Zambie: présidentielle incertaine après une campagne tendue
Près de sept millions de Zambiens ont commencé à voter jeudi pour élire leur président, un scrutin à l’issue incertaine où deux hommes, le sortant Edgar Lungu et son principal opposant Hakainde Hichilema, sont favoris après une campagne marquée par plusieurs incidents violents. Neuf candidats sont en lice dans ce scrutin qui devrait se résumer à un remake du duel de l’an dernier entre M. Lungu du Front Patriotique (PF) au pouvoir et M. Hichilema, surnommé HH, un riche homme d’affaires autodidacte qui se présente sous la bannière du Parti uni pour le développement national (UPND). Jeudi matin, les électeurs ne se précipitaient pas vers les urnes dans le township de Mtendere, un quartier de la capitale Lusaka, secoué par des violences pendant la campagne, selon un journaliste de l’AFP. Les Zambiens votent 18 mois seulement après la dernière présidentielle organisée pour terminer le mandat de Michael Sata, décédé d’une maladie dans l’exercice de ses fonctions en octobre 2014. TV5
Les mines de cuivre, au cœur des enjeux des élections en Zambie
Journée d’élections en Zambie : municipales, législatives et présidentielle, plus un référendum sur un changement de Constitution. La Zambie, deuxième producteur de cuivre en Afrique, est en grande difficulté économique depuis que les cours se sont effondrés. Cela a rendu la vie de nombreux Zambiens encore plus difficile et les compagnies minières encore moins disposées à faire des efforts ou à respecter leurs engagements. Les habitants ne baissent pas les bras : quatre villages de Zambie viennent de saisir la justice britannique contre le géant minier Vedanta. Ils estiment que l’entreprise est responsable de pollution à grande échelle. L’entreprise minière Vedanta est accusée d’empoisonner l’eau autour de son usine. Ils sont 1 800 riverains des environs de Chingola, au cœur de ce que l’on appelle la ceinture de cuivre en Zambie, à se dire touchés par la pollution. Ils assurent que la société britannique déverse des déchets toxiques dans les rivières. Plusieurs villageois affirment avoir perdu des proches, empoisonnés après bu de l’eau. Tous ont subi les mêmes symptômes. L’entreprise Vedanta assure qu’elle travaille dans des conditions sûres et durables, mais elle est démentie par un rapport d’experts canadiens révélé par le journal britannique The Guardian. RFI
Les forces libyennes s’emparent du centre de commandement de l’EI à Syrte
Les forces du gouvernement libyen d’union nationale (GNA) de Tripoli, soutenu par la communauté internationale, ont annoncé s’être emparées du complexe de conférence de Ouagadougou, le quartier général de l’organisation Etat islamique à Syrte. Une avancée significative après trois mois de combats. Cet immense complexe situé au cœur de la ville est le lieu emblématique de l’organisation EI à Syrte, et il est maintenant aux mains des combattants de l’ouest de la Libye, qui sont actuellement en train de sécuriser le lieu. Depuis plusieurs jours, le centre de Ouagadougou était a portée de leur feu. Un peu plus tôt dans la matinée, ils avaient déjà repris l’hôpital d’Avicenne, mitoyen de ce centre, ainsi que l’université de Syrte. RFI
L’Algérie construit un mur à sa frontière avec le Maroc
Après les tranchées de 70 km creusées au niveau de la wilaya de Tlemcen, l’Algérie construit un mur à sa frontière ouest avec le Maroc. Et pourquoi donc ? L’Algérie s’isole davantage du Maroc en construisant un mur à sa frontière ouest avec le royaume. C’est ce qu’a indiqué Le360 qui précise que cet édifice intervient après les tranchées de 70 km creusées au niveau de la wilaya de Tlemcen, Le site ajoute que les tranchées creusées par l’Algérie depuis 2013 à sa frontière ouest avec le Maroc n’auront pas été efficaces. Et aujourd’hui, les autorités algériennes auraient pris la décision de construire un mur, qui, curieusement selon Le360, est similaire à celui construit par le Maroc à sa frontière est avec l’Algérie. Le360 précise qu’il s’agit d’un mur en béton armé formé de plaques de 7,5 mètres de hauteur et de 2 mètres de largeur. Les grues s’activeraient actuellement le long du tracé frontalier en face du douar Chraga, commune rurale de Bni Khaled, situé à 7 km du sud d’Ahfir. Afrik.com/AfricaTime
Vidéo : l’amertume des migrants maliens expulsés d’Algérie
