Revue de Presse du 11 août 2017

Kenya: les résultats de l’élection présidentielle seront connus ce vendredi à midi
Les résultats officiels et définitifs doivent donner le président sortant, Uhura kenyatta, vainqueur. Et cela est juste selon les observateurs internationaux. Il n’y aurait pas eu de fraude et les experts soutiennent la commission électorale kenyanne. L’opposition a pourtant présenté ses propres résultats. Selon elle, son candidat, Raila Odinga doit être reconnu comme nouveau président du Kenya. Raila Odinga a été proclamé vainqueur de la présidentielle par son camp et ce sont des scènes de joie qui ont éclaté dans les bidonvilles de Nairobi. Plus tôt dans la journée, les observateurs internationaux saluaient pourtant un processus électoral transparent. Pour John Kerry, ancien secrétaire d’État américain, Raila Odinga doit être pris au sérieux, mais s’il conteste, il doit suivre la procédure légale :  » Ce n’est pas fini. J’espère que ce sera une bonne élection transparente et juste si toutes les règles sont bien suivies. » RTBF

Au Kenya, l’opposition exige que son candidat soit proclamé vainqueur
L’opposition kényane revendique jeudi la victoire de son candidat Raila Odinga, 48 heures après l’élection présidentielle, faisant craindre de nouvelles violences dans les jours prochains. Les résultats définitifs ne pas encore connus. Quarante-huit heures après l’élection présidentielle au Kenya, l’opposition exige jeudi 10 août que son candidat Raila Odinga soit déclaré vainqueur, remettant en cause les les résultats provisoires de la Commission électorale qui créditent le dirigeant sortant Uhuru Kenyatta d’une très large avance. … Le numéro 3 de l’opposition, Musalia Mudavadi, disant se fonder sur des résultats figurant dans la base de données de la Commission électorale (IEBC), a affirmé que Raila Odinga avait obtenu un peu plus de huit millions de voix contre 7,75 millions pour le président sortant Uhuru Kenyatta.

Kenyatta – Odinga, la rivalité de deux dynasties familiales au Kenya
Au pouvoir depuis l’indépendance, les deux principaux candidats à la présidentielle représentent des dynasties familiales, en lutte pour prendre la tête du Kenya. … Comme nous le confiait un habitant de Nairobi avant le scrutin du 8 août, « les Kényans perçoivent Uhuru Kenyatta et Raila Odinga à travers leurs pères ». Jomo Kenyatta et Oginga Odinga ont ensemble fondé et dirigé le Kenya en 1964, respectivement en tant que président et vice-président. Alliés dans la lutte contre le pouvoir colonisateur britannique, les deux pères se sont rapidement opposés sur la ligne à adopter pour le nouvel État. Si Jomo Kenyatta défend une politique centriste et un partenariat avec l’Occident, Oginga Odinga est attiré par les idées socialistes de l’URSS. La Croix

13 personnes tuées en Tanzanie
La police tanzanienne annonce avoir tué 13 personnes suspectées d’être derrière les assassinats de forces de sécurité et de membres d’une milice pro-gouvernementale dans le sud du pays. Le porte-parole de la police Barnabus Mwakaluka a déclaré à la BBC que ces suspects ont été tués jeudi dans un échange de tirs avec les forces de l’ordre. Récemment, la zone de Kibiti a été le theatre de violences contre les forces de sécurité. Quarante policiers et des membres du gouvernement ont été la cible des tueries. BBC

Des enfants soldats prisonniers chez des ex-rebelles au Mali
Des enfants soldats sont présents dans les rangs de groupes armés s’affrontant dans le nord du Mali et des mineurs sont actuellement détenus par l’ex-rébellion à dominante touareg CMA dans son fief de Kidal, a indiqué jeudi l’ONU. Malgré un accord de paix signé en mai-juin 2015, les combats ont repris ces dernières semaines entre les groupes armés pro-gouvernementaux, réunis au sein de la « Plateforme », et les groupes de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). VOA

Centrafrique: « prolifération » des milices et « prédation » des ressources
La Centrafrique est menacée par une prolifération de groupes armés qui se battent pour le contrôle des ressources naturelles, provoquant une partition de fait du pays, selon le rapport d’un groupe de réflexion publié jeudi, au moment où les violences redoublent et où l’ONU évoque un risque de « génocide ». « Ces groupes ont proliféré, imposant de facto une partition (du pays) et faisant de la prédation économique un élément central de leur stratégie », explique Enough Project qui cartographie quatorze milices et quatre groupes politico-militaires. Le « contrôle des ressources naturelles » de la Centrafrique, un pays riche en or et diamants, notamment, nourrit des « luttes fratricides » entre groupes armés, ajoute le rapport du think tank américain dont le but la fin des génocides et crimes contre l’humanité, notamment en Afrique. VOA

