Boko Haram frappe à nouveau dans l’Extrême-Nord du Cameroun
Au moins quatre personnes ont été assassinées dans la nuit de mardi à mercredi dans la localité camerounaise de Gambarou (Extrême-Nord) au cours d’une attaque attribuée à la secte islamiste Boko Haram, a appris APA de sources sécuritaires. Cette agression s’est également soldée par l’incendie d’un camion et d’une soixantaine de cases, avant que les assaillants, selon les mêmes sources, ne replient du côté nigérian de la frontière. En fin de semaine dernière, ce sont par contre quatre éléments de Boko Haram qui avaient été tués et un autre interpellé à Bourvari-Plateri, toujours dans la même région, lors d’une opération de ratissage menée par le Bataillon d’intervention rapide (BIR, unité d’élite de l’armée) en collaboration avec les comités de vigilance locaux. APA/AfricaTime
Libye : des forces spéciales américaines à Syrte, d’après la presse
Des forces spéciales américaines ont apporté pour la première fois un soutien direct aux forces libyennes combattant le groupe jihadiste Etat islamique (EI) dans son bastion de Syrte, a rapporté le Washington Post mardi. Des responsables américains s’exprimant sous couvert d’anonymat ont expliqué que ces commandos agissaient depuis un centre d’opération conjoint installé à la périphérie de Syrte, ville côtière située à 450 kilomètres à l’est de la capitale Tripoli et aux mains de l’EI depuis juin 2015. Les forces loyales au gouvernement libyen d’union nationale (GNA) tentent, à la faveur d’une opération militaire lancée le 12 mai, de reprendre le contrôle de ce fief du groupe ultraradical. Le Pentagone a annoncé la semaine dernière le lancement d’une campagne aérienne à Syrte, à la demande du gouvernement libyen. Les troupes américaines travaillent de concert avec les Britanniques, aident à coordonner les frappes aériennes et fournissent du renseignement à leurs partenaires, a ajouté le Washington Post. Africa1/AFP
Pourquoi la Tunisie produit-elle autant de terroristes?
L’homme responsable de l’attentat de Nice, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, livreur de 31 ans habitué à la délinquance, abattu sur place par les forces de police, était franco-tunisien. De nombreux experts du terrorisme se sont attardés sur son pays d’origine: la Tunisie, pays si souvent acclamé comme le «plus grand succès du Printemps arabe», parce qu’il est parvenu à conserver une démocratie depuis la chute de son dictateur en 2012. Le fait que Bouhlel en soit originaire réveille une question récurrente: pourquoi la Tunisie libérale produit-elle autant de terroristes? Les experts ont depuis longtemps déterminé que la Tunisie était une source disproportionnée de recrues pour les causes islamistes radicales. Malgré une population relativement faible de 11 millions d’habitants, les Tunisiens sont étrangement très représentés chez les combattants de l’État islamique en Syrie et en Irak. SlateAfrique
Mali: nouveaux combats entre la CMA et le Gatia dans la région de Kidal
Des affrontements entre des hommes de la Coordination des mouvements de l’Azawad, la CMA et d’autres du Gatia ont éclaté ce mardi 9 août dans la région de Kidal. Pour l’heure, aucun bilan n’est disponible, mais il s’agit d’une reprise des hostilités entre ces deux groupes qui s’étaient déjà affrontés à plusieurs reprises fin juillet. « C’est aux environs de 17h, heure locale, que les affrontements ont éclaté ce mardi, à 65 km au nord-est de Kidal. » C’est en tout cas la version défendue dans un communiqué par le porte-parole du Gatia, un groupe armé progouvernemental. Les combats se seraient déroulés à Edjarer, précise-t-il, opposant les combattants du Gatia à ceux du HCUA, une composante de la Coordination des mouvements de l’Azawad. « C’est bien la CMA qui a été attaquée et non l’inverse », réagit Almou Ag Mohamed, le porte-parole du HCUA sur internet. RFI
L’armée retrouve les corps de cinq soldats disparus après une attaque dans le Centre au Mali
L’armée malienne a annoncé mercredi avoir récupéré les corps de cinq soldats portés disparus depuis une attaque lundi dans la région de Mopti, dans le centre du Mali. Quatre corps ont été retrouvés mardi et un cinquième mercredi matin dans le secteur de Ténenkou, a affirmé à l’AFP un responsable du service de communication de l’armée. « A ce stade, on ne peut pas préciser la cause de la mort. Nos services examinent encore les dépouilles », a t-il ajouté, sans plus de détails. Ténenkou, à environ 90 km à l’ouest de Mopti, chef-lieu de région, est située dans le delta intérieur du Niger. Un autre responsable militaire avait rapporté à l’AFP dans la nuit de mardi à mercredi la découverte des corps de quatre militaires qui ont été « rejetés par le fleuve ». Une enquête a été ouverte pour déterminer « s’ils ont été tués et jetés dans le fleuve ou s’ils sont mort par noyade », a-t-il indiqué. VOA
