Revue de Presse du 10 avril 2018

RDC: six gardes du parc des Virunga tués dans une embuscade au Nord-Kivu
Six gardes du parc national des Virunga, joyau naturel de la République démocratique du Congo, ont été tués lundi dans une embuscade dans la province du Nord-Kivu en proie à un regain de violences, a annoncé un porte-parole du parc. « Nos éléments sont tombés dans une embuscade entre notre station de Lulimba et Ishasha. Nous déplorons la mort de six gardes. Il est trop tôt pour vous donner l’identité des assaillants », a déclaré à un correspondant de l’AFP le porte-parole du parc, Joël Malembe. Le directeur du parc, le Belge Emmanuel de Mérode, a indiqué à l’AFP qu’un communiqué devrait être publié par la suite. Les six gardes se trouvaient à bord d’un véhicule quand ils sont tombés dans cette embuscade. Un septième, le commandant, s’en est sorti avec des blessures, selon le porte-parole. Slate

RDC–Katumbi et l’« affaire des mercenaires » : justice et services de renseignements se contredisent
La « présence » de mercenaires autour de l’opposant Moïse Katumbi remonterait « à partir de novembre 2015 », selon un rapport confidentiel de l’Agence nationale de renseignement (ANR). Le Parquet, lui, situe les faits une année plus tôt. En RDC, services de sécurité et Parquet sont-ils en train de se mélanger les pinceaux ? En tout cas, dans l’affaire dite « des mercenaires », le responsable de la redoutable Agence nationale de renseignement (ANR) et le procureur général de la République ne semblent pas être sur la même ligne lorsqu’il faut situer le moment de l’infraction. Jeune Afrique

RDC : l’ONU travaille à « convaincre Kinshasa qu’il n’est pas en guerre avec son peuple »
La République démocratique du Congo (RDC) traverse une profonde crise politique provoquée par le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, dont le dernier mandat a expiré le 19 décembre 2016. Ce qui se traduit aussi par l’intensification des violences dans les campagnes du centre et de l’est du pays délaissées par les autorités de Kinshasa. Certaines milices se sont réactivées, d’autres se sont formées. La population, elle, subit. Il y a aujourd’hui 4,5 millions de déplacés dans le pays selon les Nations unies et les ONG, seulement 230 000 selon le gouvernement congolais, qui a décidé de ne pas participer à la conférence internationale des donateurs prévue le 13 avril à Genève. Le Monde

RDC : deux juges démissionnent de la Cour constitutionnelle
Le juge Jean-Louis Esambo a confirmé ce lundi à Jeune Afrique avoir démissionné, avec un autre collègue magistrat, de la Cour constitutionnelle de la RDC. Une double décision qui intervient au moment où cette juridiction s’apprête à procéder à un tirage au sort pour renouveler sa composition. « C’est une décision personnelle, mûrie de longue date. » Contacté par Jeune Afrique, le juge Jean-Louis Esambo n’a pas voulu s’étendre sur les raisons qui l’ont motivé à démissionner, ce lundi 9 avril, de la Cour constitutionnelle de la RDC. Encore moins sur celles de son collègue, Banyaku Luape, qui a également rendu son tablier au même moment. Jeune Afrique

RCA: les ex-Seleka derrière l’attaque d’un camp de la Minusca?
En République centrafricaine (RCA), après l’attaque du camp Fidel de la Minusca à Bangui, où stationnent des casques bleus égyptiens et jordaniens, le Premier ministre Simplice Sarandji s’est exprimé, sans pour autant apporter plus de précisions sur l’identité des assaillants. Il s’agirait d’ex-Seleka selon des sources jointes par RFI. La déclaration de Simplice Sarandji, dimanche en fin d’après-midi, était très attendue, après un très long tête-à-tête avec Faustin Archange Touadéra, mais elle n’a duré que 3 minutes pour dire que l’identité des assaillants n’est pas connue. Le chef du gouvernement centrafricain a également appelé les habitants de la capitale à dénoncer toutes personnes suspectes. « Faites-nous confiance », a-t-il conclu. D’aucuns ont jugé cette prise de parole un peu courte et guère rassurante. RFI

Sénégal: une trentaine de personnes jugées pour terrorisme
A Dakar, ils sont trente Sénégalais, dont l’iman Ndao, dans le box des accusés, poursuivis pour des actes en lien avec le terrorisme. Leur procès, reporté trois fois depuis fin décembre, a donc bel et bien débuté ce lundi matin, malgré la volonté de certains avocats de la défense de le renvoyer une nouvelle fois. La justice sénégalaise reproche à ces 30 personnes d’avoir cherché à mettre en place un réseau jihadiste dans le pays, plus précisément dans le Sud. L’imam Ndao, originaire de Kaolack, est présenté à la fois comme l’instigateur de ce réseau et le mentor, l’idéologue. Il a déjà été condamné pour apologie du terrorisme suite à des prêches dans sa mosquée. RFI

L’opposition conteste la suppression de limite d’âge pour la présidence en Ouganda
La Cour constitutionnelle d’Ouganda a commencé à entendre une plainte, déposée notamment par des députés de l’opposition, contestant la constitutionnalité d’une loi adoptée fin 2017 supprimant la limite d’âge pour devenir président. Cette réforme constitutionnelle controversée, qui supprime l’âge limite fixé jusqu’alors à 75 ans pour être élu président, avait été approuvée le 20 décembre par le Parlement, largement dominé par le parti au pouvoir. Le président Yoweri Museveni, 73 ans et au pouvoir depuis 1986, l’avait ratifiée le 27 décembre. VOA