RDC: Kabila veut « renforcer son pouvoir », selon la société civile
Le président Joseph Kabila cherche « non pas à préparer son départ mais à renforcer son pouvoir », estime un rapport de la société civile publié vendredi qui déplore l’application « calamiteuse » d’un accord pouvoir-opposition supposé conduire la République démocratique du Congo vers des élections. « La mise en œuvre de l’accord politique du 31 décembre 2016 a été, pour les sept mois écoulés, laborieuse voire calamiteuse, les parties prenantes s’étant au fil de temps éloignées de l’esprit et de la lettre de l’accord », lit-on dans ce document rédigé par plusieurs organisations congolaises de défense des droits de l’homme (Acidh), des justiciables (RRSSJ) ou encore des électeurs (Ligue des électeurs). Conclu sous l’égide de l’Église catholique, l’accord dit « de la Saint-Sylvestre » a été signé après le maintien au pouvoir du président Kabila dont le second mandat a pris fin le 20 décembre. AFP

RDC: pourquoi le gouvernement a limité l’accès aux réseaux sociaux
Pour la société civile congolaise, comme internationale, cette limitation de l’accès aux réseaux sociaux est une nouvelle restriction des libertés dans un contexte de fermeture de l’espace politique observé depuis plus de deux ans. Pour le gouvernement, c’est une mesure temporaire pour maintenir l’ordre public après la diffusion d’images et de vidéos de cadavres qui ne seraient pas ceux des Congolais tués lundi lors des attaques attribuées à la secte Bundu dia Kongo. … Pour l’Association congolaise des médias en ligne, qui a protesté contre cette mesure, on ne peut pas nier qu’il y ait une corrélation entre la fermeture de l’espace politique, la polarisation de l’espace médiatique classique (TV, radios, journaux) et l’appétit des Congolais pour les réseaux sociaux. RFI

La Libye interdit « tout navire étranger » près de ses côtes
La marine libyenne a annoncé la création au large du territoire d’une zone de recherche et de sauvetage, qu’elle interdit sauf autorisation aux navires étrangers, en particulier aux ONG patrouillant en eaux libyennes pour secourir des migrants. La Libye a déclaré « officiellement une zone de recherche et de secours », a déclaré en conférence de presse le général Abdelhakim Bouhaliya, commandant de la base navale de Tripoli. « Aucun navire étranger n’a le droit d’y accéder, sauf demande expresse de la part des autorités libyennes ». Un porte-parole de la marine a lui affirmé que la décision visait explicitement « les ONG qui prétendent vouloir sauver les migrants clandestins et mener des actions humanitaires ». VOA

Al-Qaïda : l’ex-otage sud-africain Stephen McGown raconte sa détention
L’ex-otage sud-africain Stephen McGown a confié jeudi lors d’une conférence de presse à Johannesburg avoir « été très bien traité » par ses ravisseurs en particulier après s’être converti à l’islam de son « propre chef ». Libéré fin juillet après six ans de détention aux mains d’Al-Qaïda au Mali, il avoue cependant « avoir eu peur à trois reprises pour sa vie ». … « On a été très bien traités. J’avais des habits, de la nourriture. Quand j’étais malade, ils (mes ravisseurs) me donnaient des médicaments, des médicaments de base mais des médicaments », a déclaré Stephen McGown, qui s’exprimait pour la première fois depuis sa libération, le 29 juillet dernier, à l’occasion d’une conférence de presse à Johannesburg, jeudi 10 août. Jeune Afrique

Gambie: la commission a commencé ses auditions sur les biens de Yahya Jammeh
La commission d’enquête autour des affaires de Yahya Jammeh a commencé ses auditions publiques, jeudi 10 août, en Gambie. Créée par le nouveau gouvernement, elle s’est installée dans un hôtel près de Banjul pour les trois prochains mois au minimum. Avant de s’exiler en Guinée équatoriale, l’ancien président aurait détourné près de 50 millions d’euros. La commission poursuit deux buts : établir si des fonds publics ont été détournés durant son mandat et analyser comment les très nombreux biens de l’ancien président et de ses proches ont été acquis. Et elle peut pour cela convoquer tout témoin qui lui semble détenir des informations. RFI

Maroc : quand les citoyens guident le changement
Les Marocains ont attendu six mois pour avoir un gouvernement. Et il a suffi de quelques maladresses pour que la crédibilité de ce cabinet né dans la douleur soit entamée. Le 14 mai, un communiqué des partis de la majorité a qualifié les contestations qui agitent la province d’Al Hoceima depuis octobre 2016 de « séparatisme et [de] sédition ». Le lendemain, des milliers de Rifains lui répondaient par une grande manifestation, dénonçant une atteinte à leur dignité. Le gouvernement a tenté de renouer le dialogue en dépêchant des ministres sur place. Jeune Afrique

Angola : Les milliards disparus de la reconstruction
José Eduardo Dos Santos ne se représente pas aux élections du 23 août, mais son parti devrait conserver une large majorité. Le chef d’État et ses proches sont accusés de s’être considérablement enrichis grâce au programme de reconstruction du pays lancé après la guerre civile. … Ils construisent, mais mal, résume Domingos Jeremias, 48 ans, un paysan dont l’avis est partagé par d’autres hommes qui travaillent près du centre-ville, réduit à néant pendant le conflit. Il manque toujours quelque chose.” Courrier International