Cameroun : tensions pour l’anniversaire de l’« indépendance » anglophone
À une semaine de l’élection présidentielle du 7 octobre au Cameroun, ses deux régions anglophones en crise retiennent leur souffle alors que les séparatistes entendent « célébrer » le premier anniversaire d’une proclamation symbolique d’« indépendance », le 1er octobre 2017. À l’époque, au moins 40 manifestants avaient trouvé la mort dans des violences policières, selon le centre d’analyse International Crisis Group (ICG) qui avait compté « des dizaines de milliers de manifestants » dans les régions anglophones. Les capitales régionales, Buea au Sud-Ouest et Bamenda au Nord-Ouest, avaient été quadrillées par les forces de sécurité qui avaient arrêté des dizaines de personnes dans les violences qui ont suivi cette proclamation symbolique. « Le 1er octobre, l’armée a tué beaucoup de gens. Pendant presque deux semaines, ils ont tiré sur les gens comme sur des oiseaux », avait plus tard indiqué à l’AFP l’évêque de Buea, Mgr Emmanuel Bushu. Jeune Afrique
Deux jours de couvre-feu total dans les régions anglophones du Cameroun
Un an après la proclamation d’indépendance symbolique par les séparatistes des régions anglophones du nord-ouest et du sud-ouest, la tension sécuritaire y est extrême. Le tout à une semaine de l’élection présidentielle. Le nord-ouest et le sud-ouest sous black-out total. Ainsi peut-on résumer les « mesures spéciales » prises en vue de contenir les manifestations ou les actes de violence qui pourraient y survenir ce 1er octobre. Pendant 48h, les principales villes de ces deux régions anglophones vont vivre sous un couvre-feu particulièrement rude, étendu aussi bien en journée que pendant la nuit. RFI
Présidentielle au Cameroun: Biya favori malgré la crise anglophone
Plus de 6,5 millions de Camerounais sont appelés dimanche à élire leur nouveau président, pour donner ou non un septième mandat à Paul Biya, 85 ans dont 35 au pouvoir, lui qui part favori malgré de très fortes tensions dans les régions anglophones du pays. Jamais une élection camerounaise n’avait pris place alors que l’armée est déployée dans trois des dix régions du pays: l’Extrême-Nord, où elle combat les jihadistes de Boko Haram, et les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où des séparatistes armés réclament l’indépendance. Ceux-ci ont menacé d’empêcher le bon déroulement du scrutin dans ces régions quadrillées par les forces de l’ordre et de sécurité. Yaoundé se veut rassurant: le scrutin aura lieu sur tout le territoire, a assuré le ministre de l’Administration territoriale mi-septembre, et ces conflits armés ne sont que des « troubles », selon Paul Biya. Slate
Le QG du G5 Sahel de Sévaré à Bamako
Selon ses premiers responsables, le transfert de la force conjointe du G5 Sahel de Sévaré à Bamako répond à un besoin d’éfficacité opérationelle. «Ce transfert du quartier général est définitif et irréversible », a déclaré à la BBC une source au sein de la force conjointe du G5 Sahel. Pour justifier cette position, la source précise que le quartier général n’est pas le bras opérationnel de la force du G5 Sahel. Elle dispose de trois fuseaux à l’Ouest entre le Mali et la Mauritanie, au Centre entre les frontières Mali-Niger-Burkina et celui de l’Est entre le Tchad et le Niger, dotés chacun d’un état major opérationnel. Cette configuration permettrait une meilleure coordination entre tous les partenaires de la force. BBC
Recrudescence des attaques de Boko Haram au Tchad
Une attaque d’éléments de Boko Haram dans la nuit de vendredi 28 à samedi 29 septembre a fait six morts sur la rive nord du lac Tchad, et dix-sept jihadistes abattus. Cette attaque illustre une recrudescence des actions des islamistes qui semblaient avoir été défaits il y a deux ans, même si le Tchad est relativement épargné. C’est la troisième incursion jihadiste sur le territoire tchadien en quatre mois. Dans la nuit de vendredi à samedi, les localités de Moussarom et Ngueleya, sur la rive nord du lac Tchad, dans l’ouest du pays, ont été attaquées. On dénombre six morts du côté des loyalistes. Ce sont des militaires, des douaniers et des agents des Eaux et Forêts. La contre-offensive des forces tchadiennes leur a permis d’abattre dix-sept jihadistes. RFI
Près de 700 migrants secourus en deux jours au large de l’Espagne
Les sauveteurs en mer espagnols ont secouru 675 migrants au cours du week-end entre le Maroc et l’Espagne, première porte d’entrée de l’immigration clandestine en Europe, a indiqué un porte-parole à l’AFP. Après que 405 migrants ont été secourus le samedi, 270 l’ont été dans la journée de dimanche, à bord de sept canots, a expliqué ce porte-parole dimanche soir. Sept « enfants ou bébés » se trouvaient parmi les passagers, originaires pour moitié d’Afrique subsaharienne et pour moitié du Maghreb, a-t-il précisé. Les sauveteurs n’avaient pas connaissance de migrants portés disparus ou dans un état de santé préoccupant. VOA
