Burundi: la FIDH réclame l’envoi de casques bleus « pour prévenir un dérapage extrême »
Face à une situation « extrêmement grave » au Burundi et pour éviter un « dérapage extrême », Florent Geel, directeur Afrique de la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH), réclame l’envoi d’une mission des Nations unies dans le pays, dans un entretien à l’AFP. “La situation nous semble extrêmement grave. Le pouvoir a mis en place une chaîne de commandement parallèle qui mobilise certains organes de la police et de l’armée, et mène une répression assez féroce principalement dans Bujumbura et sa région. C’est là où se concentrent essentiellement les partisans de l’opposition, jeunes, étudiants, ceux qui ont manifesté contre le troisème mandat (du président Nkurunziza), Hutu et Tutsi. Mais aujourd’hui le pouvoir essaye d’appuyer sur cette dimension ethnique et dans les opérations de répression les Tutsi sont beaucoup plus ciblés que les Hutu. (…) Des témoignages corroborés montrent qu’il y a eu des ratissages massifs et des exécutions sommaires, pour des motivations politico-ethniques.” VOA
Burundi: un célèbre humoriste libéré après son arrestation pour « outrage à chef d’Etat »
Un célèbre humoriste burundais connu sous le nom de scène de « Kigingi » a été arrêté mardi par le Service national de renseignement (SNR) du Burundi pour « outrage à chef d’Etat » mais a été remis en liberté vendredi, a-t-on appris de bonne source. Il est « libre », a annoncé sur sa page Facebook, l’une des figures de la société civile burundaise actuellement en exil, Pacifique Nininahazwe, en se félicitant du succès de la mobilisation lancée au travers des réseaux sociaux. « Pour une fois, nous réussissons (tous) à tirer un jeune des griffes du SNR. Nous n’avons pas à fêter car beaucoup de nos frères et soeurs souffrent encore, horriblement, dans les cachots secrets de (président Pierre) Nkurunziza. Nous pouvons juste souhaiter que notre #Kigingi national ne soit pas assassiné après sa libération », a ajouté M. Nininahazwe. RTBF
Dix villes libyennes se rallient au gouvernement parrainé par l’ONU
Dix villes de l’ouest de la Libye ont annoncé, jeudi 31 mars, leur soutien au gouvernement d’union nationale parrainé par les Nations unies (ONU). Dans un communiqué publié sur Facebook, ces municipalités, situées entre Tripoli et la frontière avec la Tunisie, appellent tous les Libyens à en faire de même. Elles saluent, par ailleurs, l’arrivée, la veille, dans la capitale, de son chef Faïez Sarraj et de plusieurs membres de son équipe. Et de les appeler à « mettre fin immédiatement à tous les conflits armés dans l’ensemble de la Libye ». Cette initiative constitue un revers important pour le gouvernement en place à Tripoli, non reconnu internationalement et hostile à l’arrivée du gouvernement d’union nationale, dans la mesure où il contrôlait jusqu’à présent les dix villes signataires du communiqué. Cet exécutif est soutenu par la coalition de milices Fajr Libya (« Aube de la Libye »). Le Monde
Libye : le chef du gouvernement rebelle Khalifa al-Ghwell a quitté Tripoli
Quelques heures après l’arrivée à Tripoli de Fayez al-Serraj, nouveau chef de gouvernement libyen appuyé par l’ONU, le gouvernement rebelle bat en retraite. Son chef, Khalifa al-Ghwel, s’est replié sur sa ville natale Misrata tandis que ses ministres seraient en fuite. Le chef du gouvernement rebelle de Tripoli, Khalifa al-Ghwell, se serait réfugié dans la nuit du 31 mars à Misrata, sa ville natale, selon plusieurs sources libyennes contactées par Jeune Afrique. Elles précisent que al-Ghwell aurait été convaincu de quitter Tripoli par une délégation de chefs de tribus de Misrata favorables au nouveau Premier ministre investi par l’ONU, Fayez al-Serraj. Jeune Afrique
L’Égypte aurait bloqué les Free Basics de Facebook car trop sécurisés
Selon l’agence Reuters, c’est parce que l’Égypte ne pouvait pas surveiller les communications, que le gouvernement a décidé l’an dernier de suspendre Free Basics, le service d’accès gratuit à un internet bridé proposé par Facebook. Selon l’agence Reuters, c’est parce que Facebook aurait refusé de donner aux autorités égyptiennes les moyens de surveiller les communications que le pays aurait décidé, en fin d’année dernière, de suspendre le service Free Basics. L’information rapportée par deux journalistes spécialisés dans les entreprises de la Silicon Valley est dite confirmée par « deux sources proche du dossier » ayant eu connaissance de discussions entre la firme de Mark Zuckerberg et le gouvernement égyptien. Numerama
Mauritanie: la question d’un 3e mandat présidentiel plane sur le débat politique
