Le Burundi suspend sa coopération avec le bureau des droits de l’homme de l’ONU
Le gouvernement burundais vient de lancer un nouveau défi à la communauté internationale. Bujumbura a annoncé mardi 11 octobre la rupture de tout lien avec le bureau du haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme et la décision de rendre non grata trois experts onusiens qui avaient sorti un rapport accablant pour le pouvoir. Ce qui équivaut à une fermeture pure et simple, déplore un diplomate en poste au Burundi. Manifestations devant ses bureaux dans la capitale, menace de fermeture et d’expulsion de ses cadres. Depuis plusieurs jours, l’agence était mise sous pression. RFI
Burundi: Quitter la CPI – Un très mauvais calcul pour Bujumbura
Le gouvernement du Burundi a décidé de quitter la Cour pénale internationale. Le projet de loi a été envoyé au parlement et le blogueur Jean Marie Ntahimpera n’a pas de doute qu’il sera adopté dans les jours à venir. Pour lui, le gouvernement vient de commettre une grave erreur. Je suis de ceux qui pensent que quitter la CPI est une mauvaise décision, qui ne fait que consacrer l’impunité des criminels puissants que les juridictions locales n’osent pas juger. Mais ce que je regrette le plus, c’est que cette décision est taillée sur mesure. Le pouvoir de Bujumbura se dit : « Il faut tout faire pour nous protéger ». En effet, il est dans une situation difficile. Contesté à l’intérieur, accusé de violations massives des droits de l’homme, acculé par les sanctions internationales, il est en mal de légitimité. Si la CPI se met à faire des enquêtes ou à lancer des mandats d’arrêt, ce sera un signe de culpabilité, même si, en théorie, la présomption d’innocence doit primer. Laisser la CPI enquêter affaiblira encore plus la légitimité du gouvernement. allAfrica
Afrique Centrale : François Lonseny Fall, nouvel émissaire de l’ONU
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a nommé ce diplomate guinéen au poste de représentant spécial de cette organisation en Afrique Centrale, en remplacement de l’universitaire sénégalais Abdoulaye Bathily. M. Fall, ancien Premier ministre de la Guinée, va prendre fonction début novembre. Abdoulaye Bathily, nommé à ce poste en avril 2014, a remis sa démission à Ban Ki-moon. Il est candidat au poste de président de la Commission de l’Union africaine, dont l’élection est prévue en janvier prochain. BBC
Ethiopie: le Premier ministre veut « réformer le système électoral »
Le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn a affirmé mardi vouloir « réformer le système électoral », pour répondre aux aspirations démocratiques exprimées dans les récentes et violentes manifestations, mais l’opposition a indiqué ne plus rien attendre de l’actuel régime. « Nous voulons réformer le système électoral pour que les voix de ceux qui ne sont pas représentés puissent aussi être entendues au Parlement », a-t-il assuré lors d’une conférence de presse commune à Addis Abeba avec la chancelière allemande Angela Merkel. « Notre processus de démocratisation est encore balbutiant. Nous voulons aller plus loin dans l’ouverture de l’espace politique et l’engagement avec la société civile », a assuré M. Desalegn, qui a décrété dimanche l’état d’urgence pour une durée de six mois, pour tenter de juguler un violent mouvement de contestation antigouvernementale. TV5
Angela Merkel veut faire de l’Afrique la priorité du G20 en 2017
Angela Merkel termine une tournée en Afrique. Son objectif est de proposer à certains pays un partenariat sur l’immigration. Pour la chancelière, il faut œuvrer au développement pour lutter contre l’émigration clandestine vers l’Europe. En visite mardi 11 octobre en Éthiopie, après une escale au Mali et au Niger ces deux derniers jours, Angela Merkel a insisté sur la nécessité d’œuvrer au développement de l’Afrique, un des moyens, selon elle, de lutter contre l’émigration clandestine vers l’Europe. France 24
Gabon, une leçon de résistance
Les résultats prononcés au soir du 23 septembre par la Cour constitutionnelle gabonaise sont iniques et ne sont rien d’autre qu’un déni de justice et de démocratie. Le peuple gabonais est en deuil, un deuil qui ne pourra pas être apaisé tant que la victoire du président Jean Ping ne sera pas reconnue, et qu’il ne sera pas installé au Palais du bord de mer. Il aura fallu près d’un mois pour que les résultats soient comptés, falsifiés, recomptés et de nouveau falsifiés dans le seul but d’assurer la réélection d’Ali Bongo. Le Point
Le Malawi cherche à savoir où est son président, disparu depuis quelques jours
Peter Mutharika, président du Malawi depuis 2014, s’est envolé pour New-York et l’assemblée générale de l’ONU où il est apparu le 25 septembre. Il s’agit de sa dernière apparition en public. Depuis, silence radio. Le chef d’Etat n’a plus donné signe de vie et tout le pays se demande où a bien pu passer son président. «Maintenant, les rumeurs affirment que Mutharika, qui a 76 ans, n’est pas apparu en public depuis son discours le 25 septembre aux Nations unies car il est gravement malade et attend un traitement médical aux Etats-Unis», rapporte le magazine Foreign Policy. Slate
