Au moins 14 civils tués dans un double attentat dans le nord du Cameroun
Au moins 14 civils ont été tués et une trentaine blessés dans la nuit de mercredi à jeudi dans un double attentat à Waza, dans l’extrême-nord du Cameroun, où les attaques attribuées aux jihadistes nigérians de Boko Haram sont fréquentes, a-t-on appris de sources concordantes. Le bilan du double attentat « est important: 16 morts (14 civils et 2 kamikazes) et une trentaine de blessés », a affirmé sous couvert d’anonymat un responsable administratif de Waza, ville de transit située entre Maroua et Kousseri, à la frontière du Nigeria, joint par téléphone depuis Yaoundé. Deux kamikazes se sont introduits dans un lieu très fréquenté où il y « des restaurants, des call-box (cabines téléphonique de fortune), des buvettes » et se sont fait exploser « vers 22h30 » (21H30 GMT), a-t-il expliqué. VOA
Nigeria: démonstration de force de Boko Haram après la diffusion d’exécutions
Au Nigeria, Boko Haram continue de semer la terreur, les jihadistes ont rendu publique une vidéo où l’on voit l’exécution publique de huit villageois qui s’opposaient à l’application de la charia dans le nord-est du pays. Une scène macabre, en réponse à l’armée nigériane qui fait valoir que les jihadistes sont sur le point d’être vaincus. RFI
Au Nigeria, le mystère entoure la santé du président Buhari
A deux ans de la fin du premier mandat constitutionnel de Muhammadu Buhari, c’est l’incertitude au Nigeria. Absent du pays depuis le 7 mai pour des soins à Londres, rien d’officiel n’a jusque-là filtré sur l’état réel de la santé du président, laissant ainsi libre cours aux rumeurs. Et le pire, c’est que personne ne pipe mot sur la date de son retour. D’après le Guardian, en juin, la Première dame avait tenté de rassurer la population sur la santé de son époux, sans vraiment réussir à convaincre, avant de retourner au chevet de celui-ci la semaine dernière. Âgé de 74 ans, Muhammadu Buhari s’était absenté une première fois en janvier pour huit semaines, confiant d’office les rênes du pouvoir à son vice-président Yemi Osinbajo comme le stipule la constitution. À son retour début mars, le président nigérian, apparaissant fatigué et diminué physiquement, avait reconnu lui-même la fragilité de sa santé. Beaucoup s’interrogent depuis sur sa capacité à assumer ses fonctions. D’autant qu’au mois d’avril, il n’avait assisté à aucun Conseil des ministres. Slate
RDC: découverte de 38 nouvelles fosses communes au Kasaï
C’est une nouvelle découverte macabre en RDC, 38 nouvelles fosses communes ont été identifiées au Kasaï, au centre du pays par les Nations unies. Des nouveaux sites qui portent à au moins 80 le nombre de charniers découverts depuis le début de l’insurrection des miliciens Kamuina Nsapu en août 2016. Ces nouvelles tombes ont été découvertes la semaine dernière au cours d’une mission de reconnaissance conjointe entre l’ONU et les enquêteurs militaires congolais dans la province du Kasaï. 31 fosses communes sur quatre sites différents autour de la localité de Diboko, sur le territoire de Kamonia, ont été retrouvées.Sept autres charniers ont été localisés sur deux sites près de Sumbila. RFI
Nouveau bilan: trois soldats morts et cinq disparus au Mali
Au moins trois soldats maliens ont été tués et cinq étaient toujours portés disparus jeudi, quatre jours après une embuscade de jihadistes présumés dans le nord-est du Mali, selon des sources militaires. Par ailleurs, l’armée malienne a annoncé avoir tué une douzaine de jihadistes pendant des opérations conjointes avec la force française Barkhane cette semaine dans la même région, à l’est de Gao, principale ville du nord du Mali. Ces opérations, en début de semaine, se sont soldées « par une douzaine de terroristes mis hors d’état de nuire et un autre a été fait prisonnier », a indiqué l’armée malienne dans un communiqué. « Il s’agit de sorties de routine ayant abouti à l’élimination de combattants jihadistes », a affirmé à l’AFP une source militaire sans autre précision. VOA
Khartoum suspend le dialogue avec Washington
Le président soudanais Omar el-Béchir a suspendu mercredi les discussions avec les Etats-Unis sur les sanctions économiques, au lendemain de l’extension de trois mois par Washington d’un embargo sur Khartoum, selon l’agence de presse Suna. M. Béchir « a publié un décret présidentiel ordonnant la suspension du comité qui négociait avec les Etats-Unis ». Ce comité négociait depuis plus d’un an avec des responsables américains pour tenter d’obtenir la suppression de ces sanctions imposées à Khartoum depuis 1997. Mardi, le président américain Donald Trump a prolongé de trois mois la période probatoire avant une éventuelle levée totale de ces mesures punitives. BBC
Kenya: six policiers tués dans le centre « par des bandits »
Au moins six policiers ont été tués mercredi et quatre blessés dans le centre du Kenya, région actuellement en proie à la sécheresse et à des violences impliquant des éleveurs, a affirmé à l’AFP un responsable. « Six policiers ont été tués, et quatre ont été blessés », a déclaré un responsable de la police sous le couvert de l’anonymat. La police a déclaré que les policiers avaient été tués au cours d’un échange de tirs avec des « bandits » membres de l’ethnie pokot dans l’ouest du comté de Laikipia. Dans le comté de Laikipia, plusieurs milliers d’éleveurs semi-nomades, dont les troupeaux sont durement frappés par la sécheresse, ont pénétré illégalement dans des réserves privées à la recherche de pâtures pour leurs animaux. TV5
