RDC: Bruxelles et Washington sanctionnent neuf hauts responsables congolais
Sept hauts responsables de l’armée, de la police et de l’administration en RDC ont été sanctionnés par le Conseil européen ce lundi 12 décembre. Ils sont accusés d’avoir participé à la répression violente des manifestations du 19 septembre dernier. De son côté, Washington a sanctionné deux membres du gouvernement, dont le ministre de l’Intérieur. Le Trésor américain leur reproche de « saper le processus démocratique » en RDC. Pour Washington, le ministre de l’Intérieur Evariste Boshab est l’un des principaux acteurs d’un maintien au pouvoir de Joseph Kabila après la fin de son mandat le 19 décembre 2016. Kalev Mutond, le chef de la puissante Agence nationale de renseignements (ANR), est quant à lui accusé d’avoir muselé l’opposition, ordonné des arrestations extrajudiciaires, dont de possibles cas de torture, et empêché les manifestations de l’opposition. Les deux hommes voient donc leurs avoirs gelés. Trois autres personnalités congolaises ont déjà subi le même traitement en septembre dernier. RFI
RD Congo : l’opposition fixe au 15 décembre la fin des négociations avec la majorité présidentielle
Les pourparlers entre l’opposition et la majorité présidentielle organisés sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) s’achèveront le 15 décembre, a affirmé dimanche le « Rassemblement » de l’opposition congolaise, regroupement politique rangé derrière l’opposant historique Étienne Tshisekedi. Dans un communiqué daté du 11 décembre, la principale plate-forme de l’opposition fixe au 15 décembre la date limite des négociations avec la majorité présidentielle dans le cadre de la médiation menée par l’épiscopat catholique congolais. Soit quatre jours avant la date de la fin du second et dernier mandat constitutionnel de Joseph Kabila, le 19 décembre. Jeune Afrique
Barrow appelle Jammeh à céder le pouvoir
Le président élu de la Gambie Adama Barrow a appelé lundi Yahya Jammeh à céder immédiatement le pouvoir. Ce dernier veut présenter un recours en justice contre sa défaite au scrutin présidentiel du 1er décembre. « Je pense qu’il devrait démissionner maintenant. Il a perdu l’élection, nous ne voulons pas perdre de temps. Nous voulons commencer à travailler », a déclaré M. Barrow lors d’un point de presse à Banjul. M. Barrow doit rencontrer une délégation de chefs d’Etat africains et de représentants de l’ONU mardi. BBC
L’ONU demande à Jammeh de recevoir la délégation africaine
Le Conseil de sécurité de l’ONU a exhorté lundi le président sortant de la Gambie Yahya Jammeh, qui conteste sa défaite à l’élection présidentielle, à recevoir une mission de chefs d’Etat d’Afrique de l’Ouest attendue à Banjul mardi. Le Conseil « exhorte le président Jammeh à recevoir la délégation de haut niveau et à coopérer avec elle », a déclaré l’ambassadeur adjoint espagnol Juan Manuel Gonzalez de Linares à l’issue de consultations au Conseil. La délégation sera emmenée par le chef d’Etat libérien Ellen Johnson Sirleaf, présidente en exercice de la Cédéao, elle comprendra ses homologues nigérians Muhammadu Buhari, sierra-léonais Ernest Bai Koroma et ghanéen John Dramani Mahama. BBC
Gambie: une intervention militaire est «envisageable» selon la Cédéao
Le président de la Commission de la Cédéao, Marcel de Souza, est l’invité de Christophe Boisbouvier ce matin sur RFI pour parler de la situation en Gambie. Il revient notamment sur le message porté ce mardi à Banjul par les présidents du Nigeria, de la Sierra Leone et du Liberia au président gambien sortant Yahya Jammeh, qui refuse désormais d’accepter sa défaite à l’élection présidentielle face à l’opposant Adama Barrow. Il rappelle que, pour la Cédéao, la diplomatie est privilégiée, mais qu’une intervention militaire pour faire respecter le verdict des urnes est « envisageable ». RFI
Présidentielle au Gabon: selon l’UE, l’intégrité du résultat «mise en question»
Le rapport final de la mission d’observation de l’Union européenne au Gabon a été présenté ce lundi 12 décembre. Après le scrutin du 27 août, remporté par le sortant Ali Bongo avec seulement 5 600 voix d’avance, le camp de son rival Jean Ping n’a cessé depuis de contester les résultats notamment dans la province du Haut-Ogooué. Dans son ancien fief, le président a obtenu 95% des voix avec une participation de quasiment 100%. Après les résultats, l’Union européenne avait déjà émis des critiques et dénoncé des « anomalies évidentes ». RFI
Le Kenya va « réfléchir sérieusement » à un retrait de la CPI
Le gouvernement kényan va « réfléchir sérieusement » à un éventuel retrait du Kenya de la Cour pénale internationale, institution dont se sont retirées récemment trois nations africaines, a affirmé lundi le président kényan Uhuru Kenyatta. M. Kenyatta et son vice-président William Ruto avaient été inculpés par la CPI pour leurs rôles présumés dans les violences post-électorales de 2007-2008, mais les poursuites à leur encontre, marquées par des accusations d’intimidations de témoins, avaient au final été abandonnées à des stades différents de la procédure. « Notre expérience avec la CPI démontre un manque flagrant d’impartialité au sein de cette institution. Certains (pays, ndlr) se sont retirés, d’autres y ont pensé », a déclaré M. Kenyatta lors d’un discours prononcé à l’occasion de la Fête nationale kényane. VOA
Egypte: quatre suspects arrêtés après l’attentat contre une église du Caire
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a annoncé l’arrestation de quatre suspects dans l’enquête sur l’attentat contre une église du Caire qui a fait 24 morts dimanche et n’avait toujours pas été revendiqué lundi. La communauté copte égyptienne n’avait pas connu d’attentat aussi meurtrier depuis l’attaque suicide qui avait fait plus d’une vingtaine de morts le 1er janvier 2011 à la sortie d’une église à Alexandrie. « L’auteur de l’attentat est Mahmoud Chafiq Mohamed Mostafa, il a 22 ans et il s’est fait exploser à l’aide d’une ceinture explosive », a précisé lundi le président Sissi qui s’exprimait lors des funérailles des victimes. « La police a passé la nuit à rassembler les parties du corps du kamikaze et à l’identifier ». VOA
Des bruits de bottes au Sahara occidental?
