Égypte : l’EI revendique les attentats contre deux églises coptes
L’EI a revendiqué dimanche les attentats contre deux églises coptes en Égypte, qui ont fait au moins 43 morts. Le président al-Sissi a déclaré l’état d’urgence dans le pays pour trois mois. C’est un dimanche des Rameaux tragique pour les chrétiens d’Égypte. Deux églises ont fait l’objet d’explosions, dimanche 9 avril, faisant plus de 40 morts à Tanta, une grande ville à une centaine de kilomètres du Caire, dans le delta du Nil, puis à Alexandrie. France 24
Etat d’urgence en Egypte après deux attentats meurtriers de l’EI contre les Coptes
Le président égyptien a déclaré, dimanche 9 avril, l’état d’urgence pour trois mois dans son pays, en réaction aux deux attentats à la bombe qui ont visé, plus tôt dans la journée, des églises coptes et fait 44 morts. La mesure annoncée par Abdel Fattah Al-Sissi, dans une déclaration solennelle à la télévision, doit encore être approuvée par le Parlement. « Il y a une série de procédures qui vont être prises », a ajouté le chef de l’Etat, le visage grave. Le dernier bilan des autorités sanitaires recense 44 morts. La première attaque a eu lieu dans la matinée, à Tanta, grande ville située à une centaine de kilomètres du Caire, durant la célébration des Rameaux dans l’église Mar Girgis. Elle a fait 27 morts et 78 blessés. Le Monde
Le président égyptien donne l’ordre à l’armée d’assister la police dans la protection des institutions vitales
Dimanche, le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi a donné l’ordre à des unités spéciales de l’armée pour qu’elles assistent la police dans sa mission de protéger les institutions vitales dans l’ensemble du pays, a rapporté l’agence de presse officielle MENA. La décision du président al-Sissi est intervenue après les attentats mortels qui ont visé deux églises dans le nord de l’Egypte, lesquels ont coûté la vie à au moins 43 personnes et blessé plus de 130 autres. « Ce terrorisme perfide vise la nation avec ses citoyens, à la fois les coptes et les musulmans, et il n’ébranlera jamais la détermination des Egyptiens et leur véritable volonté d’affronter les forces du mal », a souligné le chef d’Etat dans un communiqué publié plus tôt dimanche. Par ailleurs, le président a annoncé trois jours de deuil pour les victimes des attaques. Xinhua
En Somalie, le nouveau chef de l’armée échappe à un attentat meurtrier
Le chef de l’armée somalienne, à peine nommé, a échappé dimanche 9 avril à un attentat à la voiture piégée qui a fait au moins cinq morts à Mogadiscio. Un kamikaze au volant d’une voiture bourrée d’explosifs a foncé à la mi-journée sur le convoi escortant Mohamed Jama Irfid, nommé à son poste jeudi par le président Mohamed Abdullahi Mohamed. « Les premières informations laissent penser que le chef de l’armée en a réchappé de peu », ont concédé les islamistes radicaux chabab dans un communiqué de revendication publié sur le site de leur station, Radio Andalus. Un responsable sécuritaire somalien, Ali Abdirahman, a confirmé que Mohamed Jama Irfid et d’autres hauts responsables de l’armée qui se trouvaient dans le convoi s’en étaient sortis sains et saufs. Toutefois, a-t-il ajouté, « un bus transportant des civils passait par là au moment de l’explosion et il y a des victimes ». Le Monde
RDC : Kabila nomme l’opposant Bruno Tshibala premier ministre
Le président congolais, Joseph Kabila, a nommé vendredi 7 avril l’opposant Bruno Tshibala premier ministre, selon une ordonnance présidentielle lue à la télévision nationale. La nomination de M. Tshibala, âgé de 61 ans, découle d’un accord conclu le 31 décembre 2016 entre l’opposition et la majorité pour tenter de sortir la République démocratique du Congo de la crise provoquée par le maintien au pouvoir de M. Kabila après le 20 décembre, date à laquelle a expiré son deuxième et dernier mandat constitutionnel. La mise en œuvre de l’accord de la Saint-Sylvestre a été beaucoup plus longue que ne l’espéraient les évêques catholiques congolais ayant permis son accouchement : la nomination d’un premier ministre issu de l’opposition aurait en effet dû intervenir dans le courant du mois de janvier, selon le programme d’application de l’accord proposé par les prélats. Le Monde
