Interdiction des manifestations de rues au Togo
Au Togo, le gouvernement interdit les manifestations de rues pour laisser une chance d’aboutissement au dialogue politique en cours dans le pays. L’opposition parle plutôt d’une mauvaise interprétation par le pouvoir des recommandations du facilitateur Nana Akufo-Addo. Mercredi, les tentatives de rassemblement dans les cadre de la nouvelle série de manifestations annoncées par l’opposition ont été dispersées par les force de l’ordre, faisant des blessés et des arrestations. Le chef de file de l’opposition dénonce une tentative d’assassinat contre sa personne. BBC
L’assistance humanitaire en RDC suspendue au bras de fer entre Kinshasa et l’ONU
Faire comme s’il ne s’agissait que d’un simple malentendu. Vendredi 13 avril à Genève, la conférence des donateurs pour la République démocratique du Congo (RDC) se tiendra donc sans la présence des autorités congolaises qui, depuis plusieurs semaines, ont désavoué cette rencontre où l’ONU espère mobiliser 1,68 milliard de dollars (1,36 milliard d’euros) pour faire face à une crise humanitaire qui s’est considérablement aggravée au fur et à mesure que s’étendaient les conflits au Kasaï et dans l’est du pays. En l’espace d’un an, le nombre de personnes ayant besoin d’assistance est passé de 7,3 millions à 13,1 millions et la somme nécessaire pour y faire face a plus que doublé, selon les chiffres mis sur la table par les Nations unies. Une détérioration que personne n’avait anticipée et qui a conduit le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) à déclarer en octobre 2017 le plus haut niveau d’urgence, L3, au Kasaï, au Tanganyika et au Sud-Kivu. Une classification jusqu’alors réservée au Yémen ou à la Syrie. Quelques mois plus tard, en décembre 2017, d’intenses violences ont éclaté sur le territoire de Djugu, dans la province de l’Ituri, provoquant le déplacement de 340 000 personnes. Au total, la malnutrition sévère aiguë menace la vie de 2 millions d’enfants, selon l’Unicef. Le Monde
Quatre partisans de Katumbi en prison pour « injures » à Kabila
Quatre partisans de l’opposant congolais Moïse Katumbi ont été placés en détention à Lubumbashi, dans l’est de la RDC, pour « injures au chef de l’État » Joseph Kabila. Ces quatre personnes avaient été arrêtés samedi à Lubumbashi (sud-est), après un rassemblement d’Ensemble, la plate-forme électorale lancée début mars en Afrique du Sud par Moïse Katumbi, candidat à la présidentielle prévue en décembre en RDC. « Nos militants sont accusés d’injures au chef de l’État et de rébellion à l’autorité », a déclaré Gabriel Kyungu, coordonnateur d’Ensemble. « Nous exigeons leur libération immédiate », at-il ajouté. VOA
RD Congo : l’opposition fait bloc contre la « machine à voter » de la Commission électorale
L’opposition congolaise ne veut pas de la « machine à voter » que la Céni veut utiliser pour les élections générales du 23 décembre. Elle l’a fait savoir, mercredi, à travers un communiqué signé conjointement par ses cinq partis. En République démocratique du Congo, l’opposition a fait front uni, mercredi 11 avril, contre la Commission électorale. « Réunie ce mercredi à Kinshasa, l’opposition politique congolaise exprime sa profonde préoccupation face à l’attitude désinvolte de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) dans la gestion du processus électoral », ont écrit les représentants de cinq partis dans un communiqué. France 24
Présidentielle en Sierra Leone: le vaincu conteste les résultats, formation du nouveau gouvernement
Le candidat malheureux à l’élection présidentielle en Sierra Leone, Samura Kamara, a saisi la Cour suprême pour contester la victoire de Julius Maada Bio, qui a annoncé jeudi la composition de son gouvernement. M. Kamara avait pourtant félicité M. Bio le 7 avril lors d’une visite à son domicile avec une délégation de son parti, l’APC. Les deux hommes s’étaient serré la main et donné l’accolade devant les caméras. Parallèlement à ce recours de son adversaire, le nouveau chef de l’Etat a désigné un gouvernement de 14 ministres, douze hommes et deux femmes, d’autres nominations restant encore à venir, selon un communiqué de la présidence jeudi. TV5