Les indépendantistes du Front Polisario ont ostensiblement déployé ces derniers jours une nouvelle position militaire au Sahara occidental, sur un point chaud et à un jet de pierre de l’armée marocaine, faisant craindre une possible escalade. Les photos s’affichent sur plusieurs sites internet pro-Polisario: le chef de la guérilla séparatiste, Brahim Ghali, treillis militaire et moustache blanche, y apparait dans les sables au côté de quelques-uns de ses hommes le long de la côte atlantique. On le voit passant ses troupes en revue, au milieu de véhicules tout terrain garés dans les dunes. Selon ces mêmes sites, M. Ghali serait venu superviser dans la zone de Guerguerat la mise en place d’une « base d’appui » du Polisario. A la frontière avec la Mauritanie, Guerguerat est située dans le sud-ouest du Sahara occidental. Slate
RDC: attaque d’un convoi de la Monusco transportant des ex-combattants sud-soudanais
En RDC, un convoi de la mission des Nations unies en RDC a été attaqué vendredi près de Goma. La Monusco ramenait 17 combattants sud-soudanais de l’ex-vice-président Riek Machar dans leur camp de cantonnement de Munigi, dans le Nord-Kivu, qui en compte 522 exactement. Ils rentraient après avoir reçu des soins à l’hôpital de la Mission onusienne de Goma. Mais en arrivant au camp, la population locale, hostile à leur présence dans la région, leur a violemment barré la route. Le convoi a été caillassé. Des membres du processus de Démobilisation, Désarmement et Réinsertion (DDR) ont été brièvement pris en otage. L’incident n’a pas fait de victime, mais il traduit l’hostilité des Congolais à l’égard de ces anciens combattants étrangers. RFI
Nigeria : la difficile réintégration des lycéennes rescapées de Boko Haram
A la suite de négociations entre le gouvernement nigérian et le groupe extrémiste Boko Haram, vingt et une des jeunes femmes prisonnières des terroristes ont été libérées en octobre, après trente mois de détention. Quelques semaines plus tard, une autre lycéenne a été évacuée grâce à une opération militaire dans la forêt de Sambisa, au nord-est du pays. Sur les 276 lycéennes kidnappées en 2014, 196 sont toujours entre les mains des terroristes. « Cela m’a mise hors de moi qu’une bande d’illettrés, et c’est ce qu’ils sont, ait décidé, juste comme ça, de partir avec ces filles. Pour moi, ce n’était pas possible, je n’allais pas rester dans l’ombre et juste accepter que cela était arrivé », s’indigne la Nigériane Florence Ozor, l’une des initiatrices du mouvement Bring Back Our Girls. Aujourd’hui responsable des questions stratégiques au sein de l’association, elle mène un double combat : continuer à militer pour la libération des lycéennes qui se trouvent encore en captivité et faciliter la réintégration des rescapées dans la société nigériane. Le Monde
Tunisie. Les jeunes ne rêvent plus
Que se passe-t-il pour que les jeunes Tunisiens soient à ce point démobilisés, apathiques, dépressifs, désintéressés par ce qui se passe dans leurs pays ? La sonnette d’alarme avait déjà été tirée au lendemain des élections présidentielle [novembre-décembre 2014] et législatives [octobre 2014] devant le taux ridicule de participation des jeunes au vote. Ils avaient ce jour-là préféré se prélasser dans les cafés plutôt que faire la queue devant les urnes. Les partis, en grand nombre en Tunisie, peinent à convaincre les jeunes à participer à la vie politique. Les organisations telles que les scouts tunisiens, les jeunesses scolaires, les associations d’étudiants recrutent un nombre dérisoire de jeunes. Le même phénomène est observé dans les associations civiles. Courrier International
Si la guerre en Syrie a fourni l’étincelle, la vraie bombe migratoire est au sud: c’est l’Afrique et sa démographie, une explosion à retardement dont l’Europe commence à entrevoir les effets à travers le chaos libyen, la litanie des naufrages en Méditerranée et le déferlement des irréguliers en Sicile. Pour l’ultime sommet de l’année jeudi, les vingt-huit dirigeants de l’UE vont en faire le premier point de leur ordre du jour. Sous l’angle de la protection des frontières, il s’agit d’«endiguer» le flot des 173.000 migrants, économiques surtout, qui ont débarqué sur les côtes italiennes depuis le 1er janvier. Un record. le Figaro
Vers une nouvelle régularisation massive de migrants au Maroc ?
La 2e phase d’intégration des personnes en situation irrégulière débute « dans l’immédiat » annonce Mohammed VI. En 2014, 25 000 personnes avaient ainsi été régularisées. La commission nationale chargée de la régularisation et l’intégration des migrants au Maroc annonce le 12 décembre le lancement de la deuxième phase d’intégration des personnes en situation irrégulière. L’agence officielle MAP annonce le même jour que Mohammed VI lui-même a « donné ses instructions » pour le « lancement immédiat » de cette opération. La première phase avait eu lieu en 2014 et avait abouti à la régularisation d’environ 25 000 personnes. Telquel