Le principal opposant du Cameroun inculpé de « rébellion » et « insurrection »
Plus de deux semaines après son arrestation, le principal opposant du Cameroun, Maurice Kamto, qui conteste la réélection l’an dernier du président Paul Biya, a été inculpé pour « rébellion, insurrection, hostilité contre la patrie » et transféré à la prison centrale de Yaoundé. Maurice Kamto, 64 ans, avocat de renom et ancien ministre, a été présenté avec 28 de ses partisans devant le tribunal militaire de Yaoundé qui, dans la nuit de mardi à mercredi, les a tous inculpés pour les mêmes motifs. Ils ont ensuite été transférés à la prison centrale de Yaoundé, selon l’un de leurs avocats, Emmanuel Simh, également vice-président du parti de M. Kamto, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). TV5
Une militante des droits de l’homme retrouvée morte au Kenya
Au Kenya, une militante des droits de l’homme disparue depuis une semaine a été retrouvée morte. Caroline Mwatha a été identifiée mardi dans une morgue de Nairobi. Les circonstances exactes de sa mort n’ont pas encore été précisées. Selon le porte-parole de la police kenyane, Caroline Mwatha, pourrait être décédée suite à une tentative d’avortement. Le corps enregistré sous un faux nom a été transporté à la morgue par le propriétaire d’une clinique et un médecin qui ont fait des aveux à la police. BBC
Sénégal : arrestations et saisie d’armes après des violences électorales mortelles
La gendarmerie sénégalaise a arrêté plus de 20 personnes et saisi des armes après la mort lundi de partisans du parti au pouvoir dans des heurts avec ceux de l’opposition, à moins de deux semaines de l‘élection présidentielle, a-t-on appris mardi de sources concordantes. Les heurts à Tambacounda, à 420 km à l’est de Dakar, entre partisans du président Macky Sall et d’Issa Sall, candidat du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), proche de la mouvance religieuse, ont fait au moins deux morts, les premiers signalés dans des violences électorales depuis le début de la campagne le 3 février. Il s’agit d’Ibrahima Diop, poignardé par un membre présumé du PUR, selon des sources officielles, ainsi que d’un des jeunes motards qui ont ensuite tenté d’empêcher le convoi d’Issa Sall de quitter la ville et a été renversé par un véhicule, ont rapporté les envoyés spéciaux des médias sénégalais. Africa News
Sénégal: quatre des cinq candidats à la présidentielle acceptent un débat
Trois médias privés, la télévision 2sTV, la radio Imédia et le site seneweb.com ont décidé d’organiser un débat entre les candidats à la présidentielle. Le rendez-vous est fixé pour le 21 février prochain et s’annonce comme une première dans l’histoire politique du pays. L’idée a été lancée par des blogueurs et des militants de la société civile début janvier. Problème, Macky Sall ne souhaite pas participer à ce débat, contrairement à ses quatre adversaires. Chez les électrices et les électeurs, l’idée fait aussi débat. Sur l’affiche, les portraits d’Ousmane Sonko, de Madicke Niang, d’Issa Sall et d’Idrissa Seck. A la place de la photo de Macky Sall, un point d’interrogation. Jean Marie Diatta, 70 ans, retraité, votera Macky Sall et il encourage son président à changer d’avis : « S’il ne le fait, peut-être qu’il a ses raisons. Macky ce qu’il a fait, aucun président du Sénégal ne l’a réalisé. Faut pas avoir peur, il faut faire le débat et il passera, inch’Allah. » RFI
Présidentielle au Nigeria : plusieurs morts dans un meeting de Buhari
Plusieurs personnes ont été tuées mardi dans une bousculade à la fin du meeting du président Muhammadu Buhari à Port-Harcourt, dans le sud-est du Nigeria, à trois jour des élections générales, a-t-on appris de la présidence. Le président “vient juste d‘être informé de la mort tragique de plusieurs membres du Congrès des progressistes (APC) dans une bousculade au meeting présidentiel tenu à Port-Harcourt, dans l’Etat de Rivers”, indique un communiqué publié dans la soirée. M. Buhari s’est dit “profondément attristé” et a souhaité un “prompt rétablissement à toutes les personnes blessées”, déplorant “des pertes inutiles” à l’issue d’un “évènement très réussi” dans un stade de la ville pétrolière. Africa News
