Revue de Presse du 11 juillet 2017

Mali : 10 soldats portés disparus
L’armée malienne a déclaré que dix soldats avaient été portés après une embuscade tendue par des islamiques présumés samedi entre Gao et Ménaka, dans le Nord du pays. « Nous avons été embusqués, il y a dix soldats qui manquent à l’appel et nous avons perdu quatre véhicules « , a affirmé le Colonel Diarran Koné, porte-parole de l’armée, sans donner plus de détails. Cette région du Mali est en proie à une résurgence d’attaques des groupes armés, dont certains sont liés à Al qaïda. Par ailleurs, des groupes affiliés à Al qaïda ont tué, le mois dernier, au moins cinq personnes dans un complexe hôtelier, qui héberge principalement des Occidentaux, dans le Sud du pays considéré comme une région sûre. BBC

Sénégal : Abdoulaye Wade de retour à Dakar pour mener campagne
L’ancien président sénégalais, âgé de 91 ans, est arrivé lundi en fin de journée à Dakar. Plus de deux ans après son dernier séjour au Sénégal, le voici de retour pour conduire la liste nationale d’opposition Manko Wattu Sénégal aux élections législatives du 30 juillet. Son jet s’est posé peu avant 18h heure locale (20h GMT) sur le tarmac de l’aéroport international Léopold Sédar Senghor de Dakar. Abdoulaye Wade en est descendu tout sourire, accompagné de son épouse, Viviane, et de son avocat et ancien ministre de la Justice, El Hadj Amadou Sall. Après cinq heures de vol en provenance de Paris, l’ex-président a été accueilli par quelques milliers de personnes massées aux abords de l’aéroport. Une foule dense, composée de nombreux sympathisants et militants de sa formation politique, le Parti démocratique sénégalais (PDS). T-shirts à son effigie, pancartes avec sa photo, fanions jaunes et bleus aux couleurs du parti… Beaucoup arboraient fièrement leur soutien à leur mentor. Jeune Afrique

Afrique du Sud: malgré les demandes de l’ANC, Zuma aurait refusé de démissionner
En Afrique du Sud, le président Jacob Zuma aurait refusé de démissionner malgré les demandes au sein de son parti, l’ANC. C’est en tout cas ce qu’affirme la presse. Selon un quotidien dominical, le Comité d’intégrité de l’ANC aurait demandé au chef de l’Etat – embourbé dans des scandales – de quitter son poste pour le bien du parti, mais celui-ci aurait platement refusé. En décembre dernier, le Comité d’intégrité de l’ANC aurait demandé au chef de l’Etat de démissionner, un comité composé de grands noms de la lutte anti-apartheid et dont les recommandations sont en général prises en compte, ou du moins, discutées au plus haut niveau. RFI

Libye: Tripoli à nouveau secouée par des combats
En Libye, de violents combats ont éclaté, ce dimanche, à Garabolli, dans la banlieue de Tripoli. Une fois de plus, des forces rivales au gouvernement d’union nationale tentent de revenir dans la capitale libyenne sans y parvenir. Il y a quelques jours, Fayez al-Sarraj, le Premier ministre libyen, a dit craindre une contre-offensive de la part des forces dirigées par Khalifa Ghweil. Déjà, en mai dernier, ces milices avaient tiré sur le convoi du Premier ministre entrainant des combats contre les forces fidèles au gouvernement. Les islamistes avaient finalement été chassés de Tripoli. RFI

Le prix des cartes d’identité fait grogner les Tchadiens
Depuis deux ans au Tchad, les citoyens éprouvent d’énormes difficultés à se faire délivrer leurs cartes d’identité. Compte tenu de la crise financière, le gouvernement a revu à la hausse le prix de la délivrance du document afin de renflouer le trésor public. Les citoyens et les organisations de la société civile dénoncent cette initiative. Suspendu depuis 2016 par manque de matériel adéquat, le service technique et d’identité civile est redevenu opérationnel courant mai. Le prix de la carte d’identité est passé de 4 000 à 10 000 francs CFA pour les 90 000 Tchadiens possédant des papiers d’identité arrivant à expiration. Ce prix officiel a été publié dans le budget général de l’Etat pour l’exercice 2017. VOA

Le fédéralisme ethnique remis en cause en Ethiopie
Depuis le mois d’octobre, l’Éthiopie est secouée par une vague de contestation dans la région Oromia où vivent les Oromos. L’ethnie majoritaire accuse le pouvoir central dirigé par le Front démocratique révolutionnaire des peuples éthiopiens (FDRPE) d’accaparer leurs terres pour les octroyer aux investisseurs étrangers. Le FDRPE est une coalition de quatre groupes politico-ethniques: le Mouvement démocratique national Amhara, le Front de libération du peuple du Tigré, le Front démocratique du peuple Oromo et le Front démocratique des peuples, nations et nationalités du Sud. Après neuf mois d’état d’urgence pour essayer d’étouffer la contestation, place au compromis. Le gouvernement a adopté le 27 juin un projet de loi reconnaissant la négligeance des autorités centrales sur cette région qui concentre les frustrations actuelles. Selon les termes du projet de loi : « L’Oromia recevra des terres et la région pourra construire des infrastructures administratives et des services publics sans contrepartie de caution. » Slate

