La stabilité en République démocratique du Congo après les élections
L’instabilité et l’incertitude se dessinent, alors que la République démocratique du Congo se prépare pour ses élections présidentielles du 23 décembre. Le refus du Président Joseph Kabila de quitter ses fonctions à l’expiration de son mandat en décembre 2016 a précipité la RDC dans la crise politique la plus grave de son histoire, depuis la deuxième guerre civile congolaise de 1998 à 2003. Depuis, au moins 1 200 citoyens ont été tués car soupçonnés de participer à des manifestations. Beaucoup l’ont ete lors d’exécutions extrajudiciaires par les forces de sécurité congolaises. Cela s’est accompagné d’une augmentation de 40% du nombre de violations des droits de l’homme imputables à l’usage disproportionnée de la force par les forces de sécurité, lors des manifestations anti‑Kabila. Les troubles provoqués par la crise politique ont galvanisé un grand nombre des 70 groupes armés en RDC, dont certains ont déclaré ouvertement qu’ils souhaitaient « libérer le Congo » d’un dirigeant sans légitimité. Centre d’études stratégiques de l’Afrique
RDC : neuf civils tués dans un nouveau massacre des ADF à Beni
Neuf civils ont été tués dans la nuit de lundi à mardi dans la région de Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo, dans une attaque attribuée au groupe armé d’origine ougandaise ADF, ont indiqué mardi des sources civiles et militaires. Les auteurs de la tuerie “ont fait incursion hier (lundi) à Oicha tard dans la nuit, ils ont pillé et emporté des animaux de la basse-cour. Nous déplorons la mort de neuf civils dans cette attaque”, a déclaré à l’AFP Donat Kibwana, administrateur de Beni dans le nord de la province troublée du Nord-Kivu. Un porte-parole militaire, le capitaine Mak Hazukay, a confirmé le bilan: “ Les ADF ont contourné notre position pour aller perpétrer leur sale besogne côté ouest d’Oicha (…), on déplore la mort de 9 civils”. Africa News
Yahya Jammeh Persona non grata aux Etats-Unis
Les Etats-Unis ont interdit lundi d’entrée sur leur territoire l’ancien président de Gambie Yahya Jammeh. Il est soupçonné de corruption pendant de ses 22 ans de pouvoir. La même interdiction vise son épouse, Zineb Yahya Jammeh, et ses enfants, Mariam Jammeh et Muhammad Yahya Jammeh. Leurs noms figurent en effet sur la liste noire américaine des dirigeants étrangers présumés impliqués dans des faits de corruption à grande échelle ou dans de graves violations des droits humains, selon un communiqué du département d’Etat américain. BBC
Le président confronté à une motion de censure en Somalie
Le président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed, dit « Farmajo », est depuis dimanche soir confronté à une motion de censure déposée par 92 des 275 députés somaliens, indiquent des parlementaires. « Le président a violé la constitution en s’engageant dans un protocole d’accord secret avec des pays étrangers », en l’occurrence l’Ethiopie et l’Erythrée, portant notamment sur la « gestion des ports » et sur « l’unification du pays avec l’Erythrée et l’Ethiopie », selon le texte de la motion de censure. Début novembre, le président Farmajo avait retrouvé ses homologues érythréen Issaias Afeworki et éthiopien, le Premier ministre Abiy Ahmed, lors d’une rare rencontre dans le nord de l’Ethiopie destinée à renforcer l’intégration économique régionale entre leurs pays par le passé rivaux. AFP
Guinée équatoriale : le chef d’état-major des armées limogé
Après seulement deux petits mois passés à la tête des armées équato-guinéennes, le colonel Ruslan Hermes Nguema Oyana a été éjecté de son poste suite à un décret présidentiel. Les détails. Le décret, lu sur les antennes de la TVGE, la télévision d’Etat, précise que le colonel Nguema Oyana a été remercié pour “des irrégularités commises dans l’exercice de ses fonctions”. Cependant, aucun détail sur lesdites irrégularités n’a été révélé au public. Des sources militaires laissent entendre que le désormais ex-chef d’Etat major des armées, qui avait été nommé le 12 octobre dernier à l’occasion des festivités de l’indépendance de la Guinée équatoriale, l’avait été au moment même où d’autres officiers de l’armée se faisaient rétrograder. Africa News
Sénégal: racket organisé au sein de la gendarmerie
Au Sénégal, la mise en garde du commandant de la gendarmerie territoriale est un coup de semonce. Dans une note interne, le général Moussa Fall a dénoncé des rackets au sein de trois brigades. Concrètement, la hiérarchie de la gendarmerie a découvert l’existence de caisses noires gérées directement par des gradés. Des enquêtes sont toujours en cours. Datée du 28 novembre dernier, la note interne, explosive, a fuité ce week-end. Le général Moussa Tall y exprime sa colère et son inquiétude. RFI
Florence Parly en Centrafrique sur fond d’influence russe
La ministre française des Armées est arrivée ce lundi soir à Bangui où elle doit rester deux jours. C’est la première visite de Florence Parly en Centrafrique, après deux annulations. L’occasion pour la ministre de rappeler le soutien de la France à la Centrafrique, alors que la Russie est de plus en plus influente dans le pays. « La France se tient aux côtés de ses alliés centrafricains. Notre amitié et notre confiance sont un souffle nécessaire pour la paix ». Dans son texte publié sur sa page Facebook, Florence Parly se donne les moyens de convaincre. Sur le papier, c’est une visite des plus classiques pour la ministre des Armées. Deux rencontres avec son homologue, Marie-Noëlle Koyara, un entretien avec l’envoyé spécial des Nations unies et un face-à-face avec le président Faustin-Archange Touadéra. RFI
