Niger: 44 migrants dont des bébés retrouvés morts dans le désert (humanitaire)
Au moins 44 migrants, parmi lesquels des bébés, ont été retrouvés morts en plein désert dans la région d’Agadez, dans le nord du Niger, alors qu’ils tentaient de se rendre en Libye voisine puis probablement en Europe, ont annoncé jeudi à l’AFP des sources locale et humanitaire. « Le nombre de migrants morts dans le désert pour l’instant est de 44 », a déclaré à l’AFP le maire d’Agadez, Rhissa Feltou, sans préciser les circonstances du drame. La Croix-Rouge, dont une équipe est sur le terrain pour « récolter des informations précises », a aussi fait état d' »au moins 44 migrants morts ». Selon une source sécuritaire interrogée par l’AFP, « ces migrants subsahariens, dont des bébés et de femmes, sont morts de soif car leur véhicule est tombé en panne ». TV5
Au Tchad, dans le village des repentis de Boko Haram
Moussa Kadi est un repenti de Boko Haram. Mais à Koulkimé, on l’appelle un « rendu », car il fait partie des hommes que le groupe terroriste leur avait pris. Le jeune homme au visage marqué des longues entailles propres au peuple Buduma est rentré il y a six mois, après deux ans passés entre le Cameroun et le Nigeria « à faire le djihad ». Il vit aujourd’hui dans ce camp de déplacés où sa famille a trouvé refuge après avoir fui les violences du mouvement islamiste. Le Monde
Nigeria: la difficile gestion de l’état de santé des présidents
La première dame du Nigeria au chevet du président Muhammadu Buhari ce mercredi 31 mai. Aïsha Buhari est arrivée à Londres, où le président nigérian suit une nouvelle fois, depuis près de trois semaines, un traitement médical. La santé du président continue d’inquiéter les Nigérians, qui gardent à l’esprit, la disparition subite d’Umaru Yar’Adua en mai 2010. Retour sur la gestion de la communication autour de la santé des chefs d’Etat nigérians. RFI
Joseph Kabila au Kasaï : un voyage qui vise à affirmer que la situation est sous contrôle
Certains habitants de Kananga se souviendront peut-être du 30 mai 2017 : ce jour-là, l’électricité n’a pas été coupée. Un court miracle dans la capitale du Kasaï-Central, devenue l’épicentre de la guerre qui oppose de multiples groupes miliciens à l’armée congolaise. Les miracles ont parfois leurs raisons : pour la première fois depuis le début des violences, en septembre 2016, le président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, est arrivé à Kananga « par besoin de consolidation de la paix et de réconfort de la population meurtrie », a déclaré le vice-premier ministre chargé de l’intérieur, Emmanuel Shadary. Le Monde
Mali : les millions cachés de l’Église de Bamako
La Conférence épiscopale du Mali a possédé sept comptes bancaires chez HSBC à Genève, abritant montant de 12 millions d’euros, selon les documents de l’enquête SwissLeaks. Une révélation qui secoue l’institution religieuse du pays. Les détonantes révélations de Swissleaks ébranlent à présent l’Église catholique du Mali. Les documents de la vaste enquête menée par un consortium de journalistes révèlent que la Conférence épiscopale du Mali (CEM) a entretenu entre 2002 et 2007 sept comptes bancaires en Suisse. France 24
Maroc: à Al Hoceïma, la contestation ne faiblit pas
Sixième jour de manifestation à Al Hoceïma au Maroc où plus d’un millier de personnes s’est réuni, mercredi 31 mai, pour réclamer la libération de la quarantaine de personnes arrêtées dans le mouvement de protestation qui secoue la capitale du Rif depuis près d’une semaine. Le rassemblement s’est déroulé sans accrochage avec les forces de l’ordre. Baptisé Hirak, ce mouvement qui secoue le nord du pays depuis la fin de l’année dernière, à la suite du décès d’un pécheur, broyé dans une benne à ordure à Al Hoceïma, connaît un nouvel élan depuis le début du mois de ramadan. Des protestataires qui n’entendent pas renoncer à descendre dans la rue. RFI
Tensions dans le Rif : « Le Maroc fait face à un désespoir social et économique »
Trois jours après l’arrestation du leader de la contestation Nasser Zefzafi, la tension ne faiblit pas dans le nord du Maroc. Aboubakr Jamaï, professeur en relations internationales, analyse les raisons de cette colère. La colère gronde dans le nord du Maroc. Trois jours après l’arrestation du leader de la contestation Nasser Zefzafi, des milliers de manifestants ont défié les autorités à Al-Hoceïma, dans la nuit de mardi à mercredi, pour demander sa libération. France 24
Projet de référendum constitutionnel en Mauritanie: les sénateurs en colère
Les sénateurs mauritaniens se disent très déçus après la convocation du collège électoral, lundi 29 mai par décret, en vue du référendum constitutionnel du 15 juillet. Ces dernières semaines, ils espéraient encore que le président abandonnerait son projet qui prévoit la suppression du Sénat, de la haute cour de justice et un changement de drapeau. En mars, le Sénat, pourtant majoritairement acquis au pouvoir, avait voté contre. Pour les élus, persister dans la voie du référendum va accentuer les tensions politiques. Réunis en plénière mardi, ils ont dénoncé une fois de plus une violation flagrante de la Constitution. RFI
Casamance: le chef rebelle Sadio évoque les négociations avec l’Etat sénégalais
