En Afrique du Sud, l’ANC exige le départ du président Zuma
Le Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir en Afrique du Sud, a confirmé mardi avoir exigé du président Jacob Zuma qu’il quitte le pouvoir et annoncé que le chef de l’Etat donnerait sa réponse mercredi. « Le NEC (Comité national exécutif, organe de décision de l’ANC) a décidé de rappeler son camarade Jacob Zuma », a déclaré le secrétaire général de l’ANC, Ace Magashule. « Nous ne lui avons donné aucune date butoir » mais « je sais que le président va répondre demain », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse à Johannesburg. Le président Zuma, dont le second et dernier mandat expire en 2019, est empêtré dans de nombreux scandales de corruption qui ternissent l’image de l’ANC. VOA
Afrique du Sud: Jacob Zuma refuse de partir et négocie un délai
En Afrique du Sud, la réunion du comité exécutif de l’ANC s’est achevée à 3 heures du matin sans aucune communication officielle. Le comité s’est visiblement mis d’accord pour rappeler Jacob Zuma, mais il semble que le président sud-africain joue la montre et donne du fil à retordre aux négociateurs qui n’ont pas le pouvoir légal de le forcer à partir. Il n’y a toujours pas eu d’information officielle ce mardi matin en Afrique du Sud, mais l’ANC va communiquer sur la réunion de son comité exécutif de cette nuit en début d’après-midi, lors d’une conférence de presse au siège du parti à Johannesburg. Il semble bien que le comité exécutif de l’ANC se soit mis d’accord lundi soir pour rappeler Jacob Zuma et demander officiellement sa démission. RFI
Experts de l’ONU tués en RDC: les Etats-Unis dénoncent l’inaction de Kabila
La question de l’assassinat des experts de l’ONU s’est invitée au Conseil de sécurité lundi 12 février, avec une interpellation sans précédent des Etats-Unis envers le gouvernement de la RDC. L’ambassadrice américaine Nikki Haley a dévoilé avoir remis une liste au président Joseph Kabila, censée lui permettre de faire toute la lumière dans ce dossier. Selon les informations recueillies par RFI, il s’agit d’une liste de noms d’individus impliqués dans le meurtre, remise en mains propres au chef de l’Etat congolais en octobre dernier et contre lesquels aucune action sérieuse n’aurait été entreprise depuis. Pour rappel, le 12 mars 2017, l’Américain Michael Sharp et la Suédoise Zaida Catalan étaient tués au Kasaï Central, assassinat imputé par le gouvernement congolais à des miliciens Kamuina Nsapu. Une enquête de RFI et Reuters avait révélé que des agents de l’Etat étaient impliqués dans l’organisation de la mission qui a coûté la vie aux deux experts onusiens. RFI
RDC: le Conseil de sécurité de l’ONU mobilisé pour la tenue des élections en 2018
C’est un débat sans précédent sur le processus électoral en République démocratique du Congo (RDC) devant le Conseil de sécurité de l’ONU. A dix mois de la présidentielle, législatives et provinciales – élections reportées par deux fois et aujourd’hui promises par la commission électorale et le gouvernement congolais pour le 23 décembre 2018 – les Etats-Unis, la France, les Pays-Bas, la Grande-Bretagne, la Suède, la Côte d’Ivoire et la Guinée équatoriale ont invité la Céni et les partenaires de la RDC ce lundi 12 février à faire le point sur l’avancée du processus. RFI
Elections RDC: les Etats-Unis opposés à un système de vote électronique
Les Etats-Unis sont opposés au recours à un système électronique de vote pour la triple élection prévue le 23 décembre en République démocratique du Congo, présidentielle, législatives et provinciales, a déclaré lundi l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley. « Nous sommes très préoccupés de voir l’insistance (de la Commission électorale indépendante CENI) à vouloir utiliser un système électronique de vote », a affirmé la diplomate lors d’une réunion informelle à l’ONU sur le processus électoral en RDC. Un tel recours représente « un risque colossal » et les Etats-Unis souhaitent le recours à « des bulletins papier pour qu’il n’y ait pas de doutes sur le résultat ». « Les Etats-Unis ne soutiennent pas » ce recours à un système électronique, a insisté Nikki Haley. Radio Okapi
Manifester son mécontentement reste un pari risqué au Tchad
Le régime, en lutte contre Boko Haram met en avant le risque représenté par les rassemblements. Au Tchad, sous la férule du président Idriss Deby Itno, manifester son mécontentement face aux difficultés de la vie quotidienne et la « mauvaise gouvernance » reste un pari risqué. Depuis janvier, la grève du secteur public est relativement bien suivie, mais les appels à manifester des syndicats, étudiants, société civile ou partis d’opposition, le sont peu, par crainte de la répression des forces de l’ordre déployées en grand nombre dans les rues de N’Djamena. VOA
Au Cameroun, les séparatistes anglophones poursuivent la lutte
Depuis le début de la crise anglophone fin 2016, 26 membres des forces de sécurité ont été tués par des séparatistes, dont trois gendarmes ce dimanche 11 février. Cet éditorialiste burkinabé plaide pour la négociation alors que le pouvoir de Paul Biya préfère réprimer. Trois gendarmes tués, un sous-préfet enlevé, et des violences enregistrées dans d’autres localités. C’est le triste bilan enregistré lors de heurts [en région anglophone] qui ont donné un goût de fiel à la commémoration de la “fête de la Jeunesse”, célébrée ce dimanche 11 février par les autorités camerounaises. [Cette journée fériée correspond à la date anniversaire du référendum qui a réuni francophones et anglophones camerounais en 1961, une journée transformée en 1966 en “fête de la Jeunesse”]. Courrier International
Guinée équatoriale : après le putsch déjoué, Obiang Nguema resserre les rangs
Un mois après avoir déjoué un coup d’État, fin décembre 2017, le président équato-guinéen a remanié son gouvernement et resserré les rangs avec l’arrivée de quelques personnalités réputées très proches de lui. Agapito Mba Mokuy, ministre des Affaires étrangères depuis 2012 et ancien candidat à la présidence de la Commission de l’Union africaine (UA), est l’une des victimes collatérales du putsch déjoué à Noël. Son maroquin a été attribué à Simeón Oyono Esono Angüe, jusque-là ambassadeur en Éthiopie et auprès de l’UA. Jeune Afrique
RDC-Belgique : les récentes sanctions de Kinshasa causées par un « pamphlet anti-Kabila » ?
