Revue de Presse du 1er avril 2019

Tendances en matière de sécurité maritime en Afrique
Plus de 90% du commerce mondial se fait par voie maritime. Les câbles sous-marins transmettent 95% des données de télécommunication et environ 10 000 milliards de dollars par jour. Couper un groupe de tels câbles pourrait priver un tiers de la planète] d’internet. La contrebande maritime de drogues, de pétrole, d’antiquités, de charbon de bois, d’ivoire et d’autres produits facilite la constitution de réseaux criminels transnationaux et le financement de groupes terroristes. Le trafic d’armes alimente les conflits dans le monde entier et, avec la multiplication des activités armées privées en mer, la frontière entre les actions étatiques et non étatiques s’estompe en ce qui concerne la sécurité maritime. Centre d’études stratégiques de l’Afrique

Algérie : le président Bouteflika s’apprêterait à démissionner – TV
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika se prépare à annoncer sa démission en vertu de l’article 102 de la Constitution, ont annoncé dimanche soir les chaînes privées Ennahar et El Bilad. La démission de Bouteflika pourrait être annoncée mardi précise la chaîne de télévision Ennahar, citant des sources politiques, après plus d’un mois de manifestations régulières pour demander le départ du chef de l’Etat après 20 ans de pouvoir. La présidence n’a fait aucun commentaire. L’article 102 de la Constitution prévoit que “lorsque le président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit et après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous moyens appropriés, propose, à l’unanimité, au Parlement de déclarer l‘état d’empêchement. “  Africa News

Algérie: nouveau gouvernement de 27 membres, dont huit de l’ancienne équipe
Le président Abdelaziz Bouteflika a nommé dimanche un nouveau gouvernement, conduit par Noureddine Bedoui, désigné Premier ministre le 11 mars, et composé de 27 ministres, dont huit de l’ancienne équipe, selon une liste officielle diffusée par l’agence de presse officielle APS. Selon cette liste, le chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah, qui a récemment proposé la mise en oeuvre de mécanismes constitutionnels pour écarter le président Bouteflika du pouvoir reste vice-ministre de la Défense et reste en 2e position dans l’ordre protocolaire, derrière le Premier ministre. Le portefeuille de la Défense est détenu par M. Bouteflika, constitutionnellement chef suprême des armées.  TV5

Mise en garde de l’armée qui réitère son appel à déclarer Bouteflika inapte
La récente proposition de l’armée algérienne d’écarter le président Abdelaziz Bouteflika est la seule qui puisse faire sortir l’Algérie de la crise actuelle, a répété samedi le chef d’état-major, mettant en garde contre des solutions anticonstitutionnelles. Mardi, le général Ahmed Gaïd Salah a proposé que M. Bouteflika, affaibli par la maladie et contesté par la rue, soit déclaré inapte à exercer le pouvoir en vertu de la Constitution ou qu’il démissionne. Ce fidèle de M. Bouteflika a prôné le lancement de la procédure prévue par l’article 102 de la Constitution, applicable lorsque le président « pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions ».  VOA

Algérie : arrestation de l’homme d’affaires Ali Haddad
L’ex-patron des patrons algériens, Ali Haddad, homme d’affaires proche du président Abdelaziz Bouteflika, a été arrêté dans la nuit à un poste-frontière avec la Tunisie, a indiqué dimanche une source sécuritaire algérienne ayant requis l’anonymat, confirmant une information de médias locaux. Cette arrestation a également été confirmée, sous le couvert de l’anonymat, par un journaliste de la chaîne d’information Dzaïr News, propriété du groupe médiatique d’Ali Haddad. Les raisons de son arrestation restent floues. Selon une source judiciaire, il ne fait l’objet ni d’un mandat d’arrêt ni d’une interdiction de sortie du territoire (IST).  Jeune Afrique

Aux Comores, l’Union africaine appelle à « la retenue »
Dans un communiqué publié sur son site Internet, l’Union africaine « déplore les actes de violence ayant occasionné des pertes en vies humaines », faisant allusion aux échanges de tirs qui auraient fait trois morts jeudi à Moroni, la capitale. Ces tirs ont eu lieu juste après l’arrestation d’un leader de l’opposition qui refuse de reconnaître la victoire du colonel Azali Assoumani. Le président de la commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, « exhorte les autorités comoriennes, ainsi que l’ensemble des autres acteurs politiques, à faire preuve de la plus grande retenue ».  BBC

