Revue de Presse du 1er novembre 2016

Génocide rwandais : 22 officiers français épinglés
Le Rwanda a publié, une liste de 22 officiers supérieurs français impliqués, selon lui, dans la planification et l’exécution du génocide de 1994 contre les Tutsis au Rwanda. La Commission nationale pour la lutte contre le génocide (CNLG), qui a rendu public le document, soutient que ces « acteurs français ont été impliqués dans le génocide à la fois comme auteurs et complices. » Parmi les officiers supérieurs français accusés d’avoir joué un rôle dans le génocide de 1994 au Rwanda, figure le général Jacques Lanxade. Au moment des faits, le général Lanxade était le chef d’État-Major des armées françaises (1991 à 1995). BBC

Nigéria : le gouverneur de Borno accuse
Le gouverneur de l’Etat de Borno, dans le Nord-Est du Nigéria, accuse certains organismes d’aide des Nations-Unies et des organisations non gouvernementales de détournement de fonds destinés aux réfugiés. Selon Kashim Shettima, l’ONU a dépensé près de cinquante millions de dollars pour acquérir des véhicules par-balles  »inutiles ».  »Je suis très étonné que près de 334 millions $ ont été consacrés à l’Etat de Borno, mais, voyez-vous, 50 millions $ ont été utilisé pour se procurer des véhicules pare-balles », a déclaré M. Shettima vendredi dans des propos rapporté par AP, lors d’une conférence avec le directeur du Fonds des Nations-Unis pour les réfugiés. BBC

Nigeria: des réfugiées abusées par des policiers et des soldats selon HRW
L’organisation Human Rights Watch (HRW) accuse des responsables nigérians, notamment des policiers et soldats, d’avoir violé et abusé de femmes réfugiées dans des camps du nord-est du Nigeria et qui avaient déjà été victimes des jihadistes de Boko Haram. HRW a mené ce travail d’enquête en juillet dernier. Ils étaient censés les protéger. Mais les témoignages – 43 au total – recueillis par l’organisation sont accablants. Dans sept camps de déplacés à Maïduguri, les mêmes histoires d’abus sexuels et de viols. RFI

Ben Barka porté disparu depuis 51 ans
BBC Afrique a rencontré à Belfort dans l’Est de la France son fils Bachir Ben Barka, qui avait 15 ans au moment de sa disparition. Il dit que c’est dès l’âge de huit ans qu’il avait remarqué que son père était un homme important. « Ce qui me frappait surtout, c’était le respect que toutes les personnes que l’on rencontrait avaient envers lui, mais aussi toute la simplicité des rapports qu’il avait avec eux. C’était lui l’initiateur, c’était lui qui donnait les conseils (…) J’ai ressenti cela à l’âge de sept ou huit ans », se rappelle le fils de l’opposant marocain. Selon l’avocat de la famille Ben Barka, Maurice Buttin, l’enquête a établi très vite que l’enlèvement survenu près de la Brasserie Lipp a été planifié par les services secrets marocains, avec la complicité de policiers, d’agents des services et de truands français. BBC

Mali: le groupe Etat islamique officialise sa présence au Sahel
Le mouvement terroriste basé en Syrie a diffusé le serment prêté par un chef jihadiste basé dans le nord du Mali, et actif dans la bande sahélo-saharienne. Son nom : Abou Walid el-Saharaoui. Abou Walid el-Sahraoui avait déjà prêté allégeance au groupe Etat islamique. Mais cette fois, c’est le mouvement jihadiste lui-même qui diffuse le message, via son agence officielle Amaq. Ce qui a valeur de reconnaissance. Pour la première fois, le groupe Etat islamique confirme donc son implantation au Sahel. RFI

Burundi: le major Désiré Uwamahoro détenu par le SNR
Le major Désiré Uwamahoro, l’un des piliers de la répression qui s’est abattue en avril 2015 sur le Burundi, est détenu depuis samedi 29 octobre par le Service national de renseignement (SNR). Les autorités se font discrètes sur ce sujet. Lundi 31 octobre, le porte-parole de la police affirmait ne pas être au courant de son arrestation. L’affaire est sensible puisque le major est l’un des éléments clefs du système répressif burundais suspecté d’avoir accompli nombre de basses besognes pour le régime, et autant de crimes crapuleux. RFI

L’ex-chef de la marine, libéré d’une prison américaine, veut réintégrer l’armée en Guinée-Bissau
L’ex-chef de la Marine bissau-guinéenne Bubo Na Tchuto, libéré après avoir purgé une peine de prison aux Etats-Unis pour trafic de drogue, a demandé au président José Mario Vaz sa réintégration dans les forces armées. Le contre-amiral Na Tchuto, rentré dans son pays le 22 octobre, a fait cette demande lors d’une audience que lui a accordée le président Vaz, a-t-on appris vendredi de sources concordantes. « Je rentre d’un voyage qui m’a éloigné du pays pendant trois ans. Il est normal qu’à mon retour je vienne voir le chef suprême des armées », a-t-il déclaré à la presse. VOA

