La coalition au pouvoir en Côte d’Ivoire éclate
Après plusieurs mois de tensions croissantes, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) a mis fin à son alliance avec le parti du président Alassane Ouattara, faisant éclater la coalition au pouvoir depuis 2010. Cette rupture marque une « recomposition du paysage politique ivoirien », selon le politologue Sylvain Nguessan, déjà en pleine effervescence avec l’amnistie et la libération mercredi de Simone Gbagbo et des principaux responsables du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), le troisième grand parti du pays. C’est par un communiqué signé du président du PDCI Henri Konan Bédié, que la rupture a été officialisée, à deux mois des élections locales, et à deux ans de la présidentielle. Ce communiqué a été diffusé jeudi matin, après une rencontre mercredi soir entre MM. Bédié et Ouattara. TV5
Côte d’Ivoire: Bédié va-t-il annoncer le retrait de ses ministres dans le gouvernement de Gon Coulibaly ?
Les rapports entre le Président Alassane OUATTARA Alias ADO et le Patriarche Henri Konan Bédié, sont tendus. Le deal piétine et commence à voler en éclats. Selon des indiscrétions glanées par Confidentiel Afrique, le Président du PDCI-RDA, a convoqué une réunion d’urgence cet après midi à 18 heures au siège de son parti. Depuis hier, mercredi, Henri Konan Bédié a fait savoir au Président Alassane OUATTARA, de sa décision du retrait de son parti d’adhérer au parti unifié. Une nouvelle alchimie se concocte à l’intérieur du PDCI, tenu de mains de maître par le « Vieux ». La tension monte déjà à la direction de ce parti politique. Cette situation risque de tout chambouler. Car, le PDCI a décidé de participer aux élections municipales et régionales sous cette bannière. Cette posture du » Vieux » met le régime d’Abidjan en difficulté dans l’exercice de leur agenda politique. Confidentiel Afrique
Les regrets des victimes après l’amnistie en Côte d’Ivoire
L’amnistie accordée aux prisonniers politiques en Côte d’Ivoire continue de susciter de nombreuses réactions. Le collectif des victimes de la guerre en Côte d’Ivoire, regrette de n’avoir pas été consulté avant cette décision. Pour le président de ce collectif Issaka Diaby, le chef de l’Etat Alassane Ouattara n’a pas tenu son engagement de justice pour les victimes des violences politiques. BBC
Simone Gbagbo va déposer un recours à la CPI
Poursuivie par la Cour pénale internationale (CPI), Simone Gbagbo va déposer un recours en annulation. L’ex première de Côte d’Ivoire est désormais libre après la décision du président ivoirien Alassane Ouattara d’amnistier 800 prisonniers. Cette liberté ne signifie pas pour autant la fin des poursuites engagées contre Simone Gbagbo. BBC
L’opposant Tendai Biti libéré sous caution au Zimbabwe
Après le rejet de sa demande d’asile en Zambie et son arrestation par les autorités zimbabwéennes, l’opposant Tendai Biti a finalement été libéré sous caution jeudi après-midi. Figure de l’opposition au Zimbabwe, Tendai Biti, expulsé par la Zambie après une médiatique demande d’asile politique, puis arrêté par les autorités zimbabwéennes, a finalement bénéficié jeudi 9 août d’une libération sous caution par la justice de son pays. France 24
Zimbabwe: La grosse désillusion !
Après avoir, envers et contre tous, légitimé son pouvoir à l’issue des élections générales du 30 juillet dernier, Emmerson Mnangagwa a décidé d’opérer une purge dans les rangs de l’opposition. En effet, alors que vingt-sept partisans du Mouvement pour le changement démocratique (MDL) étaient remis en liberté après avoir été arrêtés par la Police le 1er août dernier, l’opposant Tendaï Biti, quant à lui, alpagué en territoire zambien, vient d’être remis aux autorités zimbabwéennes. On lui reproche d’avoir annoncé et ce, avant même la proclamation des résultats officiels par la Commission électorale, la victoire de l’opposant Nelson Chamisa. Le Pays
Le Mali retourne aux urnes dimanche, « IBK » en pole position
Le Mali, toujours confronté à la menace jihadiste malgré cinq ans d’interventions militaires internationales, retourne aux urnes dimanche pour le second tour de l’élection présidentielle avec un chef d’Etat sortant, Ibrahim Boubacar Keïta, en position de force face à un candidat de l’opposition qui n’a pas su unifier le camp de l’alternance. Le vainqueur, qui entrera en fonction début septembre, aura la lourde tâche de relancer l’accord de paix conclu en 2015 par le gouvernement et l’ex-rébellion à dominante touareg, dont l’application accumule les retards. L’accord avait été signé après l’intervention de l’armée française qui, en 2013, avait repris le contrôle du nord du Mali, où les jihadistes avaient instauré la charia pendant un an. TV5
Diallo et Diarra ne donnent pas de consignes de vote au Mali
Les candidats arrivés 3e et 4e au premier tour de la présidentielle au Mali ont refusé de donner des consignes de vote pour le second tour. Ces deux décisions semblent être défavorables à l’opposant Soumaïla Cissé, largement distancé par le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta. L’homme d’affaires Aliou Diallo, crédité de 8,03% des suffrages le 29 juillet, et l’ancien Premier ministre de transition Cheick Modibo Diarra (7,39%) ne participeront donc pas au « large front démocratique » de Soumaïla Cissé. BBC
