Prix Mo Ibrahim: pas de lauréat en 2016
Il n’y a de nouveau aucun gagnant cette année pour le prix Mo Ibrahim du leadership d’excellence en Afrique. Le prix, d’une valeur de 5 millions de dollars, est supposé récompenser chaque année un chef d’Etat africain ayant exceptionnellement amélioré la sécurité, la santé, l’éducation, le développement économique et les droits politiques dans son pays, et transféré démocratiquement son pouvoir à un successeur. Le jury du prix Mo Ibrahim a annoncé mardi ne pas avoir trouvé de candidat ayant réuni l’ensemble des qualités requises en 2016, pour la sixième fois en dix ans. « La barre a été placée très haut quand le prix a été lancé en 2006. (…). Après mûre réflexion, le comité a décidé de ne pas attribuer le prix 2016 », a expliqué Salim Ahmed Salim, président du Comité d’attribution du Prix. BBC
RDC: le cimetière de la Gombe se prépare à accueillir la dépouille de Tshisekedi
Il aura fallu attendre un mois. Trente jours après la mort d’Etienne Tshisekedi en Belgique, un accord sur son inhumation a finalement été trouvé. La famille de l’opposant historique congolais a annoncé que son corps serait rapatrié à Kinshasa le samedi 11 mars. Et coïncidence ou non, au cimetière de la Gombe, en plein centre-ville, où doit être inhumé l’opposant historique, les travaux ont justement démarré mardi. Reportage. RFI
Tshisekedi: la dépouille rapatriée le 11 mars
La dépouille de l’opposant Etienne Tshisekedi décédé en Belgique sera rapatrié à Kinshasa le 11 mars, selon son frère Gérard Mulumba joint par la BBC. La famille du défunt a fait savoir qu’elle renonce à exiger la nomination d’un nouveau premier conformément à l’accord politique du 31 décembre. L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) « a pris acte de la décision de la famille biologique du président Tshisekedi de rapatrier son corps le 11 mars 2017 », selon un communiqué signé par le frère et l’épouse du vieil opposant décédé à 84 ans d’une embolie pulmonaire, a déclaré le porte-parole du parti Augustin Kabuya. Mercredi, la télévision publique a montré le gouverneur de la capitale congolaise effectuant une visite d’inspection des travaux de construction du lieu où sera enterré l’opposant dans un cimetière désaffecté du quartier huppé de Gombe et promettant que les travaux vont « s’achever dans 15 jours ». BBC
Ex-M23: une mission d’investigation de la CIRGL en Ouganda
Une mission d’investigation du mécanisme conjoint de vérification de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIGRL) a débuté ce mardi 28 février en Ouganda. Cette mission a pour objectif de vérifier le cantonnement à Mbarara d’une quarantaine d’éléments de l’ex-rébellion du M23 par les autorités ougandaises. L’armée congolaise a chassé ces combattants de la colline de Songa dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) la semaine dernière. Ils ont fui en Ouganda où sont cantonnés plusieurs membres de l’ancienne rébellion défaite en 2013 par l’armée congolaise et la MONUSCO. Selon des sources à la CIRGL, cette mission du mécanisme conjoint de vérification est la deuxième après celle du début du mois qui a conduit cet organe régional à Kishobo, Bihanga, Nakivale en Ouganda, et à Ishasha, Bunagana en RDC, pour vérifier la présence dans le camp de Kishobo d’une trentaine d’autres éléments de l’ex-M23 conduits par le lieutenant-colonel Ndaambaje Nyangara alias Kipanga. Radio Okapi
Le dialogue politique voulu par Bongo se précise, sans Ping
Le calendrier politique s’est accéléré mardi au Gabon, avec la fin des préparatifs du « dialogue politique » voulu par le président Ali Bongo Ondimba après sa réélection contestée en 2016, une main tendue que refuse son rival Jean Ping. Réunies depuis une quinzaine de jours, la majorité et une partie de l’opposition ont bouclé les travaux d’un comité préparatoire « paritaire » pour organiser le « dialogue inclusif et sans tabou » que souhaite l’exécutif, six mois après les violences qui ont suivi le scrutin présidentiel du 27 août. « La prochaine phase sera le lancement officiel du dialogue par le chef de l’Etat. Je peux dire que cela ne saurait tarder, c’est-à-dire dans une semaine tout au plus », a déclaré à l’AFP le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet. « Je ne pense pas qu’il manque une partie de l’opposition. Nous avons consulté près de 54 ou 56 partis, c’est-à-dire l’ensemble des partis de la majorité et de l’opposition », a ajouté M. Issoze Ngondet, venu conclure les travaux. VOA
