Revue de Presse du 11 janvier 2017

Présidentielle en Gambie : la Cour suprême ne statuera pas sur le recours de Yahya Jammeh avant plusieurs mois
Faute de juges disponibles, la Cour suprême gambienne a annoncé mardi ne pas pouvoir statuer avant plusieurs mois sur le recours du président Yahya Jammeh contre sa défaite électorale face à l’opposant Adama Barrow. « Nous ne pourrons statuer que lorsque la Cour sera au complet », avec l’arrivée de juges attendus du Nigeria et de Sierra Leone, a précisé Emmanuel Fagbenle, président de la Cour suprême dont l’audience était prévue aujourd’hui. Car manquant de magistrats nationaux suffisamment qualifiés et expérimentés, la Gambie est obligée de solliciter des juges étrangers. Jeune Afrique

Jammeh annonce une loi d’amnistie et nomme un médiateur
Dans une adresse à la nation diffusée sur la télévision d’Etat, M. Jammeh a assuré que la crise va être résolue de manière pacifique. Il a annoncé qu’il va demander au ministre de la justice et au parlement de voter une loi d’amnistie pour éviter toute chasse aux sorcières. Il a invité les Gambiens au pardon notamment la classe politique gambienne. Au moment où son discours était en train d’être diffusé, un bandeau de la GRTS annonce la prestation de serment d’Adama Barrow pour le 19 janvier 2017. Le recours introduit par son parti sera examiné au plus tôt en mai en raison de l’indisponibilité des juges de la Cour Suprême. BBC

Amadou Gon Coulibaly nommé Premier Ministre
Il était jusqu’ici secrétaire général de la présidence. Il remplace Daniel Kablan Duncan , promu vice -président ce mardi matin. Un poste nouvellement créé par la Constitution promulguée en novembre. Lundi, M. Daniel Kablan Duncan a démissionné de son poste de Premier ministre qu’il occupe depuis octobre 2012. Par ailleurs, l’Assemblée nationale issue des élections législatives de décembre 2016 a élu Guillaume Soro comme président. BBC

RDC : Le Rassemblement propose Félix Tshisekedi comme Premier ministre
Le Rassemblement des forces acquises au changement, plate-forme réunie autour de l’opposant historique Etienne Tshisekedi, a déposé mardi auprès de la Cenco (Conférence épiscopale nationale des évêques du Congo) sa proposition sur la mise en application de l’accord du 31 décembre. Félix Tshisekedi, fils du leader de la principale coalition d’opposition, est proposé pour être le Premier ministre, selon le document du Rassemblement. « Nous venons de proposer l’honorable Félix Tshisekedi Tshilombo… La tendance générale et essentielle s’est dégagée autour de lui au sein du Rassemblement « , a déclaré Lisanga Bonganga un des sages de la coalition. Félix Tshisekedi se retrouvera donc en train de gérer la transition et son père en sera le contrôleur, si la proposition passe au niveau des concertations que les prélats médiateurs mènent présentement. VOA

Nigeria: l’ex-président Jonathan visé par une enquête iltalienne
Des procureurs italiens enquêtent sur un scandale impliquant l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan et sa ministre du pétrole, soupçonnés d’avoir reçu des pots-de-vin pour conclure un contrat de 1,3 milliard de dollars avec les géants pétroliers ENI et Shell. Selon des documents judiciaires consultés par l’AFP, le parquet de Milan mène actuellement une enquête préliminaire visant 11 personnes, y compris les dirigeants des deux majors pétrolières et les entreprises elles-mêmes. M. Jonathan a réagi mardi, affirmant qu’il n’avait pas été « accusé, mis en examen ni jugé pour avoir perçu de l’argent de manière corrompue » dans le cadre de cette affaire. Goodluck Jonathan, qui a quitté ses fonctions en mai 2015, et Diezani Alison-Madueke, son ancienne ministre du pétrole qui fut la première femme à présider l’OPEP, ne figurent pas sur la liste des 11. TV5

Cameroun: une radio fermée
Le préfet de Bamenda, accompagné des forces de sécurité, a ordonné la fermeture de la radio. Il reproche à la radio Hot Cocoa d’exciter la population à travers ses émissions interactives sur la situation qui prévaut dans cette partie du Cameroun. L’Etat camerounais peine à trouver une solution aux agitations qui secouent les régions anglophones du pays. Depuis le 21 novembre, les cours sont suspendus dans les universités, collèges et écoles dans plusieurs villes des deux régions anglophones de l’Ouest du pays, proches du Nigéria. BBC

Ouganda : Museveni nomme son fils haut conseiller
Le président ougandais Yoweri Museveni a nommé son fils, le général Muhoozi Kainerugaba, à un poste de haut conseiller pour les opérations spéciales. Muhoozi Kainerugaba a été le chef des forces spéciales de l’armée, et a rapidement grimpé les rangs. Il était également responsable de la sécurité de son père. Le président a, dans le passé, déjà été critiqué pour avoir nommé des membres de sa famille à des postes clés. Son frère, Salim Saleh, est également conseiller présidentiel et son épouse, Janet Museveni, est ministre de l’Education. Yoweri Museveni est âgé de 72 ans, il est au pouvoir depuis 1986. BBC

Sénégal: vers l’extradition de Toumba Diakité
La chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar « a émis un favorable pour l’extradition » de M. Diakité, a déclaré Me Baba Diop, son avocat. « Nous attendons maintenant le décret d’extradition du président de la République pour l’attaquer en excès de pouvoir devant la Cour suprême », a ajouté Me Diop. Au Sénégal, le dernier mot revient au chef de l’Etat dans une procédure d’extradition. Selon l’avocat, la chambre a par ailleurs rejeté sa requête en annulation de la procédure initiée contre M. Diakité. Me Diop avait le 29 décembre déclaré que son client ne souhaitait pas extradé dans son pays « pour des raisons de sécurité ». BBC