La Sierra Leone et le Liberia risquent des épidémies meurtrières comme Ebola
La Sierra Leone et le Liberia, éprouvés récemment par Ebola, ne sont pas à l’abri de nouvelles épidémies meurtrières à cause de l’absence d’eau courante et d’assainissement dans la majorité des foyers de ces deux pays, a averti l’ONG WaterAid. Au total, 37,4% des Sierra-Leonais et 24,5% des Libériens n’ont pas accès à l’eau potable, affirme WaterAid dans un communiqué reçu mardi par l’AFP. Selon des chiffres officiels des deux pays, la Sierra Leone compte environ sept millions d’habitants et le Liberia environ 4,3 millions d’habitants, en majorité harassés par la pauvreté. D’après WaterAid, 86,7% de la population en Sierra Leone et 83,1% au Liberia manquent d’installations sanitaires de base. RTBF
Sao Tomé et Principe : victoire sans surprise d’Evaristo Carvalho
M. Carvalho, 74 ans, vice-président de l’Adi, a remporté le second tour de l’élection présidentielle de dimanche avec un peu plus de 42.000 voix sur quelque 111.000 inscrits dans le petit archipel, selon des résultats officiels encore provisoires. Les résultats définitifs sont attendus dans les prochains jours. Le Premier ministre de Sao Tomé et Principe, Patrice Trovoada, a salué mardi la fin d’une longue période de cohabitation, après la victoire d’Evaristo Carvalho, « son » candidat à la présidentielle dans cet archipel très pauvre d’Afrique centrale. « C´est un moment nouveau (…) la fin de la cohabitation. Les conditions sont désormais réunies pour une meilleure cohésion au sein du gouvernement, et pour de meilleures relations institutionnelles » avec le gouvernement, mais aussi avec le Parlement et les tribunaux, a déclaré M. Trovoada à la télévision nationale. Le Monde
Ethiopie: pourquoi le régime suscite-t-il tant de colère?
e gouvernement éthiopien est dans la tourmente. Les manifestations des 6 et 7 août derniers, durement réprimées, témoignent, en effet, d’un vent de contestation sans précédent contre le Front démocratique révolutionnaire (EPRDF), le parti au pouvoir, déjà affaibli par la disparition de son leader historique Meles Zenawi en 2012. Pour les connaisseurs de la société éthiopienne, c’est la crise la plus grave que traverse le régime actuel. Celle-ci débute dans la région Oromia en novembre 2015 lorsque les autorités annoncent un nouveau plan de développement pour Addis Abeba. Ce plan prévoyait un agrandissement de la capitale et donc des expropriations en masse de fermiers de l’ethnie oromo, majoritaire en Ethiopie, mais historiquement repoussée aux marges de la société. Deux mois de manifestation s’ensuivent. RFI
Au Burundi, des signes d’espoir?
Selon le nouveau Secrétaire exécutif de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), Zachary Muburi Muita, des avancées sont à noter, même si bien des difficultés persistent. Au Burundi, la situation politique stagne ou tend même à se détériorer – ce sont du moins les avis de certains acteurs politiques. Mais pour le nouveau Secrétaire exécutif de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, des avancées sont à noter, même si bien des difficultés persistent. Il s’exprimait aujourd’hui, mardi 9 août devant la presse burundaise sur le dénouement de la situation sécuritaire dans ce pays et dans la région. DW
RDC: cinq militaires congolais et un casque bleu blessés dans une opération contre les rebelles ougandais
Cinq militaires congolais et un Casque bleu ont été blessés lors d’une opération contre les rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) dans l’est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris mardi auprès de l’ONU. Les six soldats ont été « blessés » lundi dans la région de Beni lors « des contacts et des échanges de tirs [avec] les rebelles des ADF » (Forces démocratiques alliées), a déclaré à Kinshasa, Mamadou Diallo, chef-adjoint de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco). « Nous avons dépêché une unité d’hélicoptères » mais « quand ils ont voulu atterrir pour récupérer les blessés, ces hélicoptères ont essuyé des tirs par des forces inconnues » et « ont rebroussé chemin », a-t-il expliqué. AFP/AfricaTime
RD Congo : Katumbi dénonce le « plan anticonstitutionnel » du camp Kabila