Les relations ne finissent pas de se tendre entre la RDC et la Belgique, après la décision de Kinshasa de réduire les vols de Brussels Airlines et la fermeture de son consulat à Anvers. Des sanctions adoptées à la suite d’une houleuse réunion à huis clos de la commission politique de l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF). Les tensions entre la République démocratique du Congo et la Belgique se sont encore exacerbées : le 5 février, Kinshasa a décidé de réduire la fréquence des vols de Brussels Airlines reliant les deux pays et de fermer son consulat à Anvers, priant Bruxelles d’en faire de même avec sa représentation à Lubumbashi. Jeune Afrique
À Agadez, rescapés de Libye et migrants en quête d’Europe se croisent sans se voir
La ville d’Agadez, au Niger, est confrontée à un afflux de réfugiés soudanais fuyant la Libye. Mais cette localité aux portes du Sahara est aussi une étape sur la route des migrants d’Afrique de l’Ouest qui cherchent à rejoindre l’Europe. À Agadez, les 4×4 rutilants surchargés de migrants filant vers la Libye ont laissé place à des hordes de misérables poussiéreux se déplaçant à pied, avec leurs bagages et matelas sur leurs dos. France 24
Guinée : deux jeunes tués dans des heurts avec les forces de l’ordre
Deux jeunes hommes ont été tués dans des heurts, lundi 12 février, entre manifestants et forces de l’ordre en Guinée, où se combinaient des protestations liées aux résultats des élections locales du 4 février et la reprise d’une grève des enseignants. Dans un communiqué publié lundi soir, le gouvernement a fait état de deux morts dans des violences en banlieue de Conakry. « L’une des victimes est décédée des suites d’une blessure par balle alors que la deuxième a été victime d’un accident de la circulation dans des circonstances qui restent à déterminer », précise le gouvernement. « Ces malheureux événements interviennent pendant que des syndicalistes dissidents ont lancé une nouvelle grève qui a entraîné des perturbations dans le système éducatif », selon le texte. Le Monde
Liberia : des survivants de la guerre civile décident de saisir la justice
Quatre survivants d’un massacre lors de la guerre civile au Liberia ont décidé de poursuivre en justice l’un des auteurs présumés de cette tuerie, qui vit aujourd’hui aux Etats-Unis. Jusque-là, personne n’a véritablement été tenu pour responsable des crimes commis pendant la guerre civile au Liberia. Dans la nuit du 29 juillet 1990, une unité d’élite de l’armée du président d’alors, Samuel Doe, ouvre le feu sur l’église luthérienne Saint-Pierre à Monrovia, où des civils non armés s’étaient réfugiés. Environ 600 d’entre eux avaient été tués, y compris des enfants. BBC
Conférence ministérielle Turquie-Afrique en vue d’un sommet de partenariat
Une deuxième conférence ministérielle de suivi entre la Turquie et l’Afrique s’est déroulée, ce lundi 12 février, à Istanbul. Au terme de cette conférence, une déclaration finale et un rapport de mise en œuvre conjointe ont été adoptés. Cette conférence prépare le troisième sommet de partenariat entre la Turquie et l’Union africaine, attendu, en 2019, également en Turquie, pays bien décidé à renforcer son partenariat avec le continent africain. RFI
Mauritanie: pour HRW la situation des droits de l’homme se dégrade
L’organisation HRW a présenté ce lundi 12 février à Nouakchott son rapport sur la situation des droits de l’homme en Mauritanie. Le premier qu’elle écrit depuis vingt ans sur ce pays. Dans ce rapport de 79 pages intitulé « Ethnicité, discrimination et autres lignes rouges : répression à l’encontre de défenseurs des droits humains en Mauritanie », l’organisation pointe les difficultés des militants qui traitent des questions sociales sensibles telles que l’esclavage, la discrimination entre communautés ou le passif humanitaire. RFI