Au Maroc, le palais royal reste maître du jeu politique
En moins de vingt années d’existence, le Parti justice et développement (PJD) s’impose comme la première force politique du Maroc – du moins a priori. Le nombre de sièges occupés par les membres de cette formation à la Chambre des représentants est passé de neuf en 1997 à 125 aux dernières législatives du 7 octobre. Cette montée en puissance vertigineuse des islamistes, malgré toutes les difficultés auxquelles ces derniers ont dû faire face, notamment la forte résistance de certains cercles proches du pouvoir, ne doit toutefois pas cacher une réalité bien établie depuis les années 1960 : le rapport de forces est largement en faveur de l’institution monarchique. En plus des instances non élues et de l’économie, les partisans du palais royal continuent en effet à contrôler la Chambre des représentants. Cette affirmation peut paraître absurde de prime abord si l’on raisonne à partir des scores obtenus par chaque parti vendredi. Mais, si l’on raisonne sur la longue durée, à partir des « blocs partisans », les choses paraîtront beaucoup plus claires. Le Monde
Maroc : Mohammed VI bientôt en Afrique de l’Est
Nouveau cap pour la diplomatie marocaine. Après l’Afrique francophone, le souverain se rendra au Rwanda, en Tanzanie et probablement au Kenya, pour consolider ses appuis sur le Sahara occidental et les projets économiques de son pays. Le roi du Maroc devrait entamer une tournée en Afrique de l’Est dans les prochains jours, probablement après l’ouverture de la prochaine session du Parlement le vendredi 14 octobre, apprend-on d’une source diplomatique marocaine. Le planning du voyage, non encore officiel, comprendrait le Rwanda, la Tanzanie et probablement l’Éthiopie, dont la capitale Addis Abeba accueillera le sommet de l’Union africaine (UA) en janvier. Jeune Afrique
RD Congo : le porte-parole du gouvernement annonce un accord à venir avec l’opposition
Le porte-parole du gouvernement de RD Congo a annoncé qu’un accord, sur la période de transition entre la fin du mandat du président Kabila et les prochaines élections, était en passe d’être signé avec une partie de l’opposition. Le gouvernement de la République démocratique du Congo serait en passe de trouver un terrain d’entente avec une partie de l’opposition. Sur l’antenne de France 24, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mendé, a annoncé, mardi 11 octobre, qu’un accord politique allait être signé rapidement concernant la période qui suivra l’expiration, à la fin de l’année, du mandat de l’actuel président Joseph Kabila. La Commission électorale avait évoqué, le 1er octobre, la probabilité d’un report de l’élection présidentielle, initialement prévue le mois prochain, jusqu’en novembre 2018. France 24
Afrique du sud: le ministre des Finances dans la tourmente
La justice sud-africaine a annoncé mardi qu’elle allait juger le ministre des Finances Pravin Gordhan pour fraude, une décision qui inquiète les marchés financiers et illustre les tensions vives politiques au plus haut sommet de l’Etat. Lors d’une conférence de presse, le procureur général Shaun Abrahams a accusé M. Gordhan d’avoir donné son feu vert au départ à la retraite, dans des conditions particulièrement avantageuses, d’un haut fonctionnaire. Selon les médias locaux, il est convoqué dès le 2 novembre prochain devant un tribunal de Pretoria. Ministre des Finances de 2009 à 2014, Pravin Gordhan, 67 ans, a été rappelé en urgence fin 2015 à son poste pour apaiser les marchés, inquiets de la décision du président Jacob Zuma de renvoyer deux titulaires du portefeuille en quatre jours. TV5
Lundi 10 octobre s’est ouvert à Lomé, au Togo, le Sommet extraordinaire de l’Union africaine sur la sécurité maritime, en présence d’une trentaine de chefs d’Etat. Si le sommet se veut une tribune pour débattre des questions de pêche illégale, de pollution, de trafics de drogues et d’armes par voie maritime, le sujet central sera la lutte contre la piraterie au large des côtes africaines. Qui est touché par ce phénomène ? Où sont les pirates ? Comment la lutte s’organise-t-elle ? Des éléments de réponse avant l’éventuelle signature d’une charte africaine contre la piraterie. Le Monde
Sénégal : le pétrole engendre la polémique
Aliou Sall, un frère du président sénégalais, et l’homme d’affaires australo-roumain Frank Timis ont porté plainte pour « diffamation » contre 11 personnes, lundi, à Dakar, dans une affaire liée à la découverte de gisements de pétrole et de gaz au Sénégal. Des opposants et des journalistes font partie des personnes visées par les deux plaignants. Le dépôt de la plainte survient à la suite d’une vive polémique sur le rôle présumé du frère de Macky Sall dans la gestion d’une société pétrolière appartenant à M. Timis. Aliou Sall et l’homme d’affaires australo-roumain ont également porté plainte pour « diffusion de fausses nouvelles et association de malfaiteurs », contre les mêmes personnes, a indiqué leur avocat El Hadji Diouf. BBC