Nigeria: au moins 58 morts dans un double attentat-suicide à Dikwa
Le bilan des victimes de la double attaque suicide survenue mardi 9 février dans le camp de déplacés de Dikwa, dans l’Etat de Borno s’est encore alourdi. D’après les autorités locales, au moins 58 personnes sont mortes. Mardi, deux femmes ont fait sauter leurs charges explosives dans ce camp du nord-est du pays qui accueille les personnes ayant fui la rébellion islamiste Boko Haram et les combats dans la zone. Mardi, c’est donc le camp de déplacés de Dikwa, qui abrite plus de 50 000 personnes ayant fui le groupe Boko haram et les opérations militaires visant la rébellion dans la zone, qui a été ciblé. D’après le chef des services d’urgence de l’Etat de Borno, trois femmes déguisées en réfugiées sont arrivées dans le camp armées de leur ceinture d’explosifs. RFI
Daech, Boko Haram et Aqmi au coeur des discussions du Marrakech Security Forum
Les 12 et 13 février, la ville ocre accueillera 200 intervenants du monde entier venus discuter de la place de l’Afrique dans la guerre contre le jihadisme international. Comment lutter contre la montée du terrorisme en Afrique? Une question devenue primordiale ces dernières années, en particulier depuis l’apparition de groupes jihadistes comme Boko Haram et Daech qui ont fait du continent leur base arrière. Pendant ces 48 heures, des universitaires, des chercheurs, des experts et des sécuritaires débattront des enjeux et défis sécuritaires majeurs auxquels doit faire face l’Afrique lors de plusieurs conférences et tables rondes. TelQuel
Burundi/Rwanda : inquiétude des Etats-Unis
L’émissaire américain pour la région des Grands Lacs de l’Afrique, Thomas Perriello, a expliqué que selon le rapport les réfugiés burundais ont été recrutés dans des camps de réfugié au Rwanda pour participer à des attaques armées contre le gouvernement burundais. Des enfants feraient egalement partie des refugiés recrutés. Le gouvernement rwandais a rejeté ces allégations. Le secrétaire américain aux affaires africaines, Linda Thomas-Greenfield, a pour sa part indiqué que les autorités américaines ont encouragé Kigali « à jouer un rôle productif et de ne rien faire qui pourrait déstabiliser davantage le Burundi ». BBC
Attaque contre l’aéroport de Mogadiscio
Plusieurs obus de mortier ont été tirés dans la nuit de mercredi à jeudi sur l’aéroport de Mogadiscio, situé à côté de la principale base de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom), ont rapporté des témoins. Des résidents des quartiers voisins de l’aéroport ont entendu des explosions dans la nuit et des sources aéroportuaires ont confirmé l’attaque. Aucune victime n’a officiellement été recensée, mais au moins un vol en provenance de Nairobi, transportant du personnel de l’Union européenne, a été annulé, selon un employé de l’aéroport ayant requis l’anonymat. L’aéroport international Aden Adde, du nom du premier président somalien, est devenu une forteresse depuis que s’est installée juste à côté la principale base de l’Amisom, forte de 22.000 hommes et qui aide le fragile gouvernement somalien dans sa lutte contre les islamistes radicaux shebab. BBC
Enquête RFI: les maisons compromettantes de l’ONU et des ONG en RDC
Depuis 2001, le groupe d’experts des Nations unies épingle chaque année des commerçants pour leurs liens avec les groupes armés et leur responsabilité dans l’exploitation illégale des ressources naturelles en RDC. RFI a enquêté sur Buganda Bagalwa et Manghe Namuhanda, deux commerçants du Sud-Kivu épinglés depuis 2009 pour leurs liens avec les FDLR et le trafic d’or, et leurs propriétés. Ces maisons sont louées par les Nations unies, les ONG ou leurs employés. Des millions de dollars sont ainsi blanchis chaque année à travers tout le pays, ce que dénonce la société civile du Sud-Kivu. RFI
Remaniement ministériel en Mauritanie
Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a de nouveau remanié son gouvernement, avec le départ de cinq ministres, dont ceux des Affaires étrangères et de l’Economie, a annoncé mercredi l’Agence mauritanienne d’information (AMI, officielle). BBC
Quelle trace laissera Laurent Fabius en Afrique?
