Revue de Presse du 1er février 2019

Une frappe américaine tue 24 islamistes shebab en Somalie
Les forces américaines ont mené une frappe aérienne en Somalie, tuant 24 islamistes du groupe des shebab, ont annoncé jeudi des responsables militaires du Pentagone. Le bombardement, mercredi, a été effectué près « du lieu d’un campement terroriste » dans la région du Hiran, dans le centre de la Somalie, a indiqué le commandement américain en Afrique dans un communiqué. Cette frappe s’inscrit dans le cadre d’une mission en cours dans laquelle les forces américaines coopèrent avec l’Union africaine et les forces de sécurité nationale somaliennes pour combattre les islamistes somaliens shebab.  VOA

Centrafrique: Le Conseil de sécurité renouvelle pour un an les sanctions
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a décidé jeudi de proroger jusqu’au 31 janvier 2020 l’embargo sur les armes imposé à la République centrafricaine (RCA), ainsi que l’interdiction de voyager et le gel des avoirs infligés aux personnes ou entités désignées par son comité des sanctions.  UN News

RCA: les groupes armés menacent de quitter les discussions de Khartoum
A deux jours de la fin des négociations de Khartoum, qui sont censées se conclure par la signature d’un accord de paix pour la Centrafrique, les quatorze groupes armés qui font face au gouvernement lancent un ultimatum. Ils ont décidé de suspendre pour 48 heures, à partir de ce jeudi en milieu d’après-midi, leur participation à ces négociations. RFI

RDC: des décrets qui posent question
En République démocratique du Congo, plusieurs organisations et acteurs de la société civile dénoncent les nominations qui ont été faites et les décisions qui ont été prises à quelques jours de la fin du mandat de Joseph Kabila. Certaines d’entre elles pourraient avoir été taillées sur mesure au profit des anciens membres du gouvernement et de l’entourage de Joseph Kabila. C’est le cas de deux décrets qui ont été signés en novembre 2018 et qui octroient au Premier ministre et autres membres du gouvernement de nombreux avantages.  RFI

Niger: l’ambitieux ministre des Finances limogé
Pour avoir fait annoncer sa candidature à la magistrature suprême en 2021 sans l’avis des instances supérieures de son parti, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), le tout-puissant ministre des Finances Hassoumi Massaoudou a été renvoyé du gouvernement. L’annonce par la télévision nationale du limogeage du ministre Hassoumi Massaoudou a fait l’effet d’une bombe à Niamey. L’un des plus proches collaborateurs du président Mahamadou Issoufou et pilier du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), le parti au pouvoir, vient d’être remercié sans autre commentaire officiel. RFI

Un général de brigade de l’armée révoqué pour détournement des fonds
Le général de brigade Salumu Mbilika, conseiller chargé du génie à l’inspection générale des FARDC (Forces armées de la RDC), est révoqué de l’armée pour détournement des fonds, indiquent une lettre du ministre congolais de la Défense au concerné. Dans le courrier, le ministre Crispin Atama Tabe cite une ordonnance présidentielle du 28 décembre lui intimant l’ordre de révoquer le haut-officier.  VOA

En Mauritanie, le président Abdel Aziz a son « dauphin »
Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, a promis d’apporter son soutien à la candidature de Mohamed Ould Ghazouani, l’actuel ministre de la Défense. Le chef de l’Etat n’est pas autorisé par la Constitution à briguer un nouveau mandat. « Après avoir vainement tenté de tripatouiller la Constitution pour aller chercher un troisième mandat, il a compris que ce n’était plus possible. Il fallait donc trouver quelqu’un qui lui est très favorable » en la personne du général Ghazouani, affirme l’analyste politique mauritanien Abderahmane Wone. BBC

Madagascar: la Céni annonce une nouvelle date pour les élections législatives
A Madagascar, l’organisation de l’élection législative toujours au cœur des discussions. Jeudi 31 janvier, la Commission électorale nationale indépendante a proposé une nouvelle date au gouvernement, celle du 27 mai. L’organisation de cette élection reste une priorité puisque le mandat des députés prend fin le 5 février prochain. La Céni avait déjà proposé une date d’élection au gouvernement pour éviter un vide institutionnel. Une proposition qui était restée lettre morte.  RFI