RDC: la police interdit tout rassemblement
L’Union pour la Démocratie et le Progrès Social appelle à une manifestation lundi accusant le président Joseph Kabila d’être le principal obstacle au processus démocratique dans le pays. Aussitôt, la police a annoncé l’interdiction de tout rassemblement à Kinshassa et dans le reste du pays. « La marche est interdite car son itinéraire comporte les germes de l’insurrection », a déclaré le colonel Pierrot-Rombaut Mwanamputu, porte-parole de la police congolaise cité par l’AFP. Les organisateurs de la marche (UDPS et Rassemblement) ont indiqué qu’ils comptent marcher jusqu’au palais présidentiel. BBC
RD Congo : dissensions autour de la nomination de Bruno Tshibala au poste de Premier ministre
En RD Congo, le principal parti de l’opposition, l’UDPS, dénonce « un scénario de mauvais goût » après la nomination par Joseph Kabila de Bruno Tshibala au poste de Premier ministre, vendredi. Ce dernier avait été exclu du parti fin février. En RD Congo, la nomination de Bruno Tshibala au poste de Premier ministre par le président Kabila, vendredi 9 avril, a provoqué l’ire de l’UDPS, le principal parti d’opposition, et soulevé l’inquiètude de l’Union européenne. France 24
Afrique du Sud : manifestations anti-Zuma
Des milliers manifestants demandent au président Jacob Zuma de démissionner à Johannesburg, Pretoria, Cape town ainsi que dans d’autres villes d’Afrique du Sud. Il s’agit d’une réaction au limogeage du ministre des finances, Pravin Gordhan par le président Zuma, la semaine dernière. Les manifestants ont répondu à l’appel de l’opposition et de la société civile. La police a lancé du gaz lacrymogène, dans l’une des manifestations à Johannesburg. BBC
Afrique du Sud: l’étrange rapport qui aurait conduit à la démission de Gordhan
En Afrique du Sud, le ministre de la Sécurité d’Etat pourrait ouvrir une enquête sur un mystérieux rapport des renseignements qui aurait servi de base au limogeage du ministre des Finances Pravin Gordhan. La validité de ce rapport a été massivement remise en cause par l’opposition sud-africaine qui y voit un dossier monté de toutes pièces. Pour justifier le remaniement ministériel du 30 mars, le président Jacob Zuma se serait appuyé sur un rapport des renseignements mettant en cause la loyauté de Pravin Gordhan. L’ex-ministre des Finances est soupçonné d’avoir noué des liens à l’étranger pour tenter de pousser le chef de l’Etat à la démission. RFI
Le Burkina Faso à l’épreuve du terrorisme
Il y a encore deux ans, le terrorisme leur était étranger. Les Burkinabés regardaient avec tristesse leurs frères maliens et nigériens compter leurs morts, mais ils se pensaient épargnés. Le 15 janvier 2016, les attentats de Ouagadougou les laissèrent sans voix, abasourdis, profondément choqués. Eux qui voyaient le terrorisme de loin, comme un phénomène réservé aux autres, comprirent qu’il avait désormais franchi leurs frontières. Il y a eu le temps du déni, puis celui de l’acceptation. Face à la multiplication des attaques de postes de sécurité dans le nord du pays, courant 2016, les Burkinabés ont dû se rendre à l’évidence. Il allait désormais falloir composer avec la menace terroriste. Le Monde
Le ministre de la Défense nommé chef du gouvernement au Mali
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a nommé chef du gouvernement son actuel ministre de la Défense, Abdoulaye Idrissa Maïga, en remplacement de Modibo Keïta, en poste depuis janvier 2015, selon un décret du chef de l’Etat publié samedi soir. « Le président de la République a nommé Abdoulaye Idrissa Maïga Premier ministre, après avoir reçu la démission de Modibo Keïta », a déclaré à la presse Soumeylou Boubeye Maïga, secrétaire général de la présidence. Âgé de 59 ans, le nouveau Premier ministre est vice-président du parti au pouvoir, le Rassemblement pour le Mali (RPM), et originaire de Gao, principale ville du nord du pays. VOA
Manifestations de l’opposition interdites par la police en RDC
