Un chef de milice centrafricain, recherché pour crimes contre l’humanité, arrêté en France
Patrice-Edouard Ngaïssona, «coordinateur» des Anti-Balaka entre 2013 et 2014, groupe essentiellement chrétien s’étant livré à des massacres de musulmans, a été interpellé à la demande de la Cour pénale internationale en banlieue parisienne . Le parcours politique de Patrice-Edouard Ngaïssona vient de s’arrêter en France. Ce chef de milice centrafricain a été interpellé mercredi en banlieue parisienne. «M. Patrice-Edouard Ngaïssona a été arrêté par les autorités de la République française conformément à un mandat d’arrêt», a annoncé en fin d’après-midi la Cour pénale internationale (CPI). La CPI a placé plusieurs personnes sous surveillance soupçonnées d’avoir commis ou commandé des atrocités en Centrafrique. Elle avait émis le 7 décembre 2018 un mandat d’arrêt contre lui, notamment pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. On ignorait mercredi les raisons de la présence de l’ex-milicien en France où résident cependant sa femme et ses enfants. TV5
20ème anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo
Cela fait 20 ans que le journaliste Burkinabè Norbert Zongo et trois de ses compagnons ont été assassinés à Sapouy à 100 kilomètres au Sud de Ouagadougou la capitale burkinabé. Les corps du journaliste, de son frère, son chauffeur et un autre de ses employés avaient été retrouvés 13 décembre 1998 dans un véhicule enflammé. le journaliste enquêtait sur la mort mystérieuse de David Ouédraogo, chauffeur de François Compaoré frère de Blaise Compaoré alors président du Burkina Faso. Depuis les mouvements de défenses de droit de l’homme continuent d’honorer sa mémoire et surtout de réclamer justice. En 1999, un an après la mort du journaliste, six premiers suspects avaient été identifiés grâce à une commission d’enquête indépendante. BBC
Elections en RDC: Emmanuel Ramazani Shadary ratisse le pays
Poursuivant sa campagne électorale, Emmanuel Ramazani Shadary est arrivé mercredi soir à Bunia, en Ituri. C’est la treizième province que visite le candidat numéro 13 aligné par le Front commun pour le Congo. A cette étape de l’Ituri, le candidat à la présidentielle du 23 décembre pour le Front commun pour le Congo (FCC), la coalition au pouvoir, aura donc parcouru la moitié des 26 provinces que compte la RDC. Une donnée qui semble réconforter les partisans d’Emmanuel Ramazani Shadary qui jubilent à l’idée que leur candidat a déjà touché 22 millions d’électeurs. Des électeurs qui vivent dans les villes et autres agglomérations qui ont jusqu’ici été visitées. Sachant qu’au total, la Céni a enrôlé 40 millions d’électeurs. RFI
Elections en RDC: la violence rattrape la campagne du candidat Fayulu
La violence a rattrapé la campagne électorale en République démocratique du Congo à onze jour du scrutin, avec des morts parmi les hommes et les femmes venus accueillir le candidat d’opposition Martin Fayulu en tournée dans un fief du pouvoir, ce qui a conduit l’ONU à sortir de sa réserve. Au moins deux personnes ont été tuées mercredi lors du déplacement électoral de M. Fayulu à Kalemie, chef-lieu de la province du Tanganyika (sud-est), a indiqué à l’AFP une source supervisant la campagne sur place. L’entourage du candidat parle de trois morts. Des balles réelles ont été tirées, selon ces deux sources. « J’ai vu des gens tirer et j’ai vu une dame tomber devant moi », a déclaré Martin Fayulu joint par l’AFP. TV5
RDC: 70% du matériel électoral de Kinshasa détruit dans un incendie
Les dégâts sont énormes. Selon un conseiller du président congolais Joseph Kabila, 70% de l’équipement qui devait être utilisé dans la capitale pour l’élection présidentielle du 23 décembre a été détruit dans l’énorme incendie qui a ravagé un entrepôt de la CENI (Commission électorale nationale indépendante de la République Démocratique du Congo, NDLR) la nuit dernière. 15% de la population congolaise vit à Kinshasa. RTBF