Le Caire est la ville dont la population croît le plus vite au monde
Le Caire est une ville tentaculaire qui a déjà avalé les pyramides de Gizeh dans son environnement urbain. Mais l’ombre de ces merveilles du monde n’empêche pas la capitale égyptienne de continuer à croître à une vitesse démesurée. Selon le dernier rapport de l’institut Euromonitor International, Le Caire est la ville qui devrait connaître la plus forte augmentation de sa population au monde en 2017. La population du Caire, qui était estimée à 22,9 millions de personnes en juillet 2016 devrait ainsi gagner plus de 500.000 habitants supplémentaires en 2017, selon les prévisions d’Euromonitor International. Une croissance ultra-rapide. Dans le même temps, une ville comme Shanghai en Chine n’enregistre une hausse «que» de 400.000 habitants. Slate
Saad Khiari : « Les services de sécurité algériens sont en état d’alerte permanent »
Un policier a déjoué dimanche 26 février une attaque-suicide devant un commissariat à Constantine, dans l’est de l’Algérie, en tirant sur la ceinture explosive portée par le kamikaze, qui s’est alors déclenchée. Une tentative déjouée qui n’a fait aucune victime alors que la région de Constantine connaît depuis plusieurs mois des incidents sécuritaires pris très au sérieux par les autorités. En octobre 2016 déjà, un commissaire de police avait été assassiné dans la ville. Cette fois, l’attaque a été revendiquée par un groupuscule dissident d’Al-Qaïda,Jund al-Khilafa (les soldats du califat), qui a fait allégeance à l’organisation État islamique. Ce 28 février, l’armée algérienne a lancé une opération d’envergure dans les régions montagneuses, près d’Azzefoun (170 kilomètres à l’est d’Alger), comme elle le fait régulièrement depuis le début de l’année, tuant à ce jour plus de 30 islamistes armés. Malgré l’adoption en 2005 d’une charte pour la paix et la réconciliation, dont l’objectif était de tourner la page de la guerre civile qui a fait 200 000 morts pendant la « décennie noire » (années 1990), des groupes armés islamistes restent actifs dans l’est et le sud du pays, et visent principalement les forces de sécurité. Le Point
Fin du second mandat de Kabila : l’armée de la RD Congo a « tiré pour tuer », selon l’ONU
Dans un rapport publié mardi, le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) revient sur les événements sanglants ayant marqué la fin constitutionnelle du mandat du président Joseph Kabila. Et accuse l’armée d’avoir délibérément tué des civils en RDC. Ce que Kinshasa conteste. Le bilan macabre n’a pas changé. En 16 jours, au moins 40 personnes ont été tuées en RD Congo, dont cinq femmes et deux enfants, « dans le contexte des événements du 19 décembre », marquant la fin théorique du second mandat du président Joseph Kabila. C’est ce qui ressort du rapport rendu public, le 28 février, par le BCNUDH et la Monusco. Le document de 24 pages accable les forces de l’ordre et de sécurité de la RD Congo. S’appuyant sur des « preuves crédibles » collectées sur le terrain, le BCNUDH accuse les soldats congolais, y compris les membres de la Garde républicaine et ceux de la police militaire, d’avoir tué par balle au moins 28 personnes. Jeune Afrique
Attentat de Sousse : une enquête britannique met en cause les forces de sécurité tunisiennes
Dans ses conclusions publiées mardi, un juge britannique chargé d’une enquête publique sur l’attentat de Sousse, en Tunisie, note que la réplique des forces de sécurité tunisiennes a été « au mieux désordonnée et au pire lâche ». L’enquête menée au Royaume-Uni sur l’assassinat de 30 touristes britanniques en juin 2015, dans la station balnéaire de Sousse, en Tunisie, et rendue publique mardi 28 février, se révèle très critique sur l’attitude des forces de sécurité tunisiennes. Dans ses conclusions, le juge Nicholas Loraine-Smith souligne que la réplique des forces de sécurité tunisiennes a été « au mieux désordonnée et au pire lâche ». Il évoque également des retards « délibérés et injustifiables » dans leur action. France 24
Égypte : désignés cibles prioritaires par l’EI, les coptes fuient en nombre le Sinaï . France 24
Tchad: 69 étudiants condamnés pour « outrage à l’autorité de l’État »