L’ONU invite le Maroc et l’Algérie à relancer le processus de paix au Sahara
L’émissaire de l’ONU pour le Sahara, l’Allemand Horst Kohler, a invité cette semaine le Maroc et l’Algérie à discuter en décembre à Genève de l’avenir de ce territoire, dans l’espoir de relancer un processus de paix moribond depuis une dizaine d’années. Les invitations ont été remises vendredi à ces deux pays ainsi qu’au Front Polisario et à la Mauritanie, selon des sources diplomatiques. Ces quatre parties, qui ont jusqu’au 20 octobre pour y répondre, sont conviées pour les 5 et 6 décembre en Suisse. Selon un diplomate s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, il ne s’agira pas d’«une réunion de négociations», mais d’une «table ronde». L’ordre du jour précis de la réunion n’est d’ailleurs pas détaillé dans la lettre d’invitation à laquelle a eu accès l’AFP. Libération
RD Congo : haro sur les machines à voter
Les 43 millions de Congolais recensés en 2017 choisiront-ils leur nouveau président, leurs députés et leurs élus provinciaux en « une seule séquence » le 23 décembre 2018 ? Les obstacles sont à la mesure d’un pays-continent de 2,3 millions de kilomètres carrés qui n’a jamais connu de transition pacifique du pouvoir depuis son indépendance de la Belgique le 30 juin 1960. L’opposition, elle, voit surtout dans la machine à voter censée rendre le processus plus sûr, une occasion pour le parti au pouvoir de frauder. Mobilisé derrière les quatre principaux candidats de l’opposition, des milliers de personnes se sont rassemblées pour manifester dans le centre de Kinshasa ce samedi 29 septembre. Le Point
Libye : l’émissaire de l’ONU sceptique sur la possibilité de tenir des élections avant la fin de l’année
L’émissaire de l’ONU en Libye, Ghassan Salamé, s’est dit sceptique sur la possibilité d’organiser des élections en décembre selon le calendrier adopté à Paris fin mai, en raison des violences et des retards dans le processus législatif. « Il y a encore énormément à faire. Il se peut qu’on ne puisse pas respecter la date du 10 décembre », a-t-il dit samedi soir dans les locaux ultra-sécurisés de la Mission de l’ONU en Libye (Manul) à Tripoli, la capitale libyenne. Réunis à Paris fin mai par le président Emmanuel Macron, quatre principaux protagonistes du conflit libyen s’étaient engagés à organiser des élections générales le 10 décembre. Jeune Afrique
Guinée : Alpha Condé pointe la « responsabilité » de la France dans le retard du pays
Le président guinéen Alpha Condé a attribué une part des difficultés traversées par son pays depuis l’indépendance en 1958 à l’attitude de la France de l’époque, dans une interview à Conakry avec des journalistes de TV5 Monde, RFI et Le Monde. Lors de cette interview, diffusée dimanche, à deux jours du 60e anniversaire de l’indépendance, M. Condé s’est insurgé contre une question sur le fait que le pays « ne décolle pas économiquement ». Les Français « doivent savoir que si la Guinée a été en retard, il y a la responsabilité des chefs d’État guinéens, mais aussi la responsabilité de la France de l’époque », a-t-il estimé. « Lorsque nous avons pris l’indépendance en 58, du jour au lendemain tous les cadres français sont partis, la Guinée est restée sans cadres », a déclaré M. Condé. « On a voulu anéantir économiquement le peuple de Guinée », a-t-il ajouté. Jeune Afrique
Laurent Gbagbo va demander à la CPI de l’acquitter de crimes contre l’humanité
L’ex-chef d’État ivoirien Laurent Gbagbo doit être entendu lundi à la CPI sur une demande d’acquittement. Après plus de deux ans de procès la défense estime que le procureur n’a pas été capable de prouver les accusations de crimes contre l’humanité. L’ancien président de la Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo demandera lundi 1eroctobre devant la justice internationale à être acquitté des chefs de crimes contre l’humanité et libéré de prison, après avoir passé sept ans en détention. Premier ex-chef d’État remis à la Cour pénale internationale (CPI), Laurent Gbagbo est jugé pour des crimes contre l’humanité présumés commis pendant la crise post-électorale de 2010-2011. France 24
Les médias rwandais dénoncent une loi sur les caricatures
La loi votée jeudi prévoit une peine de deux ans d’emprisonnement et une amende de plus de mille dollars US contre les contrevenants. Les professionnels des medias affirment que la nouvelle loi va les empêcher de faire convenablement leur travail. Les législateurs rwandais considèrent comme une « humiliation » la publication de caricatures représentant une personnalité de l’Etat. La loi prévoit une peine de deux ans d’emprisonnement et une amende de plus de mille dollars US. Et la pénalité est double si la personnalité faisant l’objet de la caricature est un député ou un « haut responsable ». BBC