Soudan du Sud: Salva Kiir nomme son rival Riek Machar vice-président
Le président sud-soudanais Salva Kiir a réinstallé comme vice-président son ennemi juré Riek Machar, chef de la rébellion qui avait déjà occupé ce poste entre 2005 et 2013, une avancée symbolique dans la mise en oeuvre de l’accord de paix signé en août dernier. « Moi, Salva Kiir Mayardit, président de la République du Soudan du Sud, édicte par la présente ce décret présidentiel qui ordonne la nomination de Riek Machar Teny comme premier vice-président de la République du Soudan du Sud », a annoncé le président dans un décret publié jeudi soir. Cette annonce est une avancée symbolique sur la voie de l’application de l’accord de paix conclu par MM. Kiir et Machar le 26 août 2015 – qui prévoyait un cessez-le-feu et un mécanisme de partage du pouvoir – pour mettre fin à deux ans d’une guerre civile dévastatrice. VOA
Kigali va renvoyer des réfugiés burundais
Le Rwanda a fait part vendredi de son intention de renvoyer les réfugiés burundais qui sont sur son sol vers d’autres pays, Kigali étant accusé d’ingérence dans les affaires du Burundi, plongé dans une grave crise politique depuis avril 2015. BBC
Burundi/Rwanda : inquiétude des Etats-Unis
L’émissaire américain pour la région des Grands Lacs de l’Afrique, Thomas Perriello, a expliqué que selon le rapport les réfugiés burundais ont été recrutés dans des camps de réfugié au Rwanda pour participer à des attaques armées contre le gouvernement burundais. Des enfants feraient egalement partie des refugiés recrutés. Le gouvernement rwandais a rejeté ces allégations. Le secrétaire américain aux affaires africaines, Linda Thomas-Greenfield, a pour sa part indiqué que les autorités américaines ont encouragé Kigali « à jouer un rôle productif et de ne rien faire qui pourrait déstabiliser davantage le Burundi ». BBC
Bénin: présidentielle reportée au 6 mars
« Est autorisé le report de la date de l’élection présidentielle de 2016 du dimanche 28 février 2016 au dimanche 6 mars 2016 », a déclaré la Cour Constitutionnelle dans un communiqué publié jeudi soir. Plusieurs candidats de l’opposition avaient réclamé ce report à cause de retards constatés dans la production et la distribution des cartes des 4,6 millons d’électeurs de ce petit pays d’Afrique de l’ouest. Le conseil d’orientation et de supervision de la liste électorale permanente informatisée (Cos/LEPI) peine à respecter les délais de distribution des cartes en raison de retards dans leur fabrication. « En cas de non disponibilité de carte d’électeur pour certains électeurs, les cartes d’électeurs délivrées dans le cadre des élections (législatives) de 2015 serviront au scrutin présidentiel de 2016 » a précisé la Cour Constitutionnelle. BBC
Présidentielle au Bénin : quand les féticheurs s’en mêlent
Un portrait de prêtre vaudou peint avec peu de soin décore la façade du couvent. A l’intérieur trônent dans de petites cases plusieurs fétiches sur lesquels pourrissent des offrandes faites depuis plusieurs jours. Il est midi et le bokonon (prêtre de fa et guérisseur) Dah Fagbédji Amangnibo Ehouzougbé, un peu crotté, avec un pagne ceint à la hanche, s’étire sur une natte. « Désolé de vous recevoir comme cela. Je viens de terminer les rituels du matin. Et je ne me suis pas encore lavé », lâche-t-il désinvolte, en langue fon, à notre arrivée. C’est le plus puissant des féticheurs de Kpomassé, une commune située à 66 km de Cotonou, la capitale économique du Bénin et à l’est de Ouidah, la cité du vaudou. Il prétend être connu aussi au Sénégal et au Nigeria. « Je suis connu parce que mes recettes marchent toujours. Dans la géomancie, la science divinatoire, je suis le premier. Les plantes aussi je connais. Si tu viens chez Fagbédji, tu ressors toujours gagnant sur tes ennemis », ajoute d’une voix enroué et non sans prétention ce sexagénaire qui a trente-sept ans d’expérience dans le gri-gri et le fétichisme. Le Monde
