Cameroun: dix morts dans un attentat
Au moins dix personnes ont été tuées mercredi au Cameroun dans un attentat-suicide contre une mosquée pendant la prière du matin à Kouyape, une localité située dans la région de l’Extrême-Nord, cible régulière d’attaques des islamistes nigérians de Boko Haram. BBC
Nigeria: sept morts dans une nouvelle attaque de Boko Haram
Sept personnes ont été tuées dans une nouvelle attaque menée par des membres du groupe islamiste Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, ont rapporté mardi à l’AFP la police et un responsable local. L’attaque a eu lieu dimanche soir à Madagali, une ville reculée du nord de l’Etat d’Adamawa, souvent attaquée malgré la contre-offensive militaire en cours contre les islamistes. « Ils ont tué sept personnes et brûlé 10 maisons », a déclaré l’ancien responsable administratif de Madagali, Maina Ularamu, qui a précisé que les soldats avaient poursuivi les assaillants jusque dans la brousse. TV5
Burundi: un mémo confidentiel de l’ONU envisage le scénario du pire
Le Conseil de sécurité de l’ONU a reçu, le 6 janvier dernier, un mémo écrit par le chef des opérations de maintien de la paix Hervé Ladsous. Il fait le point sur la situation politique, économique et sociétale très fragile du Burundi, et évoque trois scenarii possibles, des violences de basse intensité au génocide. Si ce dernier scénario devait se produire, les Nations unies ne sont absolument pas préparées à agir, écrit-il. RFI
43 rebelles burundais infiltrés présentés à la presse en RDC
Les 43 hommes ont été exhibés devant la presse lors d’une cérémonie organisée dans un camp des renseignements militaires à Uvira, ville frontière avec le Burundi à la pointe nord du lac Tanganyika. Le général de brigade Gustave Bahati, responsable des opérations des Forces armées de la RDC (FARDC) contre les groupes armés dans le sud du Sud-Kivu, a indiqué que les insurgés burundais ont été arrêtés entre le 24 août et le 11 janvier. « Un certain nombre d’entre eux ont déclaré avoir suivi un entraînement au Rwanda (…) et voulaient s’infiltrer au Burundi » en passant par la RDC, a ajouté l’officier, en présence de six députés membres d’une mission parlementaire consacrée à faire le point sur ces infiltrations. VOA
Burundi: : Ces rapports qui tuent
Au moment où le correspondant de RFI et de l’Agence France-Presse au Burundi, Esdras Ndikumana, recevait le prix de la presse diplomatique francophone, (première du genre pour un journaliste africain), pour son courage et sa compétence dans l’exercice d’une profession rendue encore plus difficile par la situation sociopolitique explosive de son pays, le Conseil de sécurité de l’ONU recevait, de son côté, le 6 janvier dernier, un mémo des plus alarmistes sur la situation sociopolitique et économique du Burundi, qui va de mal en pis. Face au tableau particulièrement sombre peint par le chef des opérations de paix, l’ONU craint désormais le pire dans ce pays. Mais avant l’écrit de Hervé Ladsous, l’on se rappelle que l’ONG Human Rights Watch avait déjà, en août 2015, produit un rapport accablant pour attirer l’attention de l’opinion sur les violations flagrantes des droits de l’Homme et l’usage excessif de la force contre les populations, par le pouvoir de Bujumbura et ses affidés de la milice des Imbonerakure. Le Pays
Sondage : faut-il déployer d’urgence des Casques bleus au Burundi ?