RDC: l’opposition tente de s’unifier avant la présidentielle
En République démocratique du Congo, les leaders des trois principales formations politiques de l’opposition ayant présenté une candidature à la présidentielle étaient réunis pour réfléchir à une stratégie après l’annonce par le gouvernement du dauphin choisi par Joseph Kabila. Une première d’une longue série qui devrait aboutir à un candidat unique de l’opposition, espèrent-ils. RFI
RDC: la non candidature de Kabila soulage les milieux diplomatiques
En République démocratique du Congo, la non candidature de Joseph Kabila pour la présidentielle du 23 décembre prochain a suscité des réactions de soulagement parmi les milieux diplomatiques. Une bonne nouvelle pour l’alternance politique au sommet de cet Etat d’Afrique centrale. Au sein des milieux diplomatiques, c’est le soulagement. « C’est une étape très importante », se réjouit un ambassadeur. A l’approche de la date butoir, l’inquiétude était remontée d’un cran dans les milieux diplomatiques. Si Joseph Kabila avait annoncé sa candidature, comment réagir alors face à un chef de l’Etat devenu intransigeant sur sa souveraineté, comme en témoigne la crise qui perdure avec la Belgique et, sans risquer, c’était la crainte, le scénario d’un durcissement tel qu’observé au Burundi ? L’équation s’annonçait compliquée. RFI
Bénin : le projet de nouveau code électoral favorise les candidatures des riches
Au Bénin, pour être candidat à la présidentielle, il faudra débourser une caution de 250 millions de francs CFA (environ 380 000 euros), selon une proposition de réforme du code électoral à moins de trois ans de l’élection présidentielle. Deux cent cinquante millions de francs CFA (environ 380 000 euros) : c’est la caution dont devront s’acquitter les candidats à la prochaine présidentielle au Bénin, fixée en 2021. C’est ce que prévoit la nouvelle réforme du code électoral adoptée, mardi 7 août, par la commission des lois de l’Assemblée nationale dominée par la coalition au pouvoir. Jusque-là, seulement 10 000 euros étaient exigés pour se présenter à une élection présidentielle. France 24
Les réformes d’Abiy Ahmed face aux violences ethniques en Ethiopie
Quand le nouveau Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed est arrivé au pouvoir en avril, promettant à tous des jours meilleurs, Bedaso Bora a dansé dans les rues avec ses voisins, dans leur région du sud éthiopien. Quelques semaines plus tard, Bedaso et des centaines de milliers de membres de la minorité ethnique gedeo fuyaient devant leurs voisins oromo, venus les chasser brutalement de leurs fermes. « J’ai vu des maisons brûler et des gens lancer des pierres », raconte Bedaso, qui a été contraint de se réfugier dans un camp sordide de la localité de Kercha, à environ 400 km au sud d’Addis Abeba. VOA
La malédiction Boko Haram continue de frapper la pêche, principale richesse du lac Tchad
Le répit a été de courte durée pour Aminu Mohammed. Avec le retour d’un semblant de stabilité dans le nord-est du Nigeria, où sévit le groupe jihadiste Boko Haram, le commerce reprenait doucement et ce pêcheur de 45 ans naviguait à nouveau sur le Lac Tchad. Mais il y a trois mois, l’activité s’est une fois de plus arrêtée brutalement. L’armée, qui a lancé en mai une énième opération militaire dans la région, a instauré de nouvelles restrictions le temps de « nettoyer » les îles du lac infestées de combattants jihadistes, au carrefour de quatre pays (Cameroun, Nigeria, Niger, Tchad). « Interdiction de pêcher, interdiction de vendre le poisson » jusqu’à fin août, date à laquelle l’opération Last Hold est censée s’achever, résume avec colère ce père de 6 enfants qui, comme de nombreux pêcheurs, brave les interdits pour survivre. Slate
Régionalisation au Maroc : les raisons d’un blocage
Dans un contexte social tendu, Mohammed VI s’agace des retards pris dans la mise en œuvre de la dynamisation des territoires. Pourquoi les mesures annoncées restent-elles au point mort ? Il y a le symbole immédiatement perceptible. Le discours du 29 juillet dernier, à l’occasion de la fête du Trône, a été prononcé à Al Hoceima, épicentre des manifestations du « Hirak », le mouvement de mécontentement social qui a rythmé ces deux dernières années. Et il y a le sous-texte. Al Hoceima : le projet maudit, l’exemple type des promesses non tenues. Jeune Afrique
Le Rwanda regarde à nouveau aussi vers le monde francophone
Après s’être résolument tourné vers le monde anglophone en faisant il y a dix ans de l’anglais la langue d’enseignement, le Rwanda a effectué ces dernières années un rééquilibrage avec le retour en grâce du français et voit désormais dans ce bilinguisme un atout, à côté des langues locales, kinyarwanda et swahili. Langue de l’ancien colonisateur belge, le français a commencé à subir au lendemain du génocide de 1994 la concurrence de l’anglais, parlé par la plupart des réfugiés tutsi revenus d’Ouganda pour former la nouvelle élite politique et administrative. Le président Paul Kagame, lui-même éduqué en Ouganda, a introduit dans la Constitution de 2003 l’anglais comme troisième langue officielle avec le kinyarwanda et le français. VOA