Attaque meurtrière contre un camp de l’ONU à Kidal
Une attaque a été perpétrée vendredi par des jihadistes contre un camp de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), à Kidal. Deux casques bleus ont été tués et 30 autres ont été blessés. Deux casques bleus de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) ont été tués et 30 autres blessés vendredi 12 février lors d’une attaque perpétrée par des jihadistes contre un camp de la Minusma à Kidal, dans le nord-est du pays. « Notre camp à Kidal a été attaqué ce vendredi tôt le matin par des terroristes. Nous avons riposté, mais deux casques bleus ont été tués, et 30 autres blessés », a déclaré à l’AFP une source sécuritaire au sein de la Minusma. Les « terroristes ont attaqué à l’aide de roquettes. Il y a eu au moins deux heures d’échanges de coups de feu », a précisé cette source. France 24
Afrique du Sud: Jacob Zuma pris à parti au Parlement
Le président sud-africain Jacob Zuma a été de nouveau malmené jeudi soir lors de son discours à la nation, alors qu’il est empêtré dans une série de scandales. Une intervention annuelle devant le Parlement pour présenter sa politique pour l’année à venir. Et sans surprise, à peine a-t-il pris la parole qu’il a été interrompu par les députés du parti radical de Julius Malema. Le leader des Combattants pour la liberté économique (EFF) avait prévenu qu’il interpellerait le chef de l’Etat sur sa gestion du pays. RFI
RDC: une nouvelle affaire de fraude minière
Encore une saisie de minerais bruts en provenance de la RDC. Cette fois, ce sont les services sud-africains qui ont intercepté la cargaison. Pascal Nyembo, le coordonnateur national de la lutte contre la fraude minière, l’a annoncé au cours d’un entretien avec la presse à Kinshasa. Pour les autorités congolaises, les minerais doivent être retournés en RDC et leurs propriétaires extradés. RFI
Enfants soldats: le phénomène perdure
Avec la multiplication des conflits armés à travers le monde et la montée du terrorisme, des milliers d’enfants continuent chaque année d’être embrigadés dans des forces ou des groupes armés. Selon les estimations des Nations unies, 230 millions d’enfants vivent dans des régions en proie à un conflit. En dépit de l’arsenal juridique international, des milliers de mineurs parfois très jeunes sont enrôlés de gré ou de force dans des guerres civiles ou des insurrections. Difficile de donner un nombre exact puisqu’il évolue au gré de l’actualité. Mais depuis plusieurs années déjà, on évalue leur nombre à 250 000, dont 130 000 sur le continent africain. Ces enfants, privés de leurs droits fondamentaux, sont mobilisés en tant que combattants, espions, porteurs, domestiques ou démineurs. RFI
Près de 14.000 déplacés de Boko Haram menacés de famine dans la région du Lac au Tchad
Plus de 14.000 personnes vivant sur les îles du lac, déplacées par le gouvernement tchadien dans le but de les mettre en sécurité contre les attaques répétées du groupe djihadiste, sont menacées de famine. « Non seulement les personnes mais les bétails aussi n’ont pas supporté ce déplacement. La preuve, c’est que beaucoup de cheptel ont commencé à mourir. Certains sont mêmes retournés dans les îles sans leurs propriétaires. Nous avons recommandé au gouvernement de tout faire pour ramener ces populations à leurs milieux d’origine parce que l’important, ce n’est pas de les déplacer mais d’assurer leur sécurité », explique Tchari Imahena, député de la région du lac. Selon lui, les conséquences de ce déplacement sont telles qu’ « aujourd’hui le sac des céréales coûte plus cher au lac qu’à N’Djamena ». « Par le passé, c’est le lac qui alimentait pourtant la capitale en céréales », se plaint-il. VOA
