Gambie : Yahya Jammeh joue la montre et calme le jeu
Dans un discours télévisé diffusé mardi, le président gambien a affirmé qu’il s’en remettait à la Cour suprême − laquelle ne pourra siéger avant mai − pour trancher le contentieux électoral. Il a par ailleurs annoncé la nomination d’un médiateur pour dialoguer avec l’opposition. Yahya Jammeh s’est exprimé à la télévision nationale dans la soirée du mardi 10 janvier, quelques heures après la réunion très attendue de la Cour suprême sur les résultats de la présidentielle du 1er décembre. Saisie par l’Alliance patriotique pour la reconstruction et la construction (APRC), le parti de Yahya Jammeh, qui conteste sa défaite électorale face à Adama Barrow, celle-ci a annoncé qu’elle ne pourrait rendre de verdict avant le mois de mai. La raison ? L’absence de juges, la Cour étant en partie composée de juges sierra léonais et nigérians qui ne sont pas disponibles avant mai. Jeune Afrique
En Gambie, les journalistes priés de faire leurs bagages
En Gambie, le pouvoir muselle un peu plus les médias à l’approche de la fin du mandat du président Jammeh. Ce dernier a perdu l’élection présidentielle en décembre, mais conteste les résultats. Trois journalistes sénégalais ont été expulsés du pays. En Gambie, l’étau se ressere un peu plus sur la presse, indésirable dans un contexte post-électoral ultra-sensible, alors que la fin du mandat du président Jammeh approche, mais qu’il contecte les résultats du scrutn, remporté par son adversaire. France 24
Talon assistera à l’investiture de Barrow
« Nous nous sommes félicités des déclarations du président Yahya Jammeh, qui rassurent et qui montrent que nous sommes en train de sortir de la crise. Nous allons partir ensemble à Banjul le 19 et cette frayeur sera derrière nous », a déclaré M. Talon, apostrophant son homologue « N’est-ce pas M. le président? » « Nous sommes en train de trouver les voies de convergence pour que dans cette petite crise qu’il y a en Gambie (…) on trouve une solution », avait-il estimé quelques instants auparavant. Lors d’une déclaration télévisée dans la nuit de mardi à mercredi, M. Jammeh a annoncé la nomination d’un médiateur général et le vote d’une loi d’amnistie pour décrisper la situation et trouver une issue pacifique à la crise qui secoue la Gambie depuis le 8 décembre, date à laquelle il a remis en cause sa défaite du 1er décembre invoquant des fraudes. BBC
Mali: Cinq soldats tués par une mine
L’incident s’est déroulé sur l’axe Macina Diafarabé, dans le centre du Mali, à plus de 300 km de Bamako. « L’explosion était particulièrement forte » rapporte une source militaire . Les cinq soldats sont morts sur le coup et trois autres ont été blessés, indique un porte-parole de l’armée. Plus de 18 mois après la signature de l’accord de paix, le Mali n’a toujours pas retrouvé la stabilité Essentiellement localisées dans le nord, les attaques terroristes qui se multiplient s’étendent de plus en plus au centre et au sud du pays. BBC
Quatre ans après Serval, le Mali toujours dans la tourmente
Quatre ans après sa visite au Mali tout juste soustrait à la menace jihadiste, le président français François Hollande va pouvoir mesurer, le temps d’un sommet à Bamako, les défis sécuritaires auxquels ce pays reste confronté malgré l’appui militaire de la France et de l’ONU. Chef des armées et chef de guerre assumé, François Hollande a engagé en quelques heures l’armée française au Mali, le 11 janvier 2013, pour contrer l’offensive jihadiste partie du nord du pays. En trois mois, l’opération Serval, menée tambour battant, a mis en déroute les groupes armés qui avaient pris le contrôle des grandes villes du nord, de Tombouctou à Gao, les traquant jusque dans leurs repaires de l’Adrar des Ifoghas à la frontière algérienne. TV5
Prolongation de la mission européenne de formation de l’armée malienne