La police de République démocratique du Congo a annoncé dimanche soir avoir interdit à Kinshasa et dans l’ensemble du pays les rassemblements prévus lundi à l’appel de l’opposition, qui a accusé le président Joseph Kabila d’être le « principal obstacle au processus démocratique » dans le pays. « La marche est interdite (car) son itinéraire comporte les germes de l’insurrection », a déclaré à l’AFP le colonel Pierrot-Rombaut Mwanamputu, porte-parole de la police congolaise, qui a précisé que cette interdiction concernait l’ensemble du territoire de RDC. « Tout attroupement de plus de dix personnes sera dispersé » par la police, a-t-il indiqué. VOA
Bénin: Patrice Talon renonce à sa réforme constitutionnelle
Au Bénin, 48h après le cap de sa première année au pouvoir et quatre jours après le rejet par les députés de son projet de révision constitutionnelle, Patrice Talon a accordé un entretien à la télévision nationale samedi 8 avril au soir. L’échec d’une des mesures phares du chef de l’Etat a été largement abordé. « La révision de la Constitution initiée par moi, c’est fini », a annoncé Patrice Talon. Le mandat unique auquel il tenait tant aussi. Pourrait-il être candidat en 2021 ? « J’aviserai », a indiqué le président, qui s’est dit surpris par le vote des députés, triste mais pas amer. RFI
Ouganda: la militante des droits des femmes Stella Nyanzi arrêtée
L’universitaire et militante Stella Nyanzi a été arrêtée à Kampala, ce vendredi 7 avril au soir. Deux charges ont été retenues contre elle : outrage à la personne du président et à la première dame, appel au public pour collecter des fonds pour des serviettes hygiéniques sans autorisation. Ceci fait suite à des attaques répétées contre la première dame qui est aussi ministre de l’Education, et qui n’a pas respecté une promesse de campagne de son mari : fournir des protections hygiéniques aux jeunes filles dans les écoles. RFI
Nigeria: des civils et soldats tués lors de nouvelles attaques de Boko Haram
Les islamistes de Boko Haram ont tué au cours du week-end huit civils et cinq soldats dans deux attaques distinctes dans le nord-est du Nigeria, a-t-on appris dimanche de sources concordantes. Samedi, neuf personnes parties de Maiduguri, capitale de l’Etat du Borno, pour ramasser du bois de chauffe à une dizaine de kilomètres ont été arrêtées près du village de Kayamla par un groupe de combattants qui ont tué huit d’entre elles, une seule ayant réussi à s’échapper, selon des habitants. « Les hommes armés ont arrêté la camionnette et ont rassemblé les hommes. Ils en ont massacré huit et ont brûlé leurs corps », a déclaré à l’AFP Babakura Kolo, membre d’une milice civile anti-Boko Haram. La Libre
Devant la CPI, Pretoria réaffirme l’immunité d’Omar Al-Béchir
C’est à l’occupation de la galerie publique que l’on devine l’intérêt de l’audience du jour. Ce vendredi 7 avril, l’Afrique du Sud est devant les juges de la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye, aux Pays-Bas, pour débattre de son échec à arrêter Omar Al-Béchir lors de sa visite au sommet de l’Union africaine (UA), en 2015. Les rangs de la galerie publique sont surtout occupés par des juristes, mais quelques diplomates sont aussi présents, comme l’ambassadrice de l’Ouganda au Benelux. On devine donc que la question est politico-juridique… et que les débats seront très techniques. L’affaire remonte à juin 2015. Invité d’un sommet de l’UA, Omar Al-Béchir foule le sol sud-africain malgré les mandats d’arrêt pour génocide et crimes contre l’humanité émis contre lui par la CPI en 2009 et 2010. Le Monde
Corruption en Afrique : Mo Ibrahim en colère
Du 6 au 9 avril s’est tenu à Marrakech, dans le sud du Maroc, le forum de la Fondation Mo Ibrahim qui célébrait son dixième anniversaire. L’homme d’affaires anglo-soudanais a saisi cette occasion pour dénoncer le comportement de certains hommes politiques et hommes d’affaires français qui seraient selon lui, à la base de la corruption en Afrique. « Il faut se demander qui sont les complices de la corruption en Afrique, ces hommes d’affaires qui corrompent les leaders africains. La France a introduit des lois anti-corruption il y a soixante ou soixante-dix ans. BBC