Revue de Presse du 1er novembre 2017

Au moins 6 morts dans une embuscade visant un député au Mali
Le chauffeur d’un député malien a été tué mardi dans une embuscade visant son convoi dans le centre du pays et cinq militaires qui leur portaient secours sont décédés lorsque leur véhicule a sauté sur une mine, ont annoncé des sources militaires et policières. L’embuscade contre le député Abdrahamane Niang, qui préside aussi la Haute cour de justice du Mali, s’est produite entre les localités de Dia et de Diaffarabé, dans la région de Mopti (centre), selon une source militaire. VOA

G5 Sahel : les Etats-Unis posent leurs conditions
Les Etats-Unis finiront par contribuer à la force via l’ONU malgré les conditions que le pays pose actuellement, notamment celle de financer directement les états concernés. C’est ce que pense le président du centre 4S pour la Stratégie et la Sécurité dans le Sahel. Amedou Ould Abdallah revient sur l’annonce d’une aide américaines de 60 millions de dollars. BBC

Togo : jusqu’à quand tiendra l’équilibre de la terreur ?
Le bras-de-fer qui se joue depuis plusieurs semaines au Togo autour de la réforme de la Constitution ne pourra se terminer que si les différentes parties acceptent de rejoindre la table des négociations. Faute de quoi le pouvoir pourrait faire face à un scénario de type burkinabè, tandis que l’opposition pourrait s’enliser dans une impasse à la burundaise. Au Togo, la crise sociopolitique se résume à ces quelques mots : équilibre de la terreur. Et elle tient en une question : jusqu’à quand ? Jusqu’à quand le pouvoir sera-t-il en mesure de camper sur sa stratégie, simple mais jusque-là efficace, d’empêcher par tous les moyens les manifestants d’approcher les sièges des institutions névralgiques de la République ? Jusqu’à quand l’opposition persistera-t-elle dans sa stratégie, simpliste mais jusque-là inefficace, consistant à inciter les manifestants à s’emparer des sièges des même institutions ?  Jeune Afrique

Kenya: Odinga promet de poursuivre le combat pour une élection transparente
Le leader de l’opposition kényane, Raila Odinga, a promis mardi de ne « pas en rester là » après la « parodie d’élection » du 26 octobre qu’il a boycottée, affirmant vouloir poursuivre le combat pour obtenir une élection libre et transparente dans le pays. Cet appel à la résistance pacifique et à de nouvelles manifestations intervient au lendemain de la proclamation de la victoire du président sortant, M. Kenyatta, sur le score fleuve de 98,2% des voix, au terme d’un scrutin marqué par une participation historiquement faible. « On ne peut pas en rester là avec cette élection. Si on le permettait, ce serait une farce intégrale (…) et potentiellement la fin du scrutin électoral comme moyen d’instituer le gouvernement au Kenya », a déclaré M. Odinga, 72 ans. TV5

Le sommet de la CEMAC s’ouvre à N’Djamena
Le sommet extraordinaire des chefs d’Etats de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC) s’ouvre mardi à N’Djamena, la capitale du Tchad. Les dirigeants des pays d’Afrique centrales vont aborder la libre circulation des personnes et des biens, selon une source de la BBC. Le président Deby et ses pairs vont rédiger une pétition pour demander au président américain Donald Trump d’annuler la décision d’interdire l’accès des Tchadiens aux États-Unis. D’autres sujets plus importants pourraient être évoqués. BBC

Centrafrique : un an après le départ de l’opération Sangaris, le pays peine à se relever
Un an après le départ de Centrafrique des soldats de l’opération Sangaris, les groupes armés règnent sur 80 % du territoire. Le retour des militaires français reste pour beaucoup de Centrafricains une vraie option de sortie de crise. La mission militaire française Sangaris, déployée en Centrafrique en 2014, s’est retirée il y a tout juste un an. Très vite après ce départ, la situation sécuritaire et humanitaire dans le pays, déjà mauvaise, s’est encore dégradée. La fin de cette opération laisse ainsi à beaucoup un sentiment de vide et d’inachevé. France 24

Madagascar: démission du président du Sénat
A Madagascar, le président du Sénat démissionne. Honoré Rakotomanana a pris la décision de se retirer de la présidence du Sénat, ce mardi 31 octobre en fin de matinée. C’est l’ancien ministre de l’Agriculture Rivo Rakotovao, nommé sénateur par le président de la République il y a deux semaines, qui a été élu dans la foulée à la tête de la chambre haute. Une démission pressentie depuis plusieurs jours déjà. RFI

Kenya: l’UE dénonce un climat délétère et lance un appel urgent au dialogue
Au lendemain de l’élection présidentielle controversée au Kenya, l’Union européenne s’inquiète du climat politique délétère qui a nui à la crédibilité des élections. Dans un rapport préliminaire, l’UE, qui a observé la préparation et le déroulement du scrutin depuis le mois de juin, appelle à un dialogue politique urgent dans ce pays. RFI

