Revue de Presse du 19 septembre 2016

Attaques meurtrières dans le centre de la Centrafrique, au moins 20 morts
Des hommes armés issus de la rébellion de l’ex-Séléka ont attaqué des villages du centre du pays, vendredi et samedi, tuant au moins 20 personnes. La Minusca a affirmé avoir renforcé son dispositif militaire à Kaga Bandoro et Ndomété. Au moins 20 personnes ont été tuées et plusieurs blessées en Centrafrique dans des attaques lancées, vendredi et samedi 18 septembre, par des hommes armés issus de la rébellion de l’ex-Séléka dans la région de Kaga Bandoro (centre), illustrant la fragilité de la stabilisation d’un pays ravagé par des violences intercommunautaires en 2013-2014. France 24

Trente-huit membres de Boko Haram tués au Niger
Trente-huit membres de Boko Haram ont été tués au cours « d’opérations de ratissage » menées cette semaine dans la région de Diffa, au Niger, a annoncé vendredi 16 septembre l’armée nigérienne. « Le bilan global provisoire est le suivant : côté amis, deux (soldats) blessés légers. Côté ennemis : 38 terroristes tués », a déclaré à la télévision d’Etat le porte-parole du ministère nigérien de la défense, le colonel Moustapha Ledru. « D’importantes quantités d’armes et de munitions » appartenant aux insurgés ont été également saisies. Les armées nigérienne et tchadienne ont lancé des « opérations de ratissage » après « les attaques » de Boko Haram dans les zones « de Toumour et Gueskérou les 12 et 14 septembre », a-t-il expliqué. Le Monde

Mali: une dizaine de morts dans des affrontements entre signataires de l’accord de paix
Des affrontements entres groupes armés signataires de l’accord de paix au Mali ont fait une dizaine de morts dans le nord du pays, où la situation restait tendue, a-t-on appris samedi auprès des deux parties. Les accrochages, entre combattants du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia, pro-gouvernemental) et Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion à dominante touareg) se sont produits vendredi à Intachdayte, à 85 km au nord-est de Kidal, selon ces sources et une autre source de sécurité étrangère. « Nous avons perdu six hommes et un autre est porté disparu », a déclaré à l’AFP Almou Ag Mohamed, porte-parole de la CMA. TV5

Nouveau jeu d’alliances dans le nord du Mali
Le MSA, Mouvement pour le salut de l’Azawad, et le général Ag Gamou, qui appartient à l’armée malienne et représente également la communauté touareg des Imghads, ont annoncé samedi 17 septembre qu’ils entendaient lancer des patrouilles conjointes pour sécuriser des zones du nord du Mali. Ces zones n’ont pas été précisées mais les deux parties sont basées à Ménaka, région de Gao. On ne savait pas encore vers qui allait se tourner Moussa Ag Acharatoumane, le fondateur du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA). C’est chose faite, le 15 septembre, il a rencontré le général Ag Gamou du Gatia et un représentant du MAA-plateforme, appartenant aux groupes pro-gouvernementaux. RFI

Nigeria: la présidence reconnait avoir plagié un discours d’Obama
La présidence nigériane a reconnu avoir récemment plagié un paragraphe du discours prononcé par le président Barack Obama en 2008 après son élection dans lequel il appelle à lutter contre « l’esprit partisan » qui a « empoisonné si longtemps » les États-Unis. « Nous devons résister à la tentation de tomber dans le même esprit partisan, la mesquinerie et l’immaturité qui ont empoisonnés si longtemps notre pays », a déclaré Mohammed Buhari dans un récent discours prononcé à Abuja et intitulé « Le changement avec moi ». « Les similitudes avec un paragraphe du discours victorieux du président Obama de 2008 (…) sont trop fortes pour être considérées comme des coïncidences », a déclaré vendredi soir le porte-parole présidentiel, Garba Shehu, ajoutant que l’auteur « trop zélé » du discours de Buhari recevra « une sanction appropriée ». TV5

Niger: sept opposants proches d’Hama Amadou libérés après 10 mois de détention
Sept opposants nigériens, proches de l’ancien président du Parlement Hama Amadou, arrivé deuxième à la présidentielle de mars, sont sortis dimanche de prison après dix mois de détention pour « attroupement armé et non armé », a annoncé leur parti. Les prévenus, dont l’ex-ministre de la Santé Soumana Sanda, avaient été arrêtés le 14 novembre 2015, jour du retour à Niamey de l’opposant Hama Amadou qui s’était exilé en France après avoir été mis en cause dans un présumé trafic de bébés. « Soumana Sanda et ses six codétenus sont sortis de prison ce matin après avoir purgé dix mois de prison », a dit à la presse Seïni Moukaila, un membre du Mouvement démocratique nigérien (Moden), le parti de Hama Amadou. Les sept opposants étaient écroués à la prison de Say, à une cinquantaine de kilomètre au sud de la capitale. Jeune Africa

