Revue de Presse du 10 septembre 2018

Le crash d’un avion au Soudan du Sud fait 19 morts: « Toute la ville est en état de choc »
Dix-neuf personnes ont été tuées dimanche quand un petit avion de ligne s’est abîmé dans un lac du centre du Soudan du Sud, a annoncé un responsable régional. L’avion, qui transportait 23 personnes, s’est écrasé dans la ville de Yirol (centre) au moment de l’atterrissage, a déclaré le responsable régional de l’information, Taban Abel Aguek. « Le nombre de morts confirmés est de dix-neuf et quatre personnes ont survécu », a-t-il ajouté. Deux enfants font partie des survivants ainsi qu’un ressortissant italien. L’évêque anglican de Yirol, Simon Adut, fait partie des morts. Le pilote, le copilote, un membre du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), un Ougandais qui dirige une clinique à Yirol et deux officiers de l’armée font également partie des morts confirmés. La Libre/AFP

Somalie : attaque à la voiture piégée à Mogadiscio
Une voiture piégée a explosé devant un bâtiment officiel, lundi 10 septembre, dans la capitale somalienne Mogadiscio, détruisant des immeubles et faisant un nombre encore indéterminé de victimes, selon la police. L’attaque a été revendiquée par les Chabab, une milice djihadiste. « Il y a eu une énorme explosion et, selon nos premières informations, elle a été provoquée par une voiture remplie d’explosifs qui visait le quartier général du district de Hodan », a déclaré un policier, Ibrahim Mohamed. « Le véhicule a d’abord foncé sur un barrage avant d’exploser », a-t-il ajouté. « Nous ignorons le nombre exact de victimes, mais un bâtiment s’est effondré sous lequel se trouvent des blessés », a dit le policier. Le Monde

Nigeria: L’armée annonce avoir repris le contrôle de la ville Gudumbali
L’armée nigériane a annoncé avoir repris la ville de Gudumbali, dans le nord est du pays , tombée brièvement sous le contrôle d’une faction de Boko Haram, avons-nous appris. Des islamistes de Boko Haram appartenant à la branche dirigée par Abu Mus’ab al-Barnawi, ont lancé une attaque contre la base militaire de Gudumbali, dans la région de Guzamala, et ont mis le feu à a ville poussant les soldats à se retirer. Selon un responsable local, huit personnes au moins ont été tuées, une version rejetée par le porte-parole de l’armée le général Texas Chukwu qui affirme que l’attaque n’ a fait aucune victime. Ce dimanche, dans un communiqué, l’armée a déclaré qu’elle avait repris le contrôle de la ville . Les insurgés sont volontairement partis samedi après avoir pillé la base militaire. Koaci

L’ONU dénonce les 75 condamnations à mort prononcées par l’Égypte
L’ONU a dénoncé dimanche la confirmation en appel par la justice égyptienne de la condamnation à mort de 75 personnes, dont des chefs islamistes, et appelé à revoir un verdict « injuste », suscitant la colère du Caire. « J’espère que la Cour d’appel égyptienne va revoir son verdict de façon à ce que les principes internationaux de justice soient respectés », a déclaré la Haut-commissaire des Nations unies pour les droits de l’Homme, Michelle Bachelet, dans un communiqué. « Le fait que les accusés aient vu leur droits fondamentaux ignorés de manière flagrante fait peser un doute sérieux sur la culpabilité de tous les condamnés », a déclaré Mme Bachelet, qui vient de prendre ses nouvelles fonctions. … Outre les condamnations à mort, 47 autres accusés ont été condamnés à la perpétuité, 374 à 15 ans de prison, 22 mineurs à 10 ans prison, et 215 ont été condamnés à cinq ans de prison. AFP

85 enfants sauvés d’un trafic d’êtres humains au Soudan
Un réseau de trafic d’êtres humains a été démantelé fin août à Khartoum, la capitale du Soudan, permettant de sauver 94 personnes, parmi lesquelles 85 enfants dont certains travaillaient dans des mines d’or illégales, a annoncé lundi Interpol. L' »Opération Sawiyan », qui s’est déroulée du 26 au 30 août, a permis d’arrêter douze femmes et deux hommes au cours d’un vaste coup de filet de la police locale, avec l’appui d’Interpol, qui a visé « plusieurs points névralgiques » de la ville comme l’aéroport international et des mines d’or à ciel ouvert situées à l’est, a précisé dans un communiqué l’organisation internationale de police criminelle, dont le siège est à Lyon (centre-est de la France). Les personnes arrêtées sont soupçonnées d’appartenir à des groupes criminels qui font de « l’immigration clandestine, le travail d’enfants et la mendicité forcée » leur commerce. VOA