Burundi : Bujumbura sous pression au sommet de l’EAC
Le 20e sommet des chefs d’État de l’EAC s’est ouvert vendredi à Arusha, en Tanzanie, après avoir été plusieurs fois repoussé. Point central de la rencontre : le rapport du facilitateur du dialogue interburundais Benjamin Mkapa, alors que le Burundi campe sur ses positions et entend réclamer une discussion sur les tensions avec le Rwanda. La troisième tentative est finalement la bonne. Prévu le 30 novembre mais reporté au 27 décembre en raison de l’absence du président Pierre Nkurunziza, le 20e sommet des chefs d’État de l’EAC avait finalement été ajourné une seconde fois. Il s’est ouvert vendredi 1er février en présence de quatre chefs d’État : John Magufuli pour la Tanzanie, l’Ougandais Yoweri Museveni, actuel président de l’East African Community, le Kényan Uhuru Kenyatta et le Rwandais Paul Kagame. Le Soudan du Sud est représenté par son ministre du Commerce Paul Mayom Akech.  Jeune Afrique

Les procureurs de la CPI veulent conditionner la mise en liberte de Gbagbo à une interdiction de rentrer en Côte d’Ivoire
Les procureurs de la Cour pénale internationale (CPI) ont déclaré vendredi être prêts à accepter la mise en liberté de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, acquitté il y a plus de deux semaines, à condition qu’il lui soit interdit de rentrer en Côte d’Ivoire. Jugés pour des accusations de crimes contre l’humanité commis entre 2010 et 2011 en Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, ex-chef du mouvement des Jeunes patriotes, ont été acquittés le 15 janvier en première instance. Depuis ce retentissant acquittement, le maintien en détention des deux hommes est au coeur des débats devant la CPI. Les juges doivent décider soit de maintenir les deux hommes en détention jusqu’à un éventuel procès en appel de leur acquittement, soit de leur accorder une liberté conditionnelle ou inconditionnelle.  TV5

Côte d’Ivoire : d’anciens ministres de retour d’exil veulent « préparer le retour triomphal de Laurent Gbagbo »
Soixante-dix personnalités favorables à l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, qui s’étaient exilées au Ghana à la suite de la chute de leur mentor en avril 2011, sont rentrés jeudi à Abidjan. C’est la fin de huit ans d’exil pour ces responsables politiques, parmi lesquels cinq étaient ministres du dernier gouvernement de Laurent Gbagbo, non reconnu par la communauté internationale. Et la date choisie pour leur retour n’est pas anodine. Il est en effet intervenu à la veille de l’ouverture des audiences sur l’appel du Procureur contre la décision de la Cour pénale internationale (CPI) de remettre en liberté Laurent Gabgbo et Charles Blé Goudé, ce vendredi à La Haye.  Jeune Afrique

Au Cameroun, des journalistes agressés et arrêtés
Le Cameroun assiste à une vague de répression, depuis le début du soulèvement populaire contre la réélection de Paul Biya à la tête du pays. Les manifestations sont interdites dans les rues de Yaoundé. Un journaliste a été agressé dans la rue par trois inconnus. Auteur d’articles critiques contre le pouvoir en place, ce reporter témoigne à visage découvert pour France 24. De son côté, le directeur du journal Le Jour est toujours sans nouvelles de deux journalistes, interpellés alors qu’ils couvraient l’arrestation de l’opposant Maurice Kamto, « ce sont des journalistes de grande qualité », rappelle-t-il. Quant au représentant du syndicat de journalisme SNJC, il se voit refuser l’accès au Groupement spécial d’opérations, les forces de l’ordre qui sont susceptibles d’avoir des informations sur les journalistes en détention. « Je me demande si nous sommes encore dans un État de droit », s’interroge-t-il dans ce reportage, signé Marcel Amoko et Stéphane Noah.  France 24

