Félix Tshisekedi déclaré vainqueur de la présidentielle en RDC
Félix Tshisekedi a été déclaré vainqueur de la présidentielle du 30 décembre en République démocratique du Congo. Il emporte le scrutin avec 38,57% des voix, devant Martin Fayulu, deuxième avec 34,8%, selon la Commission électorale. Le dauphin de Joseph Kabila, l’ex-ministre de l’Intérieur, Emmanuel Ramazani Shadary, n’arrive qu’en troisième position avec 23,8%. La Cour constitutionnelle doit publier les résultats définitifs d’ici le 15 janvier, selon le calendrier électoral. C’est un événement historique en République démocratique du Congo : un candidat de l’opposition déclaré mercredi vainqueur de l’élection présidentielle à un tour. BBC
Présidentielle en RDC: la France met en doute les résultats
Le ministre français des Affaires étrangères a estimé ce jeudi que les résultats de l’élection présidentielle en République démocratique du Congo annoncés mercredi n’étaient « pas conformes » aux attentes et que l’opposant Martin Fayulu en était « a priori » le vainqueur. En République démocratique du Congo, le candidat de l’opposition Félix Tshisekedi a été déclaré, ce jeudi dans la nuit, vainqueur de l’élection du 30 décembre avec 38,57 % des voix devant l’autre tête de l’opposition divisée, Martin Fayulu (34,8%). Celui-ci a aussitôt contesté le résultat et dénoncé un « putsch électoral ». RFI
Madagascar: Ravalomanana concède sa défaite face à Rajoelina
L’ancien président malgache Marc Ravalomanana a concédé mercredi sa défaite face à son rival Andry Rajoelina lors de l‘élection présidentielle du mois dernier, appelant à la “réconciliation” au nom du développement du pays. La Haute-cour constitutionnelle (HCC) a rejeté toutes ses requêtes pour fraudes et validé la victoire de M. Rajoelina, qui a recueilli 55,6% des voix lors du second tour le 19 décembre. “Je le félicite et lui souhaite du succès dans l’accomplissement de la tâche qui lui incombe”, a déclaré M. Ravalomanana dans un message vidéo publié sur les réseaux sociaux. “J’ai constaté ce que le peuple malgache subit, 92% vit dans la misère, ils ont besoin d’aide”, a-t-il ajouté. “Le temps de la réconciliation, de l’amour et de la solidarité est venu pour pouvoir s’atteler au développement économique de notre très cher pays”. Africa News
RCA: début des pourparlers gouvernement-groupes armés le 24 janvier à Khartoum
Après près de trois ans de tractations, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a annoncé mercredi que le dialogue entre le gouvernement et les bandes armées se tiendrait le 24 janvier au Soudan. RFI
La CPI se prononce mardi sur la demande de libération de Laurent Gbagbo
La Cour pénale internationale (CPI) se prononcera mardi sur la demande d’acquittement et de mise en liberté provisoire de l’ancien président de la Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo, jugé pour des crimes contre l’humanité. « La CPI rendra ses décisions sur les demandes de mise en liberté provisoire et les demandes d’acquittement le 15 janvier 2019 », a déclaré la Cour mercredi dans un communiqué. M. Gbagbo, 73 ans, est en détention depuis sept ans à La Haye, où siège la CPI. Premier ancien chef d’Etat à avoir été remis à la Cour, il est jugé pour des crimes commis pendant la crise post-électorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts en Côte d’Ivoire. Laurent Gbagbo est accusé, ainsi que Charles Blé Goudé, ex-chef du mouvement des Jeunes patriotes fidèles à l’ancien président, de quatre chefs de crimes contre l’humanité: meurtres, viols, persécutions et autres actes inhumains. Tous deux ont plaidé non coupable. Slate
Gabon: de nombreuses interrogations après un putsch raté