Gambie: large victoire de l’UDP aux élections locales
Les quelque 900 000 citoyens inscrits sur les listes électorales étaient appelés à voter ce jeudi en Gambie pour des élections locales. Près de 400 candidats étaient en lice pour les 120 postes de conseillers locaux à pouvoir pour quatre ans. Une élection en deux parties puisque le mois prochain seront élus l’équivalent des maires. Et c’est une nouvelle victoire pour l’UDP, le Parti démocratique unifié, qui rafle 62 sièges, après avoir gagné la majorité des sièges à l’Assemblée nationale l’an dernier. Il s’agit de la force politique à laquelle appartenait Adama Barrow avant de devenir président en 2016. Un parti qui a su se structurer pour devenir la première force de cette « Nouvelle Gambie ». RFI
Libye: l’entourage de Khalifa Haftar tente de rassurer sur son état de santé
L’homme fort de l’Est libyen, le maréchal Khalifa Haftar, est toujours hospitalisé en France. Selon nos informations, il serait à l’hôpital militaire de Percy, en région parisienne. Dans son entourage en France, on reste très discret, rien ne filtre réellement sur son état de santé ni sur le lieu et les conditions de son hospitalisation. Des sources en contact avec les proches du militaire se bornent à indiquer qu’il est en meilleure santé. A Benghazi, ses officiers ne peuvent plus nier les informations sur l’état de santé dégradé du maréchal. RFI
Niger: après le limogeage d’Ibrahim Yacouba, la majorité se fissure
Le ministre des Affaires étrangères a fait ses cartons jeudi après avoir été limogé la veille. Ibrahim Yacouba avait été informé mercredi 11 avril qu’il était devenu persona non grata au gouvernement. Dans la foulée, la ministre de la Communication issue aussi de son parti a également présenté sa démission. Et le MPN Kiishin Kassa – parti de Yacouba – s’est retiré de la majorité présidentielle. Une fissure dans la majorité sur fond de bataille électorale avant les échéances de 2021. RFI
Le Canada ne veut pas précipiter sa mission militaire au Mali
Le Canada pourrait prendre « plusieurs mois » pour établir les besoins de sa mission au Mali sous commandement de la Minusma, a déclaré la Défense canadienne, en réponse à la demande de l’ONU d’accélérer le pas. « Les détails sur la structure finale et la chaîne de commandement de la mission canadienne au Mali sont toujours en train d’être déterminés », a indiqué Byrne Furlong, la porte-parole du ministre de la Défense Harjit Sajjan. Ottawa a annoncé le 19 mars sa décision de déployer pendant un an une force d’appui aérienne avec des hélicoptères et des Casques bleus dans le cadre de la mission de stabilisation des Nations unies au Mali (Minusma). VOA
L’île Maurice cherche à récupérer ses fonds
Cette affaire a été mise au grand jour par les Paradise Papers en novembre 2017. Jean-Claude Bastos est soupçonné d’avoir siphonné le fonds souverain de l’Angola, le Fundo Soberano de Angola (FSDEA), à travers l’offshore mauricien. Une enquête a été ouverte par l’Unité de renseignement financier mauricienne appelée la FIU. Il ressort que quelques 10 milliards de roupies mauriciennes, soit 297 million de dollars américains, ont été blanchis. Cet argent serait reparti dans 58 comptes bancaires à Maurice où Quantum global possède sept licences dans l’offshore. La Commission des services financiers, a suspendu ces sept licences alors que la FIU a obtenu le gel des 58 comptes bancaires suite à une demande faite à la Cour suprême. BBC
Crise à Mayotte : le secrétaire d’État français aux Affaires étrangères en visite aux Comores