Le débat sur le troisième mandat s’invite en Mauritanie. Plusieurs ministres ont défendu tour à tour ces derniers jours l’idée d’un mandat supplémentaire pour l’actuel chef de l’Etat, qui effectue officiellement son second et dernier mandat. Qu’il s’agisse d’une initiative personnelle ou non, l’opposition désapprouve totalement les propos qui ont été tenus depuis la semaine dernière. Elle l’a fait savoir lors d’une conférence de presse ce jeudi. C’est à l’Assemblée, la semaine dernière, que le débat a été lancé. Un troisième et pourquoi pas un quatrième mandat pour le chef de l’Etat ? Il faut en tout cas lui accorder plus de temps pour qu’il termine les chantiers qu’il a lancés dans l’intérêt du pays : ce sont les messages passés par le ministre des Finances, mais aussi celui de la Justice. RFI
Burkina Faso: les citoyens vont pouvoir évaluer leur président
Au Burkina Faso, une plateforme pour évaluer l’action du chef de l’Etat, le « Présimètre », doit être est officiellement lancée ce vendredi 1er avril. Les citoyens pourront donc s’exprimer sur les 100 jours du président Roch Marc Christian Kaboré, entré en fonction le 29 décembre 2015. Un outil citoyen et participatif pour inciter les dirigeants à respecter leurs engagements. Après le « Buharimètre » au Nigeria, avant le « Talonmètre » au Bénin, du nom des présidents élus dans ces pays, les Burkinabè peuvent donc désormais répondre à des questionnaires de suivi de la politique du chef de l’Etat et du gouvernement, donner leur avis par SMS ou sur la plateforme « Présimètre ». Il y aura aussi des sondages dans les villages. RFI
Les forces internationales accusées de nouveaux viols en Centrafrique
Un nouveau scandale menace l’honneur des Nations unies et de l’armée française. Des enquêteurs du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) ont recueilli, mi-mars, les témoignages d’une centaine de filles en République centrafricaine (RCA) affirmant avoir été abusées sexuellement par des soldats des forces internationales. Les faits allégués, révélés mercredi 30 mars par l’ONG AIDS-Free World, se seraient produits principalement à Dékoa, à environ 260 km au nord de la capitale, entre 2013 et 2015. Cette même organisation américaine avait déjà, onze mois plus tôt, rendu publiques des accusations de pédophilie, émanant de jeunes garçons, à l’encontre de treize militaires français de l’opération « Sangaris » et de cinq soldats africains de la Misca, la mission de l’Union africaine ayant précédé celle de l’ONU. Le Monde
Soudan du Sud : Riek Machar et ses troupes à Juba
Le Soudan du Sud a informé jeudi le Conseil de sécurité de l’ONU de l’arrivée imminente de troupes rebelles dans la capitale Juba, une étape prévue par l’accord de paix d’août 2015 censé mettre fin à la guerre civile. L’arrivée de ces forces par avions doit ouvrir la voie à celle de Riek Machar, le chef de la rébellion qui doit former un gouvernement d’unité et de transition avec le président Salva Kiir. Riek Machar a été nommé vice-président du Soudan du Sud en février, un poste qu’il occupait déjà au côté de Salva Kiir avant le déclenchement du conflit en décembre 2013. Il a depuis lors vécu en exil au Kenya et en Ethiopie. BBC
Somalie : l’ONU lance un appel aux fonds pour éviter la famine
L’ONU en Somalie a appelé jeudi la communauté internationale à financer 105 millions de dollars (92 millions d’euros) d’aide alimentaire à un million de personnes menacées par la famine en raison de la sécheresse intense. Le phénomène météorologique El Niño, courant chaud équatorial du Pacifique qui réapparaît tous les cinq à sept ans, connaît une forte intensité cette année. Il cause à la fois des sécheresses dans certaines zones du globe, comme dans l’est et le sud de l’Afrique, et de graves inondations dans d’autres. Jeune Afrique
Garissa: un an après le massacre
Plus de 140 personnes, dont une majorité d’étudiants, ont été tuées dans cette attaque commise à l’université de Garissa, et revendiquée par les islamistes shebab. Un an plus tard, l’émotion est encore vive. Un an après l’attaque islamiste, les murs ont été repeints, l’école rénovée et des arbres ont été plantés près du dortoir où le massacre a eu lieu, en mémoire des étudiants qui ont perdu la vie le 2 avril 2015. Les autorités kenyanes ont été très critiquées pour leur intervention jugée trop lente – d’autant qu’une base militaire est située à quelques mètres seulement de l’Université. Alors à la suite de l’attaque, elles ont mis le paquet : 25 policiers lourdement armés patrouillent dans le campus. Des éclairages ont été disposés un peu partout. Et le gouvernement a promis de construire un mur de protection autour de l’école. DW
Ouganda : Besigye n’est plus surveillé