RDC : 80 000 personnes déplacées en six jours
Ces personnes fuient les violents combats entre une milice et l’armée congolaise sur le territoire de Fizi au Sud-Kivu. Lors d’une conférence de presse à Bukavu, la capitale du Sud-Kivu, Mamane Sidikou, chef de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco), s’est dit préoccupé par le nombre impressionnant de personnes rencontrées sur les routes de la région. Il a affirmé »qu’elles vivent avec la peur au ventre ». L’ONU est aussi préoccupée par »les abus contre les populations civiles ». La plupart des déplacés vivent sans assistance et sont regroupés sur trois sites. BBC
Démobilisés de Bouaké: le gouvernement tape du poing sur la table
A Bouaké, en Côte d’ivoire, au moins deux nouveaux démobilisés ont été interpellés indiquent des sources judiciaires. Ils sont donc au moins quatre anciens rebelles à avoir été arrêtés. Le président et le porte-parole des démobilisés sont incarcérés à la prison civile de la deuxième ville du pays. De leur côté, les autorités déplorent le mode d’action de ces ex-combattants. Après le blocage du corridor nord de la ville, une vague d’arrestations a eu lieu à Bouaké en début de semaine. Au moins quatre démobilisés ont été interpellés par la gendarmerie, dont deux leaders, le président et le porte-parole. RFI
Libye: à l’Est, un régime militaro-salafiste s’installe et menace les libertés
Dans l’Est libyen, alors que le maréchal Khalifa Haftar est en train d’étendre son pouvoir dans le pays et cherche à arracher une reconnaissance internationale, les citoyens et les intellectuels libyens dénoncent systématiquement des menaces touchant à leur liberté d’expression. La situation ressemble de plus en plus à un régime d’oppression. Les salafistes, soutenus et financés par l’Arabie saoudite semblent être au cœur du pouvoir à l’est. Ils sont actuellement présents dans toutes les institutions sensibles et font régner leur loi. RFI
Gabon: ni Bongo ni Ping, des appels à une troisième voie
Au Gabon, après les appels infructueux d’un troisième dialogue politique qui aurait été la synthèse du dialogue organisé par l’opposant Jean Ping et celui tenu récemment par le pouvoir, une nouvelle solution de sortie de crise est de plus en plus évoquée: la neutralisation du président Ali Bongo et de Jean Ping. La première personnalité politique à en parler publiquement est Paul-Marie Gondjout, cadre de l’Union nationale, un des principaux partis qui soutient Jean Ping. RFI
La visite de Déby à l’Élysée critiquée par l’opposition tchadienne
Le président tchadien Idriss Déby Itno a été reçu par son homologue français, Emmanuel Macron, mardi 11 juillet, à l’Elysée. Les jeunes du principal parti d’opposition tchadien, l’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR), ont publié le jour même une lettre ouverte par laquelle ils demandent aux pays occidentaux, en particulier à la France, de cesser immédiatement « les soutiens de toutes formes au régime illégal et illégitime de Déby ». Le chef de l’État français, Emmanuel Macron, a reçu mardi 11 juillet 2017, son homologue tchadien, le président Idriss Déby Itno, peut-on lire sur le compte Twitter d’Emmanuel Macron. Une visite en toute discrétion, puisque les journalistes n’en ont été avertis qu’une heure avant et qu’elle n’a donné lieu à aucune déclaration. Seule information diffusée officiellement : la mention du sujet des discussions qui ont eu lieu entre les deux chefs d’État. Il s’agissait d’assurer le « suivi des décisions du G5 Sahel », assure le message diffusé sur Twitter. Jeune Afrique
Sénégal : À 91 ans, Abdoulaye Wade signe un énième retour en politique
L’ex-président sénégalais, Abdoulaye Wade, brigue un siège de député lors des prochaines législatives. Il est rentré lundi à Dakar après trois ans passés en France. Il se tient debout, saluant une foule immense par le toit ouvrant de son véhicule cerclé de gardes du corps. La mise en scène est bien orchestrée. La circulation a été momentanément bloquée autour de l’aéroport de Dakar, où son jet privé s’est posé quelques minutes plus tôt. Ses milliers de partisans l’attendent, en liesse. À son passage, certains espèrent saisir ce moment historique sur leur téléphone portable. Après trois années d’absence, Abdoulaye Wade est rentré lundi 10 juillet à Dakar, au Sénégal. « Gorgui » (« le vieux », en wolof) est de retour. France 24
Rwanda: HRW accuse les forces de sécurité d’exécutions extrajudiciaires
Les forces de sécurité rwandaises ont exécuté au moins 37 petits délinquants sans les poursuivre en justice, entre juillet 2016 et mars 2017 dans l’ouest du Rwanda, a accusé Human Rights Watch (HRW) dans un rapport publié jeudi. Selon l’organisation de défense des droits de l’Homme, cette vague d’exécutions extrajudiciaires entre dans le cadre d’une stratégie officielle pour « répandre la peur, faire respecter l’ordre et dissuader de toute résistance aux ordres ou aux politiques du gouvernement. Le gouvernement rwandais n’a pas répondu aux requêtes de l’AFP pour un commentaire sur ce rapport publié la veille du début de la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 4 août, lors de laquelle le président Paul Kagame devrait aisément être élu pour un troisième mandat. TV5