Des djihadistes de Boko Haram tuent 8 soldats au Tchad
Ils sont huit à avoir fait les frais de la folie expansionniste de Boko Haram au Tchad. Ce mercredi, les hommes de la secte islamiste ont encore frappé, tuant les huit soldats au cours d’une de leurs innombrables attaques. L’information émane de l’armée tchadienne elle-même. L’attaque a eu lieu dans la région du lac Thad. Aux dires du colonel Azem, porte-patole de l’armée tchadienne, 11 soldats ont été blessés et 48 fondamentalistes ont été tués. “Les terroristes de Boko Haram ont attaqué très tôt ce matin la position des forces de défense dans la localité de Kaiga Kindji”, a-t-il dit. Non sans ajouter que l’attaque djihadiste a été “vigoureusement” repoussée. C’est après une période de relative accalmie que les hommes de Boko Haram ont repris ces jours-ci leurs attaques au Tchad, pays moins affecté par les raids meurtriers de la secte que le Nigeria voisin. Africa News
Rayons vides et pain rationné: le retour du spectre de la pénurie au Zimbabwe
Restaurants et pharmacies fermés, essence et miches de pain rationnées, étals d’huile et de riz vides: deux mois après l’élection d’Emmerson Mnangagwa à la présidence, le Zimbabwe souffre de nouveau d’une pénurie de biens de consommation courante, qui rappelle la très grave crise du temps de Robert Mugabe. « On dirait qu’on revient à la situation de 2008 », s’alarme Pardon Muringani, client dans un supermarché de la capitale. « On espère vraiment qu’une solution va être trouvée rapidement pour qu’on n’en arrive pas là. » Cette année-là, les rayons des magasins étaient déserts, sur fond d’inflation galopante. Le Zimbabwe avait alors été contraint d’abandonner sa devise, le dollar zimbabwéen, au profit du dollar américain. Mais cette solution a montré ses limites. En 2016, devant la fuite des billets verts, le gouvernement a introduit des « bonds notes », sortes d’obligations, d’une valeur identique au dollar américain. Là encore, l’opération a échoué. TV5
L’Europe affirme que les élections n’ont pas rempli les « critères internationaux » de transparence au Zimbabwe
Les élections législatives et présidentielle organisées fin juillet au Zimbabwe « n’ont pas été à la hauteur des critères internationaux » de transparence et d’impartialité, a estimé mercredi le chef adjoint de la mission des observateurs de l’Union européenne, Mark Stevens, dénonçant plusieurs irrégularités. Les scrutins du 30 juillet, les premiers depuis la chute du président Robert Mugabe en novembre 2017, ont été en grande partie pacifiques, mais « le recours aux ressources de l’Etat, les exemples de coercition et d’intimidation, (…) le parti pris des médias d’Etat, toujours en faveur de la formation au pouvoir, signifient » que tous les candidats n’ont pas été traités « sur un pied d’égalité », a déclaré M. Stevens lors d’une conférence de presse à Harare. La mission de l’UE a aussi dénoncé des irrégularités de procédure après le vote. Les autorités n’ont, par exemple, pas respecté la loi qui les oblige à publier devant les bureaux de vote les résultats. VOA
Elections en RDC: nouvelle concertation, pas de consensus
La « machine à voter » et le fichier électoral, deux écueils à deux mois et demi des élections en République démocratique du Congo, ont nourri mercredi une nouvelle réunion entre la commission électorale et les candidats à la présidentielle, sans le « consensus » avec l’opposition souhaité par les Nations unies. Le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Corneille Nangaa, a rencontré pour la deuxième fois en une semaine les 21 candidats ou leur représentant pour parler de la « machine à voter » et de « la présence des électeurs sans empreintes digitales dans le fichier électoral », selon le communiqué quotidien de la Céni. L’opposition rejette l’utilisation de cette « machine » qui sert à choisir les candidats et à imprimer les bulletins de vote pour les trois scrutins prévus le 23 décembre. L’opposition demande aussi « d’extraire au moins 10 millions d’enrôlés (inscrits) sans empreintes digitales » du fichier électoral. Slate
Le procès de l’opposant Katumbi renvoyé devant la Cour constitutionnelle