L’envoyé spécial de l’ONU pour le Burundi de nouveau à Bujumbura
Après une première visite de courtoisie dans le pays en juin dernier, l’ancien président burkinabè Michel Kafando est arrivé très discrètement dans la capitale burundaise pour une nouvelle mission de bons offices après avoir rencontré tout aussi discrètement au cours des dernières semaines le facilitateur dans la crise burundaise, Benjamin Mkapa, à Dar es-Salaam, ainsi que l’opposition burundaise en exil à Bruxelles. Mais sa mission s’annonce périlleuse, d’autant qu’aucune avancée n’a été signalée jusqu’ici dans la crise burundaise. Michel Kafando est entré dans le vif du sujet mardi 31 octobre, en réservant lundi sa première visite au ministre burundais des Relations extérieures, Alain-Aimé Nyamitwe. RFI

Indemnisation des victimes de la guerre du Biafra
La décision a été prise par la cour de justice de la Cour de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Abuja s’est engagée à verser 50 milliards de nairas, soit 139 millions d’euros, en dédommagement aux victimes de ce conflit sanglant. Cette indemnisation sera versée à quelque 500 survivants qui ont eu à faire face au « danger inhérent causé par les explosifs qui ont été abandonnés » après la guerre, indique le procès-verbal. Onze états qui faisaient partie de l’ancien Biafra ainsi que quelques Etats annexés par le mouvement séparatiste pendant la guerre, sont concernés. BBC

L’ex-président Jonathan réclame 2,4 millions d’euros pour témoigner au Nigeria
L’ex-président du Nigeria, Goodluck Jonathan, a réclamé 2,4 millions d’euros à l’ancien porte-parole de son parti pour accepter de comparaître comme témoin lors d’un procès pour corruption à Abuja, a déclaré son avocat mardi. Olisa Metuh, ex-porte-parole du Parti démocratique populaire (PDP), l’une des deux principales formations politiques du pays, est accusé d’avoir reçu frauduleusement 400 millions de nairas (945.000 euros) de Sambo Dasuki, l’ancien conseiller à la sécurité nationale de Goodluck Jonathan. Les fonds détournés auraient servi à financer la campagne présidentielle de M. Jonathan en 2015 et à acheter des armes et des équipements militaires pour lutter contre le groupe jihadiste Boko Haram opérant dans le nord-est du Nigeria. L’ex-porte-parole du PDP et M. Dasuki – en détention depuis 2015 et jugé séparément – affirment que M. Jonathan étaient au courant de ces versements. VOA

RDC: neuf acivistes anti-Kabila arrêtés
Neuf activistes congolais ont été arrêtés mardi à Beni dans l’est de la République démocratique du Congo, pendant une marche contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, a-t-on appris de sources concordantes.  « Nous avons interpellé neuf jeunes de Lucha qui manifestaient sur la voie publique sans autorisation », a déclaré à l’AFP le lieutenant colonel Lisangi Nkumu, commandant adjoint de la police de Beni. « Ils sont en train d’être auditionnés et seront transférés devant les juridictions compétentes », a-t-il indiqué. Une manifestation publique à Beni « peut permettre l’infiltration de l’ennemi » dans cette ville « secouée par les groupes armés », a estimé l’officier. Slate

RDC : Félix Tshisekedi favorable à la présidentielle « au plus tard en juin 2018 »
Lors d’une conférence de presse organisée ce mardi au siège du Rassemblement à Kinshasa, Félix Tshisekedi, le président de cette principale plateforme de l’opposition en RDC, a indiqué que les élections doivent se tenir « au plus tard en juin 2018 » à l’issue d’une « transition sans Kabila ». « Le temps de l’immobilisme est révolu, voici venu le temps de l’action ! » Devant les journalistes et les militants de l’opposition réunis, le 31 octobre, au siège de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) à Kinshasa, Félix Tshisekedi s’est voulu offensif. Pour le président du Rassemblement de l’opposition en effet, l’élection du successeur du président congolais Joseph Kabila, dont le mandat est arrivé à terme depuis fin 2016, doit être organisée « au plus tard en juin 2018 ». Jeune Afrique

Bénin: attentes et déceptions suite au remaniement gouvernemental
Au Bénin, les membres du nouveau gouvernement ont pris fonction ce lundi 30 octobre. Annoncé depuis plus de deux mois, le premier remaniement depuis l’arrivée au pouvoir de Patrice Talon, en avril 2016, a eu lieu vendredi soir 27 octobre. Ce sont vingt-deux postes, neuf nouveaux ministres et les fidèles du chef de l’Etat qui restent à leur place. Qu’est-ce que les Béninois attendent de ce deuxième gouvernement ? RFI