Sahara occidental: le Front Polisario annonce la mort de son chef historique
Le Front Polisario perd son dirigeant incontesté. Mohamed Abdelaziz, 69 ans, est décédé mardi des «suites d’une longue maladie», a annoncé le mouvement indépendantiste cité par l’agence algérienne APS. Il souffrait depuis plusieurs mois d’un cancer du poumon. Le Polisario a décrété un deuil de 45 jours pour rendre hommage à son chef. «C’est une grande perte pour le peuple sahraoui», a déclaré à l’Agence France-Presse, un responsable du Polisario, Mohamed Keddad. «Il a sacrifié sa vie pour la libération du Sahara occidental. Il incarnait la sagesse, la pondération, l’engagement sincère et ferme pour la libération du Sahara occidental», a-t-il ajouté. L’Algérie, qui porte à bout de bras le Front Polisario, a décrété un deuil de huit jours. Le Figaro
Tchad : HRW pointe la complaisance de la France envers le régime Habré
Hissène Habré a été condamné lundi 30 mai à la prison à vie pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre, tortures et viols commis durant sa présidence du Tchad de juin 1982 à décembre 1990. Durant toute cette période, l’ex-dictateur a bénéficié d’une aide importante de la France. Que savait Paris de ses crimes ? Difficile à déterminer sans l’accès aux archives officielles, que les autorités françaises ont refusé à Human Rights Watch (HRW). « Que cherche à cacher l’Etat français ? », demande l’ONG, qui enquête depuis 1999 sur le système de répression d’Hissène Habré et a préparé deux rapports en voie de finalisation : un premier sur les relations entre le Tchad et les Etats-Unis et un second sur la France, rédigé par Henri Thulliez. le Monde
Le Kenya veut toujours fermer le plus grand camp de réfugiés du monde d’ici novembre
Le Kenya a réaffirmé mardi sa volonté de fermer d’ici novembre le camp de réfugiés de Dadaab, le plus grand du monde, qui accueille essentiellement des Somaliens fuyant leur pays en guerre. Depuis le 6 mai, le gouvernement kényan répète qu’il compte bien fermer ce camp et a mis en place une équipe chargée d’étudier la faisabilité de ce projet. Dadaab, situé près de la frontière avec la Somalie, accueille 350.000 personnes, pour la plupart des Somaliens qui fuient leur pays déchiré depuis plus de 20 ans par la guerre civile. Durant tout le mois de mai, des voix du monde humanitaire ou universitaire se sont élevées pour mettre en doute la faisabilité de ce projet, jugé improbable d’un point de vue logistique et juridique par de nombreux experts. TV5
« En Libye, ce sont les Libyens qui doivent combattre Daech », selon l’ONU
Martin Kobler, envoyé spécial de l’ONU en Libye, a lancé mardi sur France 24 un appel à l’union des forces libyennes pour en finir avec l’EI. Selon le diplomate, « ce n’est pas le moment de demander une intervention étrangère ». Invité de L’Entretien de France 24, l’envoyé spécial de l’ONU pour la Libye, Martin Kobler, a estimé, mardi 31 mai, que les Libyens devaient surmonter leurs divisions pour lutter contre l’organisation de l’État islamique (EI) sur leur territoire. « La priorité numéro un en Libye, c’est la lutte contre Daech », a affirmé le diplomate, de retour de Libye. « Les Libyens doivent lutter contre Daech eux-mêmes au lieu de se combattre entre eux. » France 24
Libye : l’État islamique perd deux villes dans la région de Syrte
Les forces du gouvernement libyen d’union nationale (GNA) ont annoncé avoir pris le contrôle des villes côtières de Ben Jawad et Nofliya, ce mardi 31 mai. Ces localités sont situées à 160 km et 127 km à l’est de Syrte, le fief libyen du groupe État islamique. « Les Gardes des installations pétrolières, sous le commandement du ministère de la Défense du GNA, sont entrés dans Ben Jawad » et en ont chassé les combattants de l’EI, a indiqué un responsable au centre de communication de ces forces de sécurité qui viennent de se rallier au GNA. Les affrontements ont fait 5 morts et 18 blessés. Ces forces ont ensuite pu avancer en direction de Syrte et libérer une deuxième ville. « La totalité de la petite ville de Nofliya a été libérée mardi des mains de Daech », sans pertes pour les forces du GNA. Le colonel Bachir Bouthefira, commandant du secteur militaire où se sont déroulés les combats, a fait désormais avancer ses troupes vers un nouvel objectif : la ville de Harawa, à environ 75 km à l’est de Syrte. Le Point
Guerre contre l’EI – Des forces spéciales françaises combattent au sol en Libye l’État islamique
Depuis plusieurs semaines des informations concernant la présence de forces spéciales françaises et britanniques en Libye circulaient dans la presse. Les Français seraient actif à Benghazi et les Britanniques à Misrata et sa région, c’est dans ces deux zones que les jihadistes de l’organisation de l’Etat islamique ont connus leurs dernières défaites après être arrivé à quelques kilomètres de Misrata à l’ouest et à Ras Lanouf à l’est. France 24 – Youtube
Guinée-Bissau : l’ancien gouvernement refuse toujours sa destitution
La crise politique s’éternise à Bissau. Le gouvernement de Carlos Correa, destitué le 12 mai dernier après une décision présidentielle controversée, refuse de quitter le pouvoir. Les ministres et de nombreux députés du PAIGC, parti vainqueur des élections législatives de 2014 et majoritaire à l’Assemblée, sont réunis depuis vendredi 27 mai au palais du gouvernement. Situé à quelques kilomètres du palais présidentiel et du centre-ville de Bissau, le bâtiment abritant la primature et de nombreux ministères était toujours occupé mardi 31 mai par les ministres du gouvernement destitué. Jeune Afrique