Soixante-neuf étudiants ont été condamnés mardi au Tchad à un mois de prison ferme pour « outrage à l’autorité de l’État » après avoir perturbé une visite ministérielle alors que les universités grondent contre la suppression des bourses, a-t-on appris de source judiciaire. Les étudiants de l’Union des étudiants tchadiens (Unet) ont également été condamnés à 50.000 francs CFA d’amende (environ 75 euros) par personne. Trois étudiantes ont été relaxées au bénéfice du doute par le tribunal de N’Djamena. Aussitôt le verdict tombé, ils ont été transférés à la maison d’arrêt de la capitale tchadienne. Samedi dernier, lors d’une visite sur un campus, le ministre de l’Enseignement supérieur, Mackay Hassan Taisso, accompagné de son homologue sénégalais, avait été hué par les étudiants qui ont lancé des pierres sur les voitures officielles, selon la même source. TV5
Égypte: Sissi défend sa stratégie contre les jihadistes dans le Sinaï
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a défendu, dans des déclarations diffusées mardi, la stratégie de son gouvernement dans la lutte contre les jihadistes au Sinaï, où des dizaines de familles chrétiennes ont été chassées par des attaques visant leur communauté. Le groupe jihadiste État islamique (EI), dont une branche locale sévit dans le nord de la péninsule du Sinaï, avait publié la semaine dernière une vidéo dans laquelle il promettait de prendre pour cible les Coptes, la communauté chrétienne en Egypte. Depuis vendredi, des dizaines de familles chrétiennes ont fui le nord du Sinaï, après une série d’attaques présumées jihadistes qui ont coûté la vie à sept Coptes depuis la fin janvier dans la ville d’Al-Arich. TV5
Un haut responsable palestinien interdit d’entrée en Egypte
Le très actif patron du sport palestinien Jibril Rajoub s’est vu refuser lundi l’entrée en Egypte où il devait assister à une conférence, dont la délégation palestinienne s’est ensuite retirée en signe de protestation, ont indiqué mardi des responsables palestiniens et égyptiens. « J’étais attendu à l’aéroport par le ministre égyptien de la Jeunesse et des Sports et j’ai été surpris de me voir refuser l’entrée en Egypte », a dit à l’AFP M. Rajoub, haut cadre du Fatah du président Mahmoud Abbas et ancien des services de sécurité, connu pour son franc-parler. L’entrée de celui qui est aussi chef de la Fédération palestinienne de football a été refusée « sur instruction d’un des services de sécurité » égyptiens, a indiqué un responsable égyptien de l’aéroport, sans donner plus de précisions. TV5
En Somalie, le président décrète la sécheresse « catastrophe nationale »
Le nouveau président somalien, Mohamed Abdullahi Mohamed, a décrété, mardi 28 février, « catastrophe nationale » la grave sécheresse qui ravage son pays et qui, selon les agences humanitaires, menace de famine quelque 3 millions de personnes. « Le président a appelé la communauté internationale à réagir de façon urgente à la catastrophe afin d’aider familles et individus à se remettre des effets de la sécheresse pour éviter une tragédie humanitaire », a indiqué la présidence somalienne dans un communiqué. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti lundi que la Somalie risquait de sombrer dans sa troisième famine en vingt-cinq ans. La dernière famine en date, en 2011, résultat d’une précédente grave sécheresse dans la Corne de l’Afrique amplifiée par le conflit avec l’insurrection islamiste Al-Chabab, y avait tué 260 000 personnes. Le Monde
Le Burkina, nouvelle terre de l’insurrection islamiste
L’insurrection islamiste au Sahel descend au sud. La crainte, exprimée depuis des mois par les acteurs locaux, se confirme. Longtemps épargné, le Burkina Faso est désormais la cible d’attaques récurrentes. Dans la nuit de lundi à mardi, des djihadistes ont attaqué les commissariats dans le même temps de Barabulé et de Tongomayel, deux villes du Nord, proches de la frontière malienne. Les raids n’auraient pas fait de victimes. «Il n’y a pas eu de mort. Une femme de policier a été blessée», a affirmé à l’AFP Mohamed Dah, haut-commissaire du Soum, la province, précisant que les deux postes ont été incendiés. Les assaillants ont laissé un panneau écrit en arabe revendiquant l’attentat au nom d’Ansarul Islam. Cela n’a pas surpris. Ce groupe fondé en décembre 2016 par un imam local, Ibrahim Malam Dicko, est actif dans la région. Le Figaro