un fils adoptif d’Omar Bongo et, à ce titre, la Constitution ne lui permet pas d’être candidat à une élection présidentielle. L’article 10 de la Constitution gabonaise interdit aux Gabonais ayant acquis la nationalité de briguer le fauteuil présidentiel. En vertu de cet article, le dernier candidat déclaré de l’opposition, Casimir Oyé Mba, a demandé, samedi 11 juin, lors d’une conférence de presse, à tous les opposants de faire bloc contre la candidature d’Ali Bongo. RFI
RDC: le camp de Kabila rejette les résolutions du « conclave » d’opposition en Belgique
Le camp du président congolais Joseph Kabila a rejeté vendredi à Kinshasa les résolutions adoptées la veille par un « conclave » d’opposition en Belgique ayant exigé le départ du chef de l’État à la fin de l’année. La coalition de la Majorité présidentielle (MP) « rejette toutes les résolutions adoptées par ce conclave comme constitutives d’une tentative de coup d’État », a déclaré son secrétaire-général, Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale, lors d’une conférence de presse à Kinshasa. Le forum d’opposants qui s’est tenu mercredi et jeudi à Genval, près de Bruxelles, est « un complot contre la Nation », a-t-il ajouté, en appelant les Congolais à se lever « pour faire échec au coup d’État institutionnel en gestation ». RTBF
Des Burundais expulsés du Rwanda
Les citoyens du Burundi expulsés du Rwanda mènent des activités d’espionnage et aggravent les tensions entre leur pays d’origine et leur pays d’accueil, a déclaré un officiel rwandais à l’agence Reuters. Cette décision porte à 1.700 au moins le nombre de Burundais expulsés du Rwanda en moins de deux mois. Une responsable burundaise a confirmé l’expulsion de ses compatriotes du Rwanda, en précisant qu’elle a eu lieu jeudi et vendredi. Louise Mushikiwabo, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, a dit la semaine dernière à des journalistes que les Burundais expulsés du Rwanda s’y étaient installés illégalement. La crise politique au Burundi a entraîné de vives tensions dans les relations de ce pays avec son voisin. BBC
Burundi: l’ONU va faire le point sur l’enquête sur les droits de l’homme
Le groupe d’experts indépendants des Nations unies commence ce lundi 13 juin une nouvelle mission au Burundi, en crise depuis la décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat, il y a plus d’un an. Créé à la suite d’une résolution du Conseil des droits de l’homme de l’ONU le 17 décembre dernier, après une attaque de plusieurs camps militaires suivie par des accusations massives d’exécutions extrajudiciaires et des soupçons sur l’existence de fosses communes, ce groupe va retrouver sur place une équipe d’enquêteurs qu’ils ont déployé depuis un mois et demi. Après un premier séjour début mars pour prendre contact avec les autorités burundaises et lancer leur mission d’enquête, les trois experts indépendants des Nations unies viennent cette fois pour faire le point sur le travail de terrain qui est en train d’être accompli par leur équipe d’enquêteurs. Depuis début mai, cette équipe de six personnes est au Burundi où elle enquête sur les graves violations des droits de l’homme qui ont été commises dans le pays depuis fin avril et le début de la crise qu’il traverse. RFI
Malawi. Il faut que les droits des personnes albinos soient garantis
Les autorités malawiennes doivent respecter leurs engagements en faisant cesser les violences et la discrimination à l’égard des personnes albinos, a déclaré Amnesty International lundi 13 juin à l’occasion de la Journée internationale de sensibilisation à l’albinisme. Lors d’une série d’entretiens avec des dirigeants de haut niveau, y compris le président Arthur Peter Mutharika, le 7 juin, des délégués de l’organisation ont obtenu l’assurance que les autorités allaient non seulement s’occuper des homicides de personnes albinos, qui se multiplient, mais aussi s’attaquer aux causes profondes de la discrimination. Amnesty
En Afrique du Sud, la révolte grandit chez les enfants de Mandela
La statue de l’oppresseur est tombée, mais son ombre est restée. Pas seulement au sens figuré. En contrebas du socle orphelin du monument de bronze a été dessinée au sol à la peinture noire la silhouette de Cecil Rhodes. « Il ne disparaîtra pas aussi facilement », glisse en passant un étudiant, sac en bandoulière. … Quarante ans après, le contexte est bien différent. L’apartheid appartient à l’histoire, mais des petits-enfants de Nelson Mandela s’autorisent un droit d’inventaire. Leur malaise est profond. Ils se sentent encore trop noirs dans un monde resté trop blanc. Au Cap, à Johannesburg, à Pretoria, à Bloemfontein, partout, souffle le vent de la colère. Des milliers d’étudiants manifestent régulièrement, depuis des mois. Pour mettre fin pêle-mêle aux discriminations raciales, économiques, culturelles, sexuelles. Comme s’il fallait reprendre le flambeau de la génération de 1976 et poursuivre un combat inachevé. Après la libération du pays, la libération de chacun. Le Monde