Présidentielle en Centrafrique : un second tour dimanche pour sortir de la violence
Les Centrafricains sont appelés dimanche à choisir, entre les anciens Premiers ministres Anicet Georges Dologuélé et Faustin Archange Touadéra, leur futur président censé leur permettre de sortir de trois ans de terribles violences intercommunautaires. Le premier tour des législatives qui s’était tenu le 30 décembre 2015 en même temps que celui de la présidentielle, et dont les résultats ont été entièrement invalidés en raison de trop nombreuses irrégularités, se déroulera à nouveau dimanche. M. Dologuélé, qui a remporté 23,78% des voix, faisait avant le premier tour figure de favori, surtout après le ralliement en sa faveur du parti KNK de l’ex-chef de l’Etat François Bozizé, renversé en 2013 par la rébellion Séléka. M. Bozizé ne pouvait se présenter en raison de sanctions internationales et d’un mandat d’arrêt à son encontre émis par les autorités de transition. ReliefWeb
Guinée-Bissau : La crise politique persistante pourrait lasser les soutiens du pays
Cette crise implique des partisans du chef de l’Etat José Mario Vaz, élu en mai 2014, et ceux de son ex-Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, également président de sa formation, le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC). M. Vaz avait limogé en août 2015 M. Pereira, son Premier ministre depuis quatorze mois, suscitant de vives critiques du PAIGC (57 députés sur 102 au Parlement). D’après leurs entourages, les deux hommes ne s’entendaient pas depuis plusieurs mois sur la manière de diriger le pays, une ex-colonie portugaise, notamment au sujet de la corruption. Depuis ce limogeage, la lutte entre les deux camps, y compris devant la justice et à l’Assemblée nationale, perturbe le travail du gouvernement et des députés. Dakar Actu
Le Niger, pays stratégique de prévention de l’immigration illégale pour l’UE
Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), qualifiait le naufrage de bateaux de migrants du 12 avril 2015, d’une «hécatombe jamais vue en Méditerranée». Ces tragédies migratoires sont assez anciennes et récurrentes, mais leur médiatisation croissante pousse les décideurs politiques à mettre en place des politiques visant à anticiper ces drames. Intervenant dans son voisinage et sur les côtes de ses États membres, l’Union européenne (UE) est sous le feu des projecteurs, d’autant plus qu’elle est considérée comme le «pays de cocagne» de ces migrants. Ainsi, elle va s’intéresser aux pays de transit pour endiguer ces drames méditerranéens. Situé en Afrique de l’Ouest dans une zone de transition entre l’Afrique du Nord et l’Afrique au Sud du Sahara, le Niger est considéré comme pays clé pour prévenir cette immigration illégale vers l’eldorado européen. Slate
Les réfugiés soudanais au Soudan du Sud
L’une des premières localités du Soudan du Sud où s’arrêtent les personnes fuyant le conflit qui fait rage dans la région soudanaise du Sud-Kordofan est la ville de Yida, à 20 kilomètres de la frontière. Yida abrite plus de 70 000 réfugiés soudanais, qui y ont élu domicilie, y ont monté une activité et se sont intégrés à la communauté locale. Cependant, dans le souhait de désengorger la ville et d’offrir de meilleurs services aux réfugiés, le gouvernement et ses partenaires humanitaires tentent de les persuader de se réinstaller dans un camp officiel à Ajuong Thonk, plus au sud dans l’État d’Unité. Ce camp a été mis sur pied en 2013 pour accueillir les civils qui fuyaient les combats entre le gouvernement soudanais et les rebelles du Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord (SPLM-N) et le Mouvement pour la justice et l’égalité (JEM). IRIN
« Pour 300 000 enfants, la guerre n’est pas un jeu”