Cameroun : Une attaque de bus fait un mort et plusieurs blessés
Un chauffeur d’autocar a été tué et plusieurs personnes blessées dans l’attaque d’un convoi de bus, dans la nuit de samedi à dimanche, à quelques kilomètres de Bamenda (Nord-Ouest) au Cameroun anglophone, a indiqué la télévision publique dimanche soir. L’attaque a été perpétrée par des individus armés au village d’Akum, à quelques kilomètres de Bamenda, a détaillé le média public dans son journal télévisé. Des images de l’attaque circulant dimanche sur les réseaux sociaux montrent une route en réfection coupée par une tranchée, ainsi que cinq autocars de transport public détruits à l’aide d’un engin mécanique. La tranchée a été creusée par les assaillants, selon des témoins interrogés par les médias sur place. Tribune de Génève

Un groupe armé attaque la NOC à Tripoli
Un groupe armé a pris d’assaut le siège de la National Oil Corporation (NOC) dans la capitale libyenne, Tripoli. Les forces de sécurité ont affronté des hommes armés dans le bâtiment historique de l’entreprise situé au centre-ville. Plusieurs explosions et coups de feu ont pu être entendus, selon des témoins. La semaine dernière, l’ONU a annoncé une trêve entre les milices qui se battaient dans la capitale. Un gouvernement soutenu par l’ONU est officiellement au pouvoir à Tripoli. Cependant, les milices occupent une grande partie du reste du pays. Un membre du personnel de la compagnie pétrolière a déclaré avoir sauté d’une fenêtre pour s’enfuir. Il a déclaré à l’agence Reuters que trois ou cinq hommes armés avaient tiré à l’intérieur du bâtiment et que plusieurs personnes avaient été blessées. BBC

En Libye, des passeurs déguisés en employés du HCR pour tromper les migrants
En Libye, le Haut commissariat aux réfugiés s’inquiète de l’existence de passeurs déguisés en travailleurs humanitaires de l’ONU. Le HCR a été alerté, notamment par des migrants, et appelle les autorités à identifier et poursuivre ces trafiquants. Même si on ne sait pas précisément comment ils ont abusé de leur faux statut d’humanitaire, pour l’agence de l’ONU, leur intention est claire. Les choses ne sont pas encore très claires, c’est pour ça que le HCR cherche à en savoir plus. Mais ce qu’on nous a dit, c’est que ces trafiquants utilisent des vêtements semblables à ceux que portent mes collègues du HCR, ils fabriquent peut-être eux-mêmes ces gilets pour qu’ils soient le plus ressemblants possible, juste pour pouvoir cibler des réfugiés en détresse. RFI

Ouganda: meurtre d’un policier réputé pour ses propos anticorruption
En Ouganda, un policier qui avait dénoncé la corruption parmi ses collègues a été abattu, samedi 8 septembre, devant chez lui, dans la banlieue de Kampala. Muhammad Kirumira se disait menacé de mort. Il y a quelques mois, Muhammad Kirumira avait accusé ses collègues de corruption et leur avait reproché, publiquement, de travailler avec des groupes criminels. Juste après ces déclarations sur Facebook, en janvier, le policier avait été suspendu de ses fonctions. … Des événements qui créent un climat de peur dans le pays, comme en témoigne l’auteur ougandais Sam J. Ssemaganda : « L’atmosphère est très lourde lorsque vous vous promenez dans les rues de Kampala aujourd’hui, raporte-t-il. Les conversations en arrivent toujours aux mêmes questions : qui a pu faire ça ? Et qui seront les prochains ? Tout ceci a été bien planifié, bien exécuté, par un groupe bien financé et bien entraîné. Ces meurtres, souligne-t-il, on a du mal à croire qu’il s’agit de la vraie vie, que c’est la réalité. On est tenté de vouloir rouvrir les yeux pour vérifier si l’on n’est pas dans un cauchemar ou dans un film. » RFI