Nigeria : au moins dix morts dans des manifestations pro-Biafra
Au moins dix personnes sont mortes dimanche et lundi lors de manifestations de militants pro-Biafra, a indiqué mardi la police nigériane. Selon le porte-parole de la police de l’État d’Anambra (sud-est), cinq corps ont été retrouvés à Onitsha, capitale de l’État. Cinq autres personnes ont été tuées dans l’État voisin du Delta, a indiqué la police nigériane. Celle-ci dit avoir ouvert le feu parce que des membres du mouvement Peuple indigène du Biafra (IPOB) avaient tiré sur les forces de sécurité déployées à l’occasion des manifestations, qui marquaient l’anniversaire du début de la guerre civile en 1967. Jeune Afrique
Côte d’Ivoire – Burkina : rencontre entre Alassane Ouattara et Salif Diallo à Abidjan, sans Guillaume Soro
Signe du réchauffement du climat entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, après « l’affaire des écoutes », Salif Diallo, le président du Parlement burkinabè, a été reçu mardi à Abidjan par le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara. Changement de météo dans les relations ivoiro-burkinabè. L’orage qui avait assombri les rapports entre les deux pays suite à l’implication supposée de personnalités ivoiriennes dans la tentative de coup d’État de septembre 2015 à Ouagadougou, semble se dissiper. Mardi 31 mai, le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a dépêché à Abidjan auprès de son homologue ivoirien, Alassane Ouattara, une délégation de haut niveau composée de Salif Diallo, le président de l’Assemblée nationale, Simon Compaoré son ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité, et Alpha Barry, son chef de la diplomatie. Jeune Afrique
Cinq morts en marge d’une opération militaire contre des rebelles ougandais en RDC
L’armée congolaise annonce la mort de cinq personnes lundi dans le territoire de Beni au nord de la province troublée du Nord-Kivu, en marge d’une opération militaire contre des rebelles ougandais musulmans à Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo. Selon un communiqué de l’armée publié mardi à Kinshasa, les Forces démocratiques alliées ont, dans leur fuite, abattu trois personnes dont deux enseignants. Cependant, « deux ADF ont été tués et du matériel militaire récupéré », précise le texte. L’armée congolaise et la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) mènent des opérations contre les ADF et d’autres groupes armés qui massacrent régulièrement des civils dans la ville et le territoire de Beni, mais aussi en Ituri, dans le nord-est du pays. VOA
Le président turc Erdogan en visite en Ouganda
Le président ougandais Museveni, depuis sa réélection le 18 février dernier, multiplie les rencontres diplomatiques. La présidente sud-coréenne était ce week-end à Kampala. Le président israélien est attendu en Ouganda début juillet. Mardi soir, c’est le président turc qui est arrivé pour une visite historique en Ouganda. C’est la première fois qu’un président turc se rend en Ouganda. Une visite courte d’une journée. Des discussions bilatérales au palais présidentiel et une visite à l’université sont prévues. Une prise de parole est aussi prévue lors du Forum des Affaires où seront présents entrepreneurs turcs et ougandais. RFI
Tchad: que s’est-il passé dans l’affaire des militaires «disparus-réapparus»?
L’affaire des militaires, gendarmes et policiers disparus après le scrutin présidentiel d’avril suscite toujours de nombreuses interrogations. Disparus, déplacés parce qu’ils n’auraient pas voté le 9 avril pour Idriss Déby Itno, selon l’opposition, qui s’est saisie du dossier. Les défenseurs des droits de l’homme enquêtent toujours. Le gouvernement a déclaré que tous ces soi-disant disparus sont vivants, sont ou étaient en mission. Un dossier que le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian avait évoqué avec Idriss Déby dans les premiers jours de mai. RFI
Dominic Ongwen devant la Haye
Il est un des chefs de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), devant comparaître devant la CPI pour divers crimes. Dominic Ongwen, ancien enfant soldat, devenu l’un des chefs de la LRA, doit répondre de crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis dans le nord de l’Ouganda entre 2002 et 2005. Ongwen est également accusé de crime d’esclavage sexuel et de recrutement d’enfants soldats. Il s’était rendu de lui-même aux forces spéciales américaines en République centrafricaine, puis transféré à La Haye en janvier 2015. RFI
A contre-courant. Le grand écart diplomatique du Maroc
Les États-Unis, par l’intermédiaire de leurs institutions, nous reprochent nos atteintes aux droits de l’homme. La France, si l’on croit le succès de Loubna Abidar à la télévision et dans l’édition, semble considérer le Maroc comme un pays rétrograde et décadent à la fois. Voilà où nous situent nos deux plus grands alliés occidentaux sur l’échelle des valeurs universelles, très bas. Que pensent Washington ou Paris de Téhéran, de Pékin ou, plus proche, d’Alger ? Qu’importe, parce que, s’agissant de pays indépendants, voire hostiles, l’avis de l’adversaire occidental compte peu. Bref, l’Amérique comme l’Europe occidentale tapent, et tapent très fort, sur leurs plus proches alliés. L’allié extra-occidental, aussi proche soit-il, est toujours au bord du précipice diplomatique. Sitôt son utilité politique réduite, son étrangeté culturelle réapparaît. TelQuel