La police ougandaise a annoncé qu’elle mettait fin à son déploiement dans la maison du chef de l’opposition, Kizza Besigye, avec effet immédiat. M. Besigye était en résidence surveillée depuis le 20 février, date à laquelle Yoweri Museveni a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle. Jeudi, la Cour suprême d’Ouganda a rejeté une requête contestant la réélection de M. Museveni. M. Besigye a déclaré qu’il n’avait pas été en mesure d’apporter sa propre contestation juridique des résultats des élections, tout simplement parce qu’il n’avait pas été en mesure de quitter sa maison. BBC
République centrafricaine : les volontaires de la Croix-Rouge « montrent le pouvoir de l’humanité »
Le secrétaire général de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a salué «l’extraordinaire courage» des volontaires et des employés de la Croix-Rouge centrafricaine, qui ont mené à bien des campagnes de prévention et de traitement du paludisme, du VIH et de la tuberculose à grande échelle dans un contexte extrêmement tendu et volatile. Le paludisme est la première cause de maladie et de mortalité dans le pays, avec 40% des hospitalisations et des décès. Le VIH/sida et la tuberculose sont également des enjeux majeurs de la santé publique; on estime à 4,9% la part de la population séropositive au VIH et à 520 cas pour 100 000 habitants la prévalence de la tuberculose. Sous le Manguier
L’élection de Sassou Nguesso au Congo-Brazzaville: « l’automne du Patriarche »
A la tête du Congo-Brazzaville depuis 1979, Denis Sassou Nguesso a été réélu le 20 mars dernier. Preuve supplémentaire de « la normalité du pouvoir à vie en Afrique centrale », cette nouvelle désole le romancier franco-congolais Alain Mabanckou. Il y a quelques jours, le président congolais Denis Sassou Nguesso, qui cumule déjà 32 ans de pouvoir, s’est déclaré vainqueur d’une élection présidentielle, aussi douteuse que vicieuse, et dont il avait lui-même dicté les règles en modifiant la Constitution qui ne lui aurait plus permis d’être candidat à sa propre succession. Ce bidouillage est plus que jamais l’illustration de cette Afrique centrale francophone qui, depuis les années 1960, a installé la normalité du pouvoir à vie dans la conscience des peuples. L’Express
RDC: 4 soldats et 3 rebelles tués dans des combats au Sud-Kivu
Quatre soldats congolais et trois combattants rebelles ont été tués lors d’affrontements au Sud-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris jeudi de source militaire. Les combats, entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et des miliciens Raïa Mutomboki, ont eu lieu mercredi 30 mars à l’aube dans le territoire de Kabare, à une quarantaine de kilomètres à l’ouest de Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu, a déclaré à l’AFP le capitaine Dieudonné Kajibwami, porte-parole de l’armée dans cette zone. « Quatre militaires ont été tués et trois autres ont été blessés », a dit l’officier, « trois miliciens ont également été tués dans ces affrontements ». « Le calme est revenu » mais « les FARDC sont toujours à la poursuite » du groupe de Raïa Mutomboki ayant attaqué leurs positions dans la localité d’Ihembe, a-t-il ajouté. Radio Okapi
Zimbabwe: les entreprises étrangères soumises à la loi «d’indigénisation»
Des entreprises étrangères implantées au Zimbabwe doivent se conformer à partir de ce vendredi 1er avril 2016 à la loi « d’indigénisation », en cédant la majorité de leur capital, au moins 51 %, à des investisseurs nationaux. Décidée par le président Robert Mugabe en 2008, cette mesure n’a jamais été appliquée. Le 23 Mars 2016, le gouvernement zimbabwéen a annoncé que les entreprises étrangères avaient jusqu’au 31 mars 2016 pour s’y conformer. Autre annonce faite le 11 mars : les autorités zimbabwéennes ont dit vouloir dédommager les fermiers blancs expulsés lors de la réforme agraire, dont l’application a commencé en 2000. RFI
Affaire Nkandla: silence à l’ANC après la décision de la Cour constitutionnelle
En Afrique du Sud, c’est une vraie tempête politique qu’a provoquée ce jeudi le verdict de la Cour constitutionnelle. La plus haute cour du pays a ordonné au président Jacob Zuma de rembourser une partie de l’argent public utilisé pour rénover sa résidence privée, Nkandla. C’est le plus gros scandale de son mandat avec l’utilisation de plus de 15 millions d’euros d’argent public à des fins privés. Mais surtout, la Cour a jugé que le chef de l’Etat avait enfreint la Constitution en refusant de rembourser. Depuis jeudi, toute l’opposition appelle à la démission du chef de l’Etat. Le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique, a même annoncé qu’il lançait une procédure de destitution contre le président Zuma. Coté ANC, le parti au pouvoir : c’est le silence. Une réunion d’urgence devait se tenir hier soir. Elle n’a finalement pas eu lieu. Seules la ligue des femmes et la ligue des jeunes de l’ANC – deux organes fidèles au président – lui ont réaffirmé leur soutien. RFI