Soudan : le régime d’el-Béchir est tombé
Convaincus de l’imminence de la chute du président Omar el-Béchir, les manifestants ne se retenaient déjà plus ce jeudi matin, criant que « le régime est tombé ». En effet, la télévision nationale avait interrompu tôt jeudi ses programmes pour diffuser en boucle des chants patriotiques et militaires. « Importante annonce des forces armées sous peu », pouvait-on lire sur un bandeau figé en bas de l’écran. C’est dire que, pour les Soudanais, le sort du président Béchir était déjà scellé. « Le régime est tombé, le régime est tombé ! » ont scandé les nombreux Soudanais qui ont campé depuis des jours devant le QG des forces militaires en brandissant des drapeaux soudanais. Le Point
Au Soudan, les militaires disent avoir pris le pouvoir
Le ministre de la défense du Soudan a annoncé à la télévision nationale la destitution et la détention en lieu sûr du chef de l’Etat Omar el-Béchir qui dirige le pays depuis près de 30 ans. Cette décision tombe après quatre mois de manifestation contre le régime Soudanais. Le Général Awad Mohamed Ahmed Ibn Auf a aussi annoncé que l’armée supervisera un gouvernement de transition de deux ans qui sera suivi par des élections. Le pays observera un mois de couvre-feu et toutes les frontières seront fermées jusqu’à nouvel ordre et le bureau du premier ministre et le parlement ont été dissous. BBC
Mali: Barkhane s’en prend aux katibas du Gourma
La semaine dernière sur RFI, le commandant de la force Barkhane annonçait l’extension des opérations dans la région du Gourma, dans la partie centrale du Mali. Barkhane vient d’y conduire une opération d’envergure impliquant près de 700 soldats français aux côtés des forces armées maliennes : l’opération conjointe « Tiésaba-Bourgou ». Notre envoyé spécial Olivier Fourt a participé à la mise en place de cette opération. RFI
Mali: le président IBK veut faire avancer son projet de révision constitutionnelle
Après la gigantesque manifestation du 5 avril à Bamako où la population a notamment demandé la sécurité sur le territoire national, le chef de l’État malien Ibrahim Boubacar Keïta a rencontré les religieux lundi 8 et les représentants des partis de la mouvance mardi 9. Cela pour discuter d’un dialogue politique et faire un pas décisif pour soumettre par voie référendaire au peuple un projet de révision de l’actuelle Constitution. RFI
Algérie: le chef d’état-major pointe les manipulations de «parties étrangères»
Le chef d’état-major de l’armée Ahmed Gaïd Salah s’est exprimé ce mercredi 10 avril. Lui qui promettait de répondre favorablement aux revendications du peuple semble nuancer ses propos. Gaïd Salah demande notamment aux Algériens de faire preuve de patience et surtout de faire attention aux manipulations étrangères. Le président algérien par intérim Abdelkader Bensalah a signé un décret fixant au 4 juillet l’élection présidentielle, a indiqué la présidence dans un communiqué. RFI
Algérie : vers un boycott de l’élection présidentielle du 4 juillet ?
Mis à jour le 11 avril 2019 à 13h51 L’application de l’article 102 de la Constitution se poursuit. Après sa désignation à la tête de l’État pour assurer l’intérim du président Bouteflika, Abdelkader Bensalah a annoncé la tenue d’une élection présidentielle le 4 juillet, respectant le délai de trois mois prévu par la loi fondamentale. Une décision considérée par une partie de la classe politique comme contraire à la volonté de la rue. Jeune Afrique
Présidentielle. En Algérie, une fausse sortie de crise
La désignation, le 9 avril, d’Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation, comme président par intérim n’a pas éteint la contestation dans la rue. Loin de là. Le 10 avril, des foules se réunissaient à nouveau dans le centre d’Alger, tandis qu’un appel à la grève générale était lancé. À l’instar du journal Liberté, peu croient à un véritable changement. Liberté – Alger
Libye: les combats s’intensifient aux abords de Tripoli
L’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Haftar, l’homme fort de l’Est libyen, progresse vers la capitale libyenne et les combats s’intensifient aux abords de Tripoli. L’armée du gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, résiste à cet assaut depuis jeudi. Alors que la situation sur le terrain reste confuse, la situation humanitaire, elle, s’aggrave résolument. RFI
Les pro-Kabila remportent encore une élection, Tshisekdi sous pression