Qui a poussé de jeunes militaires au soulèvement lundi au Gabon ? Etait-ce un acte isolé spontané ou une manipulation sur fond de guerre de clans ? La genèse du coup d’Etat raté à Libreville, dans un pays privé de président depuis plus de deux mois, reste mystérieuse. En visite mardi à la Radio-télévision gabonaise (RTG), où l’appel au soulèvement a été lancé lundi à l’aube, le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet a parlé d’un « acte isolé ». Tandis qu’une source à la présidence a évoqué à titre personnel « un acte d’illuminés », tout en appelant à « attendre les premiers résultats d’enquête » et « ne pas spéculer ». Mardi, au lendemain de la tentative de putsch, le gouvernement a annoncé l’ouverture d’une enquête, après que les militaires arrêtés ont été mis à la disposition de la justice. Le procureur ne s’était pas exprimé mercredi. TV5
Le président Béchir, inébranlable face aux manifestations au Soudan
Défiant depuis des années la justice internationale qui l’accuse de génocide, le président soudanais Omar el-Béchir se montre aussi inébranlable face aux manifestations contestant son régime. A 75 ans, malgré le mouvement de protestation qui agite le Soudan depuis le 19 décembre, M. Béchir est déterminé à conserver le pouvoir saisi en 1989 après un coup d’Etat soutenu par les islamistes. Au moins 19 personnes ont été tuées et des centaines blessées, depuis le début du mouvement provoqué par la hausse du prix du pain, dans une économie dévastée par la crise. Selon Human Rights Watch au moins 40 personnes auraient été tuées, dont des enfants. Slate
Soudan: les pro-Béchir dans la rue, lacrymogène contre les antigouvernementaux
Des milliers de manifestants ont acclamé le président soudanais Omar el-Béchir mercredi à Khartoum pour soutenir son régime, en proie à une forte contestation ces dernières semaines, alors que les forces de sécurité ont tiré du gaz lacrymogène pour disperser un rassemblement anti-gouvernemental. « Ce rassemblement envoie un message à ceux qui pensent que le Soudan va finir comme d’autres pays qui ont été détruits », a dit le président sous les acclamations de la foule. Le président soudanais était arrivé sur les lieux du rassemblement, dans le grand jardin Green Yard de la capitale, habillé d’un ensemble chemise et pantalon kaki. Prenant la parole, il a salué ses partisans avant de s’adresser à la foule en agitant un bâton. « Ceux qui ont essayé de détruire le Soudan… ont mis des conditions pour résoudre nos problèmes, mais notre dignité vaut plus que des dollars », a-t-il dit dans une allusion apparente à l’embargo commercial imposé par Washington en 1997, qui n’a été levé qu’en 2017. TV5
Côte d’Ivoire : cette si décisive année 2019
« Arrêtons de nous faire peur. » Lundi, en marge de la présentation de ses vœux à Abidjan, Alassane Ouattara a balayé les craintes qui planent autour des élections prévues en 2020. Pour le chef de l’État, la présidentielle « se passera bien » malgré « les inquiétudes » des Ivoiriens qui, pour certains, redoutent que le pays ne sombre à nouveau dans une crise et des violences post-électorales. « Si 2015 s’est bien passée, pourquoi 2020 ne le serait pas ? Je fais confiance aux Ivoiriens, je fais confiance à nos institutions », a-t-il déclaré. « Je tiens à la stabilité de notre pays, à la paix en Côte d’Ivoire, et vous pouvez me faire confiance : nul ne sera en mesure de troubler cette paix tant que je serai à la tête de la Côte d’Ivoire. » Si, pour le président, « tout ira bien », la situation politique du pays laisse à penser que ces troubles pourraient bien voir le jour. Alors, question : les violences qui ont suivi les élections municipales d’octobre sont-elles l’illustration d’un malaise, les prémices d’une crise qui pourrait éclater en 2020 ? Le Point
Rwanda : fin de la procédure judiciaire contre l’opposante Diane Rwigara et sa mère
