Revue de Presse du 2 août 2016

Plus de 1500 migrants secourus lundi au large de la Libye, plus de 8000 en cinq jours
Plus de 1500 migrants ont été secourus lundi au large de la Libye, ont annoncé les gardes-côtes italiens, ce qui porte le nombre de personnes secourues dans cette zone à plus de 8000 en cinq jours. Au total, les gardes-côtes ont coordonné les opérations de secours de 14 embarcations, menées par leurs navires, ceux de la marine italienne, de l’opération européenne anti-passeurs Sophia et d’organisations humanitaires. Ces nouveaux sauvetages portent à plus de 8000 le nombre de migrants secourus en Méditerranée en cinq jours. Mais le total des arrivées depuis le début de l’année, désormais aux alentours de 94 000 personnes, pour la plupart originaires d’Afrique subsaharienne, « est toujours le même que l’an dernier », a relevé Flavio di Giacomo, porte-parole en Italie de l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM). RTBF

Libye: les États-Unis bombardent la ville de Syrte, principal fief de Daech
Il s’agit des premières frappes conduites à la demande du gouvernement d’union nationale libyen, dont les forces peinent à reconquérir cette ville tenue par djihadistes de l’organisation État islamique. L’offensive contre l’organisation État islamique ne prend pas seulement place en Irak et en Syrie. « Les premières frappes américaines contre des cibles précises de Daech ont eu lieu aujourd’hui, infligeant de lourdes pertes (aux djihadistes) à Syrte », à 450 km à l’est de Tripoli, a indiqué lundi le chef du gouvernement d’union nationale libyen (GNA), Fayez al-Sarraj dans une déclaration télévisée. Washington a immédiatement confirmé ces bombardements. « A la demande du GNA, les forces armées des Etats-Unis ont conduit des frappes précises contre des cibles de l’EI à Syrte », a indiqué le porte-parole du Pentagone Peter Cook dans un communiqué. L’Express

Soudan du Sud: Lam Akol démissionne sur fond de tension
Le ministre sud-soudanais de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire Lam Akol a annoncé sa démission estimant « qu’il n’y a plus d’accord de paix à appliquer à Juba ». Lam Akol est l’un de deux membres de l’opposition qui avait été appelé à participer au gouvernement d’union nationale prévu par l’accord de paix signé en août dernier. Il a accusé le président Salva Kiir de compromettre l’accord de paix, en forçant le vice-président Riek Machar de fuir Juba et en le remplacent par Taban Deng Gai. Pour justifier sa démission, Lam Akol a également invoqué d’autres violations de l’accord de paix notamment la création de 28 Etats, le retard dans la mise en place d’un parlement de transition, et les massacres a caractère ethnique dans les régions de Rajaa et Wau dans l’Etat de l’Equateur. L’ancien ministre a déclaré envisager toutes les options, y compris celle du retour à la lutte armée contre le président Salva Kiir. BBC

Nigeria: l’armée déjoue une attaque de Boko Haram, cinq tués
L’armée nigériane a déclaré mardi avoir déjoué un projet d’attaque de Boko Haram près de Maiduguri, berceau du groupe islamiste dans le Nord-Est du pays, tuant cinq insurgés. Les soldats, aidés de miliciens civils, « ont réussi à déjouer une tentative des terroristes de Boko Haram contre la communauté (village) de Yauri dans la périphérie de la ville de Maiduguri, dans l’Etat de Borno », a déclaré le porte-parole de l’armée, le colonel Sani Usman, dans un communiqué. Lors de l’opération qui s’est déroulée lundi, cinq islamistes ont été tués et une cache d’armes et de munitions a été découverte. TV5

Nigeria: une commission d’enquête confirme l’assassinat de 347 chiites par l’armée
Une commission publique d’enquête a confirmé lundi que l’armée nigériane a tué 347 membres d’une secte chiite lors d’une manifestation à Kaduna en décembre. Ce massacre de masse, dénoncé par certains politiciens locaux et par Amnesty International qui avait demandé la mise en place d’une enquête indépendante, a toujours été nié par l’armée nigériane. Du 12 au 14 décembre, des affrontements ont éclaté à Zaria, fief du Mouvement islamique du Nigeria (IMN), groupe chiite partisan de l’instauration d’un régime à l’iranienne dans l’Etat de Kaduna (nord) lors de la visite du général de l’armée Tukur Yusuf Buratai. »L’armée nigériane a utilisé une force excessive », peut-on lire dans le rapport publié par la commission mise en place par le gouvernement, ajoutant qu’un soldat a également été tué, déclenchant d’ailleurs ces deux jours de révolte. « Sur les 349 morts, 347 (exception faite du soldat tué et d’un membre de l’IMN mort en détention, ndlr) ont été enterrés dans une fosse commune », poursuit le rapport envoyé à l’AFP. RTBF

