Revue de Presse du 2 septembre 2016

Gabon : un millier d’interpellations depuis l’annonce des résultats
La situation est toujours tendue au Gabon, où des violences se poursuivaient, jeudi 1er septembre, près de vingt-quatre heures après l’annonce de la victoire d’Ali Bongo (49,80 %) à l’élection présidentielle. Un succès contesté par son adversaire, Jean Ping, qui aurait obtenu 48,23 %, mais qui revendique lui aussi la victoire. Après de nombreux heurts entre police et manifestants, souvent pro-Ping, le ministre de l’intérieur, Pacôme Moubelet-Boubeya, a fait savoir jeudi que plus d’un millier de personnes avaient été interpellées dans tout le pays. Le Monde

Gabon: 27 personnes encore retenues au QG de Jean Ping
Deux jours après les violents heurts entre forces de l’ordre et manifestants opposés à la réélection d’Ali Bongo Ondimba, la situation est toujours tendue au Gabon. Cette nuit , de nouveaux troubles ont éclaté dans un quartier de Libreville et fait deux morts selon l’AFP. Par ailleurs, 27 personnes sont toujours empêchées de sortir du QG de Jean Ping suite à l’assaut mené par les forces de sécurité. Des opposants qui interpellent par courrier la communauté internationale. RFI

La discrète présence militaire française au Gabon
La France est présente militairement au Gabon, mais fait preuve de discrétion depuis le début des évènements. Au Gabon, depuis l’indépendance, il y a toujours eu des militaires français. Le fameux 6e Bataillon d’Infanterie de Marine (6e Bima) été fondé en 1975 et les soldats français sont toujours stationnés sur le site historique du Camp De Gaulle près de l’aéroport. RFI

Le Conseil de sécurité de l’ONU se penche sur les violences au Gabon
Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se pencher jeudi, à la demande de la France, sur la crise politique et les émeutes meurtrières au Gabon après l’annonce de la réélection du président Ali Bongo pour un troisième mandat. L’envoyé spécial de l’ONU en Afrique centrale, Abdoulaye Bathily, doit présenter un rapport sur la situation aux membres du Conseil lors d’une réunion à huis clos prévue dans l’après-midi, a indiqué l’ambassadeur français auprès des Nations unies, François Delattre. « Notre objectif est de condamner les violences et les pillages, d’appeler toutes les parties, tous les côtés au Gabon à faire preuve de modération et de retenue », a-t-il précisé à des journalistes. Le Conseil devrait « rappeler à nouveau l’importance critique d’une procédure garantissant la transparence des résultats des élections », a ajouté l’ambassadeur français. La Libre

Gabon : Washington appelle au calme
Washington a appelé jeudi les Américains vivant au Gabon à rester chez eux et appelé à mettre fin aux violences qui embrasent le pays depuis l’annonce de la réélection du président Ali Bongo pour un troisième mandat. « Je tiens à souligner que nous déplorons l’escalade de la violence », a déclaré le porte-parole du département d’Etat John Kirby devant les journalistes. « Nous appelons toutes les parties à oeuvrer ensemble pacifiquement en ce moment critique afin d’enrayer l’avancée vers de nouveaux troubles », a-t-il poursuivi. L’annonce de la réélection d’Ali Bongo mercredi en fin de journée par la commission électorale a déclenché une nuit de violentes émeutes et de pillages à Libreville et dans d’autres villes du pays. Au moins trois personnes sont mortes et un millier de personnes arrêtées. VOA

Le silence des chefs d’État africains sur les élections et les heurts au Gabon
Le scrutin serré de la présidentielle gabonaise et les heurts qui ont suivi n’ont provoqué que très peu de réactions officielles de la part des chefs d’État africains. Au Gabon et un peu partout dans le monde, les réactions ont fusé. Depuis mercredi soir et la courte victoire largement contestée d’Ali Bongo Ondimba dans la course au palais présidentiel, des heurts ont éclaté à Libreville, avec en toile de fond des déclarations triomphales du vainqueur et des sorties critiques et amères du vaincu, Jean Ping, l’ancien président de la Commission de l’Union africaine, dont le QG de campagne a été attaqué. Jeune Afrique

Libye: plus de 100 frappes américaines contre l’EI en un mois
La campagne américaine de bombardements contre le groupe Etat islamique en Libye, entamée il y a tout juste un mois et appelée à durer quelques semaines, se poursuit à un rythme « régulier », a indiqué jeudi à l’AFP une porte-parole militaire américaine. Depuis le début de l’opération le 1er août, l’armée américaine a procédé à 108 frappes avec des drones, avions ou hélicoptères pour aider les forces du gouvernement national libyen (GNA) à reprendre aux jihadistes la ville de Syrte (centre-nord), a indiqué Robyn Mack, porte-parole du commandement des forces américaines en Afrique (Africom). Ces frappes se poursuivent à un rythme « régulier », a-t-elle précisé, sans pouvoir dire quand l’opération se terminerait. TV5