François Hollande a annoncé mercredi en Conseil des ministres sa volonté de nommer Laurent Fabius à la présidence du Conseil constitutionnel pour succéder à Jean-Louis Debré. Laurent Fabius quitte le ministère des Affaires étrangères et donc l’Afrique. Mais quelle trace laissera-t-il ? Parle-t-on de Laurent Fabius « l’Africain » ? Pas de paternalisme affiché ou de condescendance déplacée. Pour tous ceux qui seraient tentés de faire rentrer Laurent Fabius dans la case « Françafrique », c’est raté. Laurent Fabius n’est pas l’homme de cette ces réseaux, il n’est pas l’homme du pré-carré. « Si vous voulez parler de la Françafrique, Laurent Fabius n’en a jamais fait partie et n’aurait eu aucun goût à en faire partie », affirme Philippe Baumel, député de Saône-et-Loire et membre de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale. RFI
Bénin: vers un report de la présidentielle?
Au Bénin, il y a incertitude sur la tenue du premier tour de la présidentielle le 28 février prochain. La raison : les cartes d’électeurs ne sont pas toutes prêtes et la distribution a timidement commencé dans le nord du pays. Des candidats montent au créneau et demandent le report. Les quatre millions de cartes d’électeurs pourront-elles toutes être distribuées sur le territoire en 15 jours dans 7 000 centres de vote ? C’est la préoccupation de cette coalition de rupture qui rassemble 15 candidats sur les 33 en lice, une coalition qui veut rompre avec le pouvoir en place. RFI
Au Bénin, les espoirs présidentiels de Patrice Talon, roi déchu du coton
Une cohue devant l’auditorium de l’Ecole nationale d’économie appliquée et de management (ENEAM) de Cotonou. Ce jour de novembre 2015, les étudiants se bousculent pour entrer malgré l’intervention des agents de sécurité. Ils veulent écouter l’hôte du jour : Patrice Talon. « C’est un homme qui a réussi et qui a vécu de durs moments avec le gouvernement de Thomas Boni Yayi », affirme un étudiant, enthousiaste, dans une salle de 280 places où sont déjà entrées 600 personnes. Quelques minutes plus tard apparaît la silhouette du richissime homme d’affaires de 58 ans. Patrice Talon, très souriant, est invité à animer une causerie sur « le rôle des chefs d’entreprise dans la lutte contre la pauvreté ». La rencontre est la troisième du genre depuis son retour d’exil en France le 8 octobre 2015. Le Monde
Congo-Brazzaville: Présidentielle – La guerre des généraux aura-t-elle lieu ?
« Vrai opposant ou opposant motard ? » Ainsi nous interrogions-nous dans notre édition du 9 février dernier, lorsqu’à la surprise générale, l’ancien chef d’état-major de l’armée congolaise, le général Jean-Marie Michel Mokoko, annonçait sa candidature à la présidentielle du 20 mars prochain. Quelques jours seulement après cette annonce fracassante, la raison est en train de prendre le pas sur le scepticisme, tant les faits parlent d’eux-mêmes. En effet, de retour de la RCA où il était à la tête de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA), le Général Mokoko s’est vu réservé un accueil indigne d’un officier supérieur dont le seul péché est d’avoir manifesté son intention de briguer la magistrature suprême de son pays. Le Pays
RDC: l’élection des gouverneurs des nouvelles provinces fixée au 26 mars
L’élection des gouverneurs des nouvelles provinces aura lieu 26 mars en République démocratique du Congo, a annoncé mercredi la Commission électorale nationale indépendante congolaise (Céni) à Kinshasa, en entretenant le doute sur la possibilité que la présidentielle ait lieu avant la fin de l’année comme le veut la Constitution. Les élections des gouverneurs, au suffrage indirect, devraient être les premières à se tenir en RDC depuis la reconduction du président Joseph Kabila en novembre 2011 lors d’un scrutin entaché par des fraudes massives à l’origine de la crise politique que traverse le pays. Dans ces conditions, les nouveaux gouverneurs doivent être élus par des députés provinciaux élus en 2007 pour un mandat de cinq ans. Les 21 nouvelles provinces sont le fruit d’une réforme territoriale contestée, adoptée en 2015 et ayant fait passer le pays à une organisation administrative comptant 26 provinces. VOA
RDC: appel à une grève générale d' »avertissement » au président Kabila le 16 février
Une coalition d’opposants au président congolais Joseph Kabila a appelé mercredi à une grève générale le 16 février dans toute la République démocratique du Congo pour adresser un « avertissement » au chef de l’État, qu’ils accusent de vouloir violer la Constitution pour se maintenir au pouvoir. Ce jour-là, « chacun de nous est appelé à se mobiliser pour lancer un sérieux avertissement à Monsieur Joseph Kabila et à tous ceux qui sont tentés par la violation de notre Constitution pour rester au pouvoir à vie », peut-on lire dans l' »appel au peuple » publié par ces opposants. « Nous sommes appelés à rester à la maison, à ne pas aller au travail et à ne pas envoyer nos enfants à l’école », ajoute ce texte signé par les représentants de la Dynamique de l’opposition, regroupement de dizaines de partis et d’organisations de la société civile autour de deux des principales formation de l’opposition au Parlement, et du Groupe des 7 (G7), coalition de partis ayant quitté la majorité en septembre. TV5
