Les résultats de la présidentielle congolaise contestés
La Commission électorale a annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi la victoire de Félix Tshisekedi à la présidentielle en RD Congo. Mais l’Église catholique affirme que les résultats ne correspondent pas à ses observations. Retrouvez notre live. Les résultats provisoires de l’élection proclamant Félix Tshisekedi vainqueur de la présidentielle « ne correspondent pas » aux données collectées par les observateurs de l’Église catholique en République démocratique du Congo, a déclaré jeudi 10 janvier, la conférence épiscopale. La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a déclaré dans la nuit de mercredi à jeudi que l’opposant Felix Tshisekedi avait été élu à la présidence avec 38,57 % des suffrages, un résultat aussitôt contesté par un autre candidat de l’opposition, Martin Fayulu. Des scènes de liesse ont accueilli la proclamation de la victoire de Félix Tshisekedi à la présidentielle en République démocratique du Congo mais aussi des violences qui ont éclaté dans le camp de Martin Fayulu. France 24
RDC: calme relatif et désenchantement à Beni après l’élection de Tshisekedi
La situation est restée relativement calme dans la ville et le territoire de Beni ainsi qu’à Butembo, les régions et cités où les élections locales et législatives ont été reportées au mois de mars 2019, officiellement en raison de l’insécurité et de la présence du virus Ebola. La situation est restée – pour le moment – relativement calme dans la ville et le territoire de Beni, ainsi qu’à Butembo. Cette situation semble cependant provisoire. Melchi Mayani, un supporter de Martin Fayulu, s’est dit choqué par les résultats publiés par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), il n’attend que le mot d’ordre du leader de Lamuka, la coalition qui soutient le candidat Fayulu pour descendre dans la rue : « Comment se fait-il qu’un président élu peut rendre hommage à un président sortant qui n’était même pas de son camp, un président qui avait même son dauphin. » RFI
Election de Tshisekedi: à Bruxelles, la surprise de la diaspora congolaise
La victoire de Félix Tshisekedi à la présidentielle en République démocratique du Congo (RDC) a surpris aussi en Belgique, dans la diaspora congolaise. Cette communauté, forte d’environ 90 000 personnes, Belges d’origine congolaise inclus, a abondamment commenté les résultats de cette élection tant attendue, à laquelle elle n’a pas pu participer. « Quand on a appris que Félix Tshisekedi partait à des négociations avant l’annonce des résultats, on savait déjà que c’était fichu »… Jean Bofane, écrivain congolais, ne prend pas de gants pour commenter le résultat surprise de la présidentielle. Il reprend le thème de son premier roman, Mathématiques congolaises, pour marquer sa très relative surprise. RFI
Présidentielle congolaise. Comment Joseph Kabila “quitte le pouvoir sans le perdre”
Jeudi 10 janvier, un opposant, Félix Tshisekedi, a été proclamé vainqueur de la présidentielle en république démocratique du Congo (RDC). Mais le reste de l’opposition dénonce une fraude manifeste. Des journaux congolais soupçonnent un arrangement organisé en faveur du camp du chef d’État sortant, rapporte la Revue de presse Afrique de RFI. Selon les résultats provisoires annoncés dans la nuit de mercredi à jeudi par la Commission électorale congolaise (Ceni), le successeur de Joseph Kabila [empêché par la Constitution de se représenter pour un troisième mandat] est donc Félix Tshisekedi. Le leader de l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social) recueille 38,57 % des suffrages, devant l’autre opposant, Martin Fayulu (35,2 %), et le candidat de la majorité présidentielle, Emmanuel Ramazani Shadary (23,8 %). RFI
Interview de Félix Thisékédi à la VOA Afrique
Félix Thisékédi, leader de l’UDPS, a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle en République Démocratique du Congo. Peu avant ce scrutin historique du 30 décembre, durant son passage, à Washington il a accordé à Idriss Fall, rédacteur en chef à VOA Afrique, cette interview exclusive. VOA
Soudan: 22 morts dans la contestation selon un bilan officiel, appel à de nouveaux rassemblements
Un total de 22 personnes sont mortes dans les manifestations antigouvernementales qui secouent le Soudan depuis trois semaines, ont annoncé jeudi les autorités, les organisateurs de la contestation appellant à de nouveaux rassemblements vendredi. En plein marasme économique, le Soudan est en proie depuis le 19 décembre à des manifestations provoquées par la décision du gouvernement de tripler le prix du pain. Les protestations se sont rapidement transformées en un mouvement contre le président Omar el-Béchir, qui tient le pays d’une main de fer depuis un coup d’Etat en 1989. Jeudi, la police a annoncé que trois manifestants étaient morts à la suite d’un rassemblement de protestation qu’elle a qualifié d' »illégal » dans la ville d’Omdourman, voisine de Khartoum. TV5