Au Nigeria, le bilan économique de la présidence Buhari en question
Alors que les Nigérians sont attendus aux urnes, le 16 février, pour élire leur président, France 24 propose une série de cinq reportages sur les enjeux du scrutin. Aujourd’hui, les graves problèmes économiques du pays, qui ne se sont pas améliorés sous la présidence de Muhamadu Buhari. À son arrivée au pouvoir en 2015, l’une des promesses du président nigérian, Muhamadu Buhari, était d’améliorer l’économie du pays. Quatre ans plus tard, on en est loin, et certains experts disent même que la croissance économique n’a jamais été aussi faible depuis les années 90. La première économie africaine n’est pas sortie de sa dépendance au pétrole, dont la chute des prix a entraîné une forte récession depuis 2015. Le président Buhari a interdit certaines importations pour faire le jeu du Made in Nigeria. Mais cette politique n’a pas eu d’effet sur le pouvoir d’achat des Nigérians. France 24
Soudan: arrestation de professeurs avant un sit-in antigouvernemental
Les forces de sécurité soudanaises ont arrêté mardi un groupe de professeurs d’université à Khartoum qui se dirigeaient vers un rassemblement contre le président Omar el-Béchir. C’est ce qu’ont indiqué leurs collègues. Depuis le 19 décembre, le Soudan est secoué par un mouvement de contestation antigouvernementale déclenché par la décision du gouvernement de tripler le prix du pain, dans un pays en plein marasme économique. Selon un bilan officiel, 30 personnes sont mortes depuis le début du mouvement. Human Rights Watch (HRW) a fait état de 51 morts. VOA
La France dit être intervenue au Tchad pour empêcher un « coup d’État »
Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a employé ces termes à l’Assemblée nationale au sujet des frappes menées début février contre une colonne de pick-up venue de Libye. Pourquoi l’armée française a-t-elle effectué des frappes au-dessus du Tchad, le 3 février ? Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a répondu à cette question, ce mardi, à l’Assemblée nationale, en employant un vocabulaire jusqu’ici inédit. Si la France est intervenue militairement au Tchad la semaine dernière, c’est pour éviter un « coup d’État » menaçant le président Idriss Deby, a déclaré mardi Jean-Yves Le Drian. Des appareils de l’opération française Barkhane ont bombardé au Tchad, pendant plusieurs jours, un groupe rebelle puissamment armé venu du sud de la Libye à bord d’une cinquantaine de pick-up. Reuters
Zimbabwe: Emmerson Mnangagwa renforcé par l’UA
Le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa est rentré à Harare renforcé de son passage au sommet de l’Union africaine, même si l’UA aura à peine évoqué la situation dans le pays. Il n’y a pas eu de communiqué de l’UA condamnant les violences au Zimbabwe qui ont suivi les trois jours de grève générale le mois dernier. Et pourtant selon les ONG, il y aurait eu au moins dix-sept morts et des centaines de blessés. Pas de condamnation de l’UA. Seul un communiqué de soutien de la SADC. L’organisation régionale qui reconnait les efforts du président zimbabwéen pour engager un dialogue national et relancer l’économie du pays. Sans même évoquer les violences dont sont accusées les forces de sécurité du Zimbabwe. RFI
Au Zimbabwe, l’arme du viol contre les femmes
Au Zimbabwe, la crise politique continue entre pouvoir et opposition suite aux manifestations des 14 et 15 janvier dernier, violemment réprimées par les forces de l’ordre. Les Zimbabwéens sont de plus en plus nombreux à dénoncer les exactions des forces de l’ordre, en particulier des dizaines de viols perpétrés par des hommes en uniforme. Elles se cachent et ceux qui les accueillent sont recherchés par la police. Mais les Zimbabwéennes victimes de viols sortent progressivement de leur silence. « Le 15 janvier, ils sont venus à 5. Ils avaient des masques noirs. On ne voyait pas leurs visages, juste leurs yeux. Ils portaient l’uniforme camouflage de l’armée. L’un d’entre eux m’a violée, sans aucune protection », rapporte une femme. France 24
