Buhari est rentré au Nigéria
Le président nigérian Muhammadu Buhari est rentré vendredi matin dans son pays, après près de deux mois de « repos médical » en Grande-Bretagne. Il est arrivé à 06h40 GMT à l’aéroport de Kaduna (nord) selon des images diffusées sur la télévision nationale. L’aéroport de la capitale nigériane est fermé depuis mercredi pour au moins six semaines pour travaux. De Kaduna, il a rejoint la capitale fédérale Abuja en hélicoptère. BBC
Vidéo : avec les déplacés de Boko Haram, à la frontière entre le Niger et le Nigeria
Dans le bassin du Lac Tchad, des centaines de milliers de déplacés ont fui la guerre contre les terroristes de Boko Haram. Ils se retrouvent à la frontière entre le Niger et le Nigeria, à survivre dans des conditions épouvantables. Reportage de nos envoyés spéciaux sur cette crise oubliée. France 24
Boko Haram: premières condamnations dans le procès de masse au Niger
Le procès de présumés combattants de Boko Haram s’est ouvert dans la plus grande discrétion à Niamey depuis le 2 mars dernier, sous très haute surveillance policière. Au total, 1 300 hommes seront jugés d’ici les prochains mois par vague de 250 à 350 combattants. Ces procès permettent aux autorités judiciaires du Niger de désengorger les prisons de haute sécurité du pays. Dans une des salles annexes d’audience du pôle terroriste où se tient le procès, il y a plus de forces anti-terroristes que de combattants présumés de Boko Haram. Sécurité oblige, l’audience se tient sous très haute surveillance. RFI
RD Congo : casse-tête autour du retour de la dépouille de l’opposant Étienne Tshisekedi
La dépouille d’Étienne Tshisekedi était attendue le 11 mars en RD Congo. Mais le lieu de son inhumation, dont la date a été reportée sine die, crée des tensions. Un imbroglio qui paralyse les discussions sur l’accord politique. Étienne Tshisekedi est décédé le 1er février à l’âge de 84 ans, d’une embolie pulmonaire. Il s’est éteint dans un hôpital bruxellois où il avait été admis quelques jours plus tôt. Quand sa dépouille sera-t-elle rapatriée en République démocratique du Congo où il incarnait la figure de l’opposition ? C’est une question qui se pose encore, un mois après sa disparation. La date du vendredi 11 mars avait un temps été avancée par la famille du défunt, mais lundi 6 mars, son frère cadet, Gérard Mulumba, annonçait sur RFI la reporter sine die. En cause ? Le lieu d’inhumation. France 24
Bujumbura dénonce « la manipulation » des Nations unies
Dans une déclaration diffusée à la radio nationale, le premier vice-président Gaston Sindimwo a indiqué que le staff des Nations Unies au Burundi est manipulé par des hommes politiques et donne des rapports baisés. Gaston Sindimwo a également indiqué que « les problèmes du Burundi sont provoqués par des étrangers dont le staff des Nations Unies ». « C’est pourquoi nous voulons demander au Secrétaire général de l’Onu de remplacer tout son staff ici, pour repartir sur de nouvelles bases » a-t-il déclaré. La sortie de Gaston Sindimwo intervient au lendemain d’une demande de sanctions ciblées contre les responsables des violations graves des droits humains au Burundi. BBC
Gambie: le corps de l’opposant Solo Sandeng exhumé
Le corps de l’opposant gambien Solo Sandeng, assassiné en avril 2016, a été exhumé le 4 mars, ont annoncé les autorités gambiennes. Sa mort en détention en avril 2016 a été suivie d’une série de manifestations marquées pour la plupart par des arrestations. Solo Sandeng, responsable du Parti démocratique unifié (UDP, alors principale formation de l’opposition au président Jammeh), avait été arrêté le 14 avril 2016 avec plusieurs autres personnes lors d’un rassemblement pour réclamer des réformes politiques. Il est décédé peu après son arrestation par l’Agence nationale du renseignement (NIA), rebaptisée « Service de renseignements d’Etat » par le nouveau président Adama Barrow, élu en décembre. BBC
Vers une nouvelle guerre de pouvoir en Libye?