Mohamed Bazoum succède à Mahamadou Issoufou
L’actuel ministre de l’Intérieur du Niger Mohamed Bazoum a été investi dimanche à Niamey comme candidat à la présidentielle de 2021 du parti au pouvoir. Né en 1960, Mohamed Bazoum est diplômé de philosophie de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Son engagement politique a démarré dans la lutte syndicale au sein du Syndicat national des enseignants du Niger, puis de l’Union des syndicats des travailleurs du Niger (USTN). Membre fondateur du parti nigérien pour la démocratie et le socialisme, le PNDS, au pouvoir, Mohamed Bazoum a été plusieurs fois ministres, notamment aux portefeuilles des affaires étrangères et de l’intérieur.  BBC

Un an de censure des réseaux sociaux au Tchad
Depuis un an, les Tchadiens n’ont plus accès normalement à leurs réseaux sociaux. Dans un pays où le taux de pénétration d’internet est parmi les plus faibles du continent, la mesure amoche encore la liberté d’expression. Le 28 mars 2018, des associations de défense des libertés numériques reçoivent d’inquiétants témoignages en provenance du Tchad. « Ils ont recommencé. » En début d’année déjà, et en 2016 avant, l’accès à certains sites et aux principaux réseaux sociaux avait été coupé, avant que la connexion ne finisse par revenir. C’est à nouveau le cas. Dans les semaines qui suivent, la société civile, puis l’opposition montent au créneau. Mais la censure s’éternise. Elle perdure jusqu’à aujourd’hui.  RFI

Afrique du Sud: Ace Magashule, numéro 3 de l’ANC, dans la tourmente
Nouvelles vagues de révélations de corruption contre l’ANC, en Afrique du Sud, à un peu plus d’un mois de l’élection présidentielle. Un livre d’investigation, qui sort ce lundi 1er avril dans la nation arc-en-ciel, vise tout particulièrement le secrétaire général de l’ANC, Ace Magashule, numéro 3 du parti. Ace Magashule a été à la tête de la province du Free State pendant 10 ans et se serait adonné à toutes sortes de malversations : détournements de fonds, népotisme, trafic d’influence… Ce livre tombe mal pour cette personnalité controversée, et plus généralement pour l’ANC, en pleine campagne électorale. Le parti a contre-attaqué, invoquant un complot. RFI

Burkina Faso: trois civils tués dans une attaque près de la frontière ivoirienne
Trois civils et deux assaillants ont été tués dans la nuit du 29 mars 2019, quand un groupe d’hommes armés a lancé l’assaut contre la brigade de gendarmerie de Yenderé. La réaction des gendarmes a mis en déroute les assaillants. Les assaillants sont arrivés aux environs de 2h du matin et ont ouvert le feu sur les gendarmes, selon nos sources. Mais des éléments de la brigade en position avancée ont riposté pour freiner le groupe armé dans sa progression. RFI

Le parti au pouvoir au Soudan repousse « indéfiniment » son assemblée générale
Le parti du président soudanais Omar el-Béchir a annoncé samedi « suspendre indéfiniment » la tenue de son assemblée générale au cours de laquelle devait être élu son nouveau chef. Régnant sans partage sur le Soudan depuis trois décennies, M. Béchir a remis le 1er mars les rênes du Parti du Congrès National (PCN), qu’il dirigeait depuis sa création, à Ahmed Haroun. M. Haroun est ainsi devenu « chef par intérim du PCN jusqu’à la prochaine réunion générale du parti lors de laquelle un nouveau président sera élu », avait annoncé la formation dans un communiqué, sans préciser la date de son assemblée. Samedi, le PCN a « décidé de suspendre indéfiniment la tenue d’une assemblée générale en raison de la situation actuelle dans le pays », a déclaré à des journalistes l’un de ses dirigeants, Mohamed al-Hassan al-Amien. VOA

Des élus du Sud-Est nigérien s’alarment des attaques répétées de Boko Haram
Des parlementaires de Diffa, dans le Sud-Est du Niger, ont affirmé avoir exprimé au président nigérien, Mahamadou Issoufou, leurs inquiétudes au sujet des dernières attaques du groupe islamiste Boko Haram, a appris l’AFP samedi. Entre le 9 et le 26 mars, une quarantaine de civils et militaires ont été tués, une centaine d’habitations incendiés et plusieurs femmes enlevées dans une série d’attaques de Boko Haram dans la région de Diffa, proche du Nigeria, selon un décompte de l’AFP. « Depuis 2015, la situation sécuritaire est très préoccupante dans la région de Diffa. Nous avons rencontré le président Mahamadou Issoufou vendredi et son Premier ministre jeudi, afin d’échanger sur des dispositions que le gouvernement doit prendre afin de sécuriser cette région », a déclaré à la télévision d’Etat, Mme Mariama Ali, députée de Diffa.  VOA