Actuellement, on compterait près de 300 000 enfants soldats ou “enfants associés à une force ou à un groupe armé” à travers le monde. Ceux-ci se répartissent dans une vingtaine de pays, tels la République démocratique du Congo, le Tchad, l’Inde, les Philippines, la Colombie ou la Syrie. “Ces enfants, dont certains ont moins de dix ans, sont employés comme combattants, cuisiniers, porteurs, messagers ou encore utilisés à des fins sexuelles”, explique Solveig Vinamont de l’association WAPA international. Le recrutement peut être forcé, via des enlèvements ou des enrôlements sous la contrainte, mais il est aussi parfois “volontaire”. “Certains enfants s’engagent par esprit de vengeance après que leurs familles ont été massacrées, ou tout simplement par nécessité économique”. Cyniquement, les enfants représentent “des avantages” pour les groupes armés qui les utilisent : ils sont “peu coûteux”, “facilement manipulables” ou considérés comme “inoffensifs” par l’adversaire. Beaucoup sont tués au front et pour ceux qui survivent, les conséquences physiques (blessures, sévices sexuels) et psychologiques sont dramatiques. Victimes, il sont aussi souvent devenus bourreaux.
[ Carte ] Quels sont les pays qui contribuent le plus aux opérations de maintien de la paix en Afrique ?
Sous mandat onusien ou pas, au moins 120 États participent actuellement à des missions de maintien de la paix à travers le continent. Les pays africains aussi répondent de plus en plus présents à l’appel. Cartographie. Pour pacifier les territoires en proie aux violences sur le continent, il faut aussi compter sur les États africains, de plus en plus disposés à intervenir. Mais cette « africanisation des opérations de maintien de la paix » – empruntons l’expression à Jocelyn Coulon, le directeur du Réseau de recherche sur les opérations de paix (ROP) – ne ferme pas la porte aux contributions des autres pays du monde. Au contraire. Jeune Afrique
Soudan du Sud: Salva Kiir nomme son rival Riek Machar vice-président
Le président sud-soudanais Salva Kiir a réinstallé comme vice-président son ennemi juré Riek Machar, chef de la rébellion qui avait déjà occupé ce poste entre 2005 et 2013, une avancée symbolique dans la mise en oeuvre de l’accord de paix signé en août dernier. « Moi, Salva Kiir Mayardit, président de la République du Soudan du Sud, édicte par la présente ce décret présidentiel qui ordonne la nomination de Riek Machar Teny comme premier vice-président de la République du Soudan du Sud », a annoncé le président dans un décret publié jeudi soir. Cette annonce est une avancée symbolique sur la voie de l’application de l’accord de paix conclu par MM. Kiir et Machar le 26 août 2015 – qui prévoyait un cessez-le-feu et un mécanisme de partage du pouvoir – pour mettre fin à deux ans d’une guerre civile dévastatrice. VOA
Kigali va renvoyer des réfugiés burundais
Le Rwanda a fait part vendredi de son intention de renvoyer les réfugiés burundais qui sont sur son sol vers d’autres pays, Kigali étant accusé d’ingérence dans les affaires du Burundi, plongé dans une grave crise politique depuis avril 2015. BBC
Burundi/Rwanda : inquiétude des Etats-Unis
L’émissaire américain pour la région des Grands Lacs de l’Afrique, Thomas Perriello, a expliqué que selon le rapport les réfugiés burundais ont été recrutés dans des camps de réfugié au Rwanda pour participer à des attaques armées contre le gouvernement burundais. Des enfants feraient egalement partie des refugiés recrutés. Le gouvernement rwandais a rejeté ces allégations. Le secrétaire américain aux affaires africaines, Linda Thomas-Greenfield, a pour sa part indiqué que les autorités américaines ont encouragé Kigali « à jouer un rôle productif et de ne rien faire qui pourrait déstabiliser davantage le Burundi ». BBC
Bénin: présidentielle reportée au 6 mars