Polémique sur une prestation de serment à l’ambassade du Gabon au Maroc
C’est à l’ambassade du Gabon au Maroc où le président gabonais Ali Bongo poursuit sa convalescence, que Rose Christiane Ossouka Raponda, la nouvelle ministre d’Etat chargée de la Défense, a prononcé hier le serment de fidélité et de loyauté à la Constitution et à l’État de droit. L’ancienne maire de Libreville a été nommée le 30 janvier 2019 suite au limogeage d’Etienne Massard. « Au Gabon au moins, on ne manque pas d’imagination. » Ironie d’un opposant au terme d’une cérémonie inédite. Hier, en présence des membres de la Cour constitutionnelle et du Premier ministre, Rose Christiane Ossouka a prêté serment devant le président Ali Bongo, conformément à l’article 15 de la Constitution. RFI
Mali : un expert de l’ONU juge nécessaire une stratégie de prévention des violations des droits de l’homme
A l’issue d’une visite au Mali, l’Expert indépendant sur la situation des droits de l’homme dans ce pays, Alioune Tine, a exprimé mardi sa profonde préoccupation concernant la détérioration continue de la situation sécuritaire et humanitaire au centre et au nord du Mali. Plusieurs facteurs combinés, notamment les violences sur fond de tensions communautaires, les opérations menées par les réseaux de crime organisé, les groupes extrémistes armés, et les opérations anti terroristes des forces maliennes et internationales qui s’en suivent, créent un profond sentiment de peur et d’insécurité au sein des populations civiles. Dans la région de Mopti, beaucoup de villages sont sous l’emprise de djihadistes, ce qui contribue à empêcher les populations locales d’exercer leurs activités quotidiennes et les condamne à la faim et à la misère. Selon l’expert, tout doit être fait pour mettre immédiatement un terme à cette situation inacceptable, et les initiatives du gouvernement pour y remédier doivent être renforcées, compte tenu de l’ampleur et de la complexité de la situation. UN News
Jihadistes: la Tunisie également confrontée au casse-tête des rapatriements
Les autorités tunisiennes ont entamé des démarches pour rapatrier des enfants de jihadistes partis combattre en Libye, mais les efforts restent largement « insuffisants » selon une ONG internationale, qui s’inquiète aussi de la situation de familles en Syrie. Dans un pays toujours sous état d’urgence et qui reste traumatisé par la vague d’attaques sanglantes de 2015 et 2016, le gouvernement est en revanche explicitement défavorable à tout retour organisé de combattants, ainsi qu’une bonne partie de l’opinion. Pour la Tunisie, pays qui fut ces sept dernières années l’un des principaux pourvoyeurs de jihadistes au monde, ce casse-tête frappe littéralement à ses portes: fin janvier, la police scientifique tunisienne s’est ainsi rendue à Misrata, en Libye, pour prélever des échantillons ADN sur six enfants dont les parents tunisiens auraient été tués à Syrte, ex-fief libyen de l’EI, selon le Croissant rouge local. TV5
Médias. À la télévision américaine, l’Afrique représentée “positivement” dans seulement 14 % des cas
Une étude sur “l’Afrique dans les médias”, analysant 700 000 heures de contenus télévisés américains, révèle que l’Afrique et les Africains restent largement sous-représentés. Et dépeints majoritairement de manière négative, rapporte le site OkayAfrica. Le triomphe en 2018 du film Black Panther, qui célèbre le Wakanda, une nation africaine technologiquement très avancée, n’y aura rien changé. La représentation de l’Afrique et des Africains dans les médias américains reste tronquée et négative, relaye le site OkayAfrica qui cite un nouveau rapport de l’Africa Narrative Project de l’Université de Caroline du Sud, aux États-Unis. 1,6 million de tweets Pour produire ce rapport détaillé, le groupe de chercheurs a analysé plus de 700 000 heures de programmes télévisés ainsi que 1,6 million de tweets évoquant le continent africain et ses habitants. Courrier International