Rwanda: un ex-général accuse Kigali de « terroriser » l’opposition
L’ex-général rwandais exilé Faustin Kayumba Nyamwasa, entré en dissidence contre le président Paul Kagame, a accusé jeudi Kigali d' »intimider » et « terroriser » l’opposition, après l’émission, selon la presse locale, de mandats d’arrêt le visant. Faustin Kayumba Nyamwasa est réfugié depuis 2010 en Afrique du Sud, où il a été victime de plusieurs tentatives d’assassinat. Selon le site d’information rwandais Igihe, proche du régime de Kigali, le parquet rwandais « a émis des mandats d’arrêt contre le général en exil Kayumba Nyamwasa et d’autres leaders du nouveau groupe rebelle P5, qui est basé dans l’est de la RDC » (République démocratique du Congo).  TV5

Soudan : Béchir raille l’utilisation des réseaux sociaux par les manifestants
Le chef de l’Etat soudanais Omar el-Béchir a raillé jeudi ses opposants, affirmant qu’un changement de président ne pouvait se faire sur les réseaux sociaux, alors que de nouveaux rassemblements ont été dispersés au gaz lacrymogène dans plusieurs villes du Soudan. La police soudanaise a indiqué que plusieurs policiers et manifestants avaient été blessés jeudi, soit par des jets de pierres, soit par des tirs de gaz lacrymogènes. Elle n’a pas donné de chiffre précis. De son côté, un comité de médecins impliqué dans l’organisation des manifestations a indiqué que 15 personnes avaient été blessées, dont trois enfants par des gaz lacrymogènes. Trois personnes seraient dans un état grave, selon la même source.  Africa News

Soudan: Béchir annonce la réouverture de la frontière avec l’Erythrée
Le président soudanais Omar el-Béchir a annoncé jeudi la réouverture de la frontière avec l’Erythrée, dont il avait ordonné la fermeture il y a un an après avoir décrété l’état d’urgence dans la région de Kassala (est) pour lutter contre le trafic d’êtres humains et d’armes. « J’annonce depuis Kassala l’ouverture de la frontière avec l’Erythrée », a dit le président Béchir jeudi, lors d’un rassemblement télévisé à Kassala, à proximité de la frontière érythréenne. « La politique peut nous diviser mais ils (les Érythréens) restent nos frères et parents », a-t-il affirmé sans expliquer les raisons de sa décision. TV5

Au Zimbabwe aussi, l’arme du viol contre les femmes
« L’un d’entre eux m’a forcée à me coucher sur le lit. Il m’a violée puis il a quitté la chambre. Puis un deuxième (soldat) m’a violée, devant les deux autres qui sont restés là, les armes à la main. Et quand il a fini, ils sont tous repartis ». Depuis quelques jours, des témoignages du même acabit commencent lentement à émerger. Pour mater la fronde sociale qui vient d’embraser le Zimbabwe après l’augmentation spectaculaire des prix des carburants, les forces de l’ordre ne se sont pas contentées de tirer à balles réelles sur les manifestants ou de tabasser systématiquement les civils. Elles ont aussi eu recours à l’arme du viol. Plusieurs ONG affirment avoir recueilli les témoignages circonstanciés d’au moins une vingtaine de femmes victimes de violences sexuelles de la part de soldats ou de policiers.  La Libre

Ouganda: saisie d’ivoire et d’écailles de pangolin, deux Vietnamiens arrêtés
Les autorités ougandaises ont annoncé jeudi la saisie de plus de 700 pièces d’ivoire et des centaines d’écailles de pangolin dissimulées dans des troncs d’arbre ainsi que l’arrestation de deux Vietnamiens dans cette affaire. Des agents de l’autorité fiscale ougandaise (URA) ont repéré trois conteneurs suspects lors de leur entrée dans le pays depuis le Soudan du Sud, et les ont suivis jusqu’à un entrepôt dans la capitale, Kampala, où ils ont saisi leur contenu et arrêté deux Vietnamiens. « Dans un seul conteneur, il y avait plus de 700 morceaux d’ivoire et plus de 200 écailles de pangolin », a déclaré Vincent Seruma, porte-parole de l’URA. « Nous nous attendons à retrouver des milliers d’écailles ». « Les troncs étaient creux et avaient été remplis d’ivoire et d’écailles de pangolin. Ils avaient ensuite été scellés avec des tonnes de cire ».  AFP