Cinq Rwandais renvoyés devant la justice belge pour « crime de génocide » en 1994 (parquet fédéral)
Cinq Rwandais accusés d’avoir pris part au génocide de 1994 dans leur pays ont été renvoyés devant la cour d’assises de Bruxelles pour « crime de génocide » et « crimes de guerre », a annoncé mercredi le parquet fédéral belge. « C’est la première fois qu’une cour d’assises belge aura à connaître de faits qualifiés de crime de génocide », précise le parquet dans un communiqué. Quatre procès relatifs au génocide rwandais s’étaient déjà tenus en Belgique, l’ancienne puissance coloniale, entre 2001 et 2009, mais ils ne concernaient que des faits de « crimes de guerre », est-il rappelé. Fin 2009, Ephrem Nkezabera, surnommé le « banquier du génocide », avait été condamné à 30 ans de réclusion par la cour d’assises de Bruxelles. TV5
Procès Gbagbo: la CPI examine une nouvelle demande de libération des accusés
Audience à huis clos, ce jeudi à La Haye, pour débattre de la détention de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, et de Charles Blé Goudé, ancien leader des Jeunes patriotes. La chambre d’instruction de la Cour pénale internationale veut évaluer les risques que présenterait une éventuelle remise en liberté provisoire de ces deux responsables politiques ivoiriens. Tous les deux sont en détention dans la prison de Scheveningen, depuis 2011 pour Laurent Gbagbo et depuis mars 2014 pour Charles Blé Goudé. Ils sont poursuivis pour crimes contre l’humanité concernant les violences postélectorales de 2010-2011 en Côte d’Ivoire. RFI
Mali – Youssouf Toloba : « Notre mouvement cible les malfaiteurs, pas une ethnie »
Youssouf Toloba, chef d’état-major général du mouvement des chasseurs dogons Dan Na Amba Sagou, une milice ethnique qui protège le pays dogon contre la forte insécurité qui y règne depuis plus de deux ans, était de passage à Bamako de façon confidentielle ces derniers jours. Ce chef de guerre, issue d’une longue lignée de chasseurs, ancien de Ganda Koy et de Ganda Izo, fondateur du mouvement Dan Na Amba Sagou, est un personnage énigmatique et controversé. Un héros pour beaucoup, qui a choisi de reprendre en main la sécurité au pays dogon pour palier l’incapacité du gouvernement à protéger les populations et leurs biens, un chef sanguinaire inspirant la crainte pour d’autres, comme la communauté peule, qui se dit ciblée par les attaques de ses hommes qui incendient, tuent et détruisent leurs villages et hameaux car ils soutiendraient les islamistes armés qui déstabilisent ces zones. Le Point
Selon le fils de Sophie Pétronin, Paris a refusé une proposition des ravisseurs
Le fils de l’otage française affirme que le Quai d’Orsay a refusé une « proposition inespérée » des ravisseurs qui la détiennent au Mali. Une proposition de négociation pour libérer l’otage française Sophie Pétronin aurait-elle été refusée par Paris ? C’est ce qu’affirme en tout cas son fils Sébastien Chadaud-Pétronin. Sophie Pétronin est détenue eu Mali depuis près de deux ans. Agée de 73 ans et malade, elle est apparue dans plusieurs vidéos. Mais dans le dernier message diffusé par ses ravisseurs il y a quelques semaines elle n’apparaît pas, signe de l’aggravation de son état de santé, selon son fils. Depuis plusieurs mois, il multiplie les voyages au Sahel, en accord avec le Quai d’Orsay, pour tenter d’entrer en contact avec ceux qui détiennent sa mère. RFI
Amnesty International demande au Mali de modifier la loi d’entente nationale
