Revue de Presse du 11 mai 2016

Mozambique: treize corps retrouvés dans le centre du pays
La police mozambicaine a annoncé mardi la découverte de 13 cadavres dans le centre du Mozambique, théâtre d’affrontements entre l’armée et l’ex-guérilla de la Renamo, où les médias locaux avaient aussi rapporté l’existence d’un charnier d’une centaine de corps. « En raison de l’état avancé de décomposition, il n’a pas été possible de voir d’éventuelles blessures par balles. Il ne reste plus que des squelettes », a déclaré Armando Mude, porte-parole de la police mozambicaine dans le centre du pays, précisant que la mort remontait à plus de 45 jours. « Les treize corps ont été enterrés samedi à proximité de l’endroit où ils ont été trouvés », a ajouté M. Mude. TV5

A Abidjan, nouveau procès pour Simone Gbagbo, très affaiblie
Selon son avocat, elle n’aurait pas reçu la visite d’une équipe médicale depuis onze mois. Mais l’ancienne première dame a tenu à être présente à la cérémonie solennelle d’ouverture des assises du tribunal d’Abidjan. Un an après sa condamnation à vingt ans de réclusion en mars 2015 pour son rôle dans la crise postélectorale de 2010-2011, Simone Gbagbo, l’épouse de l’ancien chef de l’Etat ivoirien, est retournée, lundi 9 mai, devant la cour d’assises d’Abidjan. Cette fois, elle doit répondre de « crimes contre l’humanité ». Le Monde

Tchad: vers la nomination d’un Premier ministre?
Au Tchad, après la validation de la victoire du président Idriss Déby lors de la dernière présidentielle par le Conseil constitutionnel, certaines informations font savoir que des consultations avec l’opposition seraient en cours pour la nomination d’un Premier ministre. Le chef de file de l’opposition, Saleh Kebzabo dit qu‘il n’est pas concerné. Certains analystes de la vie politique au Tchad pensent qu’un gouvernement inclusif serait l’une des voies pour dénouer la crise au Tchad. Fiacre Ndayiragije fait le point. Deutsche Welle

RDC: massacre d’enfants et de femmes enceintes dans le Nord-Kivu
Les corps sans vie sont alignés sur le sol, dans une salle sombre de l’hôpital d’Eringeti. Dans cette petite ville du Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo, 17 personnes ont été tués le 3 mai, à la machette et à la hache. Les corps figés de dix femmes, cinq hommes et cinq enfants, dont un bébé de six mois, reposent dans leur dernière posture. On distingue sous les tissus le ventre arrondi de quatre femmes enceintes. Un homme gît le crâne ouvert. Devant cette scène macabre, les mères apeurées hurlent de désespoir et de chagrin. L’air est saturé tandis que les villageois se pressent pour assister leurs voisins. L’attaque a eu lieu vers 16h30, alors que les familles étaient en train de prendre le repas du soir dans leur maison. L’Express

RDC – Éric Dupond-Moretti : « La justice veut qu’on arrête de harceler Moïse Katumbi »
L’avocat français Éric Dupond-Moretti a annoncé mardi à Jeune Afrique son arrivée dans l’équipe de défense de l’opposant congolais Moïse Katumbi. Il revient sur les raisons qui l’ont motivé à prendre cette décision. Interview. À la veille de la deuxième audition de Moïse Katumbi, prévue le 11 mai à l’office du procureur général près la cour d’Appel de l’ex-Katanga, dans le sud de la RD Congo, Me Éric Dupond-Moretti, surnommé l’« Ogre du Nord » ou « Acquittator » (pour ses multiples succès à la barre), a rejoint l’équipe de défense de l’opposant, fraîchement déclaré candidat à la présidentielle.  Jeune Afrique

Sécurité : les grandes manœuvres ivoiriennes
Après l’attentat de Grand-Bassam, le pays a renforcé ses mesures antiterroristes et, surtout, se rapproche de ses voisins. Au lendemain de l’attentat du 13 mars contre la station balnéaire de Grand-Bassam, près d’Abid-jan, les autorités ont pris conscience de la vulnérabilité du dispositif sécuritaire mis en place quelques mois auparavant. Après que plusieurs attentats eurent été déjoués, la vigilance avait baissé d’un cran depuis le mois de février. Hamed Bakayoko, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, a humblement reconnu ces failles. Jeune Afrique

Burundi : un bar attaqué dans le Sud-Ouest, trois personnes tuées
Trois personnes ont été tuées et deux blessées par un groupe armé non identifié dans la nuit de lundi à mardi dans la commune de Burambi, dans le sud-ouest du Burundi. La commune de Burambi, dans la province de Rumonge (80 km au sud de la capitale), est l’une des zones où sévissent les nouvelles rébellions nées de la contestation du troisième mandat du président Pierre Nkurunziza. « Hier (lundi 9 mai) soir entre 21h00 et 22h00 locales (19h00 et 20h00 GMT), un groupe de cinq personnes en uniforme de police a attaqué un bar de la colline de Gishiha. Ils ont tiré sur les gens et tué trois personnes, et blessé deux autres dont le fils de l’une des victimes », a annoncé un témoin, sous couvert d’anonymat. Jeune Afrique