Le procès de l’opposant congolais en exil Moïse Katumbi pour recrutement présumé de mercenaires a été suspendu et renvoyé devant la Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo. L’audience de quatre heures a eu lieu devant la Cour suprême de justice « faisant office de Cour de cassation » en l’absence des deux principaux prévenus, l’ex-gouverneur du Katanga Moïse Katumbi et un ressortissant américain du nom de Darryl Lewis. Les juges ont refusé d’entendre leurs avocats en leur absence, a indiqué à l’AFP l’un d’eux, le bâtonnier honoraire Jean-Joseph Mukendi Wa Mulumba. Début août, M. Katumbi, qui vit à l’étranger depuis mai 2016, s’était présenté deux jours d’affilée au poste-frontière de Kasumbalesa en Zambie, où il affirme n’avoir trouvé personne du côté de la douane congolaise. VOA
Ebola en RDC: 118 décès dont trois enfants
L’épidémie de fièvre Ebola a tué 118 personnes dont trois enfants dans l’est de la République démocratique du Congo où les autorités ont annoncé des mesures contre « les agressions » des personnels de santé et le « non-respect des mesures prévention ». Le ministère de la Santé a enregistré dans son dernier bulletin mardi « sept nouveaux cas confirmés, dont six à Beni », parmi lesquels « trois décès communautaires ( hors hôpital). Il s’agit de trois enfants qui ont été en consultation dans le même dispensaire ». Au total l’épidémie a tué 83 personnes parmi les cas confirmés plus 35 parmi les « cas probables », la plupart des personnes étant mortes avant le début des prélèvements et le signalement de l’épidémie le 1er août. TV5
Éthiopie : des militaires veulent l’augmentation de leur solde
Des soldats éthiopiens sont descendus ce mercredi 10 octobre dans la rue pour réclamer la revalorisation de leur solde. Une doléance à laquelle le Premier ministre Abiy Ahmed entend « répondre sous peu ». Ce sont des soldats déployés à Burayu pour contenir la vague de violences interethniques qui ont lieu ces derniers temps dans cette banlieue d’Addis-Abeba, la capitale. Selon ETV, la chaîne de télévision de service public, la centaine de soldats arrivés ce matin à la primature, ont demandé des « augmentations de salaire et une restructuration des opérations militaires ». Des doléances apparemment prises en compte par le Premier ministre Abiy Ahmed qui les a reçus. D’après Fitsum Arega, son directeur de cabinet, le Premier ministre « a écouté leurs désidérata et a promis de régler le problème sous peu ». Toutefois, Abiy Ahmed leur a reporoché la mauvaise procédure » utilisée pour faire valoir ces « revendications tout à fait légitimes ». Africa News
La Sierra Leone annule un projet financé par la Chine
L’accord de prêt pour le financement de cette infrastructure avait été signé par l’ancien président Ernest Bai Koroma, avant son départ du pouvoir. Le nouveau gouvernement met en doute la viabilité économique de ce projet et la capacité du pays à rembourser cet emprunt. » Le président Julius Maada Bio ne voit pas l’intérêt de cet aéroport et envisage de construire un pont reliant la capitale à l’aéroport de Lungi – le seul aéroport international du pays », a déclaré à la BBC le ministre de l’aviation Kabineh Kallon. Ce projet qui devait s’achever en 2022, comprend une nouvelle ville et une zone d’activité économique. Il a fait l’objet de nombreuses critiques de l’opposition et d’une frange de la population dénonçant son inanité. BBC
Côte d’Ivoire: dernière ligne droite avant les élections locales
En Côte d’Ivoire, on rentre dans la dernière ligne droite de la campagne pour les municipales et les régionales. Le 13 octobre, 6,5 millions d’électeurs vont se déterminer pour élire leur maire et leurs conseillers régionaux. Des scrutins à enjeux locaux, mais aussi nationaux, tant ils préfigurent ce que pourrait être l’élection présidentielle de 2020 dans ses équilibres politiques. Le RHDP et le PDCI, hier alliés, s’entredéchirent aujourd’hui, ces derniers ne voulant pas faire partie de l’alliance que souhaite Alassane Ouattara. Reportage à Divo dans le centre ouest du pays où pour la course à la mairie, il y a quatre candidats : un RHDP, un PDCI et deux indépendants. RFI
Mali: poursuite de la grève illimitée des magistrats
Au Mali, la magistrature ne reprendra pas le chemin des tribunaux, pas avant que leurs revendications ne soient entendues par les autorités. Le bras de fer entre gouvernement et magistrats dure pourtant depuis 11 semaines. Les juges réclament une sécurisation des tribunaux et une augmentation de salaire. Décidée en assemblée générale ce mercredi, la grève illimitée se poursuit. Malgré le récent décret du gouvernement imposant la réquisition des magistrats. Dans une salle annexe de la cour d’appel de Bamako, les magistrats présents et grévistes fustigent le gouvernement. « Le décret de réquisition des juges est illégal et inapplicable. Il ne brisera pas notre grève », lance un syndicaliste. RFI
Kamto dénonce de « faux » observateurs électoraux au Cameroun