Le parquet rwandais est revenu sur sa décision de faire appel de l’acquittement en décembre de Diane et Adeline Rwigara, mettant de fait un terme aux poursuites judiciaires qui visaient l’opposante rwandaise et sa mère depuis octobre 2017. Le parquet rwandais a annoncé mercredi 8 janvier qu’il avait retiré l’appel dans le dossier visant l’opposante Diane Rwigara et sa mère Adeline, acquittées en première instance des faits d »incitation à l’insurrection », « faux et usages de faux » et « promotion du sectarisme ». « Nous avons reçu une injonction du ministère de la Justice et du procureur général de retirer l’appel. Il s’agit d’une injonction constitutionnelle. Le ministre a le pouvoir d’agir ainsi et nous avons écrit à la Cour pour retirer l’appel », a déclaré à l’AFP le porte-parole du parquet national, Faustin Nkusi. Jeune Afrique
Egypte: 15 ans de prison pour une figure de la révolution
Une cour pénale du Caire a condamné mercredi à 15 ans de prison une célèbre figure de la révolution égyptienne de 2011, Ahmed Douma, rejugé après avoir été condamné à la prison à vie en 2015, selon une source judiciaire. En prison depuis 2013, M. Douma était accusé d’avoir participé à des violences dans le sillage de la révolution, qui avait provoqué la chute du président Hosni Moubarak lors du Printemps arabe. Il a été condamné pour « rassemblement, possession d’armes blanches et de (cocktail) Molotov et agression sur des membres des forces armées et de la police », selon la source judiciaire. Les juges lui ont également reproché d’avoir dégradé des bâtiments publics, dont le siège du Conseil des ministres. TV5
Bénin: bataille judiciaire autour de la détention de Komi Koutché en Espagne
Les avocats de l’opposant béninois Komi Koutché ont déposé hier, mardi 8 janvier, une demande de liberté provisoire. L’ancien ministre d’État chargé de l’Economie et des Programmes de dénationalisation sous la présidence de Boni Yayi est actuellement détenu à la maison d’arrêt de Madrid en Espagne. Maître Luis Chabaneix, avocat franco-espagnol de Komi Koutché, dénonçait une procédure truffée selon lui d’irrégularités. Il affirmait que le mandat d’arrêt qui avait permis l’arrestation de son client avait été révoqué en avril, deux jours après son émission. Faux rétorque l’avocat de l’Etat béninois. « Il n’y a jamais eu de mandat révoqué, déclare Me Max d’Almeida, interrogé par notre correspondant. Parlant de révocation, d’ailleurs, il faut le dire en termes impropres. En matière de mandat d’arrêt, on parlera plutôt d’une mainlevée de mandat et je les mets en peine de me prouver une quelconque décision d’un juge ayant prononcé la mainlevée de ce mandat. RFI
Présidentielle au Sénégal: plus que sept candidats en lice
Macky Sall, Khalifa Sall, Karim Wade, Ousmane Sonko, El Hadj Issa Sall, Madicke Niang et Idrissa Seck : le prochain président du Sénégal est dans cette liste. Le premier tour de l’élection se tiendra le 24 février. Les sept candidats ont passé l’épreuve des parrainages, fournissant les signatures de plus de 53 000 électeurs au Conseil constitutionnel. Les « sages » doivent désormais valider les dossiers administratifs. A l’étape des parrainages, trois candidats étaient admis au repêchage. Mardi 8 janvier 2019, le Conseil constitutionnel a accepté les parrainages de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, de l’ex-cadre du Parti démocratique sénégalais Madicke Niang, mais il a rejeté – il en fallait plus de 53 000, il lui en manque 543 – ceux du leader du Grand Parti, Malik Gakou. Ils ne sont donc plus que sept candidats en lice pour le poste suprême. RFI
La Russie est-elle un acteur clé en Afrique ?
Les récentes activités de la Russie au Soudan et en République Centrafricaine (RCA) font l’objet de nombreuses interrogations. Cela s’explique par le fait que, parallèlement au renouvellement des relations économiques, des hommes d’affaires russes, actifs dans le secteur de la sécurité, auraient opéré dans ces deux pays. Au Soudan notamment, où il y a eu récemment des manifestations antigouvernementales. La Russie s’intéresse de plus en plus à l’Afrique subsaharienne, avec laquelle elle développe des relations commerciales, sécuritaires et de défense. Que savons-nous des activités de la Russie en Afrique ? Quelle est leur ampleur ? BBC