Comment Facebook relaye la «guerre oubliée» en Egypte
Les autorités égyptiennes interdisent aux médias de couvrir les combats entre l’armée et les djihadistes dans le Sinaï. Depuis trois ans, le Sinaï, péninsule égyptienne séparée du continent africain par le canal de Suez, est une zone de guerre. Le groupe terroriste Wilayat Sinaï, qui signifie en arabe «Province du Sinaï», implanté depuis 2001 dans la région a multiplié les attaques depuis 2013. Franchissant une marche supplémentaire dans la terreur, les combattants djihadistes du Sinaï ont prêté allégeance à l’Etat islamique (EI) en 2014. Une guerre ouverte entre les insurgés de Wilayat Sinaï et l’armée égyptienne a éclaté dans cette région désertique depuis les premiers raids menés par les djihadistes à l’été 2013. Moins médiatiques, les attaques armées des djihadistes de Wilayat Sinaï se poursuivent toujours dans le désert. Mais le régime d’Abdel Fattah al-Sissi a imposé une censure presque totale sur ces évènements. SlateAfrique

Mauritanie : plusieurs ONG appellent à la libération d’anti-esclavagistes
Seize organisations mauritaniennes et internationales de la société civile et de défense des droits humains, dont Amnesty International, ont réclamé lundi la libération de treize militants anti-esclavagistes arrêtés en Mauritanie entre fin juin et début juillet. Ces militants, inculpés notamment pour « agression contre la force publique », sont accusés d’être impliqués dans une manifestation violente ayant éclaté en marge du déplacement forcé par les autorités d’habitants d’un bidonville de Nouakchott, Ksar, le 29 juin. Une dizaine de policiers avaient alors été blessés par les manifestants en colère, d’après les autorités locales. Officiellement, les habitants du bidonville évacué occupaient un domaine privé. Ils ont été déplacés vers des parcelles de terrain offertes par l’Etat. Le Monde

Guinée-Bissau: les députés dénoncent la détention de l’un des leurs
Le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap Vert (PAIGC), vainqueur des législatives de 2014, menace de bloquer toutes les activités au sein de l’Assemblée nationale si un de ses députés incarcéré à Bafata (150 km de Bissau) n’est pas libéré. Ce blocage réduit les chances du Premier ministre Baciro Dja de présenter son projet de politique générale dont l’échéance est fixée justement au 2 août. C’est à nouveau la crise politique qui menace en Guinée-Bissau, cette fois-ci avec pour épicentre le Parlement. Le PAIGC, vainqueur des législatives de 2014, a demandé à ses députés de suspendre toutes leurs activités dans l’hémicycle jusqu’à ce que leur collègue incarcéré retrouve la liberté. RFI

Côte d’Ivoire: l’opposition contre le projet de réforme constitutionnelle
A Abidjan, le Collectif des partis de l’opposition démocratique (le CODE) regroupant 23 partis dont le FPI, le Cojep ou le RPC a déclaré, ce lundi, son opposition farouche à la réforme constitutionnelle voulue par le président Alassane Ouattara. Projet qui doit être soumis à référendum à l’automne et dont on ne connait pas encore précisément la version définitive, mais projet qui représenterait, selon l’opposition, des entorses graves à la démocratie. « Je voudrais indiquer que maintenant l’opposition est enfin organisée et que nous allons gagner le combat ! ». Au cours d’une conférence de presse qui prenait parfois des allures de meeting, les représentants des 23 partis coalisés de l’opposition au sein du CODE égrènent les critiques à l’encontre du projet de nouvelle Constitution. RFI

Somalie. Les shebab multiplient les attentats à Mogadiscio
Deux attaques menées dans la capitale somalienne par le groupe islamiste radical des shebab, le mardi 26 juillet et le dimanche 31 juillet, plongent à nouveau le pays dans l’horreur. “L’attaque du 31 juillet est la deuxième en une semaine perpétrée par des combattants qui maintiennent leur guérilla contre le gouvernement soutenu par l’Occident, et font face aux drones américains et à la force africaine de maintien de la paix”, souligne Al-Jazira.C’est le quartier général du département des enquêtes criminelles de la police somalienne, dans le centre de Mogadiscio, qui était la cible de cet attentat à la voiture piégée, qui a fait six morts. Les sept assaillants sont également morts dans l’attaque. Cet attentat n’a pas encore été revendiqué. Mais il est attribué au mouvement des shebab, affilié à Al-Qaida. Courrier International