Justice: le Rwanda condamné par la CADHP pour la détention de Victoire Ingabire
Le Rwanda a été condamné à verser 65 230 000 francs rwandais à Victoire Ingabire pour réparer les préjudices matériels et moraux occasionnés par ses huit années passées en prison. Une décision rendue vendredi 7 décembre par La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. Pas de réaction pour l’instant de la part des autorités rwandaises. Pour mémoire, Victoire Ingabire avait été condamnée en 2011 à 15 ans de prison pour « minimisation du génocide » pour finalement être libérée de manière anticipée en septembre dernier. RFI
Procès du putsch manqué au Burkina : guerre des versions autour du rôle de Gilbert Diendéré
Après neuf jours de comparution devant le tribunal militaire de Ouagadougou, le général Gilbert Diendéré continue de réfuter la paternité de la tentative de déstabilisation du pouvoir de la Transition survenue le 16 septembre 2015. L’audition de l’ancien patron des services burkinabè et ex-bras droit de Blaise Compaoré se poursuit devant le tribunal militaire, délocalisé dans la salle des banquets de Ouaga 2000. Au neuvième jour de comparution à la barre, vendredi 7 décembre, Diendéré a campé sur sa position et continué de nier la paternité du putsch raté. Alors que la partie civile se demande toujours qui est le véritable « cerveau » du coup d’État manqué, la défense de l’accusé a une explication : « Le 16 septembre, ce n’était qu’un mouvement d’humeur du régiment de sécurité présidentielle qui a dégénéré » Jeune Afrique
Ebola: le Soudan du Sud va vacciner son personnel de santé basé près de la RDC
Le Soudan du Sud va procéder à la vaccination contre le virus Ebola de personnels de santé travaillant près de la frontière avec la République démocratique du Congo, actuellement touchée par une épidémie, a annoncé lundi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Au total, 2.160 doses du vaccin expérimental contre Ebola (rVSV-ZEBOV) ont été allouées au Soudan du Sud et la campagne de vaccination débutera le « 19 décembre suivie d’une période d’observation de 21 jours pour les individus vaccinés », précise le communiqué de l’OMS. Le Soudan du Sud est un des pays frontaliers de la République démocratique du Congo où une épidémie d’Ebola sévit dans l’est depuis août et a fait 271 morts au 6 décembre, selon le ministre congolais de la Santé, Dr Oly Ilunga Kalenga. TV5
Le pacte mondial sur les migrations de l’ONU formellement approuvé à Marrakech
Le Pacte mondial sur les migrations des Nations unies a été formellement approuvé lundi à Marrakech (Maroc), après proclamation orale et avec le traditionnel coup de marteau, devant quelques 150 pays réunis en conférence intergouvernementale. Soulignant les « efforts » consentis pour parvenir à ce pacte, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a exhorté à ne « pas succomber à la peur ou aux faux narratifs » sur la migration. S’exprimant à l’ouverture des débats, il a dénoncé les « nombreux mensonges » à propos d’un texte qui a soulevé les critiques des nationalistes et des partisans de la fermeture des frontières. Ce texte, destiné à renforcer la coopération internationale pour une « migration sûre, ordonnée et régulière », doit encore faire l’objet d’un ultime vote de ratification le 19 décembre à l’Assemblée générale des Nations unies. TV5
Présidentielle malgache: la campagne polluée par des médias parfois partiaux
A Madagascar, la campagne pour le second tour de la présidentielle bat son plein et se joue aussi dans les médias avec des Unes tapageuses et des titres agressifs voire injurieux. En cette période électorale, la majorité des propriétaires des médias ont fait alliance avec l’un ou l’autre candidat. Difficile donc d’avoir accès à une information neutre dans le paysage médiatique actuel. Au lendemain du débat télévisé entre les deux candidats à la présidentielle, les Unes des quotidiens malgaches consacrent l’un et démolissent l’autre ou inversement, en fonction des titres des journaux. Médiatiquement, cette année électorale se différencie de celle de 2013 par la profusion de nouveaux journaux qui ont vu le jour et par une diffusion de rumeurs et une partialité jamais égalées. RFI
Interview du Dr. Denis Mukwege après la remise du Prix Nobel.
Le gynécologue congolais Denis Mukwege, surnommé le docteur qui répare les femmes, a reçu ce lundi le prix Nobel de la paix avec l’activiste irakienne Nadia Murad. Le docteur congolais a opéré des centaines de femmes victimes de violences sexuelles dans l’est de la RDC. VOA
Afrique: Amnesty International optimiste sur la situation des droits de l’homme
Cette année, la journée internationale des droits de l’Homme coïncide avec les 70 ans de la Déclaration universelle des droits de l’homme, ce 10 décembre. L’occasion pour l’ONG Amnesty International de publier son rapport annuel sur la situation des droits humains dans le monde et notamment sur le continent africain. D’extraordinaires progrès ont été accomplis ces dernières décennies en Afrique, constate l’ONG Amnesty International dans son rapport. Mais le combat pour les droits humains est encore loin d’être gagné. L’organisation cite le cas de la République démocratique du Congo (RDC) où la répression des manifestations pacifiques a fait de nombreux morts et blessés cette année. RFI