A l’approche des élections en Ouganda, les « Empêcheurs de crime » inquiètent
Rassemblés devant un commissariat, environ 240 hommes attendent leurs instructions, alors que la nuit tombe sur Kampala: les « Empêcheurs de crime » (« Crime preventers »), officiellement des civils bénévoles, s’apprêtent à patrouiller les rues de la capitale ougandaise avec la police. Alors que la campagne électorale bat son plein pour la présidentielle du 18 février, cette unité, présente sur tout le territoire et censée prévenir les actes criminels en coopération avec les forces de l’ordre, est sous le feu des critiques. L’opposition et des organisations de défense des droits de l’Homme y voient une force supplétive de la police inféodée au pouvoir du président Yoweri Museveni, en course pour un cinquième mandat. VOA
CPI – Afrique : la tactique Kenyatta
Poursuivi pour crimes contre l’humanité à la suite des violences postélectorales de 2007-2008 (plus de 1 000 morts), le président kényan s’est posé en victime du racisme supposé de la Cour – une posture qui a facilité son élection en 2013, en tandem avec son vieil ennemi et néanmoins coaccusé William Ruto. Un an plus tard, la CPI a abandonné le dossier Kenyatta (mais pas celui de Ruto), Nairobi bloquant toute enquête sur le terrain. Tacticien soucieux de son électorat, Kenyatta est depuis lors à la pointe du combat contre la Cour, à qui il reproche notamment de ne s’attaquer qu’aux Africains. Fin janvier, lors du dernier sommet de l’UA, il a franchi une étape supplémentaire en proposant à ses pairs de préparer pour juillet une feuille de route censée aboutir au désengagement des pays africains du statut de Rome, fondateur de la CPI. Une proposition acceptée par les chefs d’État, parmi lesquels le Soudanais Omar el-Béchir, lui-même sous le coup d’un mandat d’arrêt de la CPI, mais en l’absence de l’un des plus actifs contempteurs de la Cour, l’Ougandais Yoweri Museveni, accaparé par sa campagne électorale. Jeune Afrique
Les bonnes et mauvaises raisons de la fronde africaine à l’égard de la Cour pénale internationale
Depuis le 31 janvier, le Kenya et d’autres pays africains plaident pour que les 34 pays du continent qui ont adhéré la CPI se retirent en bloc de la Cour, jugeant que cette justice internationale est discriminatoire, car ne s’en prenant qu’aux seuls Africains. Les promoteurs de la CPI dénoncent dans cette manœuvre le désir de certains autocrates de s’arroger un permis de tuer, en dissimulant leurs sombres desseins au nom de la lutte anticolonialiste. L’analyse montre que la stratégie pénale du procureur a formidablement bien servi les gouvernements africains, même si la Cour reste potentiellement menaçante pour certains chefs d’Etat. La Cour pénale internationale n’a jamais affronté pareille crise diplomatique, qui risque de la mener à sa perte. Sa légitimité et sa crédibilité sont profondément mises en question. Comprendre la crise actuelle implique de rappeler d’abord quelques faits avant d’aborder le fond du différend. Le Monde
Libye : un sniper fantôme sème la terreur dans les rangs de Daesh
Son identité reste inconnue, mais ses faits d’armes font couler beaucoup d’encre et de sang. À Syrte, en Libye, un mystérieux sniper, surnommé « le chasseur fantôme de Daesh », sème la terreur dans les rangs des jihadistes, qui occupent la ville depuis juin 2015. En dix jours, ce tireur d’élite aurait éliminé trois dirigeants de haut rang de l’État islamique (EI). Pris de panique, les responsables de l’organisation terroriste, qui compterait quelque 3 000 combattants à Syrte, ont organisé des raids pour tenter de retrouver la trace du sniper. Jeune Afrique
Côte d’Ivoire: la coopération avec les Etats-Unis va s’intensifier
« Compact », c’est le nom du programme de coopération que les Etats-Unis sont en passe d’accorder à la Côte d’Ivoire. Un programme de dons dont le montant oscille entre 300 et 350 millions de dollars en fonction des projets de développement décidés entre Washington et Abidjan. Une mission du programme de coopération américain, le Millenium Challenge Corporation (MCC), est depuis lundi 8 février à Abidjan pour rencontrer les autorités et se mettre d’accord sur les conditions d’attribution d’une telle aide, que d’autres pays d’Afrique comme le Liberia, le Malawi, le Ghana ou le Benin ont déjà reçue. RFI