Mali : un contre-sommet pour les sans-papiers avant le sommet Afrique-France
A quelques jours de l’ouverture du 27ème sommet Afrique-France au Mali, le contre-sommet pour la cause des  »sans papiers » a commencé à Bamako. L’objectif de la trentaine de participants venus d’Europe et d’autres pays d’Afrique est de plaider pour  » la libre circulation et la libre installation pour tous partout ». Les participants ont passé la première journée du contre-sommet dans une salle de la maison des jeunes de Bamako. Un ressortissant de la Guinée Conakry, sans-papier expulsé de la Belgique le 24 novembre dernier, affirme qu’il n’avait pas droit à l’hébergement. « Même l’accès aux soins est un problème parce qu’il faut prouver que tu as un logement ». L’Ivoirien, Fofana Nfa Zoumana a passé neuf ans en France. Il vient d’être régularisé il y a à peine un mois. Fofana Nfa Zoumana dit être venu au contre-sommet « pour aider ses camarades à sortir du piège du système dans lequel est emprisonné un sans-papier ». BBC

RCA : Amnesty dénonce l’impunité
Dans un rapport rendu public mercredi matin Amnesty international plaide pour une reconstruction du système judiciaire centrafricain. Selon le rapport des personnes soupçonnées d’avoir commis des crimes de guerre, notamment des homicides et des viols, pendant le conflit en République centrafricaine, échappent aux enquêtes et aux arrestations. Dans certains cas, ils côtoient leurs victimes au quotidien. Ilaria Allegrozzi, l’une des responsables du rapport affirme que « dans la plupart des cas, les autorités n’ont pas réussi à mener des enquêtes efficaces sur des personnes responsables de crimes de guerre au regard du droit international humanitaire ». BBC

Procès des militaires au Burkina: le caporal Madi Ouédraogo accuse Isaac Zida
Coup de théâtre au tribunal militaire de Ouagadougou. Le principal accusé, le caporal Madi Ouédraogo, que tout le monde attendait, est passé à la barre. Et il n’a pas été avare en révélations. Il estime être victime d’un complot suite à son refus d’exécuter un plan de l’ex-Premier ministre Yacouba Isaac Zida. Un plan qui aurait consisté à éliminer certaines personnalités, dont les généraux Djibrill Bassolé, Gilbert Diendéré et l’actuel président de l’Assemblée nationale Salifou Diallo. Selon l’accusé, le général Zida voulait faire sa «révolution» et ses trois personnes étaient des obstacles à son projet. RFI

Gabon: le ministre du Pétrole fait les frais d’un remaniement ministériel
Au Gabon, trois mois après son entrée en fonction, le Premier ministre Issozé-Ngondet a procédé à un remaniement ministériel qui n’est pas anodin. Même si son équipe ne change que légèrement, parmi les modifications opérées, on note le départ du ministre du Pétrole et des Hydrocarbures. Etienne Dieudonné Ngoubou est remplacé par Pascal Houangni Ambouroue, jusqu’alors ministre délégué à l’Economie, chargé de la Prospective et de la Programmation du développement. Le pétrole et les hydrocarbures constituent un portefeuille stratégique pour le pays, touché par la chute des cours du baril. RFI

Okombi Salissa, candidat à la dernière présidentielle au Congo, arrêté
Candidat malheureux à la présidentielle de mars 2016, Okombi Salissa, a été arrêté mardi en début d’après-midi à Brazzaville, rapporte le correspondant de VOA Afrique sur place. Contacté par VOA Afrique, le porte-parole de la police, le colonel Jules Mokola Tchoumou a confirmé l’arrestation mais n’a donné aucun détail sur les circonstances. « M. Salissa a bien été arrêté et amené au niveau de la Direction générale de surveillance du territoire (service de renseignements congolais) en fin de matinée », a-t-il indiqué. L’opposant est arrêté un mois après que le procureur de la République a présenté à la presse des armes qui auraient été trouvées dans la résidence de celui-ci. VOA

Nigeria: grève des salariés du pétrole et du gaz
Les travailleurs du secteur pétrolier et gazier dans le sud du Nigeria ont arrêté le travail mardi pour protester contre le non-paiement de leurs salaires et autre émoluments, menaçant de paralyser la production et la fourniture d’électricité. Au moins 12 stations de débit, de compression et de pompage exploitées par la Nigerian Petroleum Development Company (NPDC) dans l’Etat du Delta sont concernées par l’action collective, ont indiqué des représentants des travailleurs dans un communiqué. Si le mouvement d’humeur se prolonge, il pourrait entraîner la fermeture des installations, ce qui affecterait davantage une production pétrolière et gazière déjà affaiblie par une série d’attaques rebelles contre les sites de production en 2016.TV5

Bamako sous haute sécurité pour le sommet Afrique-France
Dans le centre de vidéosurveillance et de commandement flambant neuf, une dizaine de policiers ont les yeux rivés sur de grands écrans de contrôle. Dehors, on entend les hurlements réguliers des gyrophares. A trois jours du début sommet Afrique-France, qui doit se dérouler les vendredi 13 et samedi 14 janvier à Bamako, les forces de l’ordre du Mali s’entraînent à la sécurisation des cortèges des officiels. Une dizaine de kilomètres sépare l’aéroport des différents lieux d’hébergement. Près de 35 chefs d’Etat ont confirmé leur venue à ce 27e sommet Afrique-France. Un véritable casse-tête dans un centre-ville bamakois déjà régulièrement paralysé par les embouteillages. « On est capable de suivre les véhicules du début jusqu’à la fin », assure le commissaire de police Idrissa Samaké. Le Monde