La tension monte entre le Soudan et le Soudan du Sud
Le Soudan a menacé dimanche de fermer sa frontière avec le Soudan du Sud si Juba ne « respecte pas son engagement » à expulser les groupes insurgés qui combattent les forces armées de Khartoum. Les relations entre les deux pays sont tendues depuis la sécession du Soudan du Sud en juillet 2011, devenu Etat indépendant après un accord de paix qui avait mis fin à une longue et dévastatrice guerre civile. Khartoum et Juba s’accusent mutuellement de soutenir des rebelles sur leur territoire respectif. Khartoum a régulièrement accusé son voisin du Sud de soutenir des groupes rebelles dans les Etats soudanais du Darfour, du Nil-Bleu ou celui du Kordofan-Sud. La Libre

Une dispute frontalière maritime entre le Kenya et la Somalie lundi devant la CIJ
La Somalie et le Kenya présenteront à partir de lundi leurs arguments sur la compétence de la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye dans le différend frontalier qui les oppose au sujet d’une zone riche en pétrole et gaz dans l’océan Indien Les plaidoiries de ces États voisins se dérouleront du 19 au 23 septembre au cours d’audiences publiques, avait annoncé en mai la CIJ, plus haute instance judiciaire des Nations unies. La Somalie et le Kenya se disputent de vastes secteurs maritimes de plus de 100.000 km2 au sein desquels Nairobi a déjà accordé trois permis d’exploitation pétrolière à la compagnie italienne EniSpA, qui sont contestés par Mogadiscio. Selon la Somalie, située au nord-est du Kenya, la frontière maritime devrait s’étirer en direction du sud-est, selon une ligne médiane entre les deux pays. Slate

Nouveaux combats pour le contrôle du Croissant pétrolier en Libye
De nouveaux combats pour le contrôle du Croissant pétrolier en Libye ont opposé dimanche la milice des Gardes des installations pétrolières, loyale au gouvernement d’union nationale, aux forces d’une autorité parallèle rivale basée dans l’Est du pays. En proie au chaos et aux divisions depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye compte deux autorités se disputant le pouvoir. Basé à Tripoli, le gouvernement d’union nationale (GNA), issu d’un accord parrainé par l’ONU, est reconnu par la communauté internationale. Mais dans l’Est, une autorité rivale ne reconnaît pas sa légitimité et continue d’exercer le pouvoir sur de vastes portions de territoire. Cette autorité dispose de ses propres forces armées commandées par le controversé maréchal Khalifa Haftar. VOA

Libye : Haftar devient « incontournable »
Le général libyen Khalifa Haftar a été promu maréchal par des parlementaires de l’est de la Libye, dans la nuit de mercredi à jeudi. La nomination de cet officier militaire supérieur à ce rang survient quelques jours après la prise, par ses hommes, de quatre terminaux pétroliers récupérés des mains d’une milice alliée au gouvernement d' »union nationale » de Tripoli. Khalifa Haftar, l’une des figures militaires les plus puissantes et controversées de la Libye, refuse de reconnaître les autorités de Tripoli, qui sont soutenues par les Nations unies et plusieurs puissances étrangères. BBC

Un rassemblement des militants de l’opposition dégénère à Lubumbashi en RDC
La ville de Lubumbashi a été au cœur d’une violence inédite le vendredi soir, au sein du quartier Gécamines Mashipisha où la police a dispersé les militants de l’UDPS à coup de gaz lacrymogène. Vendred soir, aux alentours de 18 heures, des manifestations ont eu lieu dans un quartier de la ville de Lubumbashi. La police est intervenue et a dispersé les protestants avec des gaz lacrymogène. Très vite après les manifestations, des pillages ont eu lieu à l’encontre de certains commerces. L’armée est également venue en renfort pour maîtriser la situation. Le lendemain, des manifestants ont été arrêtés et juger avoir été pris « en flagrance ». VOA