Un opposant condamné à 18 mois de prison pour outrage à Alpha Condé
Le tribunal de première instance de Kaloum a condamné Ibrahima Sori Camara, membre de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), à une peine de 18 mois de prison. L’opposant était poursuivi pour outrage, diffamation à l’encontre du président Alpha Condé. Tout est parti d’une vidéo publiée sur Facebook, attribuée à Ibrahima Sori Camara, militant de l’UFDG principal parti d’opposition guinéenne. L’auteur de la vidéo faisait état, la veille d’une manifestation de l’opposition, d’une réunion tenue au palais présidentiel en présence du chef de l’État planifiant des attaques lors des marches de l’opposition dans la capitale, Conakry. VOA

France-Centrafrique : le Quai d’Orsay fait le ménage à Bangui
Après la convocation par le ministère français des Affaires étrangères de Christian Bader, l’ambassadeur de France en Centrafrique, son premier conseiller Eric Bosc, ainsi que le consul Anton Bialecki, viennent d’être rappelés et seront de retour à Paris cette semaine. Ainsi que le révélait Jeune Afrique dans son édition n°2983 du 11 au 17 mars, Christian Bader, l’ambassadeur de France en Centrafrique, en poste depuis août 2016, a été convoqué par le Quai d’Orsay. Des soupçons de harcèlement envers des employés – français et centrafricains – de sa représentation pèsent sur lui. Le ministère français des Affaires étrangères a fait un signalement au parquet de Paris le 19 juin 2017. Un juge d’instruction a été nommé et une commission rogatoire, émise. L’enquête est entre les mains de la police judiciaire de Paris, qui recueille des témoignages depuis plusieurs mois. Jeune Afrique

Nigeria : le président Buhari briguera un second mandat en 2019
Le président nigérian Muhammadu Buhari a annoncé lundi son intention de se présenter pour un second mandat lors des élections générales prévues en février 2019. Âgé de 75 ans, il est au pouvoir depuis 2015. Le président nigérian Muhammadu Buhari a officiellement annoncé lundi 9 avril son intention de se présenter pour un second mandat lors des élections générales prévues en février 2019, mettant un terme à des mois de spéculations dans le pays le plus peuplé d’Afrique. France 24

Soudan du Sud: l’ex-chef de l’armée lance un mouvement rebelle
Le très influent ex-chef de l’armée sud-soudanaise Paul Malong, tombé en disgrâce auprès du président Salva Kiir, a annoncé lundi la création d’un mouvement rebelle, accusant le gouvernement de ce pays en guerre de tout faire pour contrecarrer les efforts de paix. Dans un communiqué, M. Malong a annoncé la création du Front uni du Soudan du Sud (SS-UF). Appelant à la démocratie et à la paix, il a également qualifié son mouvement d' »armée », et assuré qu’il en est à la fois le président et le commandant en chef. Exilé au Kenya, M. Malong a annoncé son intention de rejoindre l’Alliance d’opposition du Soudan du Sud (SSOA), une plateforme regroupant les principaux groupes rebelles du pays, dont celui de l’ancien vice-président Riek Machar. TV5

Angola: la fraude reprochée au fils dos Santos concernait 1,5 milliard de dollars
LLa tentative de fraude dont est accusé le fils de l’ex-président angolais Jose Filomeno dos Santos devait lui permettre de détourner 1,5 milliard de dollars, trois fois plus que le montant jusque-là révélé, a annoncé lundi le ministère des Finances. La justice a annoncé le mois dernier avoir inculpé M. dos Santos pour avoir ordonné un virement suspect de 500 millions de dollars alors qu’il dirigeait le fonds souverain du pays. Zenu, ainsi qu’il est surnommé, est poursuivi pour « fraude, détournement de fonds, trafic d’influence, blanchiment d’argent et association criminelle », ainsi que l’ancien gouverneur de la Banque centrale du pays (BNA), Valter Filipe da Silva. Placé sous contrôle judiciaire, il a promis de « collaborer » avec la justice de son pays. TV5

Offensive diplomatique du Maroc sur le Sahara occidental
Le Maroc en parade, à Laâyoune, ancienne capitale du Sahara occidental. Les autorités ont organisé lundi 9 avril une grande journée patriotique pour «défendre l’intégrité territoriale du royaume». Chefs de partis politiques, responsables locaux et régionaux et chefs de tribus ont défilé pour faire allégeance au roi Mohammed VI. Un appel a été signé par l’ensemble des partis politiques marocains pour dénoncer les incursions à répétitions de troupes du Polisario dans la zone tampon. Des mouvements qui remettent en question selon Rabat les accords de cessez-le-feu signés en 1991. RFI

Maroc: à la barre, le leader du mouvement « Hirak » dénonce un « procès politique » 
Le leader du mouvement de protestation qui a agité l’an dernier la ville marocaine d’Al-Hoceïma, Nasser Zefzafi, a fustigé lundi un « procès politique par excellence » lors de sa première audience publique, et rejeté toute intention séparatiste. Nasser Zefzafi, 39 ans, est emprisonné depuis mai dernier après avoir interrompu le prêche d’un imam hostile au mouvement social du Hirak, qui secouait alors une partie du nord du pays. Il est l’un des derniers des 54 militants ou sympathisants du mouvement aux revendications sociales, appelés à la barre pour un procès-fleuve ouvert mi-septembre devant la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Poursuivi notamment pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat », M. Zefzafi risque en théorie la peine capitale. TV5