Crise en Libye : une conférence de « réconciliation » en juillet
Le président de l’Union africaine Moussa Faki a annoncé samedi soir à Tunis la tenue en juillet à Addis Abeba d’une conférence de « réconciliation » entre les différentes parties libyennes afin de sortir la Libye du chaos. « C’est une opportunité pour les Libyens », a-t-il estimé lors d’une conférence de presse à l’issue d’une réunion sur la Libye, sans donner plus de détails. Outre M. Faki, cette réunion a rassemblé le secrétaire général de la Ligue arabe Aboul Gheith, la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini et le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. Elle était organisée à l’initiative de la Ligue arabe en marge des travaux de la 30e session du Sommet arabe tenue à Tunis.  AFP

France: manifestation de soutien aux Peuls du Mali à Paris
La communauté peule de Paris s’est rassemblée face à l’horreur. Une semaine après le massacre d’au moins 160 personnes dans le village d’Ogossagou au centre du Mali, environ 500 personnes ont manifesté samedi 30 mars, depuis la gare Montparnasse jusqu’à l’ambassade du Mali dans la capitale française.  RFI

La Minusma critiquée par des Maliens
La mission des Nations unies au Mali, est classée parmi les plus dangereuses à cause des nombreuses attaques contre les forces internationales. Des risques qui augmentent avec le niveau d’engagement des pays contributeurs et qui sont, de l’avis même des Maliens, inhérents au métier des armes. Mais face à l’exacerbation des tensions intercommunautaires, beaucoup de citoyens s’interrogent cependant sur l’utilité de la présence des soldats onusiens sur leur territoire.  Deutsche Welle

Cameroun : l’Assemblée nationale approuve une modification partielle du code électoral
Sans surprise, le Parlement camerounais a adopté samedi un projet de loi portant sur la modification du code électoral en vue de l’introduction des élections régionales. L’opposition dénonce une manœuvre du parti au pouvoir. C’est à l’unanimité que l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi modifiant partiellement le code électoral, les députés de l’opposition n’ayant pas pris part aux travaux du samedi 30 mars. Un tournant majeur dans la bataille politique qui oppose le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC -au pouvoir) aux principaux partis d’opposition depuis le 20 mars dernier, date de l’introduction au Parlement de ce texte vivement contesté.  Jeune Afrique

Au Maroc, le pape François prône la « solidarité » des croyants contre le « fanatisme »
En visite au Maroc à l’invitation du roi Mohammed VI, le pape François a défendu, devant 25 000 personnes, « la liberté de conscience » et « la liberté religieuse », permettant à chacun de vivre selon sa propre conviction religieuse. Devant le roi du Maroc, Mohammed VI et près de 25 000 personnes rassemblées sur la grande esplanade de Rabat, le pape François a défendu, samedi 30 mars, « la liberté de conscience » et « la liberté religieuse », permettant à chacun de vivre selon sa propre conviction religieuse. « Il est indispensable d’opposer au fanatisme et au fondamentalisme la solidarité de tous les croyants, ayant comme références inestimables de notre manière d’agir les valeurs qui nous sont communes », a-t-il également déclaré, en ajoutant qu’une « préparation appropriée des futurs guides religieux [était] nécessaire ».  France 24

Rwanda: la source de la réconciliation post-génocide
Un mince filet d’eau s’écoule au creux d’un vallon fertile, dans le centre du Rwanda. Pendant des années, deux villages ont vécu en harmonie autour de cette source. Avant que les tourments du génocide de 1994 ne bouleversent l’équilibre. Mais 25 ans après, les familles des tueurs et des victimes sont désormais réconciliées et la vie a repris comme autrefois autour de cette fontaine bordée de bananiers, manguiers et avocatiers, à environ 40 km à l’ouest de Kigali. Surplombée de maisons aux toits de tuiles crayeuses, éparpillées sur le coteau, la source a été découverte lors de la colonisation belge. Tirant son eau d’un marécage situé derrière l’une des collines environnantes, elle est depuis au centre de la vie des villages de Ruseke et Giheta.  TV5

Malte inculpe trois migrants ouest-africains pour terrorisme
Les trois inculpés, deux Guinéens et un Ivoirien, sont accusés d’avoir détourné un pétrolier ravitailleur qui les a secourus cette semaine en Méditerranée. Un commando de la marine maltaise aurait repris le contrôle du pétrolier Elhiblu 1, après le détournement présumé. Accusés d’avoir détourné le navire turc qui a secouru plus d’une centaine de personnes au large des côtes libyennes en début de semaine, ils risquent jusqu’à 30 ans de prison s’ils sont reconnus coupables. Âgé de 15, 16 et 19 ans, les trois migrants sont soupçonnés d’avoir commis un acte synonyme de terrorisme – selon la loi maltaise – en ayant détourné le navire. BBC