L’opposant Moïse Katumbi a réagi mardi aux dernières déclarations du président congolais, Joseph Kabila, accusant une nouvelle fois ce dernier et la Majorité présidentielle (MP) de « tout faire pour se maintenir au pouvoir », notamment en préparant un nouveau calendrier électoral. « Le plan anticonstitutionnel de la majorité ne passera pas ». Dans un tweet accompagnant sa réplique aux récents propos du président Joseph Kabila, Moïse Katumbi a dénoncé, mardi 9 août, la stratégie du chef de l’État congolais. Une prise de position qui intervient en effet cinq jours après la conférence de presse du chef de l’État congolais à Kasese, en Ouganda, au cours de laquelle Joseph Kabila a fait savoir qu’un nouveau calendrier électoral sera publié après la révision du fichier électoral démarrée fin juillet. Jeune Afrique
RDC: 33 ONG demandent à la Monusco de retirer son appui à la CENI
Le collectif des 33 ONG, une plateforme d’organisations congolaises de défense de droits humains, demande à la Monusco de cesser de soutenir les opérations électorales de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Dans un communiqué de presse publié lundi 8 août, le président de ce collectif, Me Georges Kapiamba, indique que les opérations d’enrôlement des électeurs conduites par la commission électorale dans le Nord-Ubangui ne respectent pas la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations Unies. « Etant donné que la Monusco est l’émanation du Conseil de sécurité, et que la résolution 2277 en ses points 9 et 10 ont imposé à la CENI de publier le calendrier électoral devant tenir compte des impératifs de délais constitutionnels. Et que la CENI n’a pas respecté les termes de cette résolution, la Monusco ne peut pas continuer à soutenir les opérations qui vont à l’encontre de l’esprit et de la lettre de la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies », a estimé Me Georges Kapiamba. Pour lui, ce qu’il y a lieu de faire est de mettre la pression sur les responsables de la CENI, sur le gouvernement congolais, « de manière à ramener tout le monde dans l’esprit du respect de la constitution ». Radio Okapi
Zambie : la présidentielle s’annonce serrée
A la veille de la présidentielle, les avis des Zambiens semblent mitigés sur les choix à effectuer. Le scrutin oppose le président sortant Edgar Lungu, élu l’an dernier pour achever le mandat de Michael Sata décédé en 2014, et son rival Hakainde Hichilema. La campagne électorale qui vient de s’achever a été émaillée de nombreux incidents ayant opposé les partisans des deux hommes. Mais cela n’a pas suffi à gacher l’enthousiasme de certains habitants de Lusaka à l’image de dame Vena Siwabu: “je vais voter pour Edgar Lungu, c’est certain parce que j’ai vu les améliorations. Je ne vote pas a l’aveugle, je vois ce qu’il fait, il travaille vraiment.” Ce scrutin se déroule dans un contexte de morosité pour l‘économie zambienne qui est fortement affectée par la récente chute du prix du cuivre. Ben Mwita, supporter de Hakainde Hichilema: “les gens ici ne peuvent se payer qu’un repas par jour, ce n’est pas normal, les choses sont trop chères.” AfricaNews/AFP
Le Président Fondateur De La Zambie Appelle À La Paix Avant Le Vote
Les électeurs zambiens sont attendu ce jeudi dans les bureaux de vote, pour choisir leur président dans un scrutin qui s’annonce très serré entre le président sortant, Edgar Lungu, élu l’an dernier et son rival Hakainde Hichilema après une campagne électorale émaillée d’incidents. A quelques heures de ce scrutin, le tout premier président de la Zambie, Kenneth Kaunda, a exhorté ses compatriotes à embrasser la paix avant les élections générales. Les partisans de Lungu du Front Patriotique (PF) et ceux de Hichilema du parti uni pour le développement national (UPND), se sont violemment affrontés ces dernières semaines, conduisant même à une suspension, le mois dernier, de la campagne électorale à Lusaka. Lungu, 59 ans, a été élu président de la Zambie en janvier 2015 pour achever le mandat de son prédécesseur, Michael Sata, décédé brutalement en octobre 2014. Le Griot
Au Zimbabwe, des braconniers appartiennent à la police secrète
Le braconnage de rhinocéros a explosé depuis quelques années en Afrique australe. En Afrique du Sud, pays qui concentre 80% de la population mondiale, le nombre d’animaux tués de manière illégale a grimpé de moins de 100 en 2008 à près de 1200 en 2015, selon les chiffres du gouvernement sud-africain. Sur place, toujours plus de moyens sont dédiés à la lutte anti-braconnage: des ONG forment des rangers au combat, des drones sont déployés pour repérer les braconniers et la légalisation de la corne de rhinocéros a même été prononcé par la cour suprême sud-africaine pour tenter de mettre à mal le marché noir. Mais les «méchants» sont toujours plus inventifs pour continuer leur chasse cruelle et rémunératrice. Dans le pays voisin du Zimbabwe, englué dans une grave crise économique et dirigé par un octogénaire despotique – en la personne de Robert Mugabe –, des membres de la police secrète nationale sont même impliqués dans des réseaux de braconnages. SlateAfrique