Le retour des touristes en Tunisie
2018 : année faste pour le tourisme en Tunisie. La crise touristique consécutive aux attentats de 2015 est bel et bien dépassée. En 2018, le pays a reçu 8,3 millions de visiteurs. Les Européens sont revenus en masse et les Algériens sont devenus des habitués. Les eaux turquoise des golfes d’Hammamet, Gabès et Tunis font à nouveau rêver les vacanciers du monde entier. Huit millions trois cent mille touristes ont visité la Tunisie en 2018, dont 780 000 français et 600 000 russes. Mehdi Allani est le vice-président de la fédération des hôteliers tunisiens : « Tous les professionnels s’accordent à dire que l’année 2018 est devenue la nouvelle année référence sur laquelle on peut maintenant se baser. C’est une année plutôt « normale », je dirai. Nous nous rapprochons de nos chiffres d’avant la crise. Donc de 2014. » RFI
Bilan de l’opération contre la katiba Serma au Mali
Après plusieurs jours d’opération dans la région de Boni, au Mali, l’état-major des armées à Paris a précisé ce jeudi comment s’est déroulée l’opération qui a visé la katiba « Serma ». Une manoeuvre militaire en deux temps, entre le 4 et le 9 janvier, ayant permis de capturer ou tuer une vingtaine de jihadistes. Vendredi dernier, Barkhane effectue une mission de reconnaissance dans la région de Serma. La forêt est connue pour abriter des groupes jihadistes. La mission se déroule en coordination avec les Forces armées maliennes (FAMA) et implique des commandos de montagne et les commandos parachutistes français (GCM/GCP). RFI
Libye: le chef de l’ONU dénonce des détentions arbitraires récurrentes
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres réclame au gouvernement libyen de prendre des mesures pour protéger les détenus en Libye contre la torture et pour leur accorder une procédure judiciaire régulière, dans un rapport publié jeudi. « Je reste profondément préoccupé par les violations généralisées des droits de l’homme et les abus commis à l’encontre des détenus et la détention arbitraire prolongée de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants sans procédure régulière », souligne M. Guterres dans ce document portant sur les six derniers mois. « Le gouvernement doit mettre en place des mesures permettant à toutes les personnes détenues d’être protégées contre la torture et d’autres mauvais traitements et de jouir d’un droit à une procédure régulière », ajoute-t-il. « Toutes les prisons doivent être sous le contrôle effectif du gouvernement et ne dépendre d’aucune influence ou interférence venant de groupes armés », précise le secrétaire général. VOA
Afrique du Sud: l’ANC de Ramaphosa lance sa campagne législative
Le Congrès national africain (ANC) au pouvoir en Afrique du Sud lance samedi sa campagne pour les élections générales du mois de mai, un scrutin aux allures de test pour un parti en perte de vitesse et divisé sur fond de marasme économique. Aux commandes du pays depuis la fin officielle de l’apartheid il y a vingt-cinq ans, le mouvement de l’icône Nelson Mandela sort affaibli des neuf ans du règne toxique de Jacob Zuma, marqués par une litanie de scandales de corruption. Lors des élections locales en 2016, l’ANC a pris une claque en perdant le contrôle de plusieurs municipalités emblématiques comme Johannesburg et Pretoria. L’arrivée il y a un an de Cyril Ramaphosa à la tête du parti et du pays semble toutefois avoir enrayé sa chute. Slate
Bénin : Patrice Talon fixe les législatives au 28 avril 2019
Suite au dernier Conseil des ministres, les élections législatives béninoises ont été fixées au 28 avril 2019. Ce scrutin tant attendu se déroulera selon un nouveau code électoral qui suscite la polémique. Ce sera donc le 28 avril prochain. Adoptée par décret le 9 janvier durant le Conseil des ministres présidé par le chef de l’État Patrice Talon, la date des élections législatives au Bénin était très attendue. L’opposition et la société civile avaient notamment formulées de nombreuses critiques et fait pression sur l’exécutif pour fixer une date au plus vite. Le mandat des députés de la 7ème législature doit en effet prendre fin en mars 2019. Jeune Afrique
Présidentielle au Sénégal : du trop-plein de candidats à la pénurie ?