Le camp du candidat à l’élection présidentielle camerounaise Maurice Kamto a demandé une enquête sur les « faux » observateurs électoraux présentés par les médias d’Etat comme missionnés par Transparency International, ce que l’ONG a démenti. « Une enquête publique doit être ouverte le plus rapidement possible pour savoir qui sont ces faux mandataires de Transparency International, qui sont ceux qui les ont amenés », a déclaré à la presse à Yaoundé Olivier Bibou Nissack, porte-parole de Maurice Kamto. Lundi soir, la télévision d’Etat CRTV a diffusé une présumée conférence de presse de présumés observateurs électoraux présentés comme employés de l’ONG Transparency International qui se félicitaient de la bonne tenue du scrutin. VOA
Sahel: La force Barkhane les yeux rivés sur le Burkina
Victime d’attaques croissantes sur son sol ces derniers mois, le Burkina Faso n’hésite plus à solliciter la force française Barkhane, qui a prêté main-forte à ce pays du Sahel à trois reprises en quelques jours et se veut « disponible » pour l’aider à enrayer la menace jihadiste. En deux semaines, plus de vingt membres des forces de sécurité ont été tués dans le nord et l’est du Burkina. « Avec le Burkina, nous restons disponibles car le rôle de Barkhane, c’est aussi d’appuyer les forces nationales (de la bande sahélo-saharienne) partout où c’est nécessaire et si elles le demandent, comme on le fait au Niger ou au Mali » voisins, avait souligné en début de semaine la ministre française des Armées, Florence Parly, en visite au Tchad. Slate
Madagascar : plus que tout, éviter une crise politique
Peu de chances que le futur dirigeant de Madagascar soit un inconnu. La campagne présidentielle, officiellement lancée 7 octobre dernier, a en effet levé le voile sur les candidats à la fonction suprême. Et parmi les 36 candidats, on compte pas moins de quatre anciens chefs d’État et trois ex-Premiers ministres. Andry Rajoelina (2009-2014), Marc Ravalomanana (2002-2009), Didier Ratsiraka (1975-1993), et Hery Rajaonarimampianina, président depuis 2013, sont donc lancés dans la course, et ont délivré leurs programmes respectifs dans des meetings. Le président sortant, 59 ans, a réuni ses militants à Itaosy, dans la province d’Antananarivo. Andry Rajoelina, 44 ans, s’est, lui, exprimé devant ses supporteurs aux couleurs de son parti, l’orange, à Antsiranana dans le nord de la Grande Île. Quant à Marc Ravalomanana, 68 ans, il a lancé sa campagne sur la place du 13-Mai, au cœur de la capitale. Le Point
Maroc : la Marine royale tire sur une embarcation de migrants
La Marine royale a ouvert le feu dans la nuit du 9 octobre sur une embarcation transportant des migrants marocains lors d’une opération d’interception au large de Larache (ouest). L’un des passagers a été blessé par balle. En dépit des tirs de semonce d’usage de la Marine royale marocaine, « l’embarcation à moteur qui transportait 58 migrants dissimulés sous une bâche a effectué une manœuvre hostile, ce qui a poussé le bateau garde-côtes à tirer sur ordre de son commandant », selon une source militaire à Rabat, citée par l’AFP sous le couvert de l’anonymat. Un des migrants a été blessé à l’épaule lors de cette opération d’interception menée dans la nuit du mardi 9 octobre au large de Larache, sur la côte Atlantique, au sud du détroit de Gibraltar. Il a été transféré à l’hôpital de Tanger, selon la même source. Jeune Afrique
La Tunisie adopte une loi contre les discriminations raciales, « la première dans le monde arabe »
Les députés tunisiens ont adopté mardi soir le projet de loi criminalisant la discrimination raciale. Une première dans ce pays où les actes racistes contre la minorité noire et les étrangers subsahariens sont encore nombreux. « À 13 heures, je sortais de chez moi pour jeter la poubelle quand j’ai croisé un groupe de jeunes Tunisiens. Ils m’ont alors lancé des pierres. Je n’ai rien dit, préférant rester calme. Un Tunisien, qui passait, a vu la scène. Je l’ai interpellé : ‘Comment pouvez-vous les laisser me traiter de la sorte alors que je suis enceinte ?’ Mais il n’a pas réagi. » Ce témoignage d’une Ivoirienne, relaté fin août 2018 par les Observateurs de France 24, est symptomatique des profonds problèmes de racisme qui touchent les résidents subsahariens de Tunisie ou les Tunisiens noirs. Mardi 9 octobre, les députés tunisiens ont légiféré, pour la première fois, pour condamner ces pratiques. Après plusieurs heures de séance plénière, le projet de loi criminalisant la discrimination raciale a été adopté. France 24