L’Union européenne a prolongé mercredi pour deux ans sa mission de formation des forces de sécurité maliennes, dans un pays en état d’urgence qui vit toujours sous la menace de groupes jihadistes. Les pays membres de l’UE ont prolongé son mandat jusqu’au 14 janvier 2019, précise dans un communiqué le Conseil de l’UE (qui représente les 28). Cette mission civile, lancée en avril 2014 à destination de la police, de la gendarmerie et de la garde nationale maliennes, est menée parallèlement une mission militaire de l’UE de formation des forces armées de ce pays africain. Baptisée « EUCAP Sahel Mali », elle est établie à Bamako et dirigée par le diplomate allemand Albrecht Conze. VOA
Nigeria: une motion pour accorder l’asile à Jammeh
Le porte-parole de la Chambre des représentants du Nigéria, Abdulrazak Namdas, a déclaré à la BBC que la motion sera examinée jeudi. Dans six jours, le mandat du président gambien, battu à la présidentielle du 1er décembre, arrivera à terme. Le président nigérian Muhammadu Buhari a été désigné médiateur dans la crise gambienne par ses pairs de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). M. Buhari doit mener vendredi une délégation de dirigeants de l’Afrique de l’Ouest à Banjul pour tenter de trouver une solution à cette crise. BBC
Somalie: le Parlement réélit son président sortant
Le nouveau Parlement somalien a élu mercredi son président, au cours d’un vote qui a des répercussions sur l’élection du futur chef de l’Etat, en vertu du système clanique régissant la politique du pays. Le président (speaker) du Parlement sortant, Mohamed Osman Jawari, a été réélu à son poste dès le premier tour avec 141 voix sur les 259 députés présents, selon Osman Elmi Boqore, qui présidait la session parlementaire à l’académie de police de Mogadiscio. Les lieux étaient sous forte protection et plusieurs rues alentour étaient fermées à la circulation, par peur d’un attentat des islamistes somaliens shebab, affiliés à Al-Qaïda. Slate
Côte d’Ivoire. Ouattara redistribue les cartes
“L’ancien Premier ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan a été nommé premier vice-président de la république de Côte d’Ivoire et Amadou Gon Coulibaly a été nommé Premier ministre”, annonce Le Pays. C’est le chef de l’État Alassane Dramane Ouattara (Ado) qui a, en personne, annoncé ces nominations mardi 10 janvier. “Ado redistribue les cartes et coupe l’herbe sous le pied des jeunes loups de son parti, en l’occurrence Guillaume Soro [président de l’Assemblée nationale] et Hamed Bakayoko [ministre de l’Intérieur], pour ne citer que ceux-là, qui rongeaient déjà leur frein”, commente le journal. Courrier International
Maroc : le coup de pression de Mohammed VI pour accélérer l’adoption de l’acte constitutif de l’Union africaine
À quelques semaines de la tenue du sommet de l’Union africaine, le Maroc veut adopter tous les documents exigés pour son adhésion. Mais le Parlement est en panne… C’est pourquoi une nouvelle pression d’origine royale a été exprimée, afin que soit accélérée la composition du gouvernement. Cette fois-ci, elle a été formulée d’une manière indirecte à travers un Conseil des ministres présidé par Mohammed VI le lundi 10 janvier, pendant lequel ce dernier a appelé les deux chambres du Parlement à adopter dans les plus brefs délais la loi relative à l’acte constitutif de l’Union africaine (UA) qu’il a signé. Jeune Afrique
Boko Haram : deux attentats-suicides évités de justesse au Cameroun
Deux attentats ont été évités de justesse dans l’Extrême-Nord du Cameroun, une région régulièrement ciblée par les terroristes nigérians de Boko Haram. Quatre jeunes kamikazes ont été interceptés mercredi lors de contrôles avant de pouvoir passer à l’acte. Tous sont morts sans faire de victimes. « La région a été confrontée (mercredi) à deux tentatives d’attentat », impliquant quatre kamikazes, a indiqué mercredi 11 janvier le gouverneur de la région Midjiyawa Bakari. La première tentative a visé Kolofata, une ville située près de la frontière avec le Nigeria. « Deux filles d’environ 17-18 ans » portant des explosifs ont été « stoppées lors d’un contrôle mixte BIR (unité d’élite de l’armée) et comité de vigilance », formé d’habitants chargés d’alerter les autorités de tout mouvement suspect, a relaté le gouverneur. « La première kamikaze s’est faite exploser, sans faire de victime civile, la deuxième a été ‘neutralisée’ » par les militaires, a-t-il expliqué. Jeune Afrique