Le secrétaire d’État français aux Affaires étrangères, en visite à Moroni depuis mercredi, tente de réduire des tensions grandissantes, alors que les dirigeants comoriens refusent d’accueillir leurs ressortissants expulsés de Mayotte. Le secrétaire d’État français aux Affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne, est depuis mercredi 11 avril en visite dans l’archipel des Comores afin de « dépasser les tensions actuelles » liées à la situation à Mayotte. Il y rencontrera le président Azali Assoumani et le ministre des Affaires étrangères, Mohamed El-Amine Souef. France 24
Soudan: la participation à la coalition au Yémen remise en cause
Les appels à retirer les troupes soudanaises du Yémen, où elles interviennent dans le cadre de la coalition sous commandement saoudien, se multiplient à Khartoum depuis une embuscade meurtrière la semaine dernière dans le nord de ce pays en guerre. Des dizaines de soldats soudanais ont été tués dans la province de Hajjah lors d’un guet-apens tendu par les rebelles que combattent les forces progouvernementales, soutenues par cette coalition militaire menée par Ryad. Selon des sources militaires yéménites, il s’agit des plus importantes pertes militaires pour le Soudan depuis son déploiement au Yémen en 2015. TV5
Deuil national en Algérie, au lendemain de la pire catastrophe aérienne de son histoire
L’Algérie a observé, jeudi 12 avril, un deuil national au lendemain du crash d’un avion militaire, qui a fait 257 morts, la pire catastrophe aérienne de l’histoire du pays. A Alger, les drapeaux nationaux, vert et blanc frappés de l’étoile et du croissant rouges, sont en berne sur les bâtiments et les places publiques, de même que ceux de nombreuses ambassades étrangères. Des minutes de silence ont été observées dans certaines administrations ou institutions. Plusieurs grandes entreprises ont publié des encarts dans la presse pour présenter leurs condoléances aux familles des victimes. De nombreux événements culturels ou festifs ont été annulés, comme une représentation que devait organiser le ministère de la culture mercredi soir à l’opéra d’Alger et un concert prévu pour samedi. Le Monde
En Centrafrique, le président justifie une violente opération de désarmement des milices
Des « bandits ont pris la population en otage » dans le quartier majoritairement musulman du PK5 à Bangui, a déclaré le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, mercredi 11 avril, alors que les tensions se sont accrues dans les provinces contrôlées par les groupes armés issus de l’ex-rébellion musulmane de la Séléka. Mardi, des affrontements opposant une patrouille composée de soldats de la mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca) et centrafricains à des milices du quartier du PK5 ont fait au moins dix-neuf morts, dont un casque bleu, et une centaine de blessés. Le Monde
France: Vincent Bolloré bientôt devant les juges pour ses affaires africaines?
C’est une information révélée par le magazine Challenges : Vincent Bolloré pourrait être bientôt convoqué par les juges d’instruction du pôle financier qui enquêtent notamment sur les conditions de reprise de la concession du port de Conakry, en Guinée, et d’un terminal à conteneurs du port de Lomé, au Togo. Une perquisition avait déjà été menée en avril 2016 au siège du groupe Bolloré dans le cadre de cette enquête. Le groupe Bolloré a indiqué n’avoir reçu aucune convocation visant les des membres de sa direction. RFI
Mugabe refuse de quitter une résidence présidentielle
L’ancien président zimbabwéen Robert Mugabe refuse de rendre les clés d’une résidence officielle proche de la présidence près de cinq mois après sa démission. Il a vécu dans cette résidence durant les 37 ans qu’il a passé au pouvoir. L’information a été rendu publique jeudi par le porte-parole de la Présidence zimbabwéenne. Ces derniers jours, plusieurs médias locaux se sont étonnés que l’ancien président de 94 ans, n’avait toujours pas déménagé de cette résidence et qu’il ne montrait aucun signe de départ. BBC