Ebola en RDC: situation maîtrisée dans « l’épicentre »
Les autorités sanitaires ont estimé samedi à Kinshasa que l’évolution de la maladie à virus Ebola était maîtrisée dans « l’épicentre », cinq semaines après la déclaration de l’épidémie qui a déjà fait 89 décès dans l’est de la République démocratique du Congo. Le 1er août, le ministre de la Santé avait annoncé la survenue d’une épidémie d’Ebola dans la province du Nord-Kivu. Dans la zone de santé de Mabalako où il y a eu le plus des cas au début de l’épidémie, « depuis le 13 août, il n’y a pratiquement plus de cas, on peut dire que la situation est maîtrisée au niveau de l’épicentre », a déclaré le Dr Oly Ilunga Kalenga, ministre de la Santé au cours d’une conférence de presse. « A ce jour, nous avons 129 cas (dont 31 probables et 98 confirmés), 89 décès et 33 patients qui ont été guéris », a-t-il indiqué. RTBF

Mandat d’arrêt international contre l’ex-vice-président des Comores
La justice comorienne a lancé un mandat d’arrêt international contre l’ex-vice-président Djaffar Said Ahmed Hassane, qui s’était opposé à la réforme constitutionnelle du chef de l’Etat Azali Assoumani, a-t-on appris lundi de source judiciaire. Un juge d’instruction de la Cour de sûreté de l’Etat a formellement inculpé vendredi M. Hassane « pour des faits d’attentat et de complot contre l’autorité de l’Etat » et délivré un mandat d’arrêt contre lui, a indiqué cette source à l’AFP. Selon ses proches, l’ancien vice-président avait quitté les Comores jeudi pour un voyage à l’étranger, sans être inquiété. Visiblement pas informée de ce voyage, la police a interpellé l’épouse de M. Hassane et l’a placée en garde à vue pendant près de vingt-quatre heures avant de la relâcher, a indiqué à l’AFP l’entourage de l’ancien vice-président. AFP

Élections en Mauritanie : le parti au pouvoir devance les islamistes et l’opposition
Le parti au pouvoir en Mauritanie devance largement les islamistes et l’opposition radicale au premier tour des élections législatives, régionales et municipales du 1er septembre, selon des résultats divulgués dimanche par la Commission électorale. Le parti au pouvoir en Mauritanie, l’Union pour la république (UPR), est largement en tête des élections législatives, régionales et locales du 1er septembre, loin devant les islamistes arrivés en deuxième position, a affirmé dimanche 9 septembre la Commission électorale (Céni). « L’UPR a été classée en tête des partis politiques au vu des résultats provisoires avec le plus grand nombre de députés, de mairies » et le « tiers des 13 conseils régionaux à l’issue du premier tour » du 1er septembre, a déclaré le porte-parole de la Commission électorale, Moustapha Sidel Moktar. France24

Angola : José Eduardo dos Santos poussé à la porte du MPLA
L’ancien président José Eduardo dos Santos a fait samedi ses adieux à la vie politique angolaise qu’il a écrasée de sa présence pendant près de quarante ans, en cédant les rênes du parti au pouvoir, le MPLA, à son successeur à la tête du pays, Joao Lourenço. Revêtu de la chemise rouge du parti, José Eduardo dos Santos a tiré sa révérence de « camarade numéro 1 » devant quelque 2.500 délégués du Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA) réunis en congrès extraordinaire à Luanda. « Aujourd’hui, la tête haute et avec la conviction d’avoir rempli mon rôle, je passe le relais de la direction du parti à son futur président Joao Lourenço », a-t-il déclaré. « Le MPLA a obtenu l’indépendance, maintenu l’intégrité de notre territoire, assuré la conquête de la paix, la réconciliation nationale, la lutte pour la justice sociale et la modernisation de notre pays », a énuméré l’ancien maître de pays en guise de testament. TV5Monde/AFP

Le Maroc durcit le ton avec l’UE: « Nous refusons d’être le gendarme de l’immigration clandestine »
Le Maroc, par la voix du porte-parole de son gouvernement, affirme vouloir « durcir le ton » avec ses partenaires européens dans le domaine de l’immigration clandestine. Mustapha El Khalfi a affirmé ce jeudi 6 septembre que le royaume chérifien ne serait pas un « gendarme protégeant ses frontières ». Le pays appelle à « une responsabilité partagée », selon les propos rassemblés par l’hebdomadaire marocain Tel Quel. Le ministre chargé des relations avec le Parlement, la société civile, et porte-parole du gouvernement Mustapha El Khalfi organisait ce jeudi 6 septembre à Rabat son habituel point avec la presse, à la suite du conseil du gouvernement. RTBF