RDC: 26 morts dans des affrontements en huit jours
26 personnes ont été tuées en huit jours dans des affrontements entre les forces de sécurité et les partisans d’un chef traditionnel tué en août au centre de la République démocratique du Congo, selon un bilan des autorités provinciales. « Le bilan depuis le début de l’année 2017 est de 26 pertes en vies humaines dont 4 civils, 9 éléments des forces de l’ordre et 12 miliciens » ainsi que « l’épouse d’un chef de groupement », selon un communiqué dimanche du gouverneur Alex Kande de la province du Kasaï central (centre) parvenu à l’AFP mercredi. « Le mouvement insurrectionnel de Kamwina Nsapu s’est anarchiquement transformé en guérilla meurtrière », déplore M. Kande, accusant « les miliciens » d' »enrôlement forcé des mineurs, l’utilisation des enfants et des femmes comme boucliers humains, (…) l’interception des trains, la destruction méchante d’édifices publics ». « Six armes AK47 et 14 fusils de fabrication artisanale », ont été saisis, selon le communiqué. TV5
Côte d’Ivoire: un nouveau gouvernement dans la continuité
Le nouveau gouvernement ivoirien formé par le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, nommé mardi, est composé de 28 membres, la plupart des grands ministères restent inchangés mais plusieurs poids-lourds quittent l’équipe gouvernementale. Les ministres de l’Intérieur (Hamed Bakayoko), des Affaires étrangères (Marcel Amon Tanoh), Justice (Sansan Kambile) Education nationale (Kandia Camara), Mines et Industrie (Jean-Claude Brou) restent notamment en place au terme de ce remaniement attendu après les législatives du 18 décembre et après la nomination de l’ancien Premier ministre Daniel Kablan Duncan mardi au poste de vice-président créé par la réforme constitutionnelle de novembre. Alain-Richard Donwahi, le ministre auprès de la présidence chargé de la Défense, reste en fonction après les mutineries qui ont secoué le pays la semaine dernière et alors que les négociations avec les mutins doivent se poursuivre vendredi. TV5
Idriss Déby, le choix de Paris
Il avait le sourire, Idriss Déby, à l’issue de son entretien avec le nouveau et sans doute dernier premier ministre de François Hollande, Bernard Cazeneuve. Cela se passait le 29 décembre 2016, au palais présidentiel de N’Djamena, au beau milieu des fêtes, alors que la France avait la tête ailleurs. Pour son premier déplacement à l’étranger depuis qu’il est à Matignon, son visiteur est venu manifester son soutien aux forces françaises déployées au Tchad dans le cadre de l’opération « Barkhane » de lutte antiterroriste dans le Sahel. Un déplacement tout ce qu’il y a de plus traditionnel pour un chef de gouvernement en fin d’année. Sauf que cela s’est passé chez Idriss Déby, l’insubmersible président du Tchad, donné pour mort politiquement à de nombreuses reprises, et toujours là, réélu dans des conditions contestées en avril 2016 pour un cinquième bail à la tête de son pays. Le Monde
Dieudonné candidat à la présidence camerounaise, est-ce vraiment sérieux?
Avec Dieudonné M’Bala M’Bala, il ne faut pas tout prendre au premier degré. L’humoriste français, controversé pour ses sketchs aux relents antisémites, a déclaré dans une vidéo publiée sur sa chaîne YouTube, être «candidat à l’élection présidentielle camerounaise en 2018». «Il s’agit d’un acte de légitime défense» contre la candidature du socialiste Manuel Valls au scrutin présidentiel français, explique Dieudonné dans son enregistrement vidéo. «Je vais m’installer sur la terre de mes ancêtres au Cameroun, donc il fallait rester cohérent, comment faire? L’idée s’est imposée d’elle-même», ajoute t-il. Slate