Présidentielle aux Comores : vote final sous surveillance à Anjouan
Après avoir menacé de déraper au lendemain du second tour organisé le 10 avril, l’élection présidentielle comorienne semble avoir retrouvé les chemins de la légalité constitutionnelle. Le scrutin partiel organisé ce mercredi 11 mai à Anjouan clôture un processus électoral aussi long que tendu dans l’archipel qui, depuis un mois, attend de connaître le nom de son futur président. Treize des 23 bureaux de vote mis à sac le 10 avril dernier à Anjouan sont rouverts pour cette élection partielle qui concerne un peu plus de 6 200 électeurs, répartis dans six communes de l’île. Les premiers résultats pourraient être connus dès jeudi, les urnes devant être expédiées sous scellés à Moroni dès la fin des votes pour y être dépouillées. Jeune Afrique

Guinée: décès d’un militant de l’opposition en détention provisoire
Un des vingt militants de l’opposition en Guinée arrêtés et inculpés en février dans le cadre d’une enquête sur la mort par balle d’un journaliste est décédé mardi en détention. Mamadou Saïdou Bah, qui était un des volontaires assurant le maintien de l’ordre au sein de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) lors de manifestations, est décédé après avoir été évacué à l’hôpital avec trois codétenus, selon les avocats. « Mon frère Saïdou est mort », a dit un de ses demi-frères, Alfa Abdoulaye Bah, précisant qu’il laissait trois veuves et douze enfants. « Je ne l’ai pas vu depuis février, je ne sais pas ce qui lui est arrivé », a affirmé un autre de ses demi-frères, Ousmane Bah. TV5

Algérie : Rachid Nekkaz, l’empêcheur de tourner en rond pour les proches de Bouteflika
Rachid Nekkaz est tout sourire ce mercredi de fin avril. À peine arrive-t-il dans un café de l’aéroport d’Alger, d’où il doit s’envoler vers l’Espagne, qu’un jeune homme se dirige vers lui pour un selfie. Sur la table, le quotidien El Watan évoque le coup de force réalisé la veille par celui qui est désormais un homme politique algérien, après qu’il a renoncé à sa nationalité française pour tenter de participer à la présidentielle algérienne de 2014. Il s’était aussi présenté en France, sans plus de succès, en 2006. Le Monde

Nigeria: Dangote offre $10 millions
Aliko Dangoté a fait cette annonce lors d’une visite de camps de déplacés à Borno en compagnie du gouverneur de cet Etat du nord-est nigérian. L’homme d’affaires a promis son appui à hauteur de 10 millions de dollars, environ 5 milliards de FCFA à ces victimes du groupe armé qui sévit dans cette partie du pays depuis 2009. M. Dangote a précisé que sa priorité était d’aider à la réduction de la malnutrition et la faim dans les camps. Il a également promis de créer des opportunités de formation et d’emploi pour les déplacés. « Ce n’est pas la première fois que je viens ici et ce ne sera pas la dernière », a-t-il dit. BBC

Le Zimbabwe manque de liquidités
Au Zimbabwe, pour faire face au manque de liquidités, la banque centrale va importer environ 15 millions de dollars americains. La semaine dernière, les retraits d’argent aux guichets des banques et aux distributeurs ont été limités a 1000 dollars par jour et par personne. Depuis, la banque centrale a également décidé d’introduire sur le marché dans les deux prochains mois des billets d’obligation dont la valeur est alignée sur le cours du dollar. L’opposition a considéré que cette mesure pourra signifier la réintroduction du dollar zimbabwéen et le retour de l’hyperinflation. Le gouverneur de la banque centrale juge cette rumeur fausse et a défendu ses choix pour pallier la pénurie d’argent liquide dans le pays. BBC

Cameroun: «Paul Biya est un sage», selon Muhammadu Buhari
Abuja, 4 mai 2016. L’après-midi est à peine engagée lorsque l’aéronef transportant Paul Biya, son épouse Chantal et leur suite quitte le tarmac de l’aéroport international Dr Nnamdi Azikiwe situé dans la capitale politique du Nigeria. C’est la fin d’une riche et émouvante visite d’amitié et de travail de deux jours du chef de l’État camerounais chez le grand voisin. Son homologue, Muhammadu Buhari, mettra de longues minutes à regarder l’appareil disparaître au firmament. Et, lorsqu’il se retire de nouveau au salon d’honneur pour passer quelques dernières consignes à des collaborateurs, le président nigérian prendra à part une poignée de proches pour leur confier son sentiment à chaud. Et c’est un de ces officiel qui à son tour relatera l’aparté à d’autres dignitaires. «Cet homme me fascine, débute ainsi Muhammadu Buhari parlant de Paul Biya. A chaque occasion qu’il nous a été donné d’échanger, j’ai trouvé en lui un grand homme d’État et un sage.»  allAfrica

Sida: « 90% » des enfants infectés dans le monde vivent en Afrique
L’Afrique abrite la quasi-totalité des enfants malades du sida dans le monde, a déploré mardi à Abidjan le directeur exécutif de l’Onusida, Michel Sidibé, plaidant pour un accès universel aux traitements antirétroviraux pour les enfants. « C’est une question de justice sociale (…), c’est une question d’inégalité profonde parce que 90% des enfants qui vivent avec le sida sont malheureusement en Afrique », a affirmé M. Sidibé à l’ouverture d’une réunion sur le sida pédiatrique, qui a rassemblé une dizaine de ministres de la Santé du continent et des experts internationaux. « 50% de ces enfants qui naissent avec le sida meurent avant leur cinquième anniversaire » parce qu’ils n’ont « pas la chance d’avoir accès aux services qui sont mis à la disposition des autres enfants dans le reste du monde », a dénoncé le directeur exécutif de l’Onusida. TV5