L’organisation de défense des droits humains demande aux autorités maliennes de modifier la nouvelle loi -qui sera examinée jeudi par l’Assemblée nationale- susceptible de permettre aux personnes ayant perpétré des homicides, actes de torture et autres atrocités, d’échapper à la justice. « Il est à craindre que des membres des forces de sécurité responsables d’atteintes aux droits humains et des membres de groupes armés ayant commis de terribles violations de ces droits ne soient jamais traduits en justice si ce projet de loi est adopté », déclare dans un communiqué publié ce mercredi, Samira Daoud, directrice régionale adjointe pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale à Amnesty International. VOA
Tunisie: fin de l’épineuse mission de la justice transitionnelle
Huit ans après la révolution, et au terme de quatre années de travaux dans un contexte parfois hostile, l’instance tunisienne chargée de rendre justice aux victimes des dictatures, présente vendredi et samedi de premières recommandations pour que de tels crimes ne puissent se reproduire. Depuis sa création en 2014, dans le sillage de la chute du régime de Zine el Abidine Ben Ali en janvier 2011, l’Instance Vérité et Dignité (IVD) a auditionné près de 50.000 victimes présumées et transmis quelques dizaines de dossiers à la justice, dans l’optique de faire la lumière sur les atteintes aux droits de l’Homme commises entre 1955 et 2013. Certaines de ces auditions, retransmises à la télévision à une heure de grande écoute, ont constitué une opportunité historique d’entendre les récits glaçants des sévices subis, et des crimes commis, notamment sous la dictature Ben Ali. France Soir
Tanzanie: deux sociétés égyptiennes pour construire un barrage controversé
Deux sociétés égyptiennes vont construire un puissant barrage hydroélectrique dans une réserve tanzanienne classée au Patrimoine mondial de l’Unesco, un projet auquel tient le président John Magufuli en dépit des protestations des défenseurs de la nature, a-t-on appris mercredi de source officielle. D’une capacité de 2.100 mégawatts, la centrale doit être construite sur la rivière Rufiji, dans la réserve de Selous (sud), réputée pour son riche et vaste écosystème. Les deux sociétés, Arab Contractors et El Sewedy Electric, qui ont remporté l’appel d’offres, ont signé le contrat mercredi à Dar es Salaam avec la partie tanzanienne, en présence du président Magufuli et du Premier ministre égyptien Mostafa Madbouli. Slate
Le président érythréen rend visite à son homologue somalien, une première
Le président érythréen Issaias Afeworki s’est rendu à Mogadiscio jeudi, une première depuis son entrée en fonction en 1993, pour rencontrer son homologue somalien Mohamed Abdullahi Mohamed et intensifier le réchauffement des relations entre ces deux pays de la Corne de l’Afrique. M. Issaias a atterri dans la matinée à l’aéroport de Mogadiscio, où il a été accueilli par le président somalien. “Ils sont actuellement dans la zone VIP de l’aéroport et ils seront ensuite emmenés au palais présidentiel”, a précisé à l’AFP Mohamed Abdullahi, un responsable policier. La présidence somalienne avait auparavant annoncé dans un tweet que la visite avait pour but de “renforcer les liens historiques entre deux nations soeurs”. “Les deux chefs d’Etat mèneront des discussions bilatérales sur des questions mutuellement bénéfiques”. Africa News
Ports africains: le groupe Bolloré mis en examen pour « corruption »
Six mois après la garde à vue du milliardaire Vincent Bolloré, sa holding a été mise en examen à son tour mercredi dans l’enquête sur des soupçons de corruption dans le cadre de l’obtention de concessions portuaires en Afrique de l’Ouest, a annoncé le groupe. « La holding Bolloré SA, qui n’est en rien concernée par les faits objets de l’investigation, a décidé d’exercer un recours afin d’être mise hors de cause », s’est-elle défendue dans un communiqué annonçant l’information. Le 25 avril, l’homme d’affaires de 66 ans avait été mis en examen dans ce dossier, après deux jours de garde à vue dans les locaux de la police anticorruption, une procédure rarissime pour un chef d’entreprise aussi influent. Deux de ses proches collaborateurs avaient été mis en examen le même jour. TV5