Cameroun : des membres d’un groupe d’autodéfense arrêtés
Des membres d’un comité de vigilance soupçonnés de collusion avec les islamistes de Boko Haram ont été interpellés par l’armée camerounaise dans la localité de Djakana à l’extrême nord du Cameroun. Abdouramane Ali, le président du comité de vigilance et son adjoint, Abba Malloum ainsi que plusieurs autres membres du groupe ont été arrêtés par les éléments du bataillon d’intervention rapide (BIR) et transférés à Kolofata. Les comités de vigilances ont vu le jour un peu partout à l’extrême nord du Cameroun avec la recrudescence des attaques de Boko Haram. BBC

Un an après, retour sur l’agression du correspondant de RFI au Burundi
Le 2 août 2015, le correspondant de RFI au Burundi, Esdras Ndikumana se rend sur les lieux de l’assassinat d’un proche du président, le général Adolphe Nshimirimana, l’un des piliers du système sécuritaire. Alors qu’il prend des photos et fait son travail de journaliste, Esdras Ndikumana est interpellé par des agents du service de renseignement, conduit dans leurs locaux et battu pendant deux heures. Le 2 août 2015, Bujumbura est sous le choc : l’un des plus proches conseillers du président vient d’être assassiné, victime d’une attaque à la roquette en plein centre de la capitale. Les forces de sécurité sont en état d’alerte. C’est dans ce contexte que des agents du renseignement arrêtent Esdras Ndikumana, qui prenait des photos, et le battent pendant deux heures. RFI

RDC : Succès contre les groupes armées au Nord-Kivu (FARDC)
En République démocratique du Congo, les forces gouvernementales des FARDC affirment avoir neutralisé 654 éléments FDLR, ainsi que 1.046 combattants de groupes armés locaux. Selon la 34ème région militaire au Nord-Kivu, ce bilan a été obtenu dans le respect du droit humanitaire depuis le lancement, il y a 15 mois, de la traque des groupes rebelles dans l’est de la RDC. Elle affirme avoir réduit la capacité de nuisance de ses ennemis. VOA

Angola : les séparatistes de Cabinda affirment avoir tué 17 soldats
Le mouvement indépendantiste de l’enclave angolaise de Cabinda a affirmé avoir tué 17 soldats angolais au cours d’affrontements ce week-end dans cette région minée par des revendications séparatistes depuis plus de 40 ans. « Quatre officiers et sept soldats des Forces armées angolaises (FAA) ont été tués lors d’affrontements samedi et dimanche avec l’armée cabindaise FLEC/FAC (Front de libération de l’enclave de Cabinda/Forces armées de Cabinda, NDLR), sur trois fronts près de la frontière du Congo Brazzaville », indique un communiqué des séparatistes. « Six soldats des FAA sont morts dans une embuscade », dans une autre partie de la région de Cabinda, ajoute le texte. VOA

Madagascar: Régime et opposition renvoyés dos à dos
Quand on considère les actualités nationales, on a l’impression de tourner en rond. La monotonie semble s’être installée dans la vie politique. Le face-à-face pouvoir-opposition s’apparente à un vaudeville qui ne fait pourtant pas rire, chaque camp se renvoyant successivement la balle à propos du marasme qui règne dans le pays. La crise que nous vivons actuellement est profonde. Le régime du président Hery Rajaonarimampianina ne peut pas le nier, tout comme il ne peut pas nier sa responsabilité dans sa mauvaise gestion. Depuis plus de deux ans et demi, il a adopté un attentisme qui a exaspéré une population plongeant lentement, mais inexorablement dans la misère. Il n’a pas pris à bras le corps les problèmes qui se présentaient et les clignotants ont viré un à un au rouge. Aujourd’hui, il se dit déterminé à redresser la situation. AllAfrica

Zimbabwe: deux vétérans mis aux arrêts
Deux hauts responsables de l’Association nationale des anciens combattants du Zimbabwe (ZNLWVA) ont été arrêtés lundi à Harare par la police. Victor Matemadanda, le secrétaire général de ZNLWVA, a été emmené par la police alors qu’il venait assister à l’audience de Douglas Mahiya, le porte-parole de cette association arrêté mercredi pour avoir « insulté » le président. Il est accusé, comme M. Mahiya, d’avoir sapé l’autorité du président Mugabe, selon son avocate Beatrice Mtetwa. Selon un communiqué de l’association des avocats zimbabwéens pour les droits de l’Homme, le commissaire politique des vétérans, Francis Nhando a également été arrêté devant le tribunal, lundi. BBC