Dans une note confidentielle adressée le 6 janvier au Conseil de sécurité, Hervé Ladsous, chef des opérations de maintien de la paix des Nations unies, n’écarte pas l’hypothèse d’un génocide à venir au Burundi et estime que des Casques bleus devraient être envoyés sur place. Partagez-vous cet avis ? L’ONU s’apprêterait-elle à déployer des troupes au Burundi ? En tout cas, elle devrait s’y préparer, selon une note confidentielle d’Hervé Ladsous adressée le 6 janvier au Conseil de sécurité et dont RFI a pu consulter les extraits. Dans le document, le chef des opérations de maintien de la paix des Nations unies prévient les membres (permanents ou non) du Conseil de sécurité des risques d’aggravation du climat sécuritaire au Burundi. Jeune Afrique
La branche libyenne de l’EI appelle les shebabs somaliens à la rallier
En Libye, l’organisation Etat islamique continue de se renforcer notamment en faisant appel au renfort de jihadistes venus de l’étranger. Le groupe tente de faire depuis près d’un an de son fief de Syrte un nouveau pôle d’attraction pour les combattants étrangers. La branche libyenne du groupe EI a diffusé ce mardi une vidéo de Libye, dans laquelle des jihadistes somaliens s’expriment. Un appel envoyé aux shebabs somaliens restés dans le giron d’al-Qaïda à faire allégeance à l’émir irakien Abu Bakr al-Baghdadi. RFI
Bénin : 48 candidats à la présidentielle
Parmi ces candidats figure l’actuel Premier ministre béninois Lionel Zinsou, désigné par Le parti des Forces Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE), du président sortant Thomas Boni Yayi. Lionel Zinsou a annoncé à la presse qu’il bénéficiait du soutien d’autres grands partis politiques dont le Parti du renouveau démocratique (PRD) d’Adrien Houngbedji, actuel président du Parlement béninois battu au deuxième tour de la dernière présidentielle au Bénin face à Boni Yayi. Malgré le choix du parti au pouvoir porté sur Lionel Zinsou, sept membres des FCBE ont également déposé leur dossier de candidature. Le plus grand regroupement des partis de l’opposition, l’Union fait la Nation, s’est abstenu de choisir un candidat unique. BBC
CPI : comparution de William Ruto
Le vice-président kenyan, William Ruto, a comparu mardi devant la Cour pénale internationale (CPI) à la Haye, pour se défendre des accusations qui pèsent contre lui. Ses avocats ont affirmé qu’il n y’a pas suffisamment de preuves pour engager des poursuites. Il est accusé de crimes contre l’humanité commis durant les violences post-électorales de 2007-2008. Cette semaine, la Cour entendra les témoignages oraux. La procureure de la CPI, Fatou Bensouda, a affirmé que des témoins-clés ont été tués et que d’autres ont été corrompus ou forcés à retirer leurs témoignages. Les poursuites contre le président Uhuru Kenyatta dans la même affaire ont été abandonnées. BBC
Afrique du Sud: Zuma relance le débat autour d’une réforme agraire
L’Afrique du Sud envisage-t-elle une réforme agraire comme au Zimbabwe ? Le week-end dernier, le président Jacob Zuma a relancé le débat. A l’occasion des 104 années d’existence de l’ANC, le parti au pouvoir, le président a appelé à une accélération de la redistribution des terres aux fermiers noirs. S’exprimant devant plusieurs milliers de sympathisants de l’ANC, le président Zuma a une fois de plus remis en cause la réforme agraire dans le pays : « Pourquoi le gouvernement doit-il payer pour des terres qui ont été volées », a-t-il demandé faisant référence au programme de rachat des terres par le gouvernement. Avant d’ajouter : « Peut-être faut envisager d’autres solutions ». RFI
Accord de libre-échange: Washington maintient la pression sur Pretoria
L’Afrique du Sud a jusqu’au 15 mars pour lever ses barrières commerciales, ou elle sera suspendue de l’Agoa. C’est ce qu’a annoncé ce lundi le président américain Barack Obama. L’Agoa c’est ce traité de libre-échange entre les Etats-Unis et l’Afrique. Washington et Pretoria sont engagés dans un bras de fer concernant l’importation de viande en provenance des Etats-Unis. Un accord a été trouvé la semaine dernière, mais Washington continue de faire pression. RFI
Niger. Les démons de la violence
Malgré la validation de sa candidature à la présidentielle du 21 février, l’opposant Hama Amadou reste en prison. Sa demande de liberté provisoire a été rejetée le 11 janvier. Tandis que le pouvoir agite l’ombre d’un coup d’Etat déjoué. Au Niger, il y a quelque chose de totalement inédit. En effet, dans l’optique de la prochaine présidentielle, le climat politique ne cesse de se crisper du fait des divergences entre le pouvoir et l’opposition. Mais paradoxalement, les brouilles ne portent pas sur des faits en rapport direct avec le scrutin. Tous les risques qui guettent le Niger lui viennent de ce fameux coup d’Etat que le pouvoir dit avoir déjoué [le 19 décembre] et dont on ne sait pas s’il a même existé. Courrier International
Sunnites contre chiites: y a t-il un risque pour l’Afrique ?