Plus de 400 migrants maliens ont été rapatriés, mercredi 10 août, d’Algérie où ils comptaient s’installer pour fuir la guerre et la famine. De retour au pays, ces migrants dénoncent les mauvais traitements dont ils ont fait l’objet. Témoignage. Le rêve de l’eldorado européen s’ensable dans le sud de l’Algérie pour les jeunes migrants maliens. De simple pays de transit, l’Algérie est devenue pour beaucoup d’entre eux fuyant la guerre ou la famine, une destination à part entière. Seul problème, Alger peine à fournir à ces ressortissants des cartes de séjour. Expulsés de Tamanrasset, plus de 400 migrants maliens ont été raptriés mercredi 10 août à Bamako à bord d’une dizaine de cars. France24
Mali : les combats continuent dans la région de Kidal
Les combats déclenchés mardi au Mali entre ex-rebelles et membres d’un groupe armé progouvernemental près de Kidal (extrême nord-est) se poursuivaient mercredi et ont causé des « pertes en vies humaines », a annoncé le gouvernement malien dans un communiqué. Les hostilités impliquent depuis mardi des hommes de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion à dominante touareg) et du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia), un mouvement de la Plateforme (coalition progouvernementale). Le gouvernement malien « suit avec une vive préoccupation » ces affrontements, et « déplore les pertes en vies humaines » qu’ils ont causées, selon ce communiqué diffusé mercredi, qui ne donne pas plus de détails sur le nombre de victimes. Le Monde
Un nouveau groupe armé revendique l’explosion d’un oléoduc au Nigeria
Un nouveau groupe armé a mis ses menaces à exécution en revendiquant l’explosion d’un important oléoduc dans le sud du Nigeria, par un communiqué diffusé mercredi soir. « Comme preuve de notre sérieux, et pour montrer que nous sommes des hommes de parole (…), nous avons anéanti l’oléoduc d’Urhobo (Etat du Delta) à 14H00 (13H00 GMT) mardi 9 août », a annoncé le Niger Delta Greenland Justice Mandate (NDGJM). Le nouveau groupe armé, dont la création a été annoncée il y a à peine deux jours par la voix de son porte-parole le « général » Aldo Agbalaja, avait menacé de s’attaquer aux installations pétrolières nigérianes dans les prochaines 48 heures. L’oléoduc, traversant la localité d’Isoko, appartient à la compagnie nationale NPDC (Nigerian Petroleum Development Company). VOA
Militaires disparus au Tchad: Saleh Kebzabo entendu par les enquêteurs
Au Tchad, le chef de l’opposition Saleh Kebzabo a été convoqué, mardi 9 août, dans les bureaux de la police judiciaire, à la demande du procureur de la République. Les policiers qui enquêtent sur la disparition de militaires soupçonnés d’avoir voté contre le président Idriss Déby voulaient entendre l’opposant. Il a été en effet l’un des premiers à dénoncer ces disparitions. Il a fallu une procédure pour que les chefs de file de l’opposition répondent à la justice. Après deux convocations restées sans suite, le garde des Sceaux a écrit au bureau de l’Assemblée nationale pour demander la permission d’entendre Saleh Kebzabo comme témoin dans l’enquête que le procureur a ouverte sur la disparition des membres des forces de défense et de sécurité qui auraient voté contre le chef de l’Etat au scrutin du 10 avril dernier. RFI
Soudan du Sud : l’ONU appelle à éviter une aggravation de la tragédie humanitaire
De retour d’une visite de trois jours au Soudan du Sud, le Secrétaire-général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires, Stephen O’Brien, a appelé mercredi à ce que les combats et les atrocités cessent immédiatement. « Je demande à la communauté internationale de faire en sorte qu’ensemble, nous puissions éviter une aggravation de la tragédie humanitaire au Soudan du Sud », a dit M. O’Brien lors d’une conférence de presse à New York. « Cette année, les donateurs ont déjà donné plus d’un demi-milliard de dollars pour le Plan d’action humanitaire d’urgence. Mais il nous manque encore plus de 700 millions de dollars et cette somme va augmenter une fois que l’appel sera révisé dans les prochaines semaines afin de refléter les besoins qui sont apparus depuis le début de l’année 2016 », a-t-il précisé. ONU
Soudan du Sud: Juba ne veut pas de casques bleus supplémentaires sur son sol
Le gouvernement du Soudan du Sud s’oppose à un projet de résolution qui prévoit l’envoi de 4 000 casques bleus supplémentaires sur son sol. Un projet présenté cette semaine au Conseil de sécurité par les Etats-Unis, dans le cadre du renouvellement de la mission de l’ONU dans le pays. Un signe des relations difficiles entre les autorités et la Minuss. « Le projet de résolution porte gravement atteinte à la souveraineté du Soudan du Sud » indique le communiqué du gouvernement daté du 8 août. En ligne de mire, le mandat de la Minuss présenté dans le texte, qui « inclut, mais n’est pas limité à la protection des civils ». Ou encore la localisation du quartier général de la force, trop proche de l’aéroport de Juba. Des mesures qui feraient du Soudan du Sud un protectorat, selon le porte-parole du gouvernement de Salva Kiir, Michael Kuei. RFI