Face au président sortant, Macky Sall, rares seront les challengers encore en lice lors du premier tour de la présidentielle, le 24 février. Une retombée de la loi sur les parrainages citoyens qui provoque la colère de l’opposition. La récente loi a en effet provoqué une hécatombe parmi les 27 hommes et femmes qui avaient déposé leur dossier de candidature à l’élection présidentielle du 24 février. Seuls sept d’entre eux (dont Macky Sall) ont pour l’instant gagné le droit de revenir en deuxième semaine – verdict final et ultimes recours autour du 20 janvier. Pour les autres, comme l’avocate Aïssata Tall Sall, la campagne s’achève prématurément et dans l’incompréhension. « Certains parrainages refusés émanaient de membres de sa famille, d’élus de son conseil municipal, bref, de gens qui avaient voté en 2017 lors des législatives », glisse, incrédule, un proche de la maire de Podor, recalée par le Conseil constitutionnel, résumant le malaise qui s’est emparé de la classe politique au lendemain du Nouvel An. Jeune Afrique
Procès des leaders séparatistes au Cameroun: les accusés récusent leur nationalité camerounaise
Dix séparatistes anglophones jugés à Yaoundé pour terrorisme et sécession, dont le leader Julius Ayuk Tabe, ont récusé leur nationalité camerounaise et exigé leur renvoi au Nigeria où ils avaient été arrêtés début 2018, a constaté un journaliste de l’AFP dans la nuit de jeudi à vendredi. Leur procès devant un tribunal militaire de Yaoundé a été suspendu et renvoyé au 7 février. Arrêtés au Nigeria en janvier 2018 puis transférés au Cameroun, les 10 leaders séparatistes ont demandé à être renvoyés au Nigeria pour que le litige sur leur nationalité soit tranché, ont plaidé leurs avocats. Alors que les juges lui demandaient s’il disposait d’une pièce d’identité de l’Ambazonie – Etat anglophone virtuel dont se réclament les indépendantistes – M. Ayuk Tabe n’a présenté aucun document à la barre. TV5
Algérie : le jour où l’armée a poussé le président Chadli Bendjedid à quitter le pouvoir
Le 11 janvier 1992, le président Chadli Bendjedid décide de quitter le pouvoir en le remettant aux militaires qui le lui avaient offert en février 1979. Cette démission fait suite à une grave crise politique née de la victoire des islamistes du FIS aux élections législatives de décembre 1991. Départ volontaire ou démission forcée ? Enquête sur un épisode qui a fait basculer le destin de l’Algérie. Costume sombre, assis les jambes croisées sur un canapé beige, Chadli Bendjedid tend une chemise cartonnée au président du Conseil constitutionnel qui, les mains tremblantes, peine à cacher son malaise. À l’intérieur de la chemise, sa lettre de démission. La caméra zoome sur le paraphe présidentiel, comme pour lever toute équivoque. Chadli marmonne quelques mots, se lève et salue les membres du Conseil. « Vous avez beaucoup de travail, glisse-t-il. Je vous libère. Au revoir. » Il tourne les talons et quitte la pièce. Jeune Afrique
Derrière le retrait de la CAN-2019 au Cameroun, un scandale financier ?
Le Cameroun s’est vu retirer l’organisation de la CAN-2019, qui se déroulera finalement dès juin en Égypte. La faute à des retards considérables dans les chantiers des stades et d’infrastructures. La situation a créé une polémique dans le pays, notamment autour du coût élevé de ces chantiers, évalué par certains lanceurs d’alerte à près de 1,8 milliard d’euros. Et s’ajoutent à cette somme faramineuse des allégations de surfacturations, de pots-de-vin et de corruption. France 24
Une photo de classe suscite une polémique raciale en Afrique du Sud
L’image publiée dans les médias locaux et les réseaux sociaux montre une quinzaine de jeunes enfants blancs en uniforme installés à une table. Et dans le fond de la classe, quatre autres élèves, tous noirs, sont assis à un autre bureau. La photo a été prise mercredi dans une école publique de Schweizer-Reneke, dans la province rurale du Nord-Ouest, à l’occasion de la rentrée scolaire. « Il semble qu’il y a beaucoup de cas de racisme ici », a déclaré le responsable provincial de l’Education, Sello Lehari, qui s’est rendu sur place jeudi et a demandé une enquête. L’institutrice a été suspendue, mais la direction de l’école affirme qu' »il n’y avait aucune intention de sa part de séparer les enfants en fonction de leur race ». BBC