Vue d’Afrique, la rivalité entre les sunnites et les chiites paraît inexistante. Le continent ne donne pas l’impression d’être concerné par ce duel qui a pris une tournure inattendue ces derniers jours. La rivalité a largement dépassé le champ religieux pour aboutir à la rupture des relations diplomatiques entre l’Arabie Saoudite, chef de file de la doctrine sunnite et l’Iran leader de la tendance chiite. Africa News on Youtube
L’Arabie saoudite nomme un nouvel ambassadeur au Maroc, sur fond de crise avec l’Iran
La nomination par l’Arabie Saoudite d’un nouvel ambassadeur à Rabat, fin connaisseur du Maroc, consolide l’alliance entre les deux monarchies dans un contexte de guerre contre le terrorisme et de crise avec l’Iran. Abdelaziz Mohieddine Khouja est le nouvel ambassadeur d’Arabie Saoudite à Rabat, en remplacement de Abderrahmane Mohammed Al Judai qui était en fonction depuis janvier 2014. Il a prêté serment devant le roi Salman le 11 janvier et retrouve un poste qu’il avait déjà assumé entre 1996 et 2004. Jeune Afrique
Présidentielle au Congo: Sassou Nguesso appelé à « faire acte de candidature »
La Dynamique pour la nouvelle république (DNR) « vous exhorte, pour l’intérêt supérieur de notre pays, à faire acte de candidature à l’élection présidentielle du 20 mars 2016 », indique le message final adressé au dirigeant congolais à l’issue d’une grande cérémonie dans la capitale congolaise. A l’occasion, une collecte de fonds a été organisée en vue de soutenir la candidature de M. Sassou Nguesso présenté comme un « homme d’expérience dans l’exercice des responsabilités publiques », selon le correspondant de l’AFP à Brazzaville. Denis Christel Sassou Nguesso, « parrain » de la DNR et fils du chef de l’État congolais, a pris solennellement l’engagement de transmettre « en main propre » à son père les fonds collectés, dont le montant n’a pas été divulgué. VOA
Afrique du Sud: Motion de défiance contre le président Zuma devant l’Assemblée nationale sud-africaine
La présidente de l’Assemblée nationale sud-africaine, Baleka Mbete, a accepté lundi d’autoriser un débat autour de la motion de défiance contre le président Jacob Zuma, suite à sa décision de limoger en décembre le respecté ministre des Finances, Nhlanhla Nene. Cette décision surprise avait entraîné une dégringolade de l’économie et la baisse du rand, la monnaie locale, à un niveau historique par rapport au dollar américain. En une semaine, le président Zuma, abasourdi par l’indignation globale suscitée par sa décision de limoger M. Nene, annonçait le retour de l’ancien ministre des Finances, Gordhan Pravin, à ce poste. Toutefois, dimanche, le président a jugé excessive la réaction des Sud-Africains et des marchés au départ de M. Nene, estimant que les conséquences de cette décision ont été exagérées. allAfrica
Centrafrique : les ratés du « candidat du pouvoir »
Crédité de 0,51 % des voix au 1er tour de la présidentielle centrafricaine, Constant Gouyomgbia Kongba Zeze (61 ans) avait pourtant reçu le soutien de plusieurs ténors du régime de transition. Ami de longue date de Catherine Samba-Panza (une de ses filles est secrétaire à la présidence), ce consultant international a notamment bénéficié de l’appui de Mahamat Kamoun, le Premier ministre, d’un conseiller spécial de « CSP », des directeurs généraux de la Banque centrale et du Trésor, ainsi que du ministre des Finances, Assane Abdallah Kadre. Rachel Ngakola, la toute-puissante directrice générale des douanes, a de son côté géré les comptes de sa campagne. Jeune Afrique
Côte d’Ivoire : un nouveau gouvernement, peu de changement
La composition du nouveau gouvernement ivoirien a été rendue publique mardi. L’équipe ministérielle a été élargie à 36 ministères, neuf d’entre eux ont été confiés à des femmes. Seuls trois portefeuilles régaliens changent de main. « L’ossature a été conservée. C’est un gouvernement de mission et de combat ». Voilà comment le premier ministre ivoirien reconduit début janvier, Daniel Kablan Duncan, a présenté son nouveau gouvernement mardi. France 24
Cinq ans après la révolution, la Tunisie se débat avec le jihadisme
Depuis sa révolution en 2011, la Tunisie est devenue une cible majeure de l’extrémisme islamiste mais aussi l’un des principaux pourvoyeurs de combattants jihadistes, un phénomène qui s’explique notamment par la répression historique des islamistes et l’exclusion sociale selon des analystes. Le pays, gouverné d’une main de fer par le dictateur Zine El Abidine Ben Ali pendant 23 ans, a été frappé par plusieurs attentats au cours des cinq dernières années, dont trois, revendiqués par le groupe Etat islamique (EI), ont tué 38 touristes et 13 membres des forces de l’ordre en 2015. Des dizaines de policiers et de militaires ont été tués depuis 2011 et deux opposants ont aussi été assassinés en 2013. Plus de 5.500 Tunisiens, en majorité âgés de 18 à 35 ans, ont rejoint des organisations jihadistes à l’étranger, notamment en Syrie, en Irak et en Libye, selon le groupe de travail de l’ONU sur l’utilisation de mercenaires, un nombre qui est « l’un des plus élevés parmi ceux qui voyagent pour rejoindre les conflits ». TV5