Cholera dans le sud-ouest de la Centrafrique
La nouvelle a été annoncée par la ministre centrafricaine de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Population, lors d’un point de presse mercredi. Fernande Ndjengbot a fait le point de la situation en se référant aux résultats de laboratoire fournis par l’Institut Pasteur de Bangui. Parmi les 19 cas décelés en juillet à Ndjoukou, préfecture de la Kemo, il y a eu huit décès. Le 7 août dernier, de nouveaux cas ont été signalés dans l’Ombella-Mpoko, puis un autre dans la capitale, Bangui. Les autorités sanitaires centrafricaines ont lancé un appel à la population en l’exhortant à observer diverses mesures d’hygiène en vue de se prémunir du choléra. VOA/AFP
Présidentielle en RDC: l’ONU invite les politiques à trouver un consensus
L’ONU a invité les responsables politiques congolais au consensus sur le processus électoral en République démocratique du Congo, mardi à Kinshasa, à quatre mois de l’échéance du mandat du président Kabila. « Au delà des questions techniques et logistiques, il faudrait que les acteurs politiques congolais de la majorité et de l’opposition puissent s’entendre pour s’écouter, discuter et trouver un consensus sur la façon dont ils veulent conduire le processus électoral au Congo et communiquer cette information à leurs partenaires », a déclaré à la presse le représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations unies en RDC, Mamadou Diallo. M. Diallo réagissait à une demande formulée la veille par une coalition d’ONG congolaises appelant la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) à « retirer son soutien » à la commission chargée d’organiser l’élection présidentielle, dont la tenue avant la fin de l’année est devenue improbable. Un consensus politique permettra à l’ONU de déterminer « le niveau, le rythme et la séquence » de son accompagnement au processus électoral, a dit M. Diallo, ajoutant que son organisation avait « un rôle d’accompagnement et de soutien mais pas de substitution aux institutions congolaises ». RTBF
Madagascar: trois inspecteurs d’Etat mettent en cause le Premier ministre
Ce lundi 8 août, trois inspecteurs d’Etat ont été convoqués en conseil de discipline. Ils sont accusés d’avoir divulgué à des journaux d’opposition (La Gazette de la Grande Ile, La Vérité, Inona Vaovao), un document mettant en cause l’actuel Premier ministre, Olivier Mahafaly, dans une affaire de détournement de fonds publics en 2014. Pour leur avocat, ces trois inspecteurs sont sanctionnés pour avoir fait leur travail. 120 000 euros, c’est le montant de la subvention exceptionnelle, accordée en 2014, par le ministère de l’Intérieur à la commune rurale d’Ambohimahamasina, pour réhabiliter un local municipal. Selon l’extrait du rapport de trois inspecteurs d’Etat, qui a fuité dans la presse en avril dernier, la somme aurait été virée sur le compte de la mairie avant d’être détournée sur le compte d’un particulier, sur ordre de l’actuel Premier ministre Olivier Mahafaly, à l’époque ministre de l’Intérieur. Lundi, les trois inspecteurs, auteurs du rapport, ont été convoqués en conseil de discipline au palais présidentiel. Ils ont été accusés d’avoir failli à leur devoir de réserve en divulguant le document aux médias. Leur avocat, Me Olala, nie en bloc et ajoute que les agents sont sanctionnés pour avoir fait leur travail tandis que les véritables coupables ne sont pas poursuivis. RFI
Château d’eau de l’Afrique du Sud, le Lesotho souffre de la sécheresse
Mohlakoana Molise vit au-dessus de l’immense lac artificiel de Katse, véritable supplice de Tantale pour ce petit agriculteur : son pays, le Lesotho, subit sa pire sécheresse depuis 35 ans, mais l’essentiel de ses abondantes réserves en eau est exporté en Afrique du Sud. « C’est décourageant, parce que ça pourrait nous servir, on pourrait irriguer nos cultures quand il ne pleut pas. Si seulement ils pouvaient partager avec les villages… Mais ce n’est pas le cas », se lamente ce veuf de 65 ans. Emmitouflé dans une épaisse couverture marron, il trie un à un ses grains de maïs devant sa maison ronde au toit de chaume. L’opération ne sera pas longue cette année : il n’a récolté que deux gros sacs, au lieu d’une douzaine d’ordinaire. A cause du phénomène climatique El Niño, qui bouleverse le régime des pluies, les récoltes de maïs au Lesotho se sont effondrées à 25 000 tonnes en 2016, contre 78 000 en 2015, d’après le Programme alimentaire mondial (PAM). TV5