En Libye, la reprise surprise par des milices islamistes extrémistes de deux champs pétroliers à l’est du pays a fait avorter tous les efforts conduits par les pays voisins de la Libye pour réunir le Premier ministre de Tripoli Fayez el-Sarraj et le maréchal Khalifa Haftar. En l’absence de dialogue les tambours de guerre se font à nouveau entendre. Si l’on en croit un haut responsable des forces de l’est libyen dirigées par le maréchal Khalifa Haftar, les préparations sont terminées. Des forces continuent à arriver dans le croissant pétrolier avant de livrer bataille. Deux champs pétroliers sur les quatre qui constituent le croissant pétrolier sont, depuis le 4 mars, aux mains des brigades de défense de Benghazi et d’autres milices islamistes. RFI
Sénégal: la détention de Khalifa Sall à Rebeuss divise l’opinion
Au Sénégal, l’inculpation et le placement en détention du maire de Dakar pour détournement de fond publics, association de malfaiteurs et blanchiment de capitaux, des crimes passibles d’une peine de 5 à 10 ans d’emprisonnement, provoquent toujours des tensions. Il est reproché à Khalifa Sall et à six de ses proches collaborateurs de n’avoir pas justifié l’utilisation de 2,7 millions d’euros issus d’un fonds de l’Etat entre 2011 et 2015. Et un débat est né ces dernières heures sur la nécessité ou pas d’incarcérer Khalifa Sall. RFI
Zimbabwe: le retour à la terre des fermiers blancs
A la fin des années 1990, le Zimbabwe était le grenier à céréales du continent. Le pays comptait aussi parmi les premiers exportateurs de tabac au monde. Mais la confiscation des terres détenues par les agriculteurs blancs, lancée dans la violence il y a quinze ans, a mis le pays à genoux. Ces fermiers étaient 4 000 à la fin du siècle dernier, ils ne sont plus que 150 aujourd’hui. Leurs hectares ont été donnés le plus souvent à des soutiens du président Robert Mugabe. La plupart des bénéficiaires noirs ont laissé ces terres arables à l’abandon, soit par désintérêt, soit parce qu’ils n’avaient pas été choisis parmi les agriculteurs ayant le savoir-faire requis ou n’avaient pas les fonds et les moyens pour les exploiter. Aujourd’hui, avec la caution et même les encouragements du gouvernement de Mugabe, les Noirs sont de plus en plus nombreux à solliciter l’aide des Blanc qui acceptent volontiers de retourner à la terre. C’est le premier volet de notre série de reportages sur le Zimbabwe. RFI
Centrafrique: un Casque bleu sénégalais tué à Bangui
Un Casque bleu sénégalais a été tué à Bangui « par des individus armés non identifiés », a indiqué jeudi la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), qui a ouvert une enquête pour « déterminer les circonstances » de sa mort. « L’agression a eu lieu mercredi soir et le Casque bleu est décédé quelques heures plus tard à l’hôpital de la Minusca où il avait été transporté d’urgence », a précisé dans un communiqué la mission onusienne. La Minusca « indique qu’une enquête a immédiatement été ouverte pour faire toute la lumière sur cet horrible incident et déterminer les circonstances exactes » dans lesquelles il s’est produit, précise le communiqué, qui affirme que le Casque bleu a été tué par des « individus armés non identifiés ». VOA
Maroc : l’autre terre d’accueil des migrants
« Au 8 mars, un total de 18 281 demandes de régularisation d’étrangers en situation irrégulière ont été déposées au niveau national », a déclaré le ministre en charge de la migration, Anis Birou. Ces demandes ont été déposées auprès de 69 préfectures dans le royaume « depuis le lancement mi-décembre 2016 de la deuxième phase » de l’opération d’intégration des migrants, a expliqué le ministre dans un échange rapporté par l’agence officielle de presse MAP. le Point
Mali : l’attaque contre la base militaire de Boulikessi revendiquée par l’organisation jihadiste d’Iyad Ag Ghali
Selon l’agence mauritanienne ANI, l’attaque ayant coûté la vie à 11 militaires maliens dimanche dernier à Boulikessi a été revendiquée par la nouvelle organisation d’Iyad Ag Ghali, Jamaât Nasr Al islam wa Al mouminin. Elle est Issue de la fusion récente de plusieurs groupes terroristes actifs dans le Sahel. L’attaque de Boulikessi, survenue le 5 mars dans le centre du Mali, près de la frontière avec le Burkina Faso, est la première opération officiellement revendiquée par cette formation. Quelques jours à peine après l’annonce de sa constitution par les agences privées mauritaniennes ANI (Agence Nouakchott Information) et Al-Akhbar. Citant un porte-parole du groupe, celles-ci rapportent que Jamaât Nasr Al islam wa Al mouminin serait à l’origine de l’attaque, pendant laquelle ses membres auraient tué plus d’une dizaine de militaires maliens, détruit des véhicules, et emporté de nombreux armements. D’après ce porte-parole, les jihadistes n’auraient compté que deux blessés dans leurs rangs. Jeune Afrique
Burkina: congrès à haute tension pour le parti au pouvoir
Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), le parti du président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, se réunit en congrès vendredi à Ouagadougou dans une atmosphère tendue en raison de la guerre intestine que se livrent ses grands chefs. La lutte au sommet décidera si le président Kaboré sort renforcé à la tête du pays ou si son gouvernement devra composer avec son principal rival. Depuis l’élection de M. Kaboré à la tête du pays, l’intérim de la présidence du parti est assuré par Salifou Diallo, président de l’assemblée nationale, connu pour son franc-parler et sa maîtrise des rouages politiques du pays (il a longtemps été le bras droit de l’ancien président Blaise Compaoré). TV5
Afrique du Sud: le retour politique de Dlamini-Zuma
C’est le retour en Afrique du Sud de l’ex-présidente de la commission de l’Union africaine. Nkosazana Dlamini-Zuma doit officiellement transférer son poste à son successeur, le Tchadien Moussa Faki, la semaine prochaine lors d’une cérémonie. Quelle est la prochaine étape pour cette femme, qui a été à plusieurs reprises ministre dans son propre pays ? Elle ne cache pas son ambition d’être la première femme présidente de son parti, l’ANC – dont le leader doit être élu à la fin de l’année et qui deviendra le prochain président du pays. RFI
Les nouvelles « cyberarnaques » africaines
C’est une autre menace technologique, invisible et sournoise. En Afrique de l’Ouest, les réseaux de cybercriminalité se sont considérablement renforcés et structurés ces dernières années. Ce ne sont plus seulement des amateurs utilisant des techniques basiques depuis des cybercafés mal équipés pour échapper à la pauvreté. Désormais, des experts bien formés lancent des offensives pour piller des individus ainsi que des entreprises de la région et d’ailleurs, selon l’étude réalisée conjointement par Interpol et le laboratoire de sécurité informatique japonais, Trend Micro, rendue publique jeudi 9 mars. Une variable explique en partie la sophistication de ces nouveaux réseaux mafieux : plus de la moitié des 10 millions de diplômés des 668 universités de la région englobant la dizaine de pays situés en Afrique de l’Ouest ne trouvent pas d’emplois. Et de Bamako à Accra, en passant par Abidjan, Cotonou et Lagos, près de 50 % des gangsters œuvrant sur les territoires numériques sont des chômeurs. Le Monde