Maroc – UA : Mohammed VI sollicite l’intervention d’Idriss Déby Itno et reporte sa visite en Éthiopie
Le roi du Maroc a demandé au président tchadien ce lundi d’intervenir auprès de la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini Zuma, afin que celle-ci transmette sa demande d’adhésion aux pays-membres de l’organisation. Le même jour, il a reporté sa visite en Éthiopie, dernière étape de sa tournée est-africaine. La demande d’adhésion du Maroc à l’Union africaine traverse une zone de turbulence. En vacances à Zanzibar, le roi du Maroc a eu, ce lundi 31 octobre, un entretien téléphonique avec le président tchadien, Idriss Déby Itno, afin de lui demander d’intervenir auprès de la présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini Zuma, pour qu’elle transmette aux États membres la demande de réintégration du Maroc au sein de l’UA, qu’elle a en sa possession depuis le 22 septembre dernier. Jeune Afrique

Le vendeur de poisson tué à Al-Hoceima est-il le Mohamed Bouazizi marocain?
Le parallèle est facile à tracer. La mort atroce de Mouhcine Fikri, un vendeur de poisson marocain écrasé par une benne à ordures le 28 octobre, a déclenché dans le Rif marocain une colère sourde et de nombreuses manifestations. Un scénario qui rappelle le suicide de Mohamed Bouazizi, un vendeur ambulant qui avait mis fin à ses jours fin 2010 à Sidi Bouzid, ville du centre de la Tunisie, région défavorisée du pays. Un acte tragique souvent vu comme l’un des éléments déclencheurs des Printemps arabes. L’homme s’était immolé par le feu en réaction à la saisie de sa marchandise par les autorités. Slate

Sénégal: fin de la trêve politique entre Macky Sall et Abdoulaye Wade
Au Sénégal, la bataille entre le pouvoir et l’opposition est relancée. Habituellement très discret, Abdoulaye Wade a fait une sortie ce weekend à Paris. L’ex-président, qui réside à Versailles, s’est exprimé devant les sympathisants du Parti démocratique sénégalais et a fustigé le pouvoir actuel. Il y a six mois, Macky Sall appelait Abdoulaye Wade pour ses 90 ans, mais cette trêve politique est définitivement terminée. RFI

Le retour de Blaise Compaoré st-il possible ?
Au Burkina Faso, le 31 octobre 2014, il y a tout juste deux ans, l’ex président Blaise Compaoré, a été chassé du pouvoir suite à une insurrection populaire, après avoir passé 27 ans à la tête de l’Etat. Exfiltré par l’armée française, il s’exile en Côte d’Ivoire dont il a entre temps acquis la nationalité tandis que les autorités ivoiriennes lui accordent des audiences. Son retour au Faso est-il envisageable? Tentative de réponse avec notre correspondant à Ouagadougou Richard Tiéné. Deutsche Welle

RD Congo : l’opposition enterre ses morts et dénonce « la barbarie de Kabila »
Six corps de militants de l’opposition, tués les 19 et 20 septembre lors des manifestations contre le président congolais Joseph Kabila, ont été exposés publiquement lundi à Kinshasa, ont constaté des journalistes de l’AFP. Les dépouilles ont été exposées au siège de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti de l’opposant historique Étienne Tshisekedi. Environ 2 000 militants de la formation politique se sont rassemblés sur le lieu des funérailles où les six cercueils de couleur blanche couverts du drapeau blanc-bleu-rouge-jaune de l’UDPS sont exposés. Jeune Afrique

Éthiopie: en l’absence de réformes, le pays court un risque d’enlisement
Confronté à la contestation la plus grave depuis son accession au pouvoir en 1991, le régime éthiopien court le risque de s’enliser dans la crise si les promesses de réformes ne sont pas appliquées, estiment chercheurs et analystes. L’état d’urgence, imposé depuis le 9 octobre pour six mois sur tout le territoire, a jeté une chape de plomb. Plus de 2.500 arrestations ont eu lieu ces dernières semaines, selon un décompte des autorités. Celles-ci ont cependant annoncé lundi avoir libéré 2.000 des personnes arrêtées, après leur avoir prodigué « éducation et conseils ». L’internet mobile et les réseaux sociaux sont également bloqués pour empêcher la diffusion d’appels à manifester. TV5

Centrafrique : la France met officiellement fin à l’opération « Sangaris »
La France a officialisé, lundi 31 octobre, la fin de trois ans d’opération militaire en Centrafrique, laissant un pays dans l’angoisse, désormais sous la seule protection des casques bleus des Nations unies, faute d’un Etat et d’une armée capable de résister aux groupes armés. L’opération « Sangaris », lancée en décembre 2013, a compté jusqu’à 2 000 soldats dans ses rangs. Le Monde

Présidentielle en Gambie : l’opposition a choisi son candidat
Il était tôt dimanche matin lorsque les 490 délégués des partis d’opposition sont arrivés à l’hôtel Kairaba, dans la station balnéaire de Kololi, à l’ouest de Banjul. Venus de tout le pays, ils s’y étaient donné rendez-vous pour élire l’unique candidat de l’opposition gambienne qui fera face au président Yahya Jammeh lors de l’élection présidentielle du 1er décembre. Le Monde