Somalie. A l’approche des élections, les attentats des chebabs hantent le pays
Tandis que se profilent les législatives et la présidentielle, la Somalie est toujours plongée dans l’horreur. Non loin du palais présidentiel, les chebabs ont perpétré le 30 août un attentat suicide contre un hôtel à Mogadiscio. Il a fait au moins 22 morts. Bien qu’ils aient été chassés de Mogadiscio par l’armée somalienne et les forces de l’Union africaine en Somalie (Amisom) en 2011, le mouvement islamiste radical des chebabs continue à semer la terreur dans le pays. Ce dernier a revendiqué l’attentat suicide à la voiture piégée qui a visé, le 30 août, un hôtel de la capitale Mogadiscio, près du palais présidentiel. Courier Interviews

Le débat sur la double nationalité enflamme le Sénégal
Le président sénégalais Macky Sall a du faire une mise au point. Il a pris ses distances avec une proposition qui a suscité la polémique sur la double nationalité. Des responsables de son parti suggèrent que tout candidat à l’élection présidentielle renonce à ses nationalités d’adoption cinq ans avant le scrutin. Geopolis

Frontière entre Rwanda et Burundi: les échanges au point mort
« Avant, à cette saison, on importait des haricots du Burundi mais les Burundais disent qu’ils ne veulent plus que leurs marchandises aillent à l’ennemi », se lamente Evariste Ndikumana, un grossiste rwandais du poste-frontière d’Akanyaru, côté rwandais. Cette petite bourgade située sur la RN19, une des deux principales routes reliant le Burundi au Rwanda, a vu chuter son activité habituellement bouillonnante. Elle tourne désormais au ralenti sous les effets conjugués des relations devenues délétères entre les deux pays et des conséquences économiques de la crise politique à Bujumbura. Sous un auvent, assis sur un muret, les cambistes et les vendeurs de recharges téléphoniques s’ennuient ferme. Les terrasses des cafés sont presque vides, tout comme le marché couvert flambant neuf. Slate

Ouverture du dialogue en RDC: l’opposition dénonce des dizaines d’arrestations
En République démocratique du Congo s’est ouvert jeudi après-midi le dialogue national pour des élections apaisées. Une cérémonie en grande pompe a marqué le début de ce processus. Etaient présents les représentants de l’Union africaine et des Nations unies. Dans le même temps, des affrontements ont éclaté entre les jeunes du rassemblement de l’opposition et les forces de police. Le rassemblement de l’opposition dénonce plus d’une centaine d’arrestations. RFI

Crise post-électorale au Gabon: l’accès aux réseaux sociaux bloqué
Dans la foulée des violences post-électorales, le Gabon se retrouve privé d’accès à internet et aux réseaux sociaux. D’après l’ONG Internet sans frontières, un ralentissement a été constaté depuis quelques jours, qui a commencé juste après le scrutin du 27 août. Deux cent mille Gabonais, sur les 1,6 million d’habitants que compte le pays, sont privés de communications internet dans la foulée de l’élection présidentielle contestée qui a vu s’opposer Jean Ping et Ali Bongo. L’accès aux réseaux sociaux, notamment à Facebook, très populaire au Gabon, est, de fait, bloqué. Mais certains internautes réussissent à contourner ce que d’aucuns considèrent comme de la « censure ». RFI

Présidentielle à São Tomé-et-Príncipe : la fin d’une histoire sans fin
Après un scrutin présidentiel rocambolesque, la victoire du parti de Patrice Trovoada face à Manuel Pinto da Costa signe l’épilogue probable d’une rivalité familiale qui dure depuis quatre décennies. Le vainqueur n’est pas toujours celui que l’on croit. Evaristo Carvalho, 74 ans, le candidat de l’Action démocratique indépendante (ADI), et parti du Premier ministre Patrice Trovoada, a définitivement remporté l’élection présidentielle de São Tomé-et-Príncipe, avec 41 820 voix pour 1 522 bulletins blancs et 7 884 votes nuls au deuxième tour de l’élection présidentielle, soit 100% des voix exprimées, selon les résultats définitifs proclamés par le Tribunal constitutionnel. Jeune Afrique

Madagascar : l’UA et l’ONU contre des élections anticipées
L’Union africaine et les Nations unies se sont prononcées contre la tenue d’élections anticipées à Madagascar. La représentante des Nations unies dans ce pays, Violette Kakyomya, appelle les acteurs politiques malgaches à attendre 2018 pour organiser le scrutin présidentiel, comme le prévoit le calendrier électoral. Elle rejoint ainsi Awa Ahmed Youssouf, la représentante spéciale de l’Union africaine à Madagascar. Mme Youssouf a opposé son veto à l’appel de la coalition « Mitsangàna ry Malagasy » (« En avant, citoyens malgaches ! »), qui appelle à la démission du président Hery Rajaonarimampianina et à l’organisation d’une élection présidentielle avant 2018. BBC

Sida : les ARV gratuits en Afrique du Sud
Toutes les personnes vivant avec le virus du Sida accèdent gratuitement aux médicaments antirétroviraux (ARV), en Afrique du Sud, à partir de ce jeudi. Cette mesure va profiter à quatre millions de personnes séropositives n’étant pas encore sous ARV, selon un correspondant de la BBC à Johannesburg. Seuls quelques séropositifs recevaient gratuitement jusque-là un traitement antirétroviral, à la charge de l’Etat. Il est possible de donner des chances de survie aux personnes vivant avec le virus du Sida et d’améliorer leur état de santé en les plaçant à temps sous médicaments antirétroviraux, selon l’Organisation mondiale de la santé. BBC