Un haut responsable militaire somalien tué dans une attaque-suicide
Un haut responsable militaire somalien et quatre de ses gardes du corps ont été tués dimanche à Mogadiscio dans une attaque-suicide revendiquée par les combattants islamistes shebab, selon des témoins et des responsables de la sécurité. « Il y a eu une forte explosion provoquée par l’attaque-suicide d’une voiture bourrée d’explosifs qui a percuté une camion militaire le long d’une route dans la zone industrielle, et plusieurs militaires ont été tués dont un gradé de haut rang », a déclaré Abdiaziz Mohamed, un responsable de la sécurité. L’attaque a été revendiquée par les shebab somaliens, affiliés à Al-Qaïda. VOA

Gabon : l’UA au chevet des juges électoraux
Le conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine veut déployer des observateurs au Gabon, pour assister les juges chargés d’arbitrer le scrutin présidentiel du 27 août. Cette instance déclare dans un communiqué avoir demandé à la commission de l’UA de déployer des observateurs dans ce pays d’Afrique centrale pour assister la Cour constitutionnelle dans l’examen des recours déposés par les candidats. Le conseil de paix et de sécurité de l’UA recommande que ces observateurs soient sélectionnés parmi d’éminents membres des hautes juridictions africaines francophones. L’opposant gabonais Jean Ping, ancien président de la commission de l’UA, a déposé le 8 septembre un recours devant la Cour constitutionnelle du Gabon, pour faire annuler les résultats donnant Ali Bongo Ondimba vainqueur de l’élection présidentielle. BBC

Gabon : et l’empire des Bongo vacilla…
Émilie remet son tee-shirt en place et le sein qu’elle tendait à son bébé. Il ne cesse de pleurer, il est malade. Son autre fils, 2 ans, s’obstine à lancer un ballon sur l’assise d’une chaise en plastique, jonchée de restes de poulet et de riz. Au mur d’un rose crasseux, des lettres dorées tentent d’adoucir la réalité : « La famille vous souhaite la bienvenue. » Émilie se lève du canapé défoncé, remercie pour la visite, dans ce quartier misérable de Libreville. Elle sourit bravement. Hier, elle a reconnu son fils aîné à la morgue. Une balle dans la nuque : « Il était au comité de Jean Ping, je n’étais pas d’accord, parce qu’on disait que, si Ali Bongo passait, le peuple serait dans la rue. Mais il voulait participer au changement de son pays. » Bien qu’il ait été tué lors d’une manifestation au quartier Cocotier, le 1er septembre, Bobby n’est officiellement pas mort lors des troubles postélectoraux. Le gouvernement a annoncé trois décès, il n’en fait pas partie. Le Point

Zimbabwe: des manifestations anti-Mugabe réprimées
Les leaders du mouvement de protestation anti-Mugabe avaient appelé les Zimbabwéens à manifester pour réclamer des réformes. Âgé de 92 ans, Robert Mugabe dirige le pays d’une main de fer depuis 36 années et brigue un nouveau mandat pour 2018. Depuis plusieurs semaines, alors que le pays traverse une grave crise économique, une vague de contestation se propage dans le pays mais les autorités avaient interdit les manifestations programmées ce samedi 17 septembre. En conséquence, les rassemblements ont été réprimés. RFI

Burkina : un ex Premier ministre emprisonné
La décision a été prise par la Cour d’instruction dans le cadre du dossier de l’insurrection populaire d’octobre 2014. La haute cour de justice, seule habilitée à juger un ancien ministre pour de faits commis dans l’exercice de ses fonctions, reproche à Luc Adolphe Tiao, d’avoir pris part au conseil des ministres du 21 Octobre 2014. A l’issu de ce conseil, le gouvernement avait décidé de transmettre à l’assemblée nationale un projet de loi portant modification de l’article 37 de la Constitution,. Cette révision constitutionnelle devait permettre à Blaise Compaoré de se présenter à sa propre succession à la présidence du Burkina Faso. BBC

Le président de la Guinée-Bissau n’a pas suivi les recommandations des médiateurs de la Cédéao
Les acteurs de la crise politique qui secoue la Guinée-Bissau depuis plus d’un an avait accepté une proposition de sortie de crise en six points soumise par des dirigeants ouest-africains en visite de médiation à Bissau qui n’a toujours pas résolu la situation de la crise. Après le passage du médiateur de cette crise de la Cédéao pour la Guinée-Bissau – le président de la Guinée, Conakry Alpha Condé et Ernest Bai Coroma – les acteurs politiques bissau-guinéens ne se sont toujours pas mis d’accord sur le nom du futur premier ministre d’inclusion comme l´avait recommandé la Cédéao. Sur place, Nouha Mancaly analyse la situation. VOA