La Zambie vers l’état d’urgence, l’opposition craint pour la démocratie
L’annonce de l’instauration de l’état d’urgence en Zambie, qui doit être approuvé au Parlement, a ouvert une crise politique. L’opposition dénonce une dérive autoritaire. L’association des églises chrétiennes parle d’un glissement vers la dictature. La Zambie est-elle en voie d’autocratisation ? C’est ce que redoute le principal parti d’opposition qui a accusé, lundi 10 juillet, le président Edgar Lungu de « tuer la démocratie » après avoir invoqué la semaine dernière « l’état d’urgence ». France 24

Au Rwanda, Amnesty dénonce un « climat de peur » avant la présidentielle
Les attaques répétées depuis vingt ans contre l’opposition, les médias et les défenseurs des droits humains ont créé un « climat de peur » au Rwanda à l’approche de la présidentielle du 4 août, a dénoncé vendredi 7 juillet Amnesty International. L’organisation de défense des droits humains publie un rapport intitulé « Rwanda. Un pays en proie à des attaques, des actes de répression et des homicides depuis vingt ans va élire son nouveau président ». Ce rapport de trente pages détaille plusieurs cas d’atteintes à la liberté d’expression et de répression à l’encontre de journalistes, d’hommes politiques et de défenseurs des droits humains depuis 1995, l’année suivant la prise du pouvoir par le Front patriotique rwandais (FPR) de l’actuel président Paul Kagamé. Le Monde

Mauritanie : l’opposition pour un boycott du référendum
Huit partis de l’opposition mauritanienne ont signé lundi une déclaration portant création d’une nouvelle coalition pour un « boycott actif » du référendum constitutionnel du 5 août. La nouvelle coalition a appelé tous les Mauritaniens à « s’associer activement à la campagne de boycott de cette mascarade qui vise à perpétuer le régime de la gabegie, de l’injustice et de l’exclusion ». Les partis de l’oppostion « proclament leur volonté inébranlable de s’opposer fermement au référendum que le pouvoir s’entête à vouloir organiser en violation de la Constitution et en dehors de tout consensus » a déclaré Jemil Ould Mansour, le chef du parti islamiste Tewassoul, lors d’un point de presse. BBC

L’Egypte et la France face au terrorisme
La France et l’Egypte ont entamé lundi des exercices militaires communs dans les eaux territoriales égyptiennes, en Méditerranée et en mer rouge. L’armée égyptienne a annoncé dans un communiqué que les manœuvres baptisées « Cléopâtre 2017 » dureront plusieurs jours. Elles mobilisent notamment des navires Mistral égyptiens et français, plusieurs frégates, des avions de combats égyptiens de type F-16, a indiqué le porte-parole des forces armées égyptiennes. Ces exercices interviennent « dans le cadre du renforcement de la coopération » entre les armées des deux pays, selon le communiqué. BBC

Au Maroc, début du procès de Nasser Zefzafi, leader de la contestation dans le Rif
Le procès de Nasser Zefzafi, leader de la contestation populaire dans le nord du Maroc, débute, lundi 10 juillet à Casablanca, alors que les manifestations ont quasiment cessé. Mais les militants restent mobilisés pour « la libération des prisonniers ». Emprisonné depuis la fin mai pour avoir interrompu le prêche d’un imam dans sa ville d’Al-Hoceima, Nasser Zefzafi doit passer en milieu de matinée devant les juges de la chambre criminelle de la cour d’appel de Casablanca. Le chef du Hirak (la « mouvance », nom donné localement à la contestation), aux harangues enflammées dénonçant « l’Etat corrompu », fait face à de lourdes charges, notamment « atteinte à la sécurité intérieure » pour lesquelles il encourt plusieurs décennies de prison. Le Monde

Le Soudan espère une décision « courageuse » des Etats-Unis sur les sanctions
Les espoirs sont grands au Soudan de voir Donald Trump décider cette semaine la levée définitive des sanctions américaines contre Khartoum, bien que des organisations de défense des droits de l’Homme appellent à leur maintien. « Le moment est venu de lever définitivement les sanctions » imposées depuis deux décennies au Soudan, a déclaré à l’AFP un responsable du ministère soudanais des Affaires étrangères, Abdelghani El-Naïm. « Nous comptons sur le président Trump pour prendre cette courageuse décision, qui rendra heureux non seulement le peuple soudanais mais aussi toute l’Afrique », a-t-il dit. En janvier, l’ex-président américain Barack Obama avait décidé de lever les sanctions économiques imposées au Soudan en 1997 pour son soutien présumé aux islamistes dont l’ex-leader d’Al-Qaïda Oussama Ben Laden. TV5