« Est autorisé le report de la date de l’élection présidentielle de 2016 du dimanche 28 février 2016 au dimanche 6 mars 2016 », a déclaré la Cour Constitutionnelle dans un communiqué publié jeudi soir. Plusieurs candidats de l’opposition avaient réclamé ce report à cause de retards constatés dans la production et la distribution des cartes des 4,6 millons d’électeurs de ce petit pays d’Afrique de l’ouest. Le conseil d’orientation et de supervision de la liste électorale permanente informatisée (Cos/LEPI) peine à respecter les délais de distribution des cartes en raison de retards dans leur fabrication. « En cas de non disponibilité de carte d’électeur pour certains électeurs, les cartes d’électeurs délivrées dans le cadre des élections (législatives) de 2015 serviront au scrutin présidentiel de 2016 » a précisé la Cour Constitutionnelle. BBC
Présidentielle au Bénin : quand les féticheurs s’en mêlent
Un portrait de prêtre vaudou peint avec peu de soin décore la façade du couvent. A l’intérieur trônent dans de petites cases plusieurs fétiches sur lesquels pourrissent des offrandes faites depuis plusieurs jours. Il est midi et le bokonon (prêtre de fa et guérisseur) Dah Fagbédji Amangnibo Ehouzougbé, un peu crotté, avec un pagne ceint à la hanche, s’étire sur une natte. « Désolé de vous recevoir comme cela. Je viens de terminer les rituels du matin. Et je ne me suis pas encore lavé », lâche-t-il désinvolte, en langue fon, à notre arrivée. C’est le plus puissant des féticheurs de Kpomassé, une commune située à 66 km de Cotonou, la capitale économique du Bénin et à l’est de Ouidah, la cité du vaudou. Il prétend être connu aussi au Sénégal et au Nigeria. « Je suis connu parce que mes recettes marchent toujours. Dans la géomancie, la science divinatoire, je suis le premier. Les plantes aussi je connais. Si tu viens chez Fagbédji, tu ressors toujours gagnant sur tes ennemis », ajoute d’une voix enroué et non sans prétention ce sexagénaire qui a trente-sept ans d’expérience dans le gri-gri et le fétichisme. Le Monde
Attaque meurtrière contre un camp de l’ONU à Kidal
Une attaque a été perpétrée vendredi par des jihadistes contre un camp de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), à Kidal. Deux casques bleus ont été tués et 30 autres ont été blessés. Deux casques bleus de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) ont été tués et 30 autres blessés vendredi 12 février lors d’une attaque perpétrée par des jihadistes contre un camp de la Minusma à Kidal, dans le nord-est du pays. « Notre camp à Kidal a été attaqué ce vendredi tôt le matin par des terroristes. Nous avons riposté, mais deux casques bleus ont été tués, et 30 autres blessés », a déclaré à l’AFP une source sécuritaire au sein de la Minusma. Les « terroristes ont attaqué à l’aide de roquettes. Il y a eu au moins deux heures d’échanges de coups de feu », a précisé cette source. France 24
Afrique du Sud: Jacob Zuma pris à parti au Parlement
Le président sud-africain Jacob Zuma a été de nouveau malmené jeudi soir lors de son discours à la nation, alors qu’il est empêtré dans une série de scandales. Une intervention annuelle devant le Parlement pour présenter sa politique pour l’année à venir. Et sans surprise, à peine a-t-il pris la parole qu’il a été interrompu par les députés du parti radical de Julius Malema. Le leader des Combattants pour la liberté économique (EFF) avait prévenu qu’il interpellerait le chef de l’Etat sur sa gestion du pays. RFI
RDC: une nouvelle affaire de fraude minière
Encore une saisie de minerais bruts en provenance de la RDC. Cette fois, ce sont les services sud-africains qui ont intercepté la cargaison. Pascal Nyembo, le coordonnateur national de la lutte contre la fraude minière, l’a annoncé au cours d’un entretien avec la presse à Kinshasa. Pour les autorités congolaises, les minerais doivent être retournés en RDC et leurs propriétaires extradés. RFI