Au Sénégal, précisément en Casamance, le chef du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), Salif Sadio, s’est exprimé pour la première fois depuis la chute de Yahya Jammeh. Les deux hommes avaient la réputation d’être proches. La situation dans la région est loin d’être réglée. Macky Sall a salué récemment le calme qui règne en Casamance depuis son élection. Tout le monde espère, bien évidemment, des négociations, des discussions, mais les avis divergent sur la manière de les mener. RFI
Sénégal : quatre personnes arrêtées pour outrage au président Macky Sall
Au Sénégal, la polémique enfle depuis que plusieurs médias ont annoncé qu’une jeune femme a été arrêtée pour avoir caricaturé Macky Sall. Selon nos informations, celle-ci – ainsi que trois autres personnes – n’a pas été interpellée pour caricature mais pour outrage au chef de l’État. L’information a été rapidement relayée par différents médias ce mercredi 31 mai : Ouleye Mané, une femme d’une vingtaine d’années, aurait été arrêtée à Dakar pour avoir partagé une caricature de Macky Sall sur le service de messagerie mobile Whatsapp. Cette information a vite suscité la polémique sur les réseaux sociaux, certains dénonçant une atteinte grave à la liberté d’expression au Sénégal. Selon une source proche de l’enquête, Ouleye Mané, ainsi que deux autres jeunes femmes et un homme d’une trentaine d’années, n’ont pourtant pas été arrêtés pour caricature mais pour outrage au chef de l’État. Jeune Afrique
Soudan du Sud: les pratiques douteuses d’un général de l’armée
« Se créer une fortune en créant une famine », c’est le titre d’une enquête publiée ce mercredi 31 mai par The Sentry, l’équipe d’investigation du collectif américain Enough Project, qui lutte pour la fin des conflits en Afrique. Le collectif y met en lumière les pratiques financières et commerciales douteuses d’un général de l’armée sud-soudanaise Malek Reuben Riak, chef d’état-major adjoint depuis 2003 et pointé du doigt par le groupe d’experts de l’ONU sur le Soudan du Sud comme l’un des reponsables de violences qui ont contribué à la famine dans l’état d’Unité. RFI
Présidentielle rwandaise: la commission électorale « n’a pas mandat » de contrôler les réseaux sociaux
L’autorité de régulation des médias du Rwanda (RURA) a estimé que la commission électorale « n’avait pas le mandat » de contrôler sur les réseaux sociaux les publications de campagne des candidats à la présidentielle d’août, une mesure qui avait été critiquée comme une atteinte à la liberté d’expression. La commission électorale nationale (NEC) a récemment publié une directive prenant effet à partir du 14 juillet – date du début de la campagne pour le scrutin du 4 août – obligeant tous les candidats à lui soumettre au moins 48h avant leur utilisation tous les « messages, photographies ou autre matériel de campagne » qu’ils souhaitent publier sur les réseaux sociaux. L’opposition rwandaise a dit craindre que la mesure soit utilisée pour empêcher toute critique du régime du président Paul Kagame, au pouvoir depuis 1994. La décision avait aussi été mise en cause au sein du gouvernement et par des ambassadeurs occidentaux à Kigali. VOA
Le Burundi, un pays qui sombre dans les ténèbres ?
La vidéo du jeune Imbonerakure érigé en instituteur sûr de lui, faisant réciter à un groupe de jeunes danseuses un désolant sketch qui égrène naïvement les dates sombres de l’histoire du Burundi m’a laissé stupéfait, groggy. D’après ces jeunes-filles qui, visiblement, n’ont même pas 15 ans, et qui sont donc nées après la signature des Accords d’Arusha de 1965, 72, 88, ou 93, les responsables de tous les maux sont les opposants au régime actuel du Cndd-Fdd. Une soupe empoisonnée, des salades, que le jeune homme zélé, en uniforme du parti au pouvoir fait avaler à des innocentes. Donc voilà à quoi nos enfants, les enfants de nos enfants, auront désormais droit : à la désinformation et à l’intoxication parce que – tenez-vous bien -, il n’y a, ou il n’y avait jusqu’à présent rien au programme scolaire sur la période s’étirant de l’indépendance à nos jours. Alléluia, amen ! Le vide est comblé. Les Imbonerakure apportent la lumière. Maintenant on peut ranger la Commission vérité et réconciliation aux oubliettes ! On sait désormais tout ! Jeune Afrique
Elections législatives au Lesotho: coalition instable en vue
Les habitants du Lesotho, petit royaume enclavé au sein de l’Afrique du Sud, votent samedi pour des législatives anticipées qui risquent de déboucher sur un fragile gouvernement de coalition et perpétuer une instabilité politique qui dure déjà depuis plus de trois ans. C’est la troisième fois en cinq ans que les Lésothans sont appelés à renouveler leur Parlement, dans cette monarchie de deux millions d’habitants qui figure parmi les nations les moins développées au monde. En mars, le Premier ministre Pakalitha Mosisili, mis en minorité au sein de sa coalition de sept partis, avait demandé au roi Letsie III de dissoudre le Parlement et de convoquer des élections législatives. TV5
Usa-Gabon : deux ans de prison contre le fils d’un ex dirigeant gabonais
Le fils d’un ex-Premier ministre gabonais Léon Mebiame écope de 2 ans de prison aux Etats-Unis pour corruption. Samuel Mebiame a été condamné mercredi dans une affaire de corruption impliquant le fonds d’investissement américain Och-Ziff. Samuel Mebiame avait plaidé coupable en décembre dernier. Il a reconnu avoir servi d’intermédiaire dans le versement de pots-de-vin à des responsables gouvernementaux au Tchad et au Niger. C’était entre 2007 et 2012 en vue d’obtenir des contrats et des concessions minières. BBC