Les proches de l’ex-président Joseph Kabila ont renforcé mercredi leur contrôle des pouvoirs en République démocratique du Congo en remportant la majorité des postes de gouverneur, renforçant l’encerclement politique du nouveau chef de l’Etat, Félix Tshisekedi. Les candidats du Front commun pour le Congo (FCC), coalition des partisans de l’ex-président, ont remporté dès le premier tour 16 des 22 sièges lors de ce scrutin au suffrage indirect, d’après les résultats provisoires proclamés par la Commission électorale. Le propre frère de Joseph Kabila, Zoé, a été élu gouverneur de la province du Tanganyika dans le sud-est. VOA
Début d’une « retraite spirituelle » au Vatican des leaders sud-soudanais
Le président sud-soudanais Salva Kiir et le chef rebelle Riek Machar, ainsi que les autorités ecclésiastiques du Soudan du Sud, se sont retrouvés au Vatican pour « une retraite spirituelle » pour la paix dans leur pays. VOA
Niger: nouvelle attaque meurtrière de Boko Haram contre Diffa
Diffa, la grande ville du sud-est du Niger, a été frappé de mardi soir à mercredi matin par une nouvelle attaque d’envergure du groupe jihadiste nigérian Boko Haram, dont les violences vont crescendo dans cette région depuis fin 2018. Des assaillants en nombre indéterminé ont attaqué mardi soir la caserne centrale de la gendarmerie de cette ville de 200.000 habitants, située à quelques kilomètres de la frontière du Nigeria, berceau de Boko Haram. Après plusieurs heures de combat avec les forces de sécurité nigériennes, des assaillants, vraisemblablement munis de ceintures d’explosifs, se sont retranchés au domicile d’un gendarme où ils ont pris des otages et se sont ensuite fait sauter, selon le secrétaire général du gouvernorat de Diffa, Yahaya Godi, et d’autres sources. AFP
Guinée équatoriale: le ministre de l’Economie limogé pour « irrégularités »
Le ministre de l’Economie et des finances de Guinée équatoriale a été limogé par décret présidentiel pour « irrégularités », a appris l’AFP mercredi de source officielle. Lucas Abaga Nchama, ex-gouverneur de la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC) entre 2010 et 2017, a été limogé pour des « irrégularités commises dans l’exercice de ses fonctions », indique le décret sans autre détail. M. Abaga Nchama, qui était également chargé de la planification, a été remplacé par Cesar Agusto Mba Abogo, secrétaire d’Etat depuis fin 2013 auprès du ministère des Finances, chargé du programme de développement économique « Guinée équatoriale Horizon 2020 ». AFP
Firmin Ngrebada : ‘’la Centrafrique a du mal à équiper son armée’’
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté mardi 9 avril une déclaration qui fixe les objectifs à atteindre par la Centrafrique pour obtenir un allégement de l’embargo sur les armes qui frappe le pays. Le gouvernement centrafricain réclame la levée de cet embargo en vigueur depuis 2013 pour faire face aux groupes armés et exercer son autorité sur l’ensemble de son territoire. Ecoutez le premier ministre centrafricain, Firmin Ngrebada. Pour lui les conditions sont réunies pour l’allègement de l’embargo. BBC
Manifestations de lycéens au Gabon: le gouvernement suspend les cours
Le gouvernement du Gabon a annoncé « la suspension des cours » dans tout le pays pour répondre à la colère des lycéens qui manifestent depuis lundi contre un changement des règles d’attribution des bourses, selon un communiqué reçu jeudi par l’AFP. « Dans sa volonté d’apaisement et d’écoute à l’endroit des populations, le gouvernement de la République décide la suspension des cours jusqu’à nouvel ordre sur l’ensemble du territoire national », a déclaré le ministre de l’Education nationale, Michel Menga M’Essonne, dans le communiqué. TV5
A la CPI, une juge devenue diplomate pourrait compromettre le jugement de Bosco Ntaganda
Fin août 2018, trois juges de la Cour pénale internationale (CPI) ont entamé leur délibéré dans l’affaire visant Bosco Ntaganda. Le milicien congolais est jugé pour des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre commis en 2002 et 2003 en Ituri, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Au cours de son procès, ouvert en septembre 2015, plus de 70 témoins ont raconté les meurtres, les attaques de civils, les transferts forcés de populations, les viols, l’enrôlement d’enfants. Mais faudra-t-il annuler les trois années de procès de l’ex-commandant des Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC) ? Le Monde