Enfants soldats: le phénomène perdure
Avec la multiplication des conflits armés à travers le monde et la montée du terrorisme, des milliers d’enfants continuent chaque année d’être embrigadés dans des forces ou des groupes armés. Selon les estimations des Nations unies, 230 millions d’enfants vivent dans des régions en proie à un conflit. En dépit de l’arsenal juridique international, des milliers de mineurs parfois très jeunes sont enrôlés de gré ou de force dans des guerres civiles ou des insurrections. Difficile de donner un nombre exact puisqu’il évolue au gré de l’actualité. Mais depuis plusieurs années déjà, on évalue leur nombre à 250 000, dont 130 000 sur le continent africain. Ces enfants, privés de leurs droits fondamentaux, sont mobilisés en tant que combattants, espions, porteurs, domestiques ou démineurs. RFI
Près de 14.000 déplacés de Boko Haram menacés de famine dans la région du Lac au Tchad
Plus de 14.000 personnes vivant sur les îles du lac, déplacées par le gouvernement tchadien dans le but de les mettre en sécurité contre les attaques répétées du groupe djihadiste, sont menacées de famine. « Non seulement les personnes mais les bétails aussi n’ont pas supporté ce déplacement. La preuve, c’est que beaucoup de cheptel ont commencé à mourir. Certains sont mêmes retournés dans les îles sans leurs propriétaires. Nous avons recommandé au gouvernement de tout faire pour ramener ces populations à leurs milieux d’origine parce que l’important, ce n’est pas de les déplacer mais d’assurer leur sécurité », explique Tchari Imahena, député de la région du lac. Selon lui, les conséquences de ce déplacement sont telles qu’ « aujourd’hui le sac des céréales coûte plus cher au lac qu’à N’Djamena ». « Par le passé, c’est le lac qui alimentait pourtant la capitale en céréales », se plaint-il. VOA
Présidentielle en Centrafrique : un second tour dimanche pour sortir de la violence
Les Centrafricains sont appelés dimanche à choisir, entre les anciens Premiers ministres Anicet Georges Dologuélé et Faustin Archange Touadéra, leur futur président censé leur permettre de sortir de trois ans de terribles violences intercommunautaires. Le premier tour des législatives qui s’était tenu le 30 décembre 2015 en même temps que celui de la présidentielle, et dont les résultats ont été entièrement invalidés en raison de trop nombreuses irrégularités, se déroulera à nouveau dimanche. M. Dologuélé, qui a remporté 23,78% des voix, faisait avant le premier tour figure de favori, surtout après le ralliement en sa faveur du parti KNK de l’ex-chef de l’Etat François Bozizé, renversé en 2013 par la rébellion Séléka. M. Bozizé ne pouvait se présenter en raison de sanctions internationales et d’un mandat d’arrêt à son encontre émis par les autorités de transition. ReliefWeb
Guinée-Bissau : La crise politique persistante pourrait lasser les soutiens du pays
Cette crise implique des partisans du chef de l’Etat José Mario Vaz, élu en mai 2014, et ceux de son ex-Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, également président de sa formation, le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC). M. Vaz avait limogé en août 2015 M. Pereira, son Premier ministre depuis quatorze mois, suscitant de vives critiques du PAIGC (57 députés sur 102 au Parlement). D’après leurs entourages, les deux hommes ne s’entendaient pas depuis plusieurs mois sur la manière de diriger le pays, une ex-colonie portugaise, notamment au sujet de la corruption. Depuis ce limogeage, la lutte entre les deux camps, y compris devant la justice et à l’Assemblée nationale, perturbe le travail du gouvernement et des députés. Dakar Actu
Le Niger, pays stratégique de prévention de l’immigration illégale pour l’UE
Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), qualifiait le naufrage de bateaux de migrants du 12 avril 2015, d’une «hécatombe jamais vue en Méditerranée». Ces tragédies migratoires sont assez anciennes et récurrentes, mais leur médiatisation croissante pousse les décideurs politiques à mettre en place des politiques visant à anticiper ces drames. Intervenant dans son voisinage et sur les côtes de ses États membres, l’Union européenne (UE) est sous le feu des projecteurs, d’autant plus qu’elle est considérée comme le «pays de cocagne» de ces migrants. Ainsi, elle va s’intéresser aux pays de transit pour endiguer ces drames méditerranéens. Situé en Afrique de l’Ouest dans une zone de transition entre l’Afrique du Nord et l’Afrique au Sud du Sahara, le Niger est considéré comme pays clé pour prévenir cette immigration illégale vers l’eldorado européen. Slate
Les réfugiés soudanais au Soudan du Sud
L’une des premières localités du Soudan du Sud où s’arrêtent les personnes fuyant le conflit qui fait rage dans la région soudanaise du Sud-Kordofan est la ville de Yida, à 20 kilomètres de la frontière. Yida abrite plus de 70 000 réfugiés soudanais, qui y ont élu domicilie, y ont monté une activité et se sont intégrés à la communauté locale. Cependant, dans le souhait de désengorger la ville et d’offrir de meilleurs services aux réfugiés, le gouvernement et ses partenaires humanitaires tentent de les persuader de se réinstaller dans un camp officiel à Ajuong Thonk, plus au sud dans l’État d’Unité. Ce camp a été mis sur pied en 2013 pour accueillir les civils qui fuyaient les combats entre le gouvernement soudanais et les rebelles du Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord (SPLM-N) et le Mouvement pour la justice et l’égalité (JEM). IRIN
« Pour 300 000 enfants, la guerre n’est pas un jeu”
Actuellement, on compterait près de 300 000 enfants soldats ou “enfants associés à une force ou à un groupe armé” à travers le monde. Ceux-ci se répartissent dans une vingtaine de pays, tels la République démocratique du Congo, le Tchad, l’Inde, les Philippines, la Colombie ou la Syrie. “Ces enfants, dont certains ont moins de dix ans, sont employés comme combattants, cuisiniers, porteurs, messagers ou encore utilisés à des fins sexuelles”, explique Solveig Vinamont de l’association WAPA international. Le recrutement peut être forcé, via des enlèvements ou des enrôlements sous la contrainte, mais il est aussi parfois “volontaire”. “Certains enfants s’engagent par esprit de vengeance après que leurs familles ont été massacrées, ou tout simplement par nécessité économique”. Cyniquement, les enfants représentent “des avantages” pour les groupes armés qui les utilisent : ils sont “peu coûteux”, “facilement manipulables” ou considérés comme “inoffensifs” par l’adversaire. Beaucoup sont tués au front et pour ceux qui survivent, les conséquences physiques (blessures, sévices sexuels) et psychologiques sont dramatiques. Victimes, il sont aussi souvent devenus bourreaux.
[ Carte ] Quels sont les pays qui contribuent le plus aux opérations de maintien de la paix en Afrique ?
Sous mandat onusien ou pas, au moins 120 États participent actuellement à des missions de maintien de la paix à travers le continent. Les pays africains aussi répondent de plus en plus présents à l’appel. Cartographie. Pour pacifier les territoires en proie aux violences sur le continent, il faut aussi compter sur les États africains, de plus en plus disposés à intervenir. Mais cette « africanisation des opérations de maintien de la paix » – empruntons l’expression à Jocelyn Coulon, le directeur du Réseau de recherche sur les opérations de paix (ROP) – ne ferme pas la